Simone de BEAUVOIR: Correspondances croisées
Le club des rats de biblio-net :: Lectures communes à la une :: Auteurs du quadrimestre :: Mars 2007 - Simone de BEAUVOIR
Page 1 sur 1
Simone de BEAUVOIR: Correspondances croisées
De : Sahkti1 (Message d'origine) Envoyé : 2007-02-14 01:22
Simone de Beauvoir et Jacques-Laurent Bost, Correspondance croisée (1937-1940)
Editions Gallimard
Deux êtres qui s'aiment et qui s'écrivent. Simone de Beauvoir et Jacques-Laurent Bost. Simone vit depuis huit ans avec Sartre, la philosophie de leur couple est : les esprits sont fidèles, les corps sont libres, aucun secret. Sartre est connu, Simone de Beauvoir beaucoup moins et les éditeurs rechignent alors (nous sommes en 1938) à publier ses textes.
Jacques-Laurent Bost est étudiant dans la classe de Sartre au Havre. Séduit par le maître, il le suit à Paris et s'installe dans son univers. Jacques-Laurent et Simone ont une passion commune : la marche à pied. Parcourant ensemble d'infatigables kilomètres, ces deux personnes apprennent à se connaître, se découvrent, s'apprécient, la suite est connue. Si Simone de Beauvoir ne cache rien de sa liaison à Jean-Paul Sartre, il n'en sera pas de même pour le jeune Bost qui ne souhaite pas que sa promise, Olga Kosackiewicz, apprenne la chose.
Les deux amants s'écrivent énormément, presque tous les jours, racontant tout ce qui leur arrive et le monde qui les entoure, la vie parisienne pour elle, la caserne pour lui.
La correspondance s'interrompt en 1940, une grande partie des courriers de Simone de Beauvoir ayant été perdue. Quel dommage. Il se dégage une telle passion de ces échanges. Sans parler du regard très différent que portent l'un et l'autre sur la vie fin des années trente, sur la guerre qui arrive, sur la culture, sur l'amour, la vie, la mort et la peur qui les tenaille tout les deux, qui les fait écrire dans l'urgence, avec spontanéité. Qu'il semble révolu ce temps où les êtres s'écrivaient de longues et belles lettres enflammées, passaient des heures à détailler les paysages qu'ils voyaient ou les gens qu'ils croisaient.
Ces courriers intimes sont touchants de sincérité et de tendresse, à un point tel qu'on pourrait presque concevoir un sentiment d'impudeur à la lecture de cette correspondance privée.
A souligner, même si cela peut sembler naturel, que dans le présent recueil figurent les courriers et les réponses à ces derniers. Un fil de soie que l'on peut suivre du bout des doigts, ce qui n'est pas toujours le cas dans l'édition de correspondances, où il arrive trop souvent que seul le courrier d'une personne y figure sans que les réponses du destinataire ne soient disponibles. Cela peut être frustrant, ce n'est pas le cas ici.
Quelques notes de Sylvie Le Bon de Beauvoir complètent l'ouvrage ainsi qu'un cahier d'illustrations.
Ma note: 4/5
Simone de Beauvoir et Jacques-Laurent Bost, Correspondance croisée (1937-1940)
Editions Gallimard
Deux êtres qui s'aiment et qui s'écrivent. Simone de Beauvoir et Jacques-Laurent Bost. Simone vit depuis huit ans avec Sartre, la philosophie de leur couple est : les esprits sont fidèles, les corps sont libres, aucun secret. Sartre est connu, Simone de Beauvoir beaucoup moins et les éditeurs rechignent alors (nous sommes en 1938) à publier ses textes.
Jacques-Laurent Bost est étudiant dans la classe de Sartre au Havre. Séduit par le maître, il le suit à Paris et s'installe dans son univers. Jacques-Laurent et Simone ont une passion commune : la marche à pied. Parcourant ensemble d'infatigables kilomètres, ces deux personnes apprennent à se connaître, se découvrent, s'apprécient, la suite est connue. Si Simone de Beauvoir ne cache rien de sa liaison à Jean-Paul Sartre, il n'en sera pas de même pour le jeune Bost qui ne souhaite pas que sa promise, Olga Kosackiewicz, apprenne la chose.
Les deux amants s'écrivent énormément, presque tous les jours, racontant tout ce qui leur arrive et le monde qui les entoure, la vie parisienne pour elle, la caserne pour lui.
La correspondance s'interrompt en 1940, une grande partie des courriers de Simone de Beauvoir ayant été perdue. Quel dommage. Il se dégage une telle passion de ces échanges. Sans parler du regard très différent que portent l'un et l'autre sur la vie fin des années trente, sur la guerre qui arrive, sur la culture, sur l'amour, la vie, la mort et la peur qui les tenaille tout les deux, qui les fait écrire dans l'urgence, avec spontanéité. Qu'il semble révolu ce temps où les êtres s'écrivaient de longues et belles lettres enflammées, passaient des heures à détailler les paysages qu'ils voyaient ou les gens qu'ils croisaient.
Ces courriers intimes sont touchants de sincérité et de tendresse, à un point tel qu'on pourrait presque concevoir un sentiment d'impudeur à la lecture de cette correspondance privée.
A souligner, même si cela peut sembler naturel, que dans le présent recueil figurent les courriers et les réponses à ces derniers. Un fil de soie que l'on peut suivre du bout des doigts, ce qui n'est pas toujours le cas dans l'édition de correspondances, où il arrive trop souvent que seul le courrier d'une personne y figure sans que les réponses du destinataire ne soient disponibles. Cela peut être frustrant, ce n'est pas le cas ici.
Quelques notes de Sylvie Le Bon de Beauvoir complètent l'ouvrage ainsi qu'un cahier d'illustrations.
Ma note: 4/5
Sujets similaires
» Simone de BEAUVOIR: L'Invitée
» Simone de BEAUVOIR: La femme rompue
» Simone de BEAUVOIR: Présentation
» Simone de BEAUVOIR: Bilan
» Simone de BEAUVOIR: Les mandarins
» Simone de BEAUVOIR: La femme rompue
» Simone de BEAUVOIR: Présentation
» Simone de BEAUVOIR: Bilan
» Simone de BEAUVOIR: Les mandarins
Le club des rats de biblio-net :: Lectures communes à la une :: Auteurs du quadrimestre :: Mars 2007 - Simone de BEAUVOIR
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|