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Anton TCHEKHOV (Russie)

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Anton TCHEKHOV (Russie) Empty Anton TCHEKHOV (Russie)

Message  petitelune Lun 8 Déc 2008 - 21:30

De : nimbus (Message d'origine) Envoyé : 2003-08-28 12:17

Anton Tchekhov 1860- 1904

La steppe 125 pages Livre de poche coll. Libretti : 1,5 euro

"Un petit garçon de neuf ans quitte sa mère pour aller au lycée. Entre la petite ville de son enfance et la grande ville: la steppe.
La steppe russe, la plaine immense avec son soleil brûlant, ses orages, ses ombres, ses nuits froides; des oiseaux, des rongeurs, des insectes: les kourganes, inquietants dans le crépuscule; des paysans, des bergers à demi nomades, des cavaliers qui paraissent et disparaissent; des marchands en convoi sur la grand-route, aussi vaste que la plaine; des gens venus on ne sait d'où avec des contes effrayants.
Voici une histoire de voyage que Tchekhov, alors âgé de 28 ans voulait qu'on lût son récit "comme un gourmet mange les bécasses"

Petit livre magnifique qui nous offre le plaisir de lire à chaque ligne.
La traduction française de Vladimir Volkoff est éblouissante!

Ce livre est classé par la revue "Lire" parmi les dix meilleurs romans "russes" de tous les temps.
J'ai adoré.
Note : 5 / 5.




De : Mousseliine Envoyé : 2003-08-28 13:02
Nimbus et tu pourrais nous la donner cette liste?




De : nimbus Envoyé : 2003-08-28 13:15
Avec plaisir Mousseline!

Par ordre alphabetique des auteurs:

Mikhaïl Bougakov: le maître et Marguerite
Varlam Chalamov: récits de la Kolyma
Fiodor Dostoïevski : L'idiot
Nicolas Gogol: les âmes mortes
Mikhaïl Lermontov: un héros de notre temps
Boris Pasternak : le docteur Jivago
Alexandre Pouchkine : la fille du capitaine
Alexandre Soljenitsyne : le pavillon des cancereux
Anton Tchekhov : la steppe
Leon Tolstoï : Anna Karenine

Le prochain sur ma liste est Gogol, le plus tôt possible!




De : nimbus Envoyé : 2003-08-28 13:53

Pas de lien Mousseline, mais un livre: LA BIBLE:

Albin Michel La bibliotheque idéale (nouvelle édition) 1989

Le titre complet est:

Bernard Pivot présente La bibliotheque idéale
le livre des meilleurs livres du monde sélectionnés, analysés et commentés sous la direction de Pierre Boncenne.
Prix :190 francs
je crois qu'il a été réedité en collection économique (?)
C'est LE livre que j'emporterais sur une île déserte.
Voili voilou !




De : sereinejulie1 Envoyé : 2004-06-15 15:49

La steppe Un excellent résumé a été fait par Nimbus.

Voici une agréable lecture sur fond paisible nécessaire afin de capter le chant des oiseaux, de sentir la riche nature de la steppe, l'espace décrit, la faune, les crépuscules et aurores ainsi que le croquis des personnages.

Non seulement Légorouchka, le jeune héros du roman, est émerveillé par la découverte de la steppe russe, mais Tchekhov impressionne notamment le lecteur par sa narration descriptive du paysage extraordinaire et magique, cet océan sans vagues.

Il se dégage une impression d'immense solitude et d'ennui dans ce récit et pourtant on est séduit par le décor. Il ne se passe pas grand-chose dans cette histoire et pourtant on est captivé.

Cette lecture provoque un tel dépaysement et bonheur. Notre imagination vagabonde dans cette vaste plaine. Le texte est d'une grande beauté. Anton Tchekhov sait raconter.

C'est un récit peu volumineux (125 pages) mais qui recèle d'images et de poésie. Un tout petit roman pour le soleil après la pluie.

4.75




De : -angara- Envoyé : 2004-08-07 06:01

Alors en avant pour ma première critique !

La Mouette (Le livre de poche-3,95 euro-149 pages commentaires inclus)

Pièce en 4 actes.

A l’époque de la création de la Mouette, le théâtre russe se résumait en des mélodrames et des vaudevilles que Tchekhov voulait à tous prix éviter. En créant la Mouette en 1896, Tchekhov marque le début d’un théâtre novateur.
Voila un extrait tiré de sa correspondance : « Les dramaturges contemporains farcissent leurs œuvres uniquement d’anges, de gredins et de bouffons. J’ai voulu être original, chez moi il n’y a pas un seul brigand, pas un seul ange (quoique je n’aie pu me passer de bouffons), je n’ai accusé personne, ni acquitté personne. »

La Mouette met en scène des personnages divers et variés aux paroles semblant tout d’abord insignifiantes mais en fait riches de sens. Chaque personnage est plus ou moins lié à l’art et au théâtre : Arkadina qui se croit une grande actrice même maintenant que la vieillesse l’atteint peu à peu ; Treplev son fils, jeune auteur qui rêve de révolutionner le théâtre ; Trigorine l’amant d’Arkadina, un écrivain connu ; Nina qui désire devenir actrice et est fascinée par le monde de l'art ; Sorine, frère d’Arkadina qui se nomme lui-même « l’homme qui a voulu » suite à sa vie dans laquelle il n’a rien fait de ce qu’il désirait…etc. Le thème de l’amour est très présent également, beaucoup de personnages en aiment un autre qui lui-même en aime un autre et ainsi de suite, créant des conflits. L’oiseau, la mouette, que tuera Treplev pour l’offrir à Nina symbolise l’espoir (en russe le mot mouette : Tchaïka, est assez proche du verbe espérer), l’inspiration poétique et ,comme elle, tous les personnages sont attirés par le lac de leur grande propriété.

La Mouette alterne illusions et désillusions. C’est une pièce assez étrange mais que pour ma part j’ai beaucoup appréciée, chaque personnage ayant son caractère propre, ses idées, ses rêves, ses désirs, sa façon d'être jusqu’à ses tics langagier et ses manies. Moins que l’action c’est surtout ce tableau de personnages qui m’a plu, leur difficulté à s’exprimer, l’ incompréhension qui règne entre eux, leurs insatisfactions, leurs idéaux plus ou moins brisés. Et puis le style de Tchekhov tout en banalités et suggestions mène à la réflexion, et est, je trouve, très poétique et d’une manière générale je l’aime beaucoup.

Un extrait :

Début de l’acte IV :
Sorine et Dorn le médecin

« Sorine : Moi, j’ai un sujet de nouvelle à donner à Kostia. Cela devra s’appeler : « l’homme qui a voulu ». L’homme qui a voulu (1). Dans ma jeunesse, j’ai voulu devenir littérateur et je ne le suis pas devenu ; j’ai voulu être éloquent, et je parle d’une façon répugnante (il se singe lui-même) : « Et voila, et voila tout, et c'est-à-dire, et par exemple… », et de ces résumés qui traînaient, qui traînaient, j’en attrapais des suées ; j’ai voulu me marier et je ne me suis pas marié ; j’ai voulu vivre en ville et puis je finis ma vie à la campagne, et voila tout …

Dorn : J’ai voulu devenir conseiller d’Etat actuel, je le suis devenu.

Sorine rit : Ca, je ne l’ai pas fait exprès, c’est venu tout seul.

Dorn : Exprimer son insatisfaction de la vie à soixante-deux ans, vous m’accorderez que cela manque de grandeur.

Sorine : Ce qu’il est entêté ! Comprenez que j’ai envie de vivre ! »

(1) : en français dans le texte.

Je voulais d’abord mettre 4/5 à cette pièce, sachant qu’on peut toujours mieux faire et qu’il y a des livres que j’ai préféré, mais finalement en me replongeant dedans pour faire cette critique j’estime qu’elle mérite bien 5/5




De : Sahkti1 Envoyé : 2006-05-10 11:51

Anton TCHEKHOV, Une banale histoire : Fragments du journal d'un vieil homme
Editions Folio, ISBN 2070316785

Nicolaï Stepanovitch est professeur d'université, il enseigne la médecine. Las de sa femme acariâtre et de sa fille amourachée d'un homme qu'il déteste, Stepanovitch repose tout son amour sur Katia, la fille d'un ami défunt dont il a la garde. Jeune fille espiègle et frivole, dépensant sans compter, causant les pires tourments à cet homme qui veille sur son bien tout en lui apportant cependant la touche de légereté nécessaire pour l'aider à supporter sa vie ennuyeuse. Oui, Nicolaï Stepanovitch s'ennuie et le raconte, sans fioritures ni grands discours, il se confie et narre la monotonie qui l'habite aujourd'hui. C'est désespérant et touchant. L'homme sait que sa vie atteint son extrémité et que le grand départ sera bientôt là, c'est l'heure des bilans, ceux-ci sont moroses et on ressent d'un bout à l'autre de cette nouvelle la proximité d'un bonheur auquel on aspire en le sachant inaccessible.
Nouvelle bien sombre de Tchékhov et pourtant... l'écrivain russe y place tant de force et d'espoir qu'il est impossible de sentir désespéré en refermant l'ouvrage et en méditant sur sa condition. C'est l'occasion d'un sursaut, d'une réflexion sur soi-même, en espérant que celle-ci atteigne la dimension de celle de Nicolaï Stepanovitch. Digne et lucide.

Ma note: 5/5




De : Sahkti1 Envoyé : 2006-05-10 11:52

Anton TCHEKHOV, Voyage à Sakhaline (1890-1891)
Editions Le Capucin, ISBN 2913493602

"J’y vais tout à fait convaincu que mon voyage ne constituera pas un apport de valeur à la littérature ou à la science : je n’ai pas assez de connaissance pour cela, pas assez de temps ni de prétentions. Je n’ai pas de plan à la Humbolt, ni même à la Kennan. Je voudrais écrire ne serait-ce que cent ou deux cent pages et m’acquitter ainsi auprès de la médecine envers laquelle, comme vous le savez, je me suis comporté comme un cochon. Il se peut que je ne sache rien écrire, néanmoins, pour moi, le voyage ne perdra rien de son arôme : en lisant, en regardant autour de moi et en écoutant, je découvrirai et apprendrai beaucoup…" (page 14)

Le 21 avril 1890, Anton Tchékhov quitte Moscou pour l'île de Sakhaline et son célèbre bagne, où il arrive en juillet. Sakhaline qui inspirera un de ses textes paru en 1895 "l'Ile de Sakhaline".
Tchékhov ne s'en est pas tenu qu'à ce récit, il a échangé une volumineuse correspondance pendant tout son voyage et a scrupuleusement tenu des cahiers de notes. Celle-ci se voit rassemblée par les éditions du Capucin et c'est un recueil très intéressant que tout amateur de Tchékhov appréciera à sa juste valeur. Des notes éparses, des courriers, des impressions furtives, des coups de foudre et des coups de colère… tout y est. Un véritable carnet de bord qui permet de se faire une idée précise de ce voyage entamé par Tchékhov et offre aussi la possibilité de mieux cerner la personnalité de l'auteur russe. Beaucoup d'anecdotes, d'histoires savoureuses, des clins d'œil, des petits détails glanés ci et là sur son parcours. Mais aussi de la fureur et de l'indignation devant les conditions de vie misérables de certains contemporains.
C'est aussi une étude sociologique du bagne et de la vie qu'on y mène. Tchékhov ne se prétend pas plus malin qu'un autre mais estime, eu égard à sa notoriété et ses relations, pouvoir parler de l'endroit et en dresser un compte-rendu qui devrait attirer l'attention.

"Vous me dites que nul n’a besoin de Sakhaline et que cela n’intéresse personne. Est-ce vraiment cela ? Sakhaline ne peut être inintéressant et inutile que pour une société qui n’y bannit pas des milliers des gens et ne dépense pas des millions en ce lieu. Après l’Australie, dans le passé, et Cayenne, Sakhaline est le seul endroit où l’on puisse étudier une colonie faite de criminels. Toute l’Europe s’y intéresse, et nous devrions l’ignorer ?" (page 15)

Au fur et à mesure de ses pérégrinations, Tchékhov se livre et se raconte, il mêle ses sentiments personnels à ce qu'il observe d'un regard extérieur.
Ce volume de correspondance n'est pas une biographie mais en le refermant, on a l'impression de mieux connaître Tchékhov, d'avoir découvert des facettes de lui pas toujours bien connues. Sans parler de ce bagne de Sakhaline qu'il fait vivre sous sa plume, racontant le lieu et les malheurs qu'il renferme.

Ma note: 4/5




De : Chantal5500 Envoyé : 2006-05-14 15:19

LA STEPPE :
GF-Flammarion - 126 pages.

Iegoroutchka, jeune garçon de neuf ans, quitte sa mère et son village. Il part en calèche avec son oncle Kouzmitchov et le père Christophe, à travers la steppe, pour se rendre à la ville afin d'y poursuivre ses études. En chemin, il sera confié à des caravaniers et il voyagera à travers la steppe, allongé tout en haut d'un chariot de foin. Son voyage va durer quatre jours....

Une écriture superbe et des descriptions magnifiques qui "obligent" à ne pas lâcher le récit. Une steppe présente tout au long du livre, avec son soleil brûlant, sa poussière, sa végétation qui change d'aspect selon les heures de la journée, sa faune, ses personnages, paysans, cavaliers, nomades, commerçants...qui s'y déplacent de jour comme de nuit, avec ses nuits très obscures ou illuminées par la lune et les étoiles, avec les récits véridiques ou imaginaires mais inquiétants racontés au coin du feu, avec les baignades et pêches aux moments les plus chauds de la journée, avec ses orages effrayants....
Une rencontre avec des personnages très russes, une ambiance typique de ce beau pays. J'ai savouré ce petit livre magnifique qui frise la poésie.

Vraiment à ne pas laisser de côté. Un très gros 5/5


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Message  petitelune Lun 8 Déc 2008 - 21:30

De : doriane99 Envoyé : 2006-05-24 10:41

Oncle Vania

Scènes de la vie à la campagne

Traduction d'Adamov, Pièce en 4 actes

L'Oncle Vania vit à la campagne, dans la propriété de sa défunte soeur, avec sa mère, sa nièce et quelques amis. L'arrivée de son beau-frère et de sa jeune épouse va bouleverser la vie quotidienne de chacun.

Tous les personnages de cette pièce sont malheureux (excepté Téléguine, le "pique-assiette" de la famille), Astrov le médecin écolo avant l'heure qui ne vit que pour ses patients et ses forêts (Il me fait beaucoup penser à Levine dans "Anna Karénine"), Sonia amoureuse sans retour, Elena épouse obéissante, Serebriakov, tyran domestique et bien sûr Oncle Vania...

Vania qui se découvre amoureux de sa trop jeune belle soeur, qui fait le bilan de sa vie et n'y trouve que l'histoire d'un homme qui a vécu par procuration la célébrité de son beau-frère... L'histoire de vies banales, de personnages qui sont passés à côté du bonheur... Une belle écriture

4/5




De : doriane99 Envoyé : 2006-05-24 11:05

Pour ceux et celles que ça intéresse, une étude de la pièce très intéressante : http://perso.wanadoo.fr/philo-lettres/tchekhov_2.htm




De : Papiillon_vole Envoyé : 2006-05-27 10:19

La dame au petit chien de Anton Tchekhov
Trad. du russe par Edouard Parayre et Lily Denis
Folio Bilingue, 1993. – 193 p.

Trois nouvelles. Tchekhov ne raconte pas des histoires extraordinaires, comme Gogol, mais de petites histoires presque banales et pleines de charme. Trois personnages dont la vie bascule, de façon impromptue, sans que rien ne le laisse présager…

La première, La dame au petit chien, est la plus connue et c’est un vrai petit bijou : une histoire d’adultère dans une station balnéaire qui tourne à l’histoire d’amour douloureuse. Parfaitement bien écrit, parfaitement bien construit.

Dans L’évêque, un vieil homme revoit son passé et ne sait pas qu’il vit ses derniers jours. Que restera-t-il de lui après sa mort ?

Dans La fiancée, une jeune fille décide de changer de vie, quelque jours avant son mariage.

Nous sommes libres, semble dire Tchekhov, mais le sommes nous vraiment ?

Extrait :
La dame au petit chien : « Et il lui semblait qu’encore un peu et il trouverait la solution, et alors commencerait une vie nouvelle magnifique ; mais ils voyaient bien tous les deux que cette fin était encore loin, bien loin, et que le plus ardu, le plus difficile, ne faisait que commencer. »

Ma note : 4 / 5




De : grenouille Envoyé : 2006-05-27 11:08

"La dame au petit chien" : un séducteur se laisse prendre au piège d'une rencontre amoureuse et l'on suit les méandres d'une intrigue sentimentale vouée à l'échec mais qui miraculeusement, résiste à l'usure du temps. On s'arrête avec les personnages sur un questionnement sur la passion, le couple, le désir et ce que chacun cherche au fond chez l'autre....

Note : 3,5/5

"Récit d'un inconnu" : le héros, aristocrate mystérieux et malade joue double jeu. Il entre au service d'un homme mais on ignore jusqu'à la fin pourquoi. On assiste par ses yeux au quotidien d'un célibataire cynique et indifférent. Présent comme un fantôme qu'on ignore, il entend, voit et réagit intérieurement aux dialogues entre cet homme et ses amis, sa maîtresse qui bientôt viendra perturber sa tranquillité en débarquant chez lui pour vivre au grand jour leur relation sentimentale. Douloureuse et pathétique, cette chronique d'une mort et d'une déception annoncée est bien écrite, avec sensibilité et un grand sens de l'observation .

Note : 3/5.

J'ai adoré l'écriture de Tchekhov! C'est ma première découverte de l'auteur et je vais continuer à lire....




De : Sahkti1 Envoyé : 2006-05-31 05:53

Anton TCHEKHOV, Conseils à un écrivain
Editions du Rocher, 2004

"On peut tromper les gens, voire Dieu, mais dans l'art, on ne peut mentir."
A travers sa volumineuse correspondance, il est fréquemment arrivé à Tchékhov de donner à ses amis et ses proches des conseils sur l'écriture. Outre ces conseils, on trouve également des réflexions sur la littérature et les auteurs.
Pas de mépris ou de suffisance dans ces conseils, mais une certain e expérience et une envie quasi démesurée de la faire partager. La plupart de ces conseils proviennent de la correspondance échangée entre Tchékhov et Alexandre Souvorine, directeur du quotidien "Temps nouveau". On trouve également des lettres envoyés à son frère ou à Maxime Gorki.
Deux parties composent l'ouvrage: Questions générales et Questions particulières, entrecoupées d'illustrations diverses, dont des portraits de Tchékhov ou des photos de famille.
On a souvent dit de Tchékhov qu'il abordait l'écriture de manière scientifique, en raison notamment de sa formation médicale. C'est quelque chose que l'on sent à travers cette correspondance mais ça va au-delà, il y a une réelle volonté de bien faire et de travailler et retravailler jusqu'à la satisfaction personnelle, à défaut de la perfection.
Ces conseils valent bien entendu ce qu'ils valent, certains peuvent paraîtr désuets. Je les envisage autrement que de simples directives et les considère plutôt comme une réflexion très intime de Tchékhov sur lui-même et sur son oeuvre.
Une biographie rédigée par Natalia Ginzburg complète l'ouvrage.

Ma note: 4/5




De : grenouille Envoyé : 2006-08-22 04:05

Les trois soeurs

Voilà l'impression qui me reste après quelques semaines de "digestion" : une pièce sur les relations familiales compliquées, avec des officiers qui passent, des conflits de couples, une sensation constante de passer à côté de l'histoire ( mais de quoi parlent-ils donc?). Je n'ai pas réussi à comprendre vraiment qui était qui (les noms des hommes sont très compliqués à différencier) et du coup, je n'ai pas retenu l'intrigue...
Je me suis forcée à finir mais c'était vraiment un ratage complet ; comme j'avais du mal, je passais plusieurs jours sans lire et quand je reprenais, j'avais encore plus oublié... Donc, ma critique n'est pas très intéressante! Mieux vaut se fier à celle de lecteurs plus concentrés que moi...

Note : 2/5




De : van1709 Envoyé : 2006-08-25 07:44

Le violon de Rotschild

Anton Tchékhov nous livre ici un recueil de nouvelles. Ces nouvelles sont en majorité sombres et inspirent de la tristesse. Elles sont plutôt bien écrites et, comme pour la plupart des recueils, il y en a certaines que j'ai aimé, d'autres pas, mais aucune n'a fait l'objet de ma part d'un coup de coeur.

Note : 3.5/5




De : joubjoub Envoyé : 2007-09-07 17:51

.:: La Steppe (Anton Pavlovitch TCHEKHOV) ::.

Anton Pavlovitch Tchekhov (1860-1904) est un nouvelliste et dramaturge russe. En 1888, le prix Pouchkine attribué à sa nouvelle la Steppe consacre son talent de conteur.


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Résumé : Iêgorouchka n'a pas encore dix ans lorsqu'il entreprend au coeur de l'été son premier grand voyage. Et ce sera pour lui la découverte émerveillée de la steppe russe, de cet océan sans vagues où quelques marchands naviguent en convois sur la grand-route, de ses lointains bleus traversés de brusques orages, de sa faune secrète ou familière, de son peuple de bergers ou de cavaliers évanescents. Les veillées à la belle étoile où l'on forge le trésor des contes lui ouvriront aussi la porte des rêves. Mais les mystérieux kourganes en faction depuis le fond des âges conserveront tous leurs secrets.


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La Steppe, c'est aussi l'enfance revisitée par un écrivain encore jeune engagé non sans appréhension sur les traces des maîtres qui ont chanté la nature russe: Tourguenev, Tolstoï et surtout Gogol.

Tchekhov voulait qu'on lut son récit "comme un gourmet mange les bécasses". Plus d'un siècle après sa publication, il n'a rien perdu de sa délicate saveur. (Source : Le Livre de Poche)



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La steppe russe, la plaine immense avec son soleil brûlant, ses orages, ses ombres, ses nuits froides ; des oiseaux, des paysans qui travaillent aux champs, des bergers semi-nomades, des cavaliers, des marchands, des gens venus on ne sait d'où avec des contes effrayants. Voici La Steppe, dont Tchékhov, encore tout jeune écrivain, disait en l'envoyant à son éditeur : "C'est mon chef d'œuvre".

La Steppe est le récit tout en longueur et en langueur d'un voyage à travers la steppe, d'un itinéraire initiatique. Si on n'entre pas dans le rythme, on s'ennuie ferme (cela a été mon cas) !

Tout le récit est fondé sur les paysages qui composent la steppe et les sensations qu'ils évoquent à l'enfant. Les vastes horizons d'une campagne morne, accablée, ses lumières tremblantes, ses brusques coups de vent et ses orages éphémères ponctuent un voyage lent et pesant, dévoré par l'ennui : le vide de l'existence, cette attente qui se prolonge indéfiniment, ces questions qui ne trouvent que réponses incompréhensibles, signes ou échos indéchiffrables. Si une lecture d'un poème en prose vous tente, n'hésitez pas.

Note : 3/5
petitelune
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