Carole MARTINEZ (France)

Ce sera ma prochaine lecture! 

C'est un livre qui se lit facilement. Cela m'a donné envie de me pencher sur ce phénomène spirituel surprenant, la réclusion et qui a suscité chez moi plein de questions.

Du domaine des Murmures


Esclarmonde s’adresse, d’outre-tombe, au lecteur contemporain.
Elle nous parle de sa foi, de sa réclusion, de sa mort au monde pour servir Dieu. Elle nous parle de son enfant, du péché horrible dont il provient. Elle nous raconte les croisades et la folie de cette épopée, qu’elle voit à travers les yeux de son père, parti pour tenter d’expier sa faute. Elle nous parle de ses contemporains, de leur naïveté et leur incroyable propension à croire au merveilleux, aux miracles, en Dieu, ses saints et toutes ses manifestations terrestres. Elle conte aussi la folie, la sienne, celle des hommes, de l’horreur qui résulte d’une foule effrayée, en proie à la peur et à la colère, à la vengeance et à la jalousie…

Malgré qu’a priori certains des thèmes abordés ne me parlent beaucoup (religion, réclusion, Moyen-Âge,…), j’ai vraiment aimé ce livre, qui prend vie sous la plume de Carole Martinez, conteuse d’un incroyable talent ! Une auteure à suivre, impérativement !


4.25/5

Martinez Carole
Les roses fauves
Editions Gallimard 20 août 2020
347 pages

Quatrième de couverture
"Peu après la sortie de mon premier roman, Le coeur cousu, une lectrice m'a raconté une coutume espagnole dont j'ignorais l'existence : dans la sierra andalouse où étaient nées ses aïeules, quand une femme sentait la mort venir, elle brodait un coussin en forme de coeur qu'elle bourrait de bouts de papier sur lesquels étaient écrits ses secrets. À sa mort, sa fille aînée en héritait avec l'interdiction absolue de l'ouvrir. J'ai métamorphosé cette lectrice en personnage.Lola vit seule au-dessus du bureau de poste où elle travaille, elle se dit comblée par son jardin. Dans son portefeuille, on ne trouve que des photos de ses fleurs et, dans sa chambre, trône une armoire de noces pleine des coeurs en tissu des femmes de sa lignée espagnole. Lola se demande si elle est faite de l'histoire familiale que ces coeurs interdits contiennent et dont elle ne sait rien. Sommes-nous écrits par ceux qui nous ont précédés ?Il faudrait déchirer ces coeurs pour le savoir..."C. M.Carole Martinez, formidable conteuse, libère ses personnages morts et vivants et nous embarque à leur suite dans un monde épineux où le merveilleux côtoie le réel et où poussent des roses fauves.
Mon avis
Dans ce roman on retrouve les coeurs cousus qui était une tradition ancestrale, cette histoire qui est née d’une ancienne carte, est contée par l’écrivaine qui en est la narratrice . Dans ce petit village de Trébuailles, avec elle, on fait la connaissance de Lola la postière qui paraît condamnée à une vie solitaire parmi les roses de son jardin, elle est en possession des coeurs cousus de ces ancêtres. Mais être le thème que l’écrivaine en mal d’écriture qui est à la recherche d’une inspiration pour le livre qu’elle va commencer à écrire. On va connaître l’histoire de l’arrière-grand-mère de Lola grâce aux petits papiers du coussin déchiré, qui m’a passionnée. C’est à partir de cette découverte chez Lola que nous lecteurs, allons avoir droit à deux histoires, l’une enchâssée dans l’autre, et moi j’ai commencé à décrocher après l’histoire du contenu du coussin car les rencontres entre le présent et les époques passées m’ont interrogées...Comment savoir si chacun est écrit par celles et ceux qui les précèdent ? Pour moi c’est le déclenchement d’un monde ou le réel côtoie l’imaginaire ou des roses fauves deviennent envahissantes dégageant un parfum entêtant ou Lola croit vivre une histoire d’amour et des passages qui m’ont parus emmêlés. Je dois avouer que ce roman m’a laissé désemparée parce que j’y ai trouvé beaucoup d’errance, ce qui m’a déçue….4/5

Carole Martinez est un auteur qui m'a enchantée dès son premier roman, Le coeur cousu. Ce nouvel opus raconte comment, suite à la parution de ce livre, l'écrivain découvrit l'origine de cette costume espagnole particulière qui est de broder un coeur avant sa mort et d'y insérer des petits bouts de papier où nos secrets les plus intimes y sont enfouis. 

Lola Cam possède quatre coeurs brodés de ses ancètres. Et lorsque l'un d'eux se déchire, répandant au grand jour des écrits enfouis depuis des lustres, la tentation est trop forte pour ne pas les lire.

Nous voici alors plongés dans l'univers merveilleux et magique cher à Carole Martinez où songes, mystères, magie, amour et tragédie se mélangent dans une Espagne plus extraordinaire et tourmentée que jamais. Les évocations de la vie d'Inès Dolorès, arrière grand-mère de Lola sont à la hauteur des grands écrits de Mme Martinez. On est enchanté, transporté; on vibre à la lecture du destin de cette femme entière et passionnée. Et c'est presque avec regret que le dernier bout de papier lu, nous revenons dans le monde réel.

Je rejoins l'avis de Lalyre : ce n'est pas le meilleur roman de Carole Martinez. Mélanger trois époques aussi différentes était hasardeux. L'auteur s'en sort bien mais avec quelques égratignures dans le récit. Si les destins de Marie et Pierre valent aussi le détour, celui de Lola en lui-même m'a moins touchée. Et j'avoue être restée de marbre devant les atermoiements de l'auteur face à la difficulté d'écrire et de trouver l'inspiration.

Malgré ces quelques remontrances, Les roses fauves reste un agréable moment de lecture. Mais Mme Martinez avait mis la barre tellement haut avec ses opus précédents que j'ai ressenti une légère pointe de déception à la lecture de celui-ci. Quand on a gouté à l'excellence, il est difficile de se contenter de légèrement moins bien...

Vite Mme Martinez, écrivez nous un autre récit! Qu'on soit de nouveau transporté dans votre univers envoutant comme avec Du Domaine des murmures ou La terre qui penche que je recommande chaudement à ceux qui n'ont pas encore succombé corps et âme à cet auteur féerique.

Ma note : 4/5

Du domaine des Murmures



Au XII° siècle, quelque part dans le royaume de Bourgogne, une jeune femme qui a refusé le mariage organisé par son père, est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château. Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, elle devient une sage que des pèlerins viennent consulter, alors qu'elle-même tente d'influer sur la vie du domaine familial.

Premier roman lu de cette auteure. J'avoue ne pas avoir été séduit par cette écriture poétique, parfois même à la limite du Fantastique. Le sujet est intéressant par contre, je me demande s'il y avait beaucoup d'emmurés au Moyen-Age. On en trouve une autre évocation dans "Notre-Dame de Paris" de Victor Hugo. Au final: un conte médiéval mystique assez court.

Note : 3/5