Min Jin Lee (Etats-Unis)

Lee Min Jin
Pachinko
Editions Charleston 12 janvier 2021
622 pages

Quatrième de couverture

Début des années 1930.
Dans un petit village coréen, la jeune Sunja se laisse séduire par les belles paroles et tendres attentions d’un riche étranger. Lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte et que son amant est déjà marié, elle est confrontée à un choix : devenir, comme tant d’autres jeunes femmes dans sa situation, une seconde épouse, une « épouse coréenne » ou couvrir sa famille de déshonneur. Elle choisira une troisième voie : le mariage avec Isak, un pasteur chrétien qu’elle connaît à peine et qui lui offre une nouvelle existence au Japon. Cette décision est le point de départ d’un douloureux exil qui s’étendra sur huit décennies et quatre générations.

Avec une justesse historique remarquable et une écriture précise et dépouillée, Min Jin Lee nous offre, à travers un siècle de relations nippo-coréennes, un hymne intime et poignant à tous les sacrifices que font les immigrés pour trouver leur place en pays étrangers.
Mon avis
Trois livres sont inclus dans ce roman ou chacun s’attelle à dresser le portrait de chaque génération dont les mères, les fils et petit-fils ? Je suis entrée directement dans cette très belle saga familiale ou nous suivons le destin de quatre générations d’une famille coréenne émigrée au Japon, bien que les enfants et petits-enfants soient nés au Japon, ils sont toujours considérés comme des zanichi ( ce sont les coréens qui ont choisi de rester au Japon après la guerre), on apprend aussi leurs difficultés liées à la la colonisation japonaise des années 1930 et combien ils ont souffert sur ces décennies de l’emprise japonaise., la cruauté avec laquelle ils ont été traités et toutes les difficultés dont ils ont dû faire face pour survivre lors des tensions politiques et économiques. C’est une fresque grandiose nous faisant ressentir la complexité des sentiments des personnages aux qu’elles nous nous attachons tant ils sont bouleversants d’humanité lors des brimades, de l’exil, le rejet et le racisme, des sujets tels que l’homosexualité et la négation de leur culture sont aussi repris mais aussi l’amour et l’amitié. De beaux portraits de femmes qui pensent que leur destin est de souffrir. On découvre aussi ce qu’est le pachinko dont le titre du roman qui est un appareil pouvant être décrit comme un croisement entre le flipper et une machine à sous, très populaire au Japon ou l’on dénombre plus de cinq millions de ces machines et bien entendu font la fortune des propriétaires. Un roman que je recommande malgré le nombre de pages, un gros coup de coeur…..5/5

J'avais vu passer ce livre, je l'avais noté en rouge dans ma liste, avec pleins de points d'exclamation! Ton avis me donne envie de foncer en librairie . Merci Lalyre!