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Antoine PIAZZA (France)

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Antoine PIAZZA (France) Empty Antoine PIAZZA (France)

Message  Louvaluna Lun 17 Nov 2008 - 22:04

De : Chantal5500 (Message d'origine) Envoyé : 25/03/2007 22:04

LES RONCES
Editions du Rouergue - 184 pages

A son retour d'Afrique, l'auteur est nommé instituteur de classe unique dans un tout petit village du Haut Languedoc. Il s'installe dans le logement de fonction avec sa femme, infirmière dans le département voisin, et son bébé.

Dans ce livre, il nous raconte les sept années qu'il va passer dans ce village avant que l'école ne ferme, il nous dresse le portrait vivant de ses habitants : les vieux restés seuls (les enfants ayant quitté le pays), le maire, les curés successifs, les quelques enfants, les habitants des fermes isolées, les hippies qui s'installent dans les maisons en ruines pour élever des chèvres, tout un petit monde qui se côtoie, se jalouse ou s'entr'aide...Il y dénonce la désertification de ce pays de châtaignes, de cerises, de champignons, qui meurt peu à peu, où les terres sont à l'abandon, où les quelques résidents permanents se claquemurent petit à petit.
A la fois un roman et un vivant témoignage d'une période toute récente, mais qui peut paraître déjà bien lointaine. Ecriture très dense, très riche, quelquefois dure mais franche et criante de vérité, en tout cas sans concessions.

4,25/5

C'est à Sète qu'Antoine Piazza exerce son métier d'instituteur. En 1999, il publie 'Roman fleuve', son premier roman. Remarqué lors de la rentrée littéraire, il est alors sélectionné pour le prix Fémina, le prix France-Télévision et le prix Wepler. Il remporte finalement le prix de la Librairie Millepage. En 2001 paraît son deuxième roman, 'Mougaburu'. 'Les Ronces' sort en 2006.



De : lalyre7032 Envoyé : 20/07/2008 10:18

La route de Tassiga Antoine Piazza Ed.du Rouergue
Niger 367 P.

1980 à Tassiga,une petite ville du Niger,le narrateur venant de France,est engagé par le service national,comme instituteur dans une grande entreprise de travaux public.Arrivé à Tassiga,on l'occupe pour faire le relevé de pièces mécaniques.Dans cette petite ville africaine ,perdue dans la brousse ,un grand projet ( la construction d'une route longue de 160 kms ) va se réaliser.Pour cela ,la Compagnie chargée des travaux engage des centaines de personnes ,des expatriés dont la plupart arrivent avec leur famille qu'il va falloir loger car on prévoit presque deux ans pour ces travaux.Il fait très chaud,une chaleur étouffante ,des rivalités s'opposent,pour la plupart des femmes ,cet exil les rend malheureuses.La compagnie décide de prendre possession de la ville,louant les plus belles maisons pour leurs élites,ce qui fait monter les prix.les autres doivent se contenter de masures et vivre avec des bestioles telles que des énormes blattes.Et voici enfin le narrateur qui réunit ses quelques élèves dans une petite caravane jusqu'aux prochaines vacances .Une société de blancs s'est formée et le narrateur nous décrit certains personnages qui ont existé,certains sympathiques et d'autres........

Un récit à une voix ,très lent et monotone ,des thèmes comme le déracinement ,les rivalités,la dureté du travail,la vie de certaines femmes .Et l'on peut penser que l'auteur a remonté sa propre histoire puisqu'il fut envoyé au Niger et affecté sur un chantier de travaux publics au Niger....Un récit qui me paraît très réaliste grâce aux descriptions de l'auteur. 4/5
Lalyre



De : lalyre7032 Envoyé : 20/08/2008 19:56

Les ronces Antoine Piazza Babel 2008
213 P.

Nous voici dans un village du Haut-Languedoc,c'est la rentrée scolaire de septembre 1982,un village ou me semble t-il l'auter est nommé comme instituteur.Ce village donne l'impression d'être abandonné avec ces anciennes fermes inoccupées cernées par des ronces,ou le maire donne toute son ardeur pour combattre la fermeture de l'école car cette rentrée scolaire ne compte que onze enfants donc Antoine sera le seul instituteur avec sa classe unique.Il restera tout de même sept ans dans ce village dont il nous décrit merveilleusement les habitants avec leurs qualités et leurs défauts,beaucoup de vieillards dont il nous brosse le portrait avec tendresse,il y a aussi les notables,l'ancienne institutrice retraitée,des gens des hameaux voisins,les enfants qui couvrent de grandes distances pour venir à l'école et même des hippies que le village tolère.Il fait de belles sorties avec les enfants,leur explique la nature.Mais il ne faut pas croire que tout va parfaitement dans ce hameau car Antoine relate très bien les ambitions,les jalousies,les rivalités et les commèrages...

Un livre reposant à lire,un écrivain qui raconte ce village avec une belle écriture,il nous emmène dans les collines avec les enfants et avec eux nous apprenons les leçons de la nature.Vraiment j'ai beaucoup aimé ce livre ,je le conseille vivement .... 5/5
Louvaluna
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Antoine PIAZZA (France) Empty Les Ronces d'Antoine Piazza

Message  Invité Mar 2 Juin 2009 - 20:35

Les ronces d’Antoine Piazza





Antoine PIAZZA (France) Antoin10
Antoine Piazza est né en 1957 à Mazamet. Instituteur à Sète,
il écrit en parallèle de ce métier qu’il a débuté dans les années 1980 en
Afrique. Cette expérience est l’objet de son dernier livre La route de
Tassiga
. Il a fait des études de lettre et d’histoire. Roman fleuve
son premier roman a été publié en 1999.






Antoine PIAZZA (France) Les_ro10



C’est avant tout un livre écrit dans un style que j’ai
adoré. La première page est
superbe ; l’instituteur, c’est à dire le narrateur , se présente aux
familles du village où il va faire sa rentrée après un séjour en Afrique. Il
décrit les enfants : « Ils étaient cloués sur le sol tiède et ne
faisaient aucun effort pour se lever. Leur ventre recelait la chair âcre des
fruits volés et bouche était fermée par la glu des grenadines. Pour un instant
encore, grandis par cette filiation au village que je n’avais pas, ils étaient
les rois libres et puissants qui régnaient sur l’été presque mort et moi, je
n’étais rien. » Toute la problématique du livre est résumé dans cette idée
de filiation. On reste toujours
étranger sur une planète dont on voit et comprend le fonctionnement, à des
destins englués dans leur origine qui si par hasard s’échappent sont toujours rattrapés parce que le monde est là
circonscrit d’ancêtres, de terres et de coutumes sans lesquelles la chair est
vide. Antoine Piazza met beaucoup de finesse dans ces descriptions mais il est
impitoyable dans sa lucidité. Ainsi, cette femme, mère d’une de ses élèves,
qui « fut en 1960 la première du canton au certificat d’études »
mais dont la vie se limita à de l’infime et à un mariage avec un cantonier
qui« jouissait, à défaut d’amitié, de l’estime des gens du village pour
qui une femme exceptionnelle n’épousait pas un imbécile ». Il en tire un portrait juste mais aussi terrible
et presque cruel. C’est un constat affreux, un échec pour l’école de
n’avoir su donner qu’un diplôme à une élève douée sans les moyens pour
l’utiliser. Dans l’histoire du maire qui revient au fil des chapitres avec son
école à remplir, on sent le vécu de l’auteur. La vie du maire est racontée
comme celle d’un héritier de dynastie pourtant seulement construite sur de
l’opportunisme et d’audacieux compromis. Petites gloires qui durent dans
l’obstination de trajectoires que seule la mort arrête, il ne reste au lecteur
qu’une sensation triste de vacuité. Ce monde qui s’éteint doucement sous nos
yeux ne laisse rien. La vie de ces hommes et femmes rapportée à l’ensemble
paraît souvent ridicule alors que chaque geste, chaque détail que nous ne
savons pas apprécier simplement est une lutte pour arriver en haut d’une
échelle que nos intelligences d’hommes contemporains ne peuvent plus apprécier
à leur juste valeur. La vie n’est pas uniquement la somme des actes qui la
compose.
Il y a un passage
émouvant lorsqu’Antoine Piazza relate la mort de son père à l’hôpital
(p114) , beaucoup de tendresse ce qui
manque peut-être un peu dans ce beau bouquin.

Note : 4/5

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