Camille BRISSOT (France)

Biographie (babelio.com)

Camille Brissot est une romancière française.

Elle publie son premier roman, "Les héritiers de Mantefaule", en 2005 aux éditions Rageot, alors qu'elle est encore lycéenne et prépare son bac de français.

Deux ans plus tard, elle intègre l'Institut d’Études Politiques de Lyon. Elle suit en parallèle un cursus sur les civilisations asiatiques et part étudier pendant un an à l'Université d’Édimbourg, en Écosse.

Plusieurs romans suivent ensuite, dont "La maison des reflets" aux éditions Syros, qui remporte les prix Imaginales des collégiens 2018 et RTS Ados 2018.

Diplômée, elle vit à Paris, où elle travaille dans la communication et continue à écrire.

Quatrième de couverture

Qui accepterait de laisser partir un être cher s’il pouvait le garder à ses côtés pour toujours ?

Depuis 2022, les Maisons de départ ressuscitent les morts grâce à des reflets en quatre dimensions qui reproduisent à la perfection le physique, le caractère, et le petit je-ne-sais-quoi qui appartient à chacun. Les visiteurs affluent dans les salons et le parc du manoir Edelweiss, la plus célèbre des Maisons de départ, pour passer du temps avec ceux qu’ils aimaient. Daniel a grandi entre ces murs, ses meilleurs amis sont des reflets. Jusqu’à ce qu’il rencontre Violette, une fille imprévisible et lumineuse… Bien vivante.

Mon avis

Ce roman de science-fiction young adult est sympa à lire mais sans plus.

L’idée de départ est assez intéressante : utiliser l’intelligence artificielle et des lentilles 3D pour recréer un double virtuel d’une personne décédée afin d’aider les proches à faire leur deuil. Je ne doute pas qu’une telle technologie serait utilisée si elle existait, même si personnellement, l’idée me met mal à l’aise. Pourtant, dans ce roman, ça semble totalement naturel et tout le monde se comporte comme si les reflets étaient de vraies personnes. Seule la gouvernante de Daniel semble remettre en cause ce système et encore pas de manière très véhémente.

L’essentiel de l’histoire se concentre sur le personnage de Daniel, petit-fils de l’inventeur des reflets, qui vit totalement isolé du reste du monde, son grand-père ayant confiné tout le monde suite à la mort de sa femme lors d’une épidémie en 2020. Chapeau à l’autrice d’ailleurs, qui avait prévu avant tout le monde la pandémie actuelle, bon par contre, nous sommes en 2022 et on a toujours pas de reflets mais qui sait ?
Daniel n’a donc aucun contact avec le monde extérieur, aucun ami vivant, ses seuls amis sont des reflets d’enfants disparus qu’il peut convoquer à volonté. Jusqu’au jour où il s’aventure à l’extérieur pour concevoir un nouveau décor virtuel pour la maison de départ et où il rencontre Violette, une fille de forain qui parcoure le pays de villes en villes avec ses parents.

Si le roman amène à se poser pas mal de questions sur le rapport à la mort et au deuil, je l’ai trouvé malheureusement assez superficiel et pas assez rythmé à mon gout. Je me suis même demandé s’il ne s’agissait pas du premier tome d’une série qui présenterait juste l’univers mais il semble bien que non. Je ressors donc de cette lecture un peu déçue, c’est agréable à lire et les personnages sont plutôt sympathiques mais objectivement il ne passe pas grand chose. Ca aurait clairement mérité plus de profondeur et de développement pour permettre au lecture d’être davantage touché par l’histoire de Daniel et de ces maisons de départ.

3.5/5