Max FRISCH (Suisse)

FRISCH Max : « Homo Faber »
éd. Gallimard, 1961 [Suhrkamp Verlag, 1957], 246 p


RESUME : De Zurich à New-York, de la place de la Concorde à Caracas, de Mexico à Florence, Walter Faber –ingénieur au service de l’UNESCO- se balade en avion, en jeep, en bateau. Au cours de ces déplacements, il rencontre trois femmes qui finissent par s’imposer à ce technicien rationnel et ces rencontres vont précipiter les événements, et changer sa destinée …. zu spät ?

COMMENTAIRES : « Homo Faber » est censé nous montrer l’homme moderne et les illusions de la technique. Mais le style de Frisch : narratif et sec aplatit cette histoire et ne nous laisse pas nous attacher au personnage ni à ce qui lui arrive. Certes cette sécheresse est censée (bis) refléter le rapport du personnage principal avec le monde, mais le résultat pour le lecteur est que cela ne “prends” pas. Il y a un côté Houellebecq avant la lettre dans ce Max Frisch, mais un Houellebecq ratissé suisse, ce qui moins désolant que l’original, mais tout autant ennuyeux (les deux écrivains ont d’ailleurs la même formation “technique” de base). Max Frisch est un écrivain qui a connu une certaine notoriété (et a reçu plusieurs prix littéraires) dans les années soixante soixante-dix, mais déjà à cette époque son écriture était désuète. Bref, un écrivain honorable mais de second rayon, que la postérité ne retiendra pas.

BIO : « Max Frisch (15 janvier 1911 à Zurich -4 avril 1991 à Zurich) est un écrivain et architecte suisse alémanique. Membre du Groupe Olten, il est considéré comme faisant partie des écrivains les plus importants de la littérature allemande de l'après-guerre. Dans son œuvre, Frisch a particulièrement prêté attention aux problématiques d'identité personnelle, de morale et d'engagement politique. L'ironie est une caractéristique significative de ses publications d'après guerre. Son premier livre, « Jürg Reinhart: Eine sommerliche Schicksalsfahrt » est publié en 1934. Il publiera notamment : en 1947 « La Grande Muraille » (Die Chinesische Mauer), en 1953 « Don Juan ou l'amour de la géométrie » (Don Juan oder Die Liebe zur Geometrie), en 1957 « Homo Faber », en 1958 « Monsieur Bonhomme et les Incendiaires » (Biedermann und die Brandstifter), en 1964 « Le Désert des Miroirs », en 1975 « Montauk », et son Journal et divers essais et articles littéraires ou politiques.
En 1947, il fait la connaissance de Bertolt Brecht et Friedrich Dürrenmatt à Zurich. En 1951, il recoit une bourse de la fondation Rockefeller et passe une année aux États-Unis. En 1954, il se sépare de sa femme (épousée en 1949) et de ses trois enfants, puis ferme son bureau d'architecte en 1955 pour travailler exclusivement en tant qu'écrivain indépendant.
De 1958 à 1963, Max Frisch entretient une liaison avec Ingeborg Bachmann, écrivain(e) autrichienne : (1926-1973), [ dont l’angoissant roman « Malvina » est inspiré par cette liaison ]. Max Frisch divorce de sa première épouse en 1959 et déménage en 1960 à Rome où il vit jusqu'en 1965, d'abord avec Ingeborg Bachmann. En 1962, alors âgé de 51 ans, il rencontre Marianne Oellers, une étudiante de 23 ans avec laquelle il vivra et qu'il épousera en 1968. Ce second mariage durera jusqu'en 1979. Lors d'un séjour aux États-Unis en 1974, il fait la connaissance de l'américaine Alice Locke-Carey. Il décrit dans un récit hautement autobiographique nommé Montauk un week-end passé avec elle en ce lieu situé sur la pointe est de Long Island. Il rencontre Alice à nouveau en 1980 et ils vivent ensemble jusqu'en 1984. Dans le cadre du Scandale des Fiches en 1990, il apprend qu'il a été espionné par les autorités suisses tout comme de nombreux autres citoyens du pays. Le 4 avril 1991, Max Frisch meurt des suites d'un cancer dans son appartement de Zurich. » (source : Wikipédia)