Min Jin LEE (États Unis)

PACHINKO :
Charleston - 617 pages .


4è de couv : Début des années 1930 : Dans un petit village coréen, la jeune Sunja se laisse séduire par les belles paroles et tendres attentions d’un riche étranger venu du Japon. Lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte, et que son amant est déjà marié, elle est confronté à un choix : devenir comme tant d’autres jeunes femmes dans sa situation, une seconde épouse, une épouse coréenne, où couvrir sa famille de déshonneur. Elle choisira une troisième voie : le mariage, que lui offre Irak, un pasteur chrétien qu’elle connaît à peine. Celui-ci l’emmène au Japon où son frère l’attend. Cette décision est le,point de départ d’un douloureux exil qui s’étendra sur huit décennies et quatre générations….

    Le roman est découpé en trois parties : une concernant la vie de Sunja, la deuxième concernant celles de ses enfants et la dernière celle de son petit fils, tout cela sur fond historique (l’invasion de la Corée par le Japon, la deuxième guerre mondiale du côté japonais, la guerre de Corée, la partition de la Corée…)J’ai bien apprécié l’écriture simple (dans le bon sens du terme) et agréable de l’autrice. J’ai beaucoup apprécié les premières et deuxièmes parties, et beaucoup moins la dernière qui m’a semblé bien longue. Ce roman est surtout consacré à dénoncer le sort réservé aux Coréens par les Japonais, exploitation, racisme, …: les Coréens exilés  au Japon pour échapper à la misère dans leur pays, sont traités comme des pestiférés, et ne peuvent même plus retourner dans leur pays en guerre. Le côté historique n’est pas assez présent à mon goût, il reste seulement en toile de fond par rapport à l’histoire de la famille.
Et puis le titre Pachinko (machines à sous japonaises) ne concerne que la dernière partie et ne convient pas à mon avis à l’ensemble du livre.

   Donc un roman qui a été assez agréable à lire mais où j’ai trouvé tout de même beaucoup de choses qui m’ont moins plu.

3,8/5

Je l'ai dans les livres réservés pour le thème. J'avais été marquée par le livre de Juliette Mordillot, Les orchidées rouges de Shanghai. Même si longueurs, je pense que je vais le lire.

Ah je connais Juliette Morillot (pas personnellement), elle est de chez moi (j’ai eu sa mère comme prof d’anglais quelques jours ). On l’a voit de temps en temps dans les émissions consacrées à la Corée, c’est une spécialiste. Mais je ne l’ai jamais lue, je vais aller voir ton avis.

Chantal, je l'ai lu, me semble-t-il, avant d'être au club des rats. Mais c'est une lecture qui m'a informée sur un drame de la guerre que je connaissais peu. Si il est à ta médiathèque, je t'encourage à le prendre.

Min Jing Lee "Pachinko"

En 1930, en Corée, annexée par le Japon, Sunja a 17 ans. Elle aide sa mère qui est veuve, à tenir la pension de famille qui les fait vivre. Au marché elle fait la connaissance de Hansu . Ils vont s'aimer et quelques mois plus tard Sunja tombe enceinte. Elle apprend qu'Hansu est déjà marié au Japon et comme elle ne veut pas devenir une "seconde épouse" elle rompt avec Hansu. Elle épouse Isaac qui est de passage et continue sa route avec lui. Ils s'installent à Osaka et commencent une nouvelle vie. 

Quel courage a Sunja. D'abord pour résister à la proposition de Hansu, ensuite pour accepter de partir loin pour ne pas déshonorer sa famille et donner une chance à son enfant à venir. J'ai adoré suivre ses aventures tout au long de ces pages. Et il n'y a pas que Sunja dans ce livre. 
6OO pages de vies remplie de petites choses , petits bonheurs et grandes souffrances tellement bien racontées. Tous les personnages sont impressionnants, par la résilience dont ils font preuve, l'amour qu'ils se portent mutuellement et le respect des traditions.
C'est un livre profond dans le le récit que nous fait Min Jing Lee sur le fait d'être un étranger détesté et méprisé, la violence des Japonais pour les Coréens immigrés. C'est aussi un livre plein de simplicité parce qu'il est écrit avec beaucoup de fluidité et les pages se tournent sans s'en rendre compte. C'est aussi une belle histoire de femmes.

La fin du livre va très vite, les années défilent et c'est mon seul bémol, j'en aurais voulu encore plus!

Enorme coup de coeur pour ce livre

J'ai très envie de le lire depuis sa parution! Merci pour ce rappel, Lisbeth