Doris Lessing - Le rêve le plus doux

J'ouvre la discussion concernant le 3eme livre du quadrimestre . Il vous reste environ un mois et demi
Qui souhaite le lire ?
RR qui l'a déjà commencé

Le personnage principal est divorcée, elle habite avec ses deux grands garçons chez sa belle-mère. Son ex-mari et elle se sont rencontrées et mariés pendant la 2e guerre mondiale, lui a embrassé le communisme. Il parcourt le monde, a de grands projets, revient voir ses enfants...mais n'a jamais pu verser de pension alimentaire. Et les enfants arrivent à l'âge adulte, mais leur mère veut être moderne et ne pas trop les contraindre. C'est là où j'en suis, à moins de 50 pages :-)

Je te suis,R.R., pour savoir si je vais moi aussi l'ouvrir!

Page 50. 

J'aime bien voir les interactions entre Johnny (l'ex, toujours militant communiste), Julia, l'anglaise d'ne autre génération mais ui aime quand même sa belle-fille et ses petit-fils (une version moderne de la grand-mère dans Downtown Abbey) et Frances, femme moderne pour ces années 60, que j'ai aussi remarqué dans des livres come le Carnet d'or. Johnny est fascinant, car il milite mais ne refuse pas que l'argent de sa famille, et la demeure, serve à sa famille qu'il n'arrive pas à soutenir.

Mais je trouve qu'il y a beaucoup de dialogues, que ceux-ci pourrait être ramassés. Et le style m'apparait parfois un peu étrange. J'ai même vérifié à ma bibliothèque s'il n'y aurait pas la version originale, mais non, seulement la traduction. Pas de comparaison possible.

Tu nous donnes quand même envie de nous y plonger!

Oui, merci pour ces impressions RR , je pense moi aussi que je vais l'ouvrir bientôt. Je verrai en quoi ce style est étrange. En général, les dialogues ne me gênent pas !

P.80 la vie des personnages s'étoffent. De nouveaux arrivent dans la maison, la "méchante belle-mère" devient plus complexe, étoffée et intéressante.

Le style est finalement pas si mal, mais quand même une impression étrange, sauf qu'il me semble aussi l'avoir ressentie dans le Carnet d'or et le journal d'une survivante.

Je l'ai commencé. Une trentaine de pages , je découvre les personnages : Frances, Johnny ( qui m'a l'air d'être un sacré numéro... ) , la belle mère, les enfants... Je pense que ça devrait me plaire !

p.110 La première partie revenait sur le passé, mais se déroulait en fait sur une courte période. Il y a ensuite un saut dans le temps de Noël à mai, ce qui permet aux jeunes qui se tiennent dans la maison d'évoluer un peu.

J’avance …. En effet il y a certains passages avec un peu trop de dialogues longuet qui me fatiguent mais je trouve que ça ajoute un plus à une situation exaspérante ! Julia ne sait pas dire non à son ex mari et ce Johnny a faire son « faux Saint Bernard »on voudrait le mettre dehors et l’oublier !
Intéressant l’histoire de la belle mère , sa rencontre avec son mari et leur histoire . Oui les personnages s’étoffent peu à peu.
Un peu de mal à suivre tous ces jeunes dans la maison ! Mais ça va peu à peu s’éclaircir .

C’est le premier livre que je lis de l’auteure donc je ne peux pas comparer … mais les tensions familiales, l’atmosphère et les dialogues me font un peu penser à Egypt farm de Rachel Cusk .

Venez nous rejoindre , il est bien ce livre ! Merci Aria

Dernière chose : à un moment elle cuisine un ragoût de bœuf aux châtaignes tiré d’un livre de recette de spécialités françaises- ma foi , je ne connais pas cette recette

Finalement, cela va être ma nouvelle lecture!

Bien sûr qu’il est bien ce livre !  J’ai laissé mon avis ici en 2004 () et je lui avais donné 4,5 ! 
Je l’avais lu après « Dans ma peau » et « La marche dans l’ombre ». 
Par contre je n’en ai guère de souvenir ! 

p.120

p.120:

J'aime le rôle de chroniqueur pour le courrier du coeur, mais avec une approche progressiste et provocante (pour l'époque).

J'ai remarqué quelques coquilles dans ma version : un "il" qui devrait être "elle" dans un dialogue, un "ses" à la place de "ces". Et je ne suis pas réviseur ni super attentif au détail, alors si moi je les vois, ça m'énerve car je soupçonne qu'il y en a plus... Néanmoins j'aime mieux ma lecture qu'au début. Et je suis d'accord avec le commentaire plus haut que ceci rajoute à l'exaspération des gens qui entourent et exigent de Frances.

Oui ce rôle de chroniqueuse est bien vu. Je suis d'accord.

page 147 pour moi : Noël est passé, j'ai bien aimé cette partie, ce repas... Maintenant on est en mai les jeunes préparent leur été... C'est assez épatant toute cette vie dans cette grande maison et j'admire Frances, sa résilience, son investissement.
Je crois que je vais bien apprécier cette "saga familiale" et cette époque.

Finalement, je vous ai menti J'ai lu deux romans de l'auteure , j'avais oublié !! Les grands mères que j'avais énormément aimé en plus ! Et un livre sur les chats.... que j'ai très bien noté aussi. Cela doit être la raison pour laquelle j'avais encore deux de ses romans dans ma PAL.  

J'aime bien lire ce livre en parallèle avec RR ( pour l'instant) et ces échanges

Vous me donnez très envie de découvrir ce roman car je dois avouer que j'ai lu, il y a bien longtemps,  "Les enfants de la violence" (tome 1) , que je m'y suis profondément ennuyée et que je l'ai laissé en plan, il me semble, avant la fin. Je n'ai jamais retenté de lire un roman de cette auteure du coup, c'est une grosse lacune.

zeta a écrit:Vous me donnez très envie de découvrir ce roman car je dois avouer que j'ai lu, il y a bien longtemps,  "Les enfants de la violence" (tome 1) , que je m'y suis profondément ennuyée et que je l'ai laissé en plan, il me semble, avant la fin. Je n'ai jamais retenté de lire un roman de cette auteure du coup, c'est une grosse lacune.

Je suis loin de l'avoir terminé mais il me semble Zéta que l'histoire de ces femmes et de cette tribu pourrait te plaire...

Il a l'air pas mal finalement ce roman . Je ne le lirai pas maintenant je veux avancer dans mes lectures mais pourquoi pas un jour en tout cas je vais suivre votre discussion

p.185

Spoiler:

Bien que l'action se déroule dans les années 60, ce livre est écrit après 2000. J'y vois un parallèle entre cette mère un peu dépassé par ces jeunes "modernes" et qui n respectent pas les codes d'antan, et les parents d'aujourd'hui qui doivent jongler avec des enfants branchés et qui ont accès à tout le contenu du web, avec le débat entre avantages et risques, dépendance et compétences.

Tout à fait d'accord avec toi RR, cela me rappelle la citation de Socrate : " Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans...." 
Finalement , les générations se suivent et se ressemblent depuis des siècles !

J'en suis à la page 180 : mais quelle jeunesse !!

p.210

On entre dans les années 70, les deux garçons sont de jeunes adultes, mais gravitent encore autour de leur mère et leur grand-mère. Et le père est une comète qui revient régulièrement perturber les orbites de tout ce monde.

Il y a pas mal de discussion sur le dilemme de la gauche communiste des années 60-70 (discussion que j'ai déjà aussi lu dans des livres français) : quoi faire avec les horreurs révélées sur le régime stalinien, les cahcer, les nier, les justifier, les admettre?

Page 300 : J'avance tranquillement, j'aime énormément !
Nous sommes dans les années 70 , les garçons sont de jeunes adultes. Intéressant de constater l'impact de leur ressenti de leur jeunesse sur l'âge adulte. ( bon un peu tarabiscotée et bancale ma phrase ;-) )
Julia se sent vieille... j'ai bien aimé son rdv chez le médecin , c'est quoi" être vieille"? "se sentir vieille" ?
Frances pense à déménager.

J'aime beaucoup l'ambiance et les relations familiales , les illusions et désillusions des uns et des autres. Cela me rappelle un peu l'atmosphère qu'on a dans Empire falls  que tu lis justement RR.

Moi aussi je suis entrée dans les années 70. Est-ce que Frances peut refaire sa vie avec un autre homme? Qui a lui aussi une ex-femme et des enfants.

Je trouve fascinant comment la maison est un centre de gravité autour lequel beaucoup reviennent, comme des comètes.

Dans le prologue, Lessing mentionnait que la virulence des échanges autour de l'anti-nucléaire était basée sur des faits réels : les positions des anti-nucléaires étaient très tranchées, avec des approches différentes (se préparer ou pas) et on échangeait menace de mort et déjections.

Oui, en effet, je vois un parallèle avec l'autre livre, avec parfois le besoin de réfléchir une fraction de seconde pour séparer les personnages d'un et l'autre (Non, elle est dans l'autre livre).

Oui, la maison est un des personnages principaux de ce roman. Je l'imagine bien cette grande bâtisse...

J'ai passé les 450 pages, me voici en Zimlie dans la mission où travaille Sylvia. Le portrait de cette jeune femme est aussi entre finesse et complexité.
L'histoire de cette "famille" au milieu de faits historiques qui se succèdent est passionnante...

Petitemartine, je te suis, mais seulement à la page 300. Nous avons des éditions différentes? La mienne fait un total de 485 pages (ne se qualifie même pas pour un pavé).

Et en Zlimie, il y l'apparition du SIDA. J'ai aussi réalisé que nous sommes alors rendu dans les années 80, car Sophie a plus de 40 ans.