Elizabeth STROUT (Etats-Unis)

Elizabeth STROUT (Etats-Unis)

Elizabeth Strout est une romancière américaine contemporaine née le 6 janvier 1956 qui a reçu le Prix Pulitzer en 2009 pour Olive Kitteridge. La traduction française est disponible depuis le 6 octobre 2010 aux éditions Ecriture.

Après des études de droit au Syracuse University College of Law, elle publie son premier texte dans le magazine New Letters. Elle gagne ensuite New York et continue à publier dans différents magazines littéraires et met près de sept ans à écrire son premier roman "Amy et Isabelle", publié en 1998 aux États-Unis, qui rencontre le succès et est présélectionné pour divers prix littéraires.

Olive Kittridge - Elizabeth Strout
Editions Ecriture

Au cours des 13 nouvelles qui composent ce roman, nous allons suivre la vie sur 30 ans d'Olive Kitteridge, personnage bougon, acariâtre, ayant un avis sur tout, et pourtant tellement attachante.
Au début du récit, elle est mariée à Henry, un pharmacien en retraite, tout le contraire d'Olive (réservé, attentif). Son unique fils Christopher a préféré s'exiler au bout du pays (avec une mégère dixit Olive) pour échapper à la présence étouffante de sa mère. Elle vit dans une toute petite ville (Crosby dans le Maine) où elle a été la terreur de ses élèves pendant des années en tant que prof de math.
Ces 13 nouvelles retracent cependant d'autres vies que celle d'Olive (elle est d'ailleurs, dans certaines nouvelles, seulement évoquée et sert donc de fil conducteur pour ne pas que le lecteur ait l'impression de lire des nouvelles) mais celles de personnes qui l'entourent et qu'elle fréquente de près ou de loin. Y sont donc abordés avec beaucoup de finesse et de simplicité des thèmes très touchants comme le doute dans le couple, la fin de vie, la solitude des personnes âgées, mais aussi leur vie amoureuse après le deuil. Tout au long du livre, on s'interroge donc : mais qui est donc vraiment Olive Kitteridge : la terreur de ses élèves, la vipère de ses voisins, ou cette épouse attentionnée au chevet de son mari, cette mère qui traverse le pays car son fils, à demi-mots, lui avoue son besoin d'elle.
Elle se dévoile peu à peu, au fil des nouvelles, au travers de ses joies et ses peines, ses forces et ses faiblesses, et nous fait entrer doucement dans son coeur.
Un roman qui vraiment m'a touchée, et qui me fait dire que quelquefois, les gens ne sont pas forcément comme on les perçoit, et qu'il est, bien des fois, utile de creuser pour découvrir des trésors.
Un livre que j'avais emprunté à la bibliothèque et c'est sûr que j'achèterai pour mettre dans ma bibliothèque. Une petite pépite.
Ma note :5/5

Je le note Clochette

Moi aussi je le note surtout s'il y a un réel fil conducteur entre chaque nouvelles. Je trouve que c'est toujours un manque dans la plus part des recueils.
Merci Clochette

cela m'attire bien pourtant je n'aime pas particulièrement les nouvelles

Clochette, excuse-moi, c'est un détail technique, mais j'aimerais comprendre pourquoi tu parles d'un roman composé de nouvelles. Je n'ai jamais rencontré cela. Normalement, on a soit un roman, soit une nouvelle. Peux-tu éclairer ma lanterne ?

En fait, ce sont des nouvelles dans le sens où ce sont des histoires très courtes de vie, donc quelquefois la "nouvelle" traite de la vie d'Olive, et quelquefois, cela n'a rien à voir (Olive y est donc juste suggéré). Et chaque nouvelle traite d'un thème différent (le doute sur le couple, le sens de la vie, l'anorexie, les changements de route que peuvent entrainer certains choix....). J'avoue que j'ai vraiment aimé le concept de ces nouvelles avec Olive en fil conducteur, du coup j'avais l'impression d'être dans un roman, et à chaque partie, j'attendais l'apparition d'Olive....
Voilà j'espère avoir été claire et avoir éclairé ta lanterne

Clochette, c'est très clair et très intéressant comme concept. Merci à toi.

Pour ma part y'était déjà noté mais merci Clochette tu confirmes mon envie de lire ce livre.

Tu me donnes le goût de lire ce livre le problème c'est qu'il n'est pas facile de se le procurer dans mon coin... Il faut faire une commande spéciale et le livre est cher. Par contre j'ai vu que son précédent livre est disponible en format poche ce qui me permet d'espérer... Je le note!

Très jolie critique Clochette! On sent vraiment ton enthousiasme. Je note moi aussi!

Je l'ai finalement commandé. J'ai hâte de le lire.

Bonne lecture Isaby, car ce livre va faire partie de mes coups de coeur de l'année je pense ....

Ce n'est pas un roman, ce ne sont pas vraiment des nouvelles, c'est une suite de chapitres consacrés à plusieurs personnages, d'une même petite ville, avec leur vie, leurs problèmes et leurs joies. Olive revient dans presque toutes ces histoires, en héroïne ou en arrière-plan. Et Olive Kitteridge est une sacré personnalité. Pas conventionnelle, le genre de bonne femme qu'on ne voit pas dans les magazines. Plus toute jeune même au début du livre qui s'étale sur plusieurs années, du genre aussi à ne pas se laisser marcher sur les pieds et à parler haut, fort et franchement (trop ?). Prof de mathématiques exigeante, femme pas commode du gentil pharmacien, et mère impatiente du flegmatique et silencieux Christopher, elle cumule les aspects rébarbatifs . Et pourtant on l'aime Olive, parce qu'elle "vraie" et finalement touchante et compatissante quand il le faut. Cela m'a fait un bien fou de m'emplir la tête des vies multiples de ces personnages simples et familiers. Et pourtant ces vies ne sont pas exaltantes ou toujours gaies. Le deuil côtoie la joie. Il y a aussi les petites mesquineries des villages, les rivalités de voisinage. Mais, malgré tout on sort de cette lecture ragaillardi, c'est fin, c'est spirituel, c'est émouvant et drôle. Une fois fini, j'ai presque envie de recommencer au début. Elisabeth Strout écrit bien, sans effet de style particulier, c'est clair, limpide mais on sent la patte de l'Ecrivain et pas du gribouillard, la psychologie des personnages est fouillée, en quelques mots quelques phrases, on les connait et on les comprend ; et les événements sont cohérents entre eux. C'est dans tout ça que je juge la qualité de l'écriture. Une belle découverte que cette auteure dont je vais suivre la production en espérant qu'elle sera prolifique.
En quatrième de couverture on la compare ..... (c'est une manie de comparer untel avec untel) avec des auteurs célèbres.... mais je trouve que la comparaison avec Jonathan Frozen des "Corrections" est peu adéquate. Moi je la comparerais plutôt (je m'y mets aussi) à Russo. Parce qu'elle donne à ses "héros ordinaires" la même humanité désarmée. Son héroïne, Olive, n'est pas parfaite, loin s'en faut, mais elle essaie de bien faire même si elle n'y parvient pas toujours. Et ses tentatives sont tellement réjouissantes à lire.

Ce livre me tente beaucoup, je suis sûre qu'il me plaira! Merci Clochette et Zeta pour vos critiques

Alors là vous m'avez convaincu Clochette et Zéta!!!!!!!!!!

Olive Kitteridge d' Elizabeth Strout
Livre de poche / 408 pages



Olive est l’épouse du pharmacien de Crosby, une petite ville côtière du Maine. Elle a un fils, Christopher, qu’elle étouffe. Et c’est aussi un professeur de mathématiques brutal et tyrannique, capable, pourtant, d’élans de bonté. Personnalité hors normes, a priori peu aimable, mais ô combien attachante, Olive traverse cette fresque polyphonique où les destins des habitants de Crosby – héros ordinaires – s’entremêlent sur une période de trente ans .

Recueil de nouvelles ou roman, à vous de voir, dans ce livre chaque chapitre est l'occasion d' une nouvelle histoire, un nouveau portrait, un moment, un instant de vie... Olive est une constante, présente à chaque récit, on a hâte de la retrouver. Il faut dire qu'elle a une personnalité haute en couleur mais si fragile. C'est un roman plein de sensibilité et de justesse, une lecture qui fait du bien.

Olive Kitteridge

Quel bonheur de lire un tel roman!!!!!!
La construction de l'auteur est vraiment habile, mais j'avoue que j'étais un peu déçue lorsqu'Olive n'apparaissait que succinctement dans une histoire. Car quelle personnalité!!!!!!
Mais derrière ce physique apparemment imposant et ce caractère que je qualifierais de "cochon" se trouve une femme avec les faiblesses, les doutes, les espoirs, les angoisses que connaissent toutes les femmes.
Malgré les thèmes abordés souvent en rapport avec la maladie, la vieillesse, la fin de vie ce roman n'est pas du tout larmoyant et l'auteur aborde tout cela avec beaucoup de pudeur.
J'aurais aimé rencontrer Olive, j'aurais aimé lui dire que parfois il faut savoir tomber le masque et laisser voir ses sentiments car il n'y a aucune honte pour une femme de dire à son mari ou à ses enfants qu'elle les aime ......
Une belle lecture 5/5

Olive Kitteridge

Note : 3.5/5

Résumé : le livre se compose de 13 histoires avec, en fil conducteur, le personnage d'Olive Kitteridge, la femme du pharmacien dans la petite bourgade de Crosby dans le Maine. On suit sa vie sur plusieurs années, sa relation avec son époux, son fils, sa belle-fille ...

Critique : Mon avis déteindra quelque peu des critiques dithyrambiques ci-dessus. Je n'ai pas vraiment accroché à ce roman même si je n'ai pas eu pour autant un rejet total. Olive n'est pas un personnage très attachant, énervante et acariâtre plutôt même si j'attendais son apparition dans chaque nouvelle. J'ai d'ailleurs préféré celles où elle était plus présente que celles où elle ne faisait qu'un rapide clin d’œil. Les nouvelles abordent multitudes de thème : les relations de couple, les relations parents-enfants, l'anorexie, la solitude, le deuil ... Je ne sais pas ce qui m'a empêcher de m'installer dans cette histoire parce que Elizabeth Strout écrit vraiment très très bien, avec clarté et limpidité. Tout est dit avec beaucoup de retenue et de pudeur. Mais je dois avouer qu'à la fin, ce livre m'a plus déprimée qu'autre chose. Peut-être que ce n'était pas le bon moment pour moi pour lire ce livre.

Olive Kitteridge - Elizabeth Strout
Ecriture

Quatrième de couverture

Olive est l’épouse du pharmacien de Crosby, une petite ville côtière du Maine. Elle a un fils, Christopher, qu’elle étouffe. Et c’est aussi un professeur de mathématiques brutal et tyrannique, capable, pourtant, d’élans de bonté.

Personnalité hors normes, a priori peu aimable, mais ô combien attachante, Olive traverse cette fresque polyphonique où les destins des habitants de Crosby – héros ordinaires – s’entremêlent sur une période de trente ans .

Salué outre-Atlantique pour la virtuosité de sa construction et la finesse de son ton, Olive Kitteridge s’inscrit dans la lignée de romans comme Le cœur est un chasseur solitaire, de Carson McCullers, ou Les Corrections, de Jonathan Franzen.


Mon avis

Olive Kitteridge est un livre à la frontière entre le roman et le recueil de nouvelles. Recueil de nouvelles parce que chaque chapitre est consacré à un habitant différent de la petite ville de Crosby ; roman parce que le fil conducteur c’est le personnage d’Olive Kitteridge qu’on rencontre dans chacun de ses chapitres et dont le portrait se dessine par petites touches au fil de ses interactions avec ses voisins, ses élèves et sa famille.

Je le dis tout de suite, je n’aime pas spécialement les recueils de nouvelles car ils me laissent toujours sur ma faim. Les histoires sont trop courtes pour que j’y trouve mon compte.

Je préfère les romans où l’on fait davantage connaissance avec ses personnages où on a le temps de découvrir leurs personnalités, leurs pensées, leurs espoirs et leurs sentiments.

Ici, donc, j’ai retrouvé la frustration du recueil de nouvelles car les personnages de ce livre sont tous plus attachants les uns que les autres mais, à mon grand regret, à peine le temps d’entrer dans leur vie qu’il faut déjà les quitter.

Heureusement, il y a le fil rouge Olive Kitteridge, une femme vraiment fascinante, qu’on a du mal à aimer mais qu’on a du mal à détester aussi. Une femme au fond très humaine, mais qui, au fil des années, s’est murée dans une attitude sévère dont elle est la première victime.

Mais, même si Olive revient de chapitres en chapitres, j’ai quand même eu du mal à me faire une vision complète d’elle et en fermant le livre je suis toujours incapable de cerner ce personnage.

J’ai adoré l’écriture d’Elizabeth Strout, j’ai beaucoup aimé sa façon de décrire ses personnages si ordinaires et pourtant si intéressants. Par certains côtés, elle m’a rappelé Richard Russo que j’adore. Elle aussi possède l’art et le talent de parler des gens ordinaires de manière extraordinaire.

C’est pour cela que j’aurais aimé découvrir davantage ses personnages, je pense qu’une vrai saga consacrée à tous ces habitants m’aurait comblé, là j’ai l’impression de n’avoir eu que l’apéritif.

En tout cas, je suis ravie d’avoir découvert cet auteur et je vais m’empresser de lire son autre livre, Amy et Isabelle, qui, je l’espère comblera mes attentes.


4/5

PS : Zeta, j'ai rédigé ma critique avant de lire la tienne et je vois que toi aussi tu as pensé à Russo, les grands esprits se rencontrent

On aime souvent les mêmes auteurs Lyreek, et notre perception des romans peut se rejoindre également. Par contre, j'ai été moins frustrée que toi à la lecture de celui-ci. J'aurais aimé en savoir plus également sur certains, mais finalement il m'a convenu dans sa forme. Je l'ai lu d'ailleurs deux fois de suite pour m'imprégner de tout (histoire, personnages, lieux .....) Moi aussi je voudrais lire l'autre et suivre tout ce qu'elle publie.

My name is Lucy Barton

Lucy Barton jeune mère de famille habitant New York se retrouve à l’hôpital pour plusieurs mois, souffrant d’un mal que les médecins n’arrivent pas à identifier. Elle réfléchit à sa vie et son passé, ses proches ne parviennent pas à la visiter souvent, mais elle est surtout surprise par la visite de sa mère qui n’était jamais sortie de sa bourgade du Midwest et avec qui elle n’avait presque plus de contacts. La mère passe plusieurs jours et nuits près de sa fille, lui parlant de gens qu’elles ont connu, mais en évitant aussi soigneusement certains sujets. Bien qu’elle vive maintenant au cours d’une métropole, Lucy Barton provient d’un milieu extrêmement pauvre et difficile.

Lucy Barton ne raconte pas sa vie dans l’ordre chronologique. Nous en découvrons graduellement des parcelles, comme quelqu’un qui recouvre la mémoire. La narratrice nous donne aussi des indices sur son avenir, ce qui place la narration dans une intemporalité. On retrouve certains des personnages dans un autre livre de l’auteure : Anything Possible. La lecture captive, la narratrice lâche parfois une phrase indice à la fin d’un chapitre qui annonce une surprise à venir, pour nous presser de passer à la journée suivante, comme si la malade avait peur de se retrouver seule, un peu comme pour les contes des mille et une nuits.

4,5/5

RR

Olive Kitteridge

Recueil de nouvelles tournant autour du personnage d’Olive Kitteridge, enseignante de mathématique dans une ville côtière du Maine. L’action se déroule sur plusieurs décennies, les personnages vieillissent et évoluent. Olive n’est pas toujours au centre des nouvelles, ce qui permet à l’auteure de mettre en scène des personnes variées et intéressants. On se déplace un peu aussi, parfois à New York.

J’ai aussi adoré mon deuxième livre d’Elizabeth Strout. Les personnages sont riches, les intrigues surprenantes, intéressantes et crédibles. Le vieillissement des personnages est très bien conçu, ça me faisait penser à du Alice Munro qui le fait aussi bien.

4,5/5

RR

Encore un roman qui est dans ma liste les avis sont en général positifs .