Sylvain TESSON (France)
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Re: Sylvain TESSON (France)
Geographie de l'instant
quatrième de couverture:
"Géographie de l'instant" réunit les blocs-notes de sylvain Tesson parus dans le magazine "Grands Reportages" et divers journaux. Il y évoque ses voyages aventureux ou immobiles, ses rencontres, ses escalades, ses lectures secrètes et contemple les ravages commis par les hommes contre la nature, la douceur. Il y parle de la Russie, de l'Afghanistan, de Haïti, de l'Islande, de New York, de Paris. Il choisit le dégagement, l'humeur, la féerie, se confronte à l'absurde et aux ridicules de son époque. Avec un joyeux désespoir, ce nomade injecte de la couleur dans la grisaille du quotidien. "Géographie de l'instant" est un manteau d'arlequin sur lequel Sylvain Tesson trace les points cardinaux de son univers intime. C'est un pamphlet poétique contre la lourdeur du monde, révélant la part secrète d'un voyageur pour qui les retours sont des brûlures.
Bon, le razerates, ce bouquin là m'a passablement déçu.
Certains passages valent le coup, le reste, ce sont ses réflexions sur l'état du monde....et il a toujours un avis fort tranché sur tout Sylvain Tesson
me suis même dit que je n'aimerais pas passer une soirée en sa compagnie s'il vaticinait de la sorte.
Mon cadet résume ça de manière très succinte: "il se la pète un peu, Tesson, non?"
Lisais avec gourmandise ses périples dans le grand nord, mais là....bref, déception.
il ne devient pas plus sage avec les années, il a pris de l'assurance et semble penser que ce qu'il dit est la vérité, alors que ce n'est que sa vérité.
2.5/5
- Broché: 345 pages
- Editeur : Editions des Equateurs (4 octobre 2012)
- Langue : Français
- ISBN-10: 2849902217
- ISBN-13: 978-2849902219
quatrième de couverture:
"Géographie de l'instant" réunit les blocs-notes de sylvain Tesson parus dans le magazine "Grands Reportages" et divers journaux. Il y évoque ses voyages aventureux ou immobiles, ses rencontres, ses escalades, ses lectures secrètes et contemple les ravages commis par les hommes contre la nature, la douceur. Il y parle de la Russie, de l'Afghanistan, de Haïti, de l'Islande, de New York, de Paris. Il choisit le dégagement, l'humeur, la féerie, se confronte à l'absurde et aux ridicules de son époque. Avec un joyeux désespoir, ce nomade injecte de la couleur dans la grisaille du quotidien. "Géographie de l'instant" est un manteau d'arlequin sur lequel Sylvain Tesson trace les points cardinaux de son univers intime. C'est un pamphlet poétique contre la lourdeur du monde, révélant la part secrète d'un voyageur pour qui les retours sont des brûlures.
Bon, le razerates, ce bouquin là m'a passablement déçu.
Certains passages valent le coup, le reste, ce sont ses réflexions sur l'état du monde....et il a toujours un avis fort tranché sur tout Sylvain Tesson
me suis même dit que je n'aimerais pas passer une soirée en sa compagnie s'il vaticinait de la sorte.
Mon cadet résume ça de manière très succinte: "il se la pète un peu, Tesson, non?"
Lisais avec gourmandise ses périples dans le grand nord, mais là....bref, déception.
il ne devient pas plus sage avec les années, il a pris de l'assurance et semble penser que ce qu'il dit est la vérité, alors que ce n'est que sa vérité.
2.5/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Sylvain TESSON (France)
"Dans le forêts de Sibérie" Folio 2013 290 pages
Au cours de ses précédentes périgrinations, Sylvain Tesson avait été séduit par les beautés du lac Baïkal et l'accueil fraternel, quoique sans doute un peu rude (à la Russe, quoi!) de quelques-uns des rares habitants qui vivent sur ses berges. Le projet d'y séjourner en ermite avait mûrit dans sa tête...
C'est en février 2010 qu'il pousse la porte de sa cabane de rondins, à quelques pas de l'immense lac, au pied de montagnes culminant à 2000 mètres d'altitude. Le froid est sibérien: -40! Le premier voisin est à 5 heures de marche. Le lieu est propice à la méditation, à la contemplation des beautés qui se présentent à ses yeux. De rares visites viennent briser sa solitude volontaire; il s'agit de chasseurs qui ont choisi de vivre à l'écart de la ville ou d'employés en poste à l'année dans une station météo. Certains deviennent des amis et les visites de courtoisie finissent la plupart du temps autour d'une bouteille de "poison" : l'incontournable vodka qui brûle quand on l'avale, ravage le crâne au réveil, mais resserre les liens entre Humains.
Six mois s'écouleront dans la solitude; au plus près de la nature, en Robinson Baïkalien, Sylvain Tesson les passera à méditer sur son sort et celui de l'Humanité. Ses lectures (il a emporté plus de soixante livres!) et ses excursions en solitaire aiguillent ses pensées. Comme Théodore Monod se retirait au désert pour se perdre dans ses réflexions, Sylvain Tesson aime oublier un temps la civilisation et se ressourcer loin de ses semblables et du bruit des villes. Voyageur infatigable, contempleur de la nature, le regard critique qu'il porte sur notre société est souvent empreint d'une certaine sagesse. J'aime son écriture spontanée, hérissée de bons mots, servie avec franchise et naturel. A lire dans la sérénité et le calme pour apprécier tout à fait!
Note: 4.5/5
Au cours de ses précédentes périgrinations, Sylvain Tesson avait été séduit par les beautés du lac Baïkal et l'accueil fraternel, quoique sans doute un peu rude (à la Russe, quoi!) de quelques-uns des rares habitants qui vivent sur ses berges. Le projet d'y séjourner en ermite avait mûrit dans sa tête...
C'est en février 2010 qu'il pousse la porte de sa cabane de rondins, à quelques pas de l'immense lac, au pied de montagnes culminant à 2000 mètres d'altitude. Le froid est sibérien: -40! Le premier voisin est à 5 heures de marche. Le lieu est propice à la méditation, à la contemplation des beautés qui se présentent à ses yeux. De rares visites viennent briser sa solitude volontaire; il s'agit de chasseurs qui ont choisi de vivre à l'écart de la ville ou d'employés en poste à l'année dans une station météo. Certains deviennent des amis et les visites de courtoisie finissent la plupart du temps autour d'une bouteille de "poison" : l'incontournable vodka qui brûle quand on l'avale, ravage le crâne au réveil, mais resserre les liens entre Humains.
Six mois s'écouleront dans la solitude; au plus près de la nature, en Robinson Baïkalien, Sylvain Tesson les passera à méditer sur son sort et celui de l'Humanité. Ses lectures (il a emporté plus de soixante livres!) et ses excursions en solitaire aiguillent ses pensées. Comme Théodore Monod se retirait au désert pour se perdre dans ses réflexions, Sylvain Tesson aime oublier un temps la civilisation et se ressourcer loin de ses semblables et du bruit des villes. Voyageur infatigable, contempleur de la nature, le regard critique qu'il porte sur notre société est souvent empreint d'une certaine sagesse. J'aime son écriture spontanée, hérissée de bons mots, servie avec franchise et naturel. A lire dans la sérénité et le calme pour apprécier tout à fait!
Note: 4.5/5
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géromino- Nombre de messages : 5609
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Re: Sylvain TESSON (France)
DANS LES FORETS DE SIBERIE
Mon avis 3.5/5
J'ai apprécié cette lecture mais il m'a manqué plus de détail sur la vie quotidienne de l'ermite Tesson. J'ai trouvé qu'il parlait beaucoup de lui et de ses états d'âmes et moins de ses conditions de vie et de son cadre.
Toutefois j'ai aimé la construction en journal, cela dynamisait la lecture qui parfois partait trop dans le philosophique pour moi. Sylvain Tesson donne envie de faire un court séjour dans cette taïga à la fois hostile et attirante.
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Re: Sylvain TESSON (France)
S'abandonner à vivre
le sous-titre est "nouvelles"...??
à part une ou deux au début de l'ouvrage, ce ne sont pas des nouvelles à mon sens, juste des récits.
Certains sont sympas, par les gens et les lieux décrits. Il décrit bien, vite, à larges traits, d'une façon assez vivante....
Mais d'autres sont très courts et parfois bien ennuyeux: un échange de dialogues dans un bar paumé, chez des gens, un récit de sa sortie en vitesse de chez sa maîtresse d'un moment, femme mariée, parce que le mari revenait inopinément....
totalement sans intérêt, sauf à me le faire trouver assez goujat avec sa copine.
Ai l'impression que Tesson écrit trop et trop vite.
Il y a quelques jolies tournures, des trouvailles langagières amusantes....mais l'ensemble ne m'a vraiment pas convaincu...
me suis dit: n'aurais pas envie de passer une soirée chez des amis avec lui....
c'est bête, pas vrai? peut-être qu'il est très drôle, sympa...mais j'ai comme une réserve sur le fond: il n'a pas d'indulgence pour les faibles et les paumés de chez nous.
bref, un petit désamour pour Tesson....verrai bien demain, il est encore jeune, il pourrait peut-être se bonifier...
3/5
- Broché: 224 pages
- Editeur : Gallimard (2 janvier 2014)
- Collection : Blanche
- Langue : Français
- ISBN-10: 2070144240
- ISBN-13: 978-2070144242
le sous-titre est "nouvelles"...??
à part une ou deux au début de l'ouvrage, ce ne sont pas des nouvelles à mon sens, juste des récits.
Certains sont sympas, par les gens et les lieux décrits. Il décrit bien, vite, à larges traits, d'une façon assez vivante....
Mais d'autres sont très courts et parfois bien ennuyeux: un échange de dialogues dans un bar paumé, chez des gens, un récit de sa sortie en vitesse de chez sa maîtresse d'un moment, femme mariée, parce que le mari revenait inopinément....
totalement sans intérêt, sauf à me le faire trouver assez goujat avec sa copine.
Ai l'impression que Tesson écrit trop et trop vite.
Il y a quelques jolies tournures, des trouvailles langagières amusantes....mais l'ensemble ne m'a vraiment pas convaincu...
me suis dit: n'aurais pas envie de passer une soirée chez des amis avec lui....
c'est bête, pas vrai? peut-être qu'il est très drôle, sympa...mais j'ai comme une réserve sur le fond: il n'a pas d'indulgence pour les faibles et les paumés de chez nous.
bref, un petit désamour pour Tesson....verrai bien demain, il est encore jeune, il pourrait peut-être se bonifier...
3/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Sylvain TESSON (France)
Je ne le connais pas bien mais son personnage m'impressionne (les grands voyageurs comme lui me fascine). Sur le fait qu'il te donne l'impression ne pas être indulgent avec les faibles je ne jugerai pas, je ne le connais pas assez. Je ne l'ai jamais lu mais je le lirai sans doute un jour, mais pas son livre de nouvelles je ne suis pas adepte de ce genre.
Ta critique est très vivante, j'ai bien aimé la lire
Ta critique est très vivante, j'ai bien aimé la lire
Ladybug- Nombre de messages : 1969
Date d'inscription : 22/05/2009
Re: Sylvain TESSON (France)
"La chevauchée des steppes" Pocket 2013 315 pages
Une aventure partagée avec Priscilla Telmon. (Après des études d'ethnomédecine, elle parcourt le monde de reportages en voyages au long cours. Photographe et réalisatrice, elle a publié "Himalayas, sur les pas d'Alexandra David-Neel" Actes Sud 2010).
En 1999, du début de l'été à l'entrée de l'hiver, Sylvain Tesson et Priscilla Telmon ont traversé les ex-républiques soviétiques du Khirghizistan, Tadjikistan, Ouzbékistan, au pas lent de leurs trois chevaux Ouroz, Bucéphale et Boris. Départ d'Almaty (anciennement Alma-Ata) au Kazakhstan; arrivée à la mer d'Aral (ou ce qu'il en reste...), 3000 km plus loin. Entre les deux, ils auront contourné le lac d'Issyk-Koul, plongé à travers les steppes herbeuses du Kirghizistan, franchi les Monts Célestes (Tian Shan), traversé les immenses plantations de coton Ouzbèkes et le désert des Sables Rouges.
Ils auront rencontré d'anciens nomades Kirghizes qui regrettent l'ère soviètique (en évoquant avec nostalgie la Bolchevita!), se seront heurtés à l'entêtement et à l'absurde règlement de douaniers zélés, auront été à plusieurs reprises attaqués par des voleurs, auront fait la connaissance d'une directrice de musée (à laquelle ils lègueront leurs chevaux,faute de pouvoir les ramener avec eux en France), rencontreront des contrebandiers qui les conduiront en camion sur les rivages de la Mer d'Aral, à cinquante kilomètres du port désormais ensablé et inutile de Moynak.
Un périple de 3000 km, où on croise les traces de personnages légendaires comme Gengis Khan ou le sanguinaire Tamerlan; où l'on a un aperçu de ce que sont devenues des villes fabuleuses comme Boukhara ou Samarcande (sa zone industrielle porte le nom de "Superfosfate"!) où l'on comprend mieux les divers enjeux politiques, économiques, religieux de cette Asie Centrale qui a servi de frontière entre l'Orient et l'Occident, l'Europe et l'Asie, et en même temps de zone de passage et de communication entre les peuples.
Pour avoir vécu au plus près des habitants des contrées traversées, ils dressent un bref mais édifiant tableau socio-culturel de ces peuples écartelés entre les préceptes hérités de la période soviétique, et les espoirs de retrouver une identité qui leur est propre, échafaudés sur leur récent statut de Nation indépendante.
Un superbe voyage géographique et historique qui rend compte de la cruelle réalité : des populations déstabilisées par la chute de l'URSS, des guerres sporadiques régionales (surtout dues à des extrémistes islamiques); un constat écologique apocalyptique d'une région (la Mer d'Aral et proximités) sacrifiée volontairement et consciemment sur l'autel du Dieu coton, par une poignée de décideurs de l'ex-URSS.
Une belle aventure humaine, passionnante et instructive et naturellement dépaysante à souhaits!
Note 4.5/5
Une aventure partagée avec Priscilla Telmon. (Après des études d'ethnomédecine, elle parcourt le monde de reportages en voyages au long cours. Photographe et réalisatrice, elle a publié "Himalayas, sur les pas d'Alexandra David-Neel" Actes Sud 2010).
En 1999, du début de l'été à l'entrée de l'hiver, Sylvain Tesson et Priscilla Telmon ont traversé les ex-républiques soviétiques du Khirghizistan, Tadjikistan, Ouzbékistan, au pas lent de leurs trois chevaux Ouroz, Bucéphale et Boris. Départ d'Almaty (anciennement Alma-Ata) au Kazakhstan; arrivée à la mer d'Aral (ou ce qu'il en reste...), 3000 km plus loin. Entre les deux, ils auront contourné le lac d'Issyk-Koul, plongé à travers les steppes herbeuses du Kirghizistan, franchi les Monts Célestes (Tian Shan), traversé les immenses plantations de coton Ouzbèkes et le désert des Sables Rouges.
Ils auront rencontré d'anciens nomades Kirghizes qui regrettent l'ère soviètique (en évoquant avec nostalgie la Bolchevita!), se seront heurtés à l'entêtement et à l'absurde règlement de douaniers zélés, auront été à plusieurs reprises attaqués par des voleurs, auront fait la connaissance d'une directrice de musée (à laquelle ils lègueront leurs chevaux,faute de pouvoir les ramener avec eux en France), rencontreront des contrebandiers qui les conduiront en camion sur les rivages de la Mer d'Aral, à cinquante kilomètres du port désormais ensablé et inutile de Moynak.
Un périple de 3000 km, où on croise les traces de personnages légendaires comme Gengis Khan ou le sanguinaire Tamerlan; où l'on a un aperçu de ce que sont devenues des villes fabuleuses comme Boukhara ou Samarcande (sa zone industrielle porte le nom de "Superfosfate"!) où l'on comprend mieux les divers enjeux politiques, économiques, religieux de cette Asie Centrale qui a servi de frontière entre l'Orient et l'Occident, l'Europe et l'Asie, et en même temps de zone de passage et de communication entre les peuples.
Pour avoir vécu au plus près des habitants des contrées traversées, ils dressent un bref mais édifiant tableau socio-culturel de ces peuples écartelés entre les préceptes hérités de la période soviétique, et les espoirs de retrouver une identité qui leur est propre, échafaudés sur leur récent statut de Nation indépendante.
Un superbe voyage géographique et historique qui rend compte de la cruelle réalité : des populations déstabilisées par la chute de l'URSS, des guerres sporadiques régionales (surtout dues à des extrémistes islamiques); un constat écologique apocalyptique d'une région (la Mer d'Aral et proximités) sacrifiée volontairement et consciemment sur l'autel du Dieu coton, par une poignée de décideurs de l'ex-URSS.
Une belle aventure humaine, passionnante et instructive et naturellement dépaysante à souhaits!
Note 4.5/5
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géromino- Nombre de messages : 5609
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Sylvain TESSON (France)
Tes lectures nous font fréquemment voyager Géromino ! Merci à toi
Clochette- Nombre de messages : 2135
Age : 50
Location : Nantes Bretagne
Date d'inscription : 25/10/2008
Re: Sylvain TESSON (France)
Clochette, la lecture c'est aussi un moyen de découvrir le monde à peu de frais !
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géromino- Nombre de messages : 5609
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Sylvain TESSON (France)
Dans les forêts de Siberie - Sylvain Tesson
Il était sans ma liste depuis longtemps . J'ai aimé la construction du livre sous forme de journal et ses réflexions sur le plaisir de retrouver des bonheurs simples et la possibilité de regarder la nature autrement en prenant le temps. Cela tourne un peu en rond par moment mais c'est une bonne lecture dans l'ensemble
4/5
Il était sans ma liste depuis longtemps . J'ai aimé la construction du livre sous forme de journal et ses réflexions sur le plaisir de retrouver des bonheurs simples et la possibilité de regarder la nature autrement en prenant le temps. Cela tourne un peu en rond par moment mais c'est une bonne lecture dans l'ensemble
4/5
Re: Sylvain TESSON (France)
Dans les forêts de Sibérie
De février à juillet 2010 Sylvain Tesson s'installe seul dans une cabane sur les bords du lac Baïkal à 15Km de son plus proche voisin et 5 jours de marche du premier village.
Il nous décrit sous forme de journal son expérience: les paysages et la nature magnifiques, le climat hostile, ses longues journées de contemplation devant sa fenêtre, ses quelques rencontres avec des visiteurs...La vodka et les cigares pour se réchauffer....Les livres pour s'évader.....
Ce récit même s'il est un peu répétitif par moment (et oui il ne se passe pas grand chose au fin fond de la Sibérie...) est merveilleusement bien écrit. J'ai beaucoup aimé la plume de Sylvain Tesson. Il nous donne matière à réfléchir sur la beauté de la nature et le rôle des hommes dans la dégradation de notre planète.
" Et si la liberté consistait à posséder du temps?"
Une belle lecture même si dans le style j'avais préféré Indian Creek de Pete Fromm
Ma note 4/5
De février à juillet 2010 Sylvain Tesson s'installe seul dans une cabane sur les bords du lac Baïkal à 15Km de son plus proche voisin et 5 jours de marche du premier village.
Il nous décrit sous forme de journal son expérience: les paysages et la nature magnifiques, le climat hostile, ses longues journées de contemplation devant sa fenêtre, ses quelques rencontres avec des visiteurs...La vodka et les cigares pour se réchauffer....Les livres pour s'évader.....
Ce récit même s'il est un peu répétitif par moment (et oui il ne se passe pas grand chose au fin fond de la Sibérie...) est merveilleusement bien écrit. J'ai beaucoup aimé la plume de Sylvain Tesson. Il nous donne matière à réfléchir sur la beauté de la nature et le rôle des hommes dans la dégradation de notre planète.
" Et si la liberté consistait à posséder du temps?"
Une belle lecture même si dans le style j'avais préféré Indian Creek de Pete Fromm
Ma note 4/5
Re: Sylvain TESSON (France)
"Berezina" Folio 2016 205 pages
Juillet 2012, un projet mûrit entre Sylvain Tesson et son ami Cédric Gras, lors d'une pérégrination dans les eaux de la Terre de Baffin:
"Cette année en décembre, toi et moi nous devons aller au salon du livre de Moscou. Pourquoi ne pas revenir à Paris en side-car? A bord d'une belle Oural de fabrication russe. Toi, tu seras au chaud dans le panier, tu pourras lire toute la journée. Moi je piloterai. On part de la place Rouge, on enquille plein ouest vers Smolensk, Minsk et Varsovie. Et tu sais quoi? -Non, dit-il. -Cette année ce sont les deux cents ans de la Retraite de Russie, dis-je. -Pas possible? -Pourquoi ne pas faire offrande de ces quatre mille kilomètres aux soldats de Napoléon? A leurs fantômes. A leur sacrifice..."
Pour finir de convaincre son ami, Sylvain Tesson rajoute: "... Ce sera un voyage de mémoire. On frôlera aussi quelques catastrophes, je te le promets." Et Cédric gras: "Alors d'accord."
Viendra s'adjoindre aux deux compères, Thomas Goisque, photographe habitué aux périples de Tesson. Vitaly et Vassili, deux amis russes complètent l'équipée, chacun sur son side-car.
C'est donc le 2 décembre 2012 que trois français intrépides (Vitaly et Vassili les rattraperont quelques jours plus tard, suite à des problèmes mécaniques) bravent le froid intense de Moscou et se lancent, 200 ans plus tard, sur les traces de la Grande Armée, celle qui avait fait trembler l'Europe, et qui finit anéantie dans d'atroces souffrances par le froid, la faim et les Cosaques. Sur 450.000 hommes que comportait l'armée impériale, il n'y aura que 60.000 rescapés, la plupart blessés ou mutilés. Le passage de la Berezina, que tout le monde connaît, reste l'image incontournable de cette tragédie; mais quand Sylvain Tesson raconte l'histoire de cette retraite, les anecdotes pleuvent. Lui et ses amis puisent dans les témoignages de l'époque de quoi faire revivre le calvaire des hommes (et des chevaux, il ne les oublie pas) dans cette entreprise dantesque et sans issue sinon une mort horrible, pour presque un demi-million d'êtres humains.
L'originalité de ce récit tient dans le voyage effectué dans des conditions assez particulière; ces trois baroudeurs-là ne reculent devant aucunes difficultés et s'en amuseraient même! Il faut imaginer trois engins plafonnant à 80 km/h, avec le pilote qui ne distingue plus qu'il ne voie réellement, à travers un rideau de neige et la buée des lunettes, une route à moitié gelée, frôlés par des semi-remorques peu délicats dans leurs dépassements; le tout dans un froid polaire! Mais la plume de Tesson (que je trouve toujours savoureuse), son humour à l'emporte-pièce et sa désinvolture font oublier le péril du voyage et surtout contrebalancent la gravité de la tragédie Napoléonienne et des atrocités relatées.
Mieux qu'un livre d'Histoire pour comprendre et imaginer ce qu'on subi ces milliers de soldats. Et en plus, ça donne envie de relire "La guerre et la paix"!
Note: 4.5/5
Juillet 2012, un projet mûrit entre Sylvain Tesson et son ami Cédric Gras, lors d'une pérégrination dans les eaux de la Terre de Baffin:
"Cette année en décembre, toi et moi nous devons aller au salon du livre de Moscou. Pourquoi ne pas revenir à Paris en side-car? A bord d'une belle Oural de fabrication russe. Toi, tu seras au chaud dans le panier, tu pourras lire toute la journée. Moi je piloterai. On part de la place Rouge, on enquille plein ouest vers Smolensk, Minsk et Varsovie. Et tu sais quoi? -Non, dit-il. -Cette année ce sont les deux cents ans de la Retraite de Russie, dis-je. -Pas possible? -Pourquoi ne pas faire offrande de ces quatre mille kilomètres aux soldats de Napoléon? A leurs fantômes. A leur sacrifice..."
Pour finir de convaincre son ami, Sylvain Tesson rajoute: "... Ce sera un voyage de mémoire. On frôlera aussi quelques catastrophes, je te le promets." Et Cédric gras: "Alors d'accord."
Viendra s'adjoindre aux deux compères, Thomas Goisque, photographe habitué aux périples de Tesson. Vitaly et Vassili, deux amis russes complètent l'équipée, chacun sur son side-car.
C'est donc le 2 décembre 2012 que trois français intrépides (Vitaly et Vassili les rattraperont quelques jours plus tard, suite à des problèmes mécaniques) bravent le froid intense de Moscou et se lancent, 200 ans plus tard, sur les traces de la Grande Armée, celle qui avait fait trembler l'Europe, et qui finit anéantie dans d'atroces souffrances par le froid, la faim et les Cosaques. Sur 450.000 hommes que comportait l'armée impériale, il n'y aura que 60.000 rescapés, la plupart blessés ou mutilés. Le passage de la Berezina, que tout le monde connaît, reste l'image incontournable de cette tragédie; mais quand Sylvain Tesson raconte l'histoire de cette retraite, les anecdotes pleuvent. Lui et ses amis puisent dans les témoignages de l'époque de quoi faire revivre le calvaire des hommes (et des chevaux, il ne les oublie pas) dans cette entreprise dantesque et sans issue sinon une mort horrible, pour presque un demi-million d'êtres humains.
L'originalité de ce récit tient dans le voyage effectué dans des conditions assez particulière; ces trois baroudeurs-là ne reculent devant aucunes difficultés et s'en amuseraient même! Il faut imaginer trois engins plafonnant à 80 km/h, avec le pilote qui ne distingue plus qu'il ne voie réellement, à travers un rideau de neige et la buée des lunettes, une route à moitié gelée, frôlés par des semi-remorques peu délicats dans leurs dépassements; le tout dans un froid polaire! Mais la plume de Tesson (que je trouve toujours savoureuse), son humour à l'emporte-pièce et sa désinvolture font oublier le péril du voyage et surtout contrebalancent la gravité de la tragédie Napoléonienne et des atrocités relatées.
Mieux qu'un livre d'Histoire pour comprendre et imaginer ce qu'on subi ces milliers de soldats. Et en plus, ça donne envie de relire "La guerre et la paix"!
Note: 4.5/5
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géromino- Nombre de messages : 5609
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Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Sylvain TESSON (France)
SUR LES CHEMINS NOIRS :
Gallimard - 144 pages
Il aura fallu que Sylvain Tesson tombe d'un toit et qu'il frôle la mort pour qu'il choisisse de découvrir à pieds les chemins noirs de son pays. Les chemins noirs, ce sont les chemins de traverse, quelquefois presque invisibles, qui parcourent les régions les plus rurales de France. Plutôt que de se rééduquer dans un centre de réadaptation, il va se rééduquer seul en marchant avec beaucoup de courage et non sans souffrances, par des chemins les plus isolés possibles, loin des voies fréquentées, souvent en pleine nature et en solitude. Parti de la frontière italienne au sud-est de la France, il va gagner le Contentin et la pointe de la Hague.
Récit d'une reconstruction à la fois physique et psychologique, servi par cette écriture intelligente, lucide et souvent teintée d'humour acerbe que j'apprécie beaucoup, qui amène l'auteur à se dire qu'il n'y a pas forcément besoin de courir à l'autre bout du monde pour SE trouver sur SON chemin.
Trop court !
4,5/5
Gallimard - 144 pages
Il aura fallu que Sylvain Tesson tombe d'un toit et qu'il frôle la mort pour qu'il choisisse de découvrir à pieds les chemins noirs de son pays. Les chemins noirs, ce sont les chemins de traverse, quelquefois presque invisibles, qui parcourent les régions les plus rurales de France. Plutôt que de se rééduquer dans un centre de réadaptation, il va se rééduquer seul en marchant avec beaucoup de courage et non sans souffrances, par des chemins les plus isolés possibles, loin des voies fréquentées, souvent en pleine nature et en solitude. Parti de la frontière italienne au sud-est de la France, il va gagner le Contentin et la pointe de la Hague.
Récit d'une reconstruction à la fois physique et psychologique, servi par cette écriture intelligente, lucide et souvent teintée d'humour acerbe que j'apprécie beaucoup, qui amène l'auteur à se dire qu'il n'y a pas forcément besoin de courir à l'autre bout du monde pour SE trouver sur SON chemin.
Trop court !
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Chantal- Nombre de messages : 3224
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Re: Sylvain TESSON (France)
A plusieurs reprises j'ai entendu Sylvain Tesson parler de son livre dans des émissions de radio; je le lirai, c'est sûr!
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géromino- Nombre de messages : 5609
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Re: Sylvain TESSON (France)
"La marche dans le ciel -5000 km à travers l'Himalaya-" Pocket 2016 400 pages
En collaboration avec Alexandre Poussin
Après avoir réalisé quelques années auparavant, un beau et audacieux voyage autour du monde à vélo (25.000 km et 31 pays visités), nos deux compères remettent ça. Cette fois, il projettent de traverser le massif himalayen d'est en ouest, au plus près des plus hauts sommets de la chaîne, intégralement à pied, sans autre bagage que ce qu'ils peuvent porter; autant dire rien, sauf l'essentiel: "...un sac de couchage, une couverture de survie, un cahier, une flûte, un appareil photo, une paire de chaussettes et un slip de rechange...". Six kilos, pour six mois de randonnée!
Départ du Bhoutan le 15 mai, arrivée au Tadjikistan le 4 novembre. Entre les deux: "174 jours, 5000 km à pied, 121.000 mètres de dénivelé positif, 70 passes, 69 gués et un trait déroulé continuellement du Bhoutan au Pamir, foulée après foulée, d'est en ouest".
En matière d'émotions, rien ne leur sera épargné. Ils ont aperçu les plus majestueux sommets de l'Himalaya, traversé des jungles inextricables à la végétation exubérante, gravi ou descendu des pentes vertigineuses, marché dans des déserts de cailloux, grelotté de froid ou failli mourir de soif, ont connu les sangsues qui se glissent partout, ont gratté leurs poux, leurs puces, ont couru pour échapper à un ours ou dormi à proximité d'une panthère...
Les deux compères nous racontent leur aventure dans un journal à deux voix, chacun prenant la parole à son tour pour présenter une portion de l'itinéraire. On se rend compte que les franchissements de gués sont souvent plus périlleux que les passages de cols à de 5000 mètres (fréquents) voire plus! Les postes-frontières existent bel et bien entre les états, même dans les coins les plus reculés des montagnes, et tenter de contourner la vigilance des gardes peut s'avérer dangereux (les Russes tirent à balle réelle...); ce qui n'empêchera pas Alexandre et Sylvain de franchir illégalement des frontières, notamment celle de la Chine (Tibet)!
Des paysages qu'on imagine extraordinaires (il y a quelques belles photos); des rencontres avec des autochtones inoubliables qui procurent de grands moments d'émotion; des montées d'adrénaline qui font s'accélérer le coeur lorsque le périple devient périlleux, le tout raconté avec l'humour et la désinvolture qui caractérisent les deux amis.
Avec une audace, une ténacité et une insouciance qui frôlent parfois la déraison, Alexandre Poussin et Sylvain Tesson ont réalisé la traversée d'un monde peu connu, au plus près de ses habitants. Ils portent un magnifique regard d'aventuriers occidentaux qui préfèrent les rencontres humaines plutôt que l'exploit pur et simple!
Note: 5/5
En collaboration avec Alexandre Poussin
Après avoir réalisé quelques années auparavant, un beau et audacieux voyage autour du monde à vélo (25.000 km et 31 pays visités), nos deux compères remettent ça. Cette fois, il projettent de traverser le massif himalayen d'est en ouest, au plus près des plus hauts sommets de la chaîne, intégralement à pied, sans autre bagage que ce qu'ils peuvent porter; autant dire rien, sauf l'essentiel: "...un sac de couchage, une couverture de survie, un cahier, une flûte, un appareil photo, une paire de chaussettes et un slip de rechange...". Six kilos, pour six mois de randonnée!
Départ du Bhoutan le 15 mai, arrivée au Tadjikistan le 4 novembre. Entre les deux: "174 jours, 5000 km à pied, 121.000 mètres de dénivelé positif, 70 passes, 69 gués et un trait déroulé continuellement du Bhoutan au Pamir, foulée après foulée, d'est en ouest".
En matière d'émotions, rien ne leur sera épargné. Ils ont aperçu les plus majestueux sommets de l'Himalaya, traversé des jungles inextricables à la végétation exubérante, gravi ou descendu des pentes vertigineuses, marché dans des déserts de cailloux, grelotté de froid ou failli mourir de soif, ont connu les sangsues qui se glissent partout, ont gratté leurs poux, leurs puces, ont couru pour échapper à un ours ou dormi à proximité d'une panthère...
Les deux compères nous racontent leur aventure dans un journal à deux voix, chacun prenant la parole à son tour pour présenter une portion de l'itinéraire. On se rend compte que les franchissements de gués sont souvent plus périlleux que les passages de cols à de 5000 mètres (fréquents) voire plus! Les postes-frontières existent bel et bien entre les états, même dans les coins les plus reculés des montagnes, et tenter de contourner la vigilance des gardes peut s'avérer dangereux (les Russes tirent à balle réelle...); ce qui n'empêchera pas Alexandre et Sylvain de franchir illégalement des frontières, notamment celle de la Chine (Tibet)!
Des paysages qu'on imagine extraordinaires (il y a quelques belles photos); des rencontres avec des autochtones inoubliables qui procurent de grands moments d'émotion; des montées d'adrénaline qui font s'accélérer le coeur lorsque le périple devient périlleux, le tout raconté avec l'humour et la désinvolture qui caractérisent les deux amis.
Avec une audace, une ténacité et une insouciance qui frôlent parfois la déraison, Alexandre Poussin et Sylvain Tesson ont réalisé la traversée d'un monde peu connu, au plus près de ses habitants. Ils portent un magnifique regard d'aventuriers occidentaux qui préfèrent les rencontres humaines plutôt que l'exploit pur et simple!
Note: 5/5
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Challenge "Book around the States": 20/50
géromino- Nombre de messages : 5609
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Berezina
- Poche: 224 pages
- Editeur : Folio (10 mars 2016)
- Collection : Folio
- Langue : Français
- ISBN-10: 2070466779
- ISBN-13: 978-2070466771
Présentation de l'éditeur
"Il y a deux siècles, des mecs rêvaient d'autre chose que du haut-débit. Ils étaient prêts à mourir pour voir scintiller les bulbes de Moscou". Tout commence en 2012 : Sylvain Tesson décide de commémorer à sa façon le bicentenaire de la retraite de Russie. Refaire avec ses amis le périple de la Grande Armée, en side-car ! De Moscou aux Invalides, plus de quatre mille kilomètres d'aventures attendent ces grognards contemporains.Je ne connaissais pas du tout Sylvain Tesson, mais l'un de mes collègues m'en parle depuis un bon moment et m'a proposé de me prêter ce roman. Résultat, je me suis régalée pendant un peu plus de 200 pages! Les deux épopées, celles de la Grande Armée et celle de Sylvain Tesson et ses amis sont menées en parallèle, au point même de se superposer au même endroit à 200 ans d'intervalle jour pour jour. Pour autant aucun militantisme ici, il ne s'agit pas pour ces aventuriers du XXIème siècle de louer les anges de Napoléon mais bien de s'approcher au plus près de ce qu'a vécu la Grande Armée et, documents à l'appui (consultés dans les side car recouverts de glace) d'essayer de témoigner de ce que Napoléon, ses soldats, mais aussi les russes ont vécu là -bas. Les époques se confondent et se confrontent et le groupe d'amis (français et russes) en viennent à s'interroger sur ce qui pourrait encore susciter une telle mobilisation à notre époque, et sur ce que sont devenus le sens de l'honneur et la loyauté. Mais la réalité est là et ce genre de pensée est interrompu par des pannes, des rencontres, des hésitations. Le texte, lui, est très bien écrit, chaque mot est pesé, chaque phrase est coupé au cordeau, et en matière de réflexion ces 200 pages en valent bien plus, sans compter le sens de la formule de Sylvain Tesson qui pousse à retenir de nombreuses citations!
5/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Sylvain TESSON (France)
DANS LES FORÊTS DE SIBERIE
Sylvain TESSON
Folio - 2013 - 293 pages
C’ est le journal tenu par Sylvain Tesson pendant les 6 mois où il a vécu dans une cabane en bois, sur les bords du lac Baïkal. Il y a vécu en ermite, sans voisins, sans route d’accès, avec parfois une visite. Il s’y est installé en février, par un froid glacial, avec des conserves, des livres, des cigares et des litres de vodka. L’hiver les températures descendent à - 30°C, l’été les ours se promènent sur les berges.
Ce récit est une merveille. J’aurais aimé citer de nombreux passages de ce livre pour partager la poésie du texte et sa grande beauté. Je me suis laissée éblouir par la narration de son quotidien: « J’archive les heures qui passent. Tenir un journal féconde l’existence. Le rendez-vous quotidien devant la page blanche du journal contraint à prêter meilleure attention aux événements de la journée - à mieux écouter, à penser plus fort, à regarder plus intensément ».
Ce journal est une longue et lente méditation sur le temps. " L'homme libre possède le temps. L'homme qui maîtrise l'espace est simplement puissant. En ville, les minutes, les heures, les années nous échappent. Elles coulent de la plaie du temps blessé. Dans la cabane, le temps se calme. Il se couche à vos pieds en vieux chien gentil et, soudain, on ne sait même plus qu'il est là. Je suis libre parce que mes jours le sont. »
Au jour le jour il décrit son quotidien: fendre du bois, puiser de l’eau, pêcher pour se nourrir, marcher dans la nature environnante, escalader les montagnes alentour, regarder une mésange par la fenêtre, ses lectures, les rares visites qu’on lui fait ou qu’il fait. Mais ce n’est pas vraiment une vie d’ascète, il dissipe sa mélancolie dans la fumée de ses cigares et l’absorption d’ une quantité impressionnante de vodka, c’est ce qu’il appelle « une sobriété luxueuse ». Deux jeunes chiens lui sont confiés pour donner l’alerte à l’approche d’ours et les faire déguerpir. La relation pleine de tendresse qui se noue entre Sylvain Tesson et ces deux jeunes bêtes révèle une humanité dont on perçoit les failles.
Les dernières pages sont pleines d’une sagesse et d’une poésie que résume le liminaire de ce recueil: « J’ai connu l’hiver et le printemps, le bonheur, le désespoir et, finalement, la paix.
Au fond de la taïga, je me suis métamorphosé. L’immobilité m’a apporté ce que le voyage ne me procurait plus. Le génie du lieu m’a aidé à apprivoiser le temps. Mon ermitage est devenu le laboratoire de ces transformations ».
Note: 5/5
Awara- Nombre de messages : 7131
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Sylvain TESSON (France)
Merci, Kattylou d'avoir choisi Dans les steppes de Sibérie dans ma PAL!!! Je me suis laissée séduire et je l'ai savouré.
Je me suis amusée à lire les avis qui divergent sur ce livre.
Je me suis amusée à lire les avis qui divergent sur ce livre.
Awara- Nombre de messages : 7131
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Sylvain TESSON (France)
De rien j'avais aussi beaucoup aime ce roman. Je voudrais lire sur les chemins noirs- J'aime cet auteur assez atypique
_________________
La Terre - Zola
Re: Sylvain TESSON (France)
La panthère des neiges
Le jour où Vincent Munier, photographe animalier, propose à Sylvain Tesson de partir en voyage pour photographier la panthère des neiges, celui-ci accepte tout de suite. La panthère des neiges est un animal en voie d'extinction,qui se fait très discret et qui vit dans les hauteurs du Tibet.
L'expédition n'est pas de tout repos, il faut marcher et se poster, rester immobile pendant des heures voire des jours par des températures très difficiles (-30°C) pour espérer pouvoir apercevoir la panthère. L'auteur n'en a pas l'habitude, lui qui a l'habitude de bouger, de parler, de faire des calembours. Et ce voyage va lui permettre au final de découvrir la beauté du monde, la richesse de la faune et de réaliser une certaine introspection sur sa vie. C'est un très beau texte, éloge de la nature et de la panthère des neiges, impressionnante de discrétion et de grâce.
ma note: 5/5
Le jour où Vincent Munier, photographe animalier, propose à Sylvain Tesson de partir en voyage pour photographier la panthère des neiges, celui-ci accepte tout de suite. La panthère des neiges est un animal en voie d'extinction,qui se fait très discret et qui vit dans les hauteurs du Tibet.
L'expédition n'est pas de tout repos, il faut marcher et se poster, rester immobile pendant des heures voire des jours par des températures très difficiles (-30°C) pour espérer pouvoir apercevoir la panthère. L'auteur n'en a pas l'habitude, lui qui a l'habitude de bouger, de parler, de faire des calembours. Et ce voyage va lui permettre au final de découvrir la beauté du monde, la richesse de la faune et de réaliser une certaine introspection sur sa vie. C'est un très beau texte, éloge de la nature et de la panthère des neiges, impressionnante de discrétion et de grâce.
ma note: 5/5
Re: Sylvain TESSON (France)
Réservé à ma médiathèque ! :D8) Mais je vais attendre, je suis en cinquième position ! Il a du succès Sylvain Tesson !
Chantal- Nombre de messages : 3224
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Sylvain TESSON (France)
Sur les chemins noirs
Cela faisait très longtemps que je voulais le lire celui ci . Après une chute qui a failli lui couter la vie Sylvain Tesson se promet de partir à travers la France en partant de la Provence pour rejoindre le Cotentin . A l’aide d’une carte IGN il va essayer d’éviter au maximum l’urbanisme et les routes goudronnées.
L’auteur m’avait déjà amenée dans son univers sur les bords du lac Baïkal dans Les forêts de Siberie et j’ai aimé chaque passage à la grande librairie. C’est un homme de grands espaces et d’excès qui croque la vie par les deux bouts et c’est suite à un moment très arrosé qu’il est tombé d’un toit.Plus d’un y serait resté mais lui après un an d’hopital ou les mèdecin l’ont “rafistolé” il reprend la route. Description des paysages, de la géologie des régions, il nous parle aussi de cet urbanisme qui a fait la fierté des trente glorieuse mais a vidé la terre de ses paysans .Durant ce cheminement il va se reconstruire aussi moralement suite au décès récent de sa mère .
J’ai beaucoup aimé ce roman j’aurais aimé qu’il soit plus long qu’il y ait plus sur les échanges avec les paysans rencontrés mais j’ai passé un très bon moment
4.5/5
Cela faisait très longtemps que je voulais le lire celui ci . Après une chute qui a failli lui couter la vie Sylvain Tesson se promet de partir à travers la France en partant de la Provence pour rejoindre le Cotentin . A l’aide d’une carte IGN il va essayer d’éviter au maximum l’urbanisme et les routes goudronnées.
L’auteur m’avait déjà amenée dans son univers sur les bords du lac Baïkal dans Les forêts de Siberie et j’ai aimé chaque passage à la grande librairie. C’est un homme de grands espaces et d’excès qui croque la vie par les deux bouts et c’est suite à un moment très arrosé qu’il est tombé d’un toit.Plus d’un y serait resté mais lui après un an d’hopital ou les mèdecin l’ont “rafistolé” il reprend la route. Description des paysages, de la géologie des régions, il nous parle aussi de cet urbanisme qui a fait la fierté des trente glorieuse mais a vidé la terre de ses paysans .Durant ce cheminement il va se reconstruire aussi moralement suite au décès récent de sa mère .
J’ai beaucoup aimé ce roman j’aurais aimé qu’il soit plus long qu’il y ait plus sur les échanges avec les paysans rencontrés mais j’ai passé un très bon moment
4.5/5
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La Terre - Zola
Re: Sylvain TESSON (France)
La panthère des Neiges
très belle lecture et découverte : une ode à la nature et une invitation à l'introspection parfois nécessaire.
Je ne connaissais pas cet auteur mais je pense que je vais noter deux ou trois titres.
Note 5/5
très belle lecture et découverte : une ode à la nature et une invitation à l'introspection parfois nécessaire.
Je ne connaissais pas cet auteur mais je pense que je vais noter deux ou trois titres.
Note 5/5
myrtille- Nombre de messages : 325
Age : 52
Location : loiret
Date d'inscription : 28/04/2015
Re: Sylvain TESSON (France)
"Sur les chemins noirs" folio 2020 175 pages
Pour une fois, l'intrépide voyageur s'est contenté de visiter la France. Il faut dire que sa chute d'un toit l'avait quand même un peu amoché, et amoindrit ses capacités physiques. Alors, quitte à souffrir d'une rééducation, autant souffrir au grand air et découvrir un pays qu'il connaissait moins que les steppes du Tadjikistan ou les rives du lac Baïkal. C'est en arpentant ces chemins perdus qu'il nous fait découvrir une facette de la France d'aujourd'hui; une France rurale, désertifiée, qui se tient bien à l'écart du vrombissement des grandes agglomérations, de leur pollution et du progrès incontrôlable de la vie moderne. Si quelques communes remarquables survivent grâce au tourisme, des villages meurent faute d'habitants. Témoin, ce hollandais: "On s'installe ici car il n'y a plus personne. Il reste dans le village une vieille dame abandonnée à qui nous faisons la cuisine".
Le constant est alarmant pour qui prête un oeil intéressé par l'état de la campagne d'aujourd'hui. Ah! L'aménagement du territoire! Depuis les années 50, l'extension des villes, la prolifération des zones bétonnées, l'agriculture intensive et mécanisée, ont signé l'arrêt de mort d'un paysage naturel, arboré et vivant. Sylvain Tesson reprend une phrase de Jean Cocteau qui devrait faire réfléchir nos décideurs: "il est possible que le progrès soit le développement d'une erreur.
Je n'avais pas fait exprès de lire ce livre juste après La billebaude de Vincenot. Mais force est de constater que le rapprochement est flagrant. L'avancée du progrès ne se fait qu'au détriment de la nature et partant de là, forcément au préjudice de l'Homme, qui y perd en qualité de vie. J'ai eu cette impression que Vincenot posait le problème et que Tesson y répondait avec une analyse claire de la situation.
Comme Kattylou, j'aurais aimé un peu plus de pages!
Note: 4.5/5
Pour une fois, l'intrépide voyageur s'est contenté de visiter la France. Il faut dire que sa chute d'un toit l'avait quand même un peu amoché, et amoindrit ses capacités physiques. Alors, quitte à souffrir d'une rééducation, autant souffrir au grand air et découvrir un pays qu'il connaissait moins que les steppes du Tadjikistan ou les rives du lac Baïkal. C'est en arpentant ces chemins perdus qu'il nous fait découvrir une facette de la France d'aujourd'hui; une France rurale, désertifiée, qui se tient bien à l'écart du vrombissement des grandes agglomérations, de leur pollution et du progrès incontrôlable de la vie moderne. Si quelques communes remarquables survivent grâce au tourisme, des villages meurent faute d'habitants. Témoin, ce hollandais: "On s'installe ici car il n'y a plus personne. Il reste dans le village une vieille dame abandonnée à qui nous faisons la cuisine".
Le constant est alarmant pour qui prête un oeil intéressé par l'état de la campagne d'aujourd'hui. Ah! L'aménagement du territoire! Depuis les années 50, l'extension des villes, la prolifération des zones bétonnées, l'agriculture intensive et mécanisée, ont signé l'arrêt de mort d'un paysage naturel, arboré et vivant. Sylvain Tesson reprend une phrase de Jean Cocteau qui devrait faire réfléchir nos décideurs: "il est possible que le progrès soit le développement d'une erreur.
Je n'avais pas fait exprès de lire ce livre juste après La billebaude de Vincenot. Mais force est de constater que le rapprochement est flagrant. L'avancée du progrès ne se fait qu'au détriment de la nature et partant de là, forcément au préjudice de l'Homme, qui y perd en qualité de vie. J'ai eu cette impression que Vincenot posait le problème et que Tesson y répondait avec une analyse claire de la situation.
Comme Kattylou, j'aurais aimé un peu plus de pages!
Note: 4.5/5
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Challenge "Book around the States": 20/50
géromino- Nombre de messages : 5609
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Sylvain TESSON (France)
Geromino Je rejoins complètement ton analyse
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La Terre - Zola
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