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Siri HUSTVEDT (Etats-Unis)

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Message  gallo Mar 11 Nov 2008 - 11:20

De: SarahEmily
Siri Hustvedt - Les yeux bandés
(Actes Sud/Babel, 1996, 288 pages)

La fin m'a déçue, le roman est intéressant mais un peu maladroit. Le livre est dédicacé à Paul Auster et on sent beaucoup l'influence de cet auteur dans le roman de Siri.

Voilà, l'auteure est étudiante en littérature dans la grosse pomme (NY City pour les intimes) et nous fait dans ce roman le récit de ses relations étranges avec quatre personnages qui sont aussi étranges. Un roman, un recueil de nouvelles liées entre elles...

Alors étudiante (et pauvre comme tous les étudiants), elle rencontre Stephen avec qui elle a une relation amoureuse étrange; un auteur maniaque qui lui demande de décrire des objets (du style une boule de ouate) en murmurant à un microphone, Paris; un petit bonhomme assez sauté qui se balade toujours en complet de couleurs pastels (lime ou rose); un professeur avec qui elle traduit un bouquin en finissant par jouer le jeu du personnage la nuit, habillée en homme dans des lieux où elle n'aurait habituellement jamais mis les pieds (et je ne vous parle pas de l'hôpital où elle est pour ses migraines et des hurluberlus qui partagent sa chambre).

C'est un roman qui gagne à être relu, d'abord légèrement rébarbatif en raison de l'atmosphère qu'il dégage, il se laisse aimer et découvrir. C'est intéressant aussi de voir cette quête d'identité de la part d'une étudiante qui n'est plus une ado en crise, donc de voir comment s'emmêle le concept de soi défaillant et la maturité...

Dans le fond, je vois que j'ai bien aimé! Ce n'est quand même pas un bouquin à tout casser, bien loin d'un livre fétiche mais quand même, il a un quelque chose de spécial qui vaut la peine d'être découvert.

Note : 3.75/5


De: Akibar, 57 ans, Strasbourg/France
Siri Hustvedt - Les yeux bandés

Je suis un vieux monsieur et j'ai vécu la même relation que celle décrite dans le livre. Je puis confirmer d'expérience que la charge émotionnelle et le rapport "amoureux" est parfaitement décrit et analysé. Le style chirurgical de Siri Hustvedt permet une vision d'un réalisme sûr. Attention au "retentissement". A ne pas lire en période de blues.

Note : 3.75/5


De : la-grande (Message d'origine) Envoyé : 13/09/2003 15:42
Siri HUSTVEDT: What I Loved (Tout ce que j'aimais)

Note: 4.5/5

New York, 1975 - Leo Hertzberg, un professeur en histoire de l'art, découvre une peinture d'un jeune artiste encore inconnu, Bill Wechsler... il décide de rencontrer l'artiste et cette rencontre marquera le début d'une longue et superbe amitié entre les deux hommes.

Leo et Bill se marieront tous les deux (pas ensemble) et auront chacun un fils, Matthew et Mark, à quelques jours d'intervalle. De plus, ils habitent dans le même immeuble et les 2 familles louent une maison dans le Vermont pour les vacances.

La vie semble suivre son cours jusqu'à ce qu'un évènement dramatique vienne perturber le sort de ces 2 familles...

La deuxième partie du livre est consacrée à Mark qui vit une adolescence difficile - mauvaises fréquentations, mensonges répétés, drogue et rave font partie de son quotidien...
--------------------------------------------------------------------------------

C'est un très bon livre

- un livre sur l'amitié remarquable entre 2 hommes qui ont une quinzaine d'années de différence
- un livre sur les relations familiales et le divorce (Bill et Lucille, parents de Mark sont divorcés)
- un livre sur l'art... Bill est un artiste et l'auteur décrit plusieurs de ses oeuvres qui ressemblent à des fresques et des montages impressionnants... tout à fait dans l'esprit de l'art moderne
- un livre sur la maladie mentale et les troubles psychologiques... troubles dont sont affectés le frère et le fils de Bill

Un livre sur les misères d'un adolescent qui se sent abandonné par tous ceux qu'il aime... un adolescent perturbé comme ceux dont on entend parler parfois et qui, malgré l'amour et le support inconditionnels de ses parents, continue de retomber dans les mêmes pièges et finit seul...

C'est l'histoire de Leo (qui est le narrateur), cet homme plus âgé que tous ceux qui l'entourent, cet homme qui collectionne, au fil des années des petits talismans qui représentent ceux qui lui sont chers. L'histoire d'un homme qui, malgré les drames et les changements qui marqueront sa vie, semble serein et en paix avec lui même.


De : Annecolline1 Envoyé : 02/10/2003 21:26
Siri HUSTVEDT: "Tout ce que j'aimais"

bon, je viens de finir "tout ce que j'aimais" de cette chère Siri..
J'ai adoré le livre du début jusqu'au 20 dernières pages qui m'ont laissé un peu désappointée, à vrai dire...
Je trouve cette fin un peu "baclée" ... l'histoire tourne court.. nous avions suivi les personnages de très près, et puis tout à coup résumé de leurs vies, qui nous laisse un peu sur notre fin... Tristesse aussi, la vie de chacun d'entre eux est presque un échec - Léo vit seul, prisonnier d'une relation stérile avec Erica, souffrant d'une relation ratée et impossible (?) avec Violet, éloigné à jamais de Mark (ça on le comprend un peu mieux...), et le fantôme de Matt dont il revoit les oeuvres via lazlo (et ou iil est aveugle en plus !!!)
Et puis Violet, cette femme touchante, seule à paris, contrainte de s'éloigner de Mark (et dont la relation avec un homme est seulement évoquée.. relation plutôt limitée semble t il...)
Et puis Erica, dont la vie se résume à la littérature depuis la mort de Matt..
J'ai adoré ce roman.. je l'ai dévoré.. l'intrigue est très bien menée, les personnages passionnants... mais la fin, (pour moi) horriblement pessimiste m'a déçue... bon c'est la vie vous allez me dire.. mais je ne vois pas trop bien où l'auteur voulez en venir... si c'était (après nous avoir si bien fait partager la vie de ses personnages) pour nous brosser en deux trois coups de pinceau la faillite de leur existence.. je suis un peu déçue...
J'aime beaucoup l' évocation de l'oeuvre de Bill (pour un peu on aimerait aller à une de ses expositions !!! son ultime oeuvre (posthume) est touchante... Icare, les ailes brulées celles de son fils, les siennes... là c'était très bien trouvé...
La paternité, le double, l'art, la folie (de l'artiste, du frère, du fils, les études de Violet sur les comportements alimentaires et les "hystériques" (qui maigrit à la mort de Bill d'ailleurs !) , de Teddy (mon Dieu que penser de lui !! un artiste fou ? non un meutrier qui se fit passer pour un artiste.. d'où le thème du mensonge, de Mark, l'être aux multiples personnalités... (folie héréditaire...)...
Ce livre est riche, dense... mais (pour moi, ce n'est que mon avis) tourne court... on est loin des "the end" de Paul Auster qui vous lance dans des rêveries sans fin... là tout s'arrête et on est triste...
Sur ce je vais lire, Les yeux bandés et L'envoûtement de Lily Dahl ....
Mais je suis admirative.. un vrai bon auteur.... malgrè qqs réserves, je l'aime beaucoup !!!!


De : Annecolline1 Envoyé : 24/10/2003 08:33
Siri HUSTVEDT: "L'envoûtement de Lily Dalh"

Voilà j'ai achevé hier soir "L'envoûtement de Lily Dalh"... C'est un roman qui ne peut pas vous tomber des mains et moins encore à oublier dans le métro !!! Smile)
Et pourtant, comme pour "tout ce que j'aimais", l'univers est un peu "glauque", toujours ce fameux thème de la folie, de l'étrangeté morbide (Martin, Tex.... )
Toujours ce thème aussi de l'amour contrarié, Ed et Lily (mais pourquoi cette défiance à l'égard de cet homme???)
Chacun est entouré d'un mystére...
Toujours la peinture...
Mais Siri Hustvedt, sait raconter une histoire, manier les rebondissements, vous surprendre.. et sa peinture de ce petit microcosme américain est très bien réussi, chacun y a sa place...
Mabel, la veille dame amie de Lily est attachante, mystérieuse et à la fin du roman, lumineuse...
De Mabel ou de Ed, qui Lily va t elle choisir à la fin du roman ??? De toutes évidences elle fuira le mystère, l'inconnu et ses désillusions...

De : clochette Envoyé : 19/08/2005 20:35
L’envoûtement de Lily Dahl _ Siri Hustvedt

Lily est une toute jeune femme qui s’accorde une pause comme serveuse dans un « diner » d’une petite ville du fin fond des Etats-Unis, avant de décider de ce que sera sa vie d’adulte ; Mais ce qui devait être un moment de réflexion, se retrouve être une suite d’événements incontrôlables et déterminants. La rencontre avec Edouard Shapiro, peintre échoué là par hasard et pour qui Lily éprouve une grande attirance. L’amitié qu’elle noue avec Mabel, sa nouvelle voisine sexagénaire qui lui fait profiter de son expérience de la vie et aussi Martin dont le comportement envers elle est de plus en plus étrange.

En plus de l’intrigue, j’ai été séduite par l’ambiance de ce roman. La sensation de langueur et de monotonie de cet endroit perdu, les événements étranges qui s’y déroulent… c’est un peu comme une traversée hors du temps, de l’autre côté du miroir.

Note : 4,5 / 5
Clochette
{hr]

De : clochette Envoyé : 25/09/2005 17:48
Siri HUSTVEDT: TOUT CE QUE J'AIMAIS
Babel _ 453 pages

Tout ce que j’aimais : ce titre résume à lui seul l’histoire de ces deux couples, narrée par l’un des protagonistes. Deux couples d’artistes au cœur de New-York qui vont s’entrecroiser tout au long de leur amitié pendant plus de vingt ans. C’est une histoire sur le bonheur, le malheur, les joies, les peines… et les tournants imprévisibles que prend parfois la vie. Chacun des protagonistes de cette histoire sera frappé durement par les coups du sort et s’en relèvera comme il peut, on ne sait même pas vraiment comment, tout simplement parce que la vie continue et qu’on ne peut pas faire autrement.

Ce n’est pas une histoire très gaie que celle-ci mais vivre avec ces personnages au long de ces 453 pages a été une expérience vraiment intime et je mentirai si je ne disais pas que j’ai été presque triste de les quitter, que j’ai dû fermer ce livre à regret. On est littéralement transporté dans leur vie et on avance à leur côté à chaque épreuve. J’ai adoré ce livre, la sensibilité et la nature profondément humaine des personnages.

Ce livre est certainement un aboutissement pour Siri Hustvedt. Ce qui pouvait déjà transparaître du talent de l’auteur dans L’envoûtement de Lily Dahl est ici complètement révélé. C’est un vrai coup de cœur.

Note : 5 / 5
Clochette


De : doriane99 Envoyé : 25/03/2006 20:14
Siri HUSTVEDT, Tout ce que j'aimais...

L'histoire de deux couples d'artistes, amis, ils ont un enfant du même âge... On partage leur vie durant une vingtaine d'années

Je suis bien moins enthousiaste que vous !!! Je pense que j'avais mis la barre trop haut... Je m'attendais à beaucoup mieux... j'ai été déçue : au début, trop de références artistiques qui m'ont un peu perdue (Grosz, Crumb, Steen...), bon l'avantage c'est que depuis je me suis renseignée . J'ai trouvé les sentiments du narrateur trop "féminins", ses relations avec les autres, son tiroir à souvenirs... m'ont rendu Léo moins crédible, je les aurais davantage compris s'agissant d'une femme... Autre reproche, j'ai trouvé très longs les passages traitant des déviances de Teddy.
A l'inverse, j'ai savouré les descriptions des oeuvres de Bill, j'ai vraiment apprécié le personnage de Violet, généreuse, touchante... L'amitié qui lie les protagonistes est profonde et me semble être la seule belle conclusion de ce livre que j'ai trouvé bien pessimiste...
3/5
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Message  gallo Mar 11 Nov 2008 - 11:21

De : Mousseliine Envoyé : 26/03/2007 07:03
Siri HUSTVEDT - Tout ce que j'aimais
(Actes Sud/Babel, 2005)

C'est l'histoire de deux couples, de deux familles en fait. Il y a Léo et Erica, Léo est professeur d'histoire de l'art, Erica est professeur de littérature contemporaine. Ils ont un petit garçon, Matthew. Léo a découvert Bill lors d'une exposition, il est tombé sous le charme de ses tableaux. Bill était alors un peintre inconnu, grâce à son talent et à Léo il a fini par vivre de son art. Bill est remarié avec Violet, une intellectuelle qui a fait son doctorat sur l'hystérie, et qui écrit des livres sur le sujet. Auparavant Bill a eu un fils de son premier mariage, Mark, qui est né quelques jours après Matthew. Ces gens vivent dans un immeuble, les uns au-dessus des autres.

On les suit dans leur vie sans trop savoir où veut en venir Siri Hustvedt mais on sent dès le début qu'il y a aura un drame dans cette histoire. Mais on ne s'en préoccupe pas. Mais quand ça arrive, tout déboulle, et on ne peut plus reculer.

Siri Husdvedt a une écriture élégante et racée, un ton d'une grande sensibilité et d'authenticité.

C'est en fait un roman sur l'art contemporain. Elle décrit des tableaux d'une façon aussi remarquable que Paul Auster décrit un film dans "Le livre des illusions" mais la comparaison s'arrête là (n'empêche que j'avais l'impression de reconnaître Paul Auster dans Bill, entre autres Bill a pu exercer son art grâce à l'héritage reçu de son père décédé, comme Paul Auster). Elle nous fait entrer de plain-pied dans le monde de l'art contemporain new-yorkais à Soho. Les peintres, les galeries, les critiques, les acquéreurs. Tout ça est fort intéressant. Siri Hustvedt est elle-même critique d'art, elle gravite dans ce milieu alors ce roman a un accent de vérité qui ne peut que ravir le lecteur intéressé par le sujet. En parallèle avec l'art, non pas en parallèle car tous les thèmes abordés sont reliés à l'art; il y la famille, l'amitié, les troubles d'alimentation, l'hystérie. Il y est aussi grandement question de troubles à l'adolescence ou plutôt de folie, l'art peut engendrer la folie, ou est-ce plutôt la folie qui engendre l'art... Troublant, original, magistral. Et bien sûr, il y a aussi New York, une ville maintes fois décrites dans la littérature américaine mais on ne s'en lasse pas, et cette fois-ci c'est New York versus l'art contemporain.

C'est un thème innovateur pour moi. J'ai été soufflée à de nombreuses reprises. J'ai appris énormément sur le milieu des arts. Je suis épatée que Sidi Hustvedt ait fait passer tout ça dans un roman.

Un grand roman. C'est fort, très très fort. Pour moi, c'est un chef-d'oeuvre! Un livre que je pourrais certainement relire pour mieux en savourer les mots.

Extraits :

"Nous fabriquons des histoires après tout, à partir des matériaux sensoriels fugaces qui nous bombardent à chaque instant, suite fragmentée d'images, de conversations, d'odeurs, et le contact des objets et des gens. Nous en effaçons la plus grande partie afin de vivre dans un semblant d'ordre, et ce remaniement de la mémoire se poursuit jusqu'à notre mort."

"Je ne veux pas que les mots soient nus comme dans un fax ou sur un ordinateur. Je veux qu'ils soient protégés par une enveloppe que tu dois déchirer pour les trouver. Je veux qu'il y ait un temps d'attente - une pause entre l'écriture et la lecture. Je veux que nous fassions attention à ce que nous nous disons, l'un à l'autre. Je veux que les miles qui nous séparent soient réels et longs.

Note : 5/5


Réponse
De : Hortense808 Envoyé : 13/04/2007 15:52
J'ai lu les romans de Siri Husvedt que j'ai découverts via ce site (Merci beaucoup!!).

J'ai commencé par L'envoûtement de Lily Dahl, puis Tout ce que j'aimais et enfin Les yeux bandés. J'ai adoré ces romans déjà parce qu'ils se déroulent tous sur un fond de milieu(x) artistique(s) et surtout surtout pour cette sensualité qui se dégage de certaines scènes (oserai-je dire) pseudo-érotiques. Je ne suis pas fan de la littérature érotique mais Siri Hustvedt elle me fait complètement vibrer...

Côté note, évidemment 5/5 puisque je ne peux aller plus haut.

Hortense


De : lalyre7032 Envoyé : 30/04/2007 17:03
Tout ce que j'aimais - Siri Hustvedt
Babel 453 P.

1970,c'est à l'achat d'un tableau intitulé " Autotprtrait " qui intrigue beaucoup Léo professeur d'histoire et sa femme Erica,que Léo décide de rencontrer le créateur de cette oeuvre,il va donc rendre visite au peintre que l'on surnomme Bill.Entre ces deux hommes une grande amitié se noue.Ils vont acheter chacun un appartement dans le même immeuble pour être très proches l'un de l'autre et se voir quand ils veulent.Les deux femmes Erica et Lucille attendent chacune un bébé et se lient d'amitié,elles mettent au monde un garçon pratiquement en même temps,ils s'appelleront Mark et Matt.Durant les années qui vont suivre,les deux couples et les enfants vivront dans la sérénité avec cette belle histoire d'amitié et la vie suit son coursUn jour Lucille quitte Bill,laissant la place à Violet ,son égérie,les couples reste liés jusqu'au drame,la perte de Matt noyé au cours d'un camp de vacances et la descente aux enfers de Mark,entraîné dans le monde de la toxicomanie.
Dans la première partie de ce livre ,je me suis un peu ennuyée parce que l'on parle beaucoup d'art moderne ,j'aime la peinture mais ces descriptions m'ont lassée,je suis contente d'avoir continuer ma lecture malgré cette plongée dans le monde de l'art new-yorkais parce que c'est une histoire ayant un très beau style dont les thèmes principaux sont l'amitié,l'amour,la solidarité ,la tendresse mais aussi l'adolescence et la drogue. 4/5
Lalyre


De : van1709 Envoyé : 13/01/2008 18:13
Tout ce que j’aimais - Siri HUSTVEDT

L’histoire de Léo et de sa femme Erica, celle de Bill, Lucille et Violet. C’est Léo le narrateur, et Bill, peintre, va devenir son meilleur ami. Tout commence lors de leur rencontre. Bill est alors marié à Lucille, une jeune femme froide, distante. Léo et Erica auront un fils Matthew, et Bill et Lucille ont Mark.

Ce n’est pas l’envie qui me manque de tout raconter, mais le plaisir de la lecture est d’autant plus grande lorsque l’on découvre l’histoire au fur et à mesure ! On assiste à la vie de ces personnes, le bonheur tout d’abord, puis les aléas de la vie qui n’épargneront personne. C’est une histoire très prenante. Tous les personnages sont devenus attachants au fur et à mesure, leur histoire ne peut que toucher. Ayant tout pour être heureux, ils vont se retrouver chacun à leur tour dans une situation qui va tout chambouler. Amour, doute, incertitudes, tristesse, mensonge, tout est réuni dans ce livre pour ne faire passer un très agréable moment.

Note : 4.75/5


De : Foret_ Envoyé : 13/04/2008 15:41
Tout ce que j'aimais de Siri Hustvedt
Leméac, 2003, 457 pages

Résumé de couverture :
Au milieu des années 1970, à New York, deux couples d'artistes ont partagé les rêves de liberté de l'époque, ils ont fait de l'art et de la création le ciment d'une amitié qu'ils voulaient éternelle et, quand ils ont fondé leur famille, se sont installés dans des appartements voisins. Rien n'a pu les préparer aux coups du destin qui vont les frapper et infléchir radicalement le cours de leurs vies - de la disparition tragique du fils unique de l'un des couples au dérapage dans le milieu des toxicomanes du fils de l'autre, bientôt impliqué dans un meurtre épouvantable Siri Hustvedt convie ici à un voyage à travers les régions inquiétantes de l'âme : bouleversant, ambigu, vertigineux, Tout ce que j'aimais est le roman d'une génération coupable d'innocence qui se retrouve, vingt ans plus tard, au bout de son beau rêve.

Nous sommes dans le monde de l'art il y a donc plusieurs descriptions artistiques, chose que j'ai beaucoup aimé. Il y a aussi des références intéressantes, à quelques reprises j'ai pris des notes pour pouvoir faire une recherche par la suite. Bien que l'art soit toujours présent on touche pleins d'autres sujets comme l'hystérie, les troubles alimentaires, les troubles mentaux, le deuil, le divorce, l'amitié.... le tout est abordé avec une belle sensibilité et avec intelligence. Siri a beaucoup de talent, une plume de qualité.

4.5/5
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Message  gallo Mar 11 Nov 2008 - 11:22

De : Cocotte8017 Envoyé : 13/04/2008 23:38
Siri HUSTVEDT: Tout ce que j'aimais
(Leméac, 2003, 457 pages)

En 1975, un professeur en histoire de l'art, Leo, fait la rencontre d'un jeune peintre, Bill. Débute alors une belle histoire d'amitié sur fond artistique. Chacun fondera une famille et habitera dans le même immeuble. Dans un décor new-yorkais, Leo et Bill vivront également de tragiques événements qui bouleverseront leurs vies...

Ça faisait longtemps que je voulais découvrir Siri Hustvedt et je suis loin d'être déçue! Tout ce que j'aimais est une oeuvre riche qui aborde plusieurs thèmes comme l'amitié masculine, les relations de couple, l'hystérie, les turbulences de l'adolescence et tout ça avec une trame artistique qui m'a beaucoup plue. L'auteur décrit des oeuvres d'art d'une façon remarquable et nous fait découvrir les coulisses de l'art contemporain, c'est passionnant! Un autre aspect que j'ai aimé, c'est les personnages qui sont complexes et tout à fait intéressants. Difficile de les quitter! Je me promets bien de relire Siri Hustvedt pour son style unique tout en sensibilité.

Je vous le suggère fortement!

Ma note : 4,5/5


De : zeta-b Envoyé : 30/04/2008 10:15
Siri HUSTVEDT: Tout ce que j'aimais - J'ai lu

Peu de protagonistes sont mis en scène dans ce roman. Léo, le narrateur, sa femme Erica et Bill un jeune peintre et sa femme Lucille. Quatre héros qui deviennent amis tout simplement parce que Léo a été fasciné par une peinture de Bill et l’a achetée. Au fil des années ils évolueront en quatuor, intimement liés, les deux couples auront chacun un fils, à quelques jours d’intervalle, puis Violet, le modèle de Bill, remplacera Lucille et s’intégrera tout naturellement à cette presque famille autour desquels gravitent quelques satellites assez peu signifiants.

Il y a dans ce roman beaucoup d’éléments qui m’ont plus et assez peu qui m’ont laissée froide.

C’est un roman cérébral, et j’utilise ce terme à dessein car il est souvent employé dans le texte, mais il a une écriture très simple et harmonieuse, sans esbroufe ni hermétisme.

Chaque personnage abordé a des réactions et des sentiments que l’on comprend et auxquels il est facile d’adhérer. Le héros central, l’être solaire aimé de tous vers lequel les autres se tournent , celui de Bill, reste le seul finalement dont on ne connaît presque pas les pensées (Léo ou Violet nous les transcrivent, mais elles passent ainsi par un canal extérieur). Il est tout entier représenté dans son œuvre et c’est là que je décroche parce que cette œuvre je ne la comprends pas, elle me laisse de marbre, cet art conceptuel ne me touche pas (trop intellectualisé pour moi).

L’amour, le désir, l’amitié, l’effroi de la mort, le deuil, la solitude, ces sentiments par contre très bien décrits, presque disséqués dans toutes leurs facettes (parfois troubles) peuvent nous toucher profondément. Et lorsque l’histoire s’axe sur les dérives de Mark, elle m’a passionnée, j’ai été captivée par cette description minutieuse d’un adolescent en perdition, à la personnalité double, psychotique. Le récit prend alors une véracité, un accent de réalisme incroyable, il me semble que ce ne peut qu’être des faits observés rapportés par l’auteure.

Alors au-delà de quelques afféteries, exposant ostensiblement qu’on est entre personnes suprêmement intelligentes et cultivées (telle Erica lisant Lacan sous la couette !), c’est un roman sensible qui ne laisse pas indifférent et m’a vraiment intéressée.

4/5


De : s-lewerentz Envoyé : 07/07/2008 08:13
Siri HUSTVEDT: Tout ce que j’aimais

J’ai beaucoup apprécié ce roman, pour le style simple mais riche, le ton doux-amer. Cependant, j’avoue avoir eu quelques difficultés à « rentrer » dans le roman. Comme d’autres parmi vous, j’ai aimé les personnages réalistes (comportement, évolution du caractère) et attachants (même les plus « dérangeants » en ce qui me concerne). Mais ce qui m’a le plus plu, c’est le décor : NY, des années 70 à aujourd’hui, un monde privilégié, intellectuel et artistique. Et les thèmes abordés qui exigent une certaine concentration et surtout font réfléchir (sans que le roman devienne un « pamphlet » pour autant). Il y a d’abord l’hystérie et les désordres alimentaires, la schizophrénie et la drogue, et les conséquences. La mort aussi. Les doutes et les soupçons, le mensonge, l’absence. Et l’amitié. Mais le thème qui m’a le plus interpellé est celui de l’art. Pour rappel, un des personnage, Bill, est peintre et le narrateur, Leo, est historien de l’art. Visiblement, Hustvedt aime beaucoup la peinture et elle en parle très bien (j’ai bien envie de lire son « Les mystères du rectangle : essais sur la peinture » !). Il y a pas mal de références à des peintres mais même si je ne connaissais pas certains, mon plaisir n’a pas été gâché. Certains passages décrivent des œuvres d’art de Bill et personnellement, j’ai trouvé cela tellement bien écrit que je n’ai eu aucune peine à me les imaginer. Une des questions posée est de savoir qu’est-ce qui peut être qualifié d’art et qu’est-ce qui n’est que provocation ? Un des artistes du livre produit des mises en scène macabres ; pourquoi ? par simple besoin de faire parler de lui ou parce qu’il s’interroge sincèrement sur les atrocités qu’on peut lire tous les jours dans les journaux ? Et jusqu’où ira-t-il ? Est-il sain d’esprit ? Veut-il se créer sa propre légende ? A partir de là, on peut se demander quel est le rôle de l’art et des artistes aujourd’hui ? L’art contemporain est-il accessible à tous ou réservé à une élite ?

Pour ceux qui seraient intéressés par ses thèmes, je recommande aussi la lecture de « Le colloque des bustes » de Bernard Comment. Un court roman fort et incisif ; excellent.


De : Terra-Antiterra Envoyé : 25/10/2008 23:50
HUSTVEDT Siri : « Tout ce que j’aimais » Note : 3,5

COMMENTAIRES : J’avais lu , –il y a quelques années- un ouvrage de Siri Hustvedt qui m’avait beaucoup plu : « L’envoûtement de Lily Dahl », dans une bourgade du Minnesota où tout le monde se connaît, la jeune L.D. découvre la vie avec gourmandise … Une tranche de vie de l’Amérique profonde, mais exprimée d’une façon totalement originale. J’avais ensuite oublié l’ouvrage et son auteur, jusqu’à ce que le récent festival organisé par Shakespeare & co fasse apparaître Siri Hustvedt parmi les célébrités littéraires invitées et que j’apprenne qu’elle était la compagne de Paul Auster. Il faut certainement plus que du talent pour maintenir une écriture originale tout en vivant dans l’intimité d’un écrivain tel que Paul Auster. « Tout ce que j’aimais » démontre la forte personnalité de son auteur. Dans cet ouvrage, le lecteur est pris dans un véritable envoûtement, il est progressivement happé par ce qui arrive aux personnages, et se retrouve jusque dans les arrières pensées que l’auteur leur prête, au point qu’il finit par se demander s’il n’est pas lui-même une création de l’imagination subtile et perverse de l’auteur. Auteur pervers, Siri Hustvedt l’est sûrement, comme d’autres de ses consoeurs anglo-saxonnes (telles de J.K. Oates ou A.S. Byatt). C’est sans doute pourquoi le lecteur inquiet va tenter d’échapper à cet envoûtement. L’ouvrage fournit toutefois quelques points d’appui pour résister, car il est par endroits très agaçant. En effet, l’auteur pour donner plus de vraisemblance à ses intrigues, « en fait trop », abusant (dans quelques pages) comme souvent chez les écrivains anglo-saxons d’une documentation érudite digne d’un thésard, ce qui est à la fois le signe pour eux d’un certain professionnalisme, un clin d’œil aux « happy few » de la culture intellectuelle et aussi sans doute un moyen d’intimidation vis-à-vis des confrères (ou consoeurs). Moi-même j’ai lâché à plusieurs reprises le livre, pour le reprendre aussitôt ! Envoûtement vous dis-je ! Mais les agacements que l’ouvrage suscite ne suffiront pas à rompre l’envoûtement, Siri Hustvedt vous entraînera –malgré vous, pour votre plus grand plaisir, jusqu’à vous faire peur en vous reconnaissant dans ses personnages…
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Message  Elfe Mer 8 Avr 2009 - 7:10

Siri Hustvedt
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De retour à New York après l'enterrement de leur père, dans le Minnesota, Erik Davidsen, psychiatre divorcé, et sa soeur, Inga, veuve dévastée et récente d'un écrivain célèbre, découvrent la lettre qu'une femme a jadis adressée au disparu et par laquelle ils apprennent que leur père aurait naguère été impliqué dans une mort mystérieuse. Dès lors, dans une Amérique toujours traumatisée par les événements du 11 Septembre survenus quatre ans plus tôt, tous les personnages qui gravitent autour de la famille Davidsen vont, de proche en proche, être amenés à se confronter à la part la plus opaque de leur être. (Résumé Evene)



J'ai trouvé ce roman assez complexe et dense mais très beau et subtil. Je découvre la plume plutôt exigeante de Siri Hustvedt par ce roman. L'écriture est si dense, raffinée, parfois très précise, que le livre se lit doucement quitte à revenir sur certains passages pour savourer au mieux les mots. C'est un roman qui analyse, qui cherche, qui veut comprendre la nature humaine. A travers les thèmes de la quête d'identité, l'immigration et l'importance de la mémoire, Siri Hustvedt signe un roman sensible et profond.

Ma note: 4/5
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Message  s-lewerentz Ven 21 Aoû 2009 - 6:30

Plaidoyer pour Eros – Siri Hustvedt

Un recueil d’essais parus entre 1995-2003 qui explore la magie et la force des mots et des images, la psychanalyse, la littérature (H. James, C. Dickens, F. S. Fitzgerald), l’histoire (le 11/09/01), la sexualité et les rêves, la famille et les valeurs qu’elle nous transmet, mais aussi l’histoire personnelle de l’auteur (notamment son lien fort à la Norvège, le pays de ses parents). N’ayant lu aucun des romans de Dickens, Fizgerald et James dont elle parle, je n’ai pas lu ces trois esais mais tous les autres sont absolument passionnants ! Et ce qui est admirable, c’est l’écriture de l’auteur qui reste très simple, sans « prise de tête », parfois avec une petite touche d’humour. J’ai vraiment adoré ; c’est doux, féminin, tout simplement intelligent.

5/5

(éd. Actes Sud, 2009)
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Message  Lisalor Lun 21 Sep 2009 - 8:13

Tout ce que j'aimais de Siri Hustedt
(Babel - 473 pages)

Siri HUSTVEDT (Etats-Unis) 97827413

Quand j’ai attaqué ce livre, je me suis dit que j’allais en lire une centaine de page comme cela j’aurai de nouveau essayé avec cette auteur et j’aurai bonne conscience, 450 pages de patte de mouche il faut que cela plaise car ce n’est pas trop mon truc. Finalement j’ai bien aimé et j’ai passé un bon moment de lecture même si parfois quelques passages étaient un peu difficiles à comprendre, je ne dois pas être très réceptive à l’art et certains introspections mon semblaient un peu longue. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Siri Husvedt.

C’est un beau roman sur l’amitié, le destin et sur tous les coups bas que peut nous faire la vie.

Bill/Lucinda habite l’appartement au dessus de Léo/Erica et c’est l’art qui scelle l’amitié de nos deux couples. Mark et Matt vont naître avec quelques jours de différence mais Bill va faire la connaissance de Violet et se séparer de Lucinda. Violet et Erica deviennent de véritable amie, nos deux couples partent souvent en vacances ensemble et font face à leur tracas quotidien.

Mais la vie n’est pas si facile. En camps de vacances, Matt se noie et la vie de Léo et Erica va exploser. Erica part vivre dans une autre ville car elle ne voit que cette solution pour pouvoir sans sortir. Bill/Violet s’occupe de Léo mais eux aussi ont fort à faire avec Mark qui semble lui aussi sombrer dans le mensonge, la drogue et la folie.

4.5/5
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Message  gallo Lun 15 Fév 2010 - 12:47

Siri Hustvedt - L'envoûtement de Lily Dahl.
Traduit de l'américain par Christine Le Boeuf.
Actes Sud 1996, Babel 1999, 268 pg.

Dans une petite ville d'Amérique, Lily Dahl, jeune fille de 19 ans, travaillant dans un bar, est courtisée par deux hommes, Hank et Martin. Elle tombe amoureux d'Ed, un peintre marié, qui s'est spécialisé à des portraits avec à l'arrière-plan des triptiques tirés des vies des portrettés.
L'idylle de Lily et Ed cause des réactions de jalousie, notamment de la part de Martin, qui a convoité Lily enfant et qui en a fait une poupée grandeur nature, sorte d'envoûtement. Lily, elle-même jalouse des modèles du peintre, se libère bien de Hank mais se trouve attiré tout de même par Martin et sa poupée qui pour Lily semble une morte. Lily, déstabilisée par tout cela, trouve du réconfort auprès d'une vieille femme, et cela surtout après qu'un drame est survenue.

Plusieurs personnes du roman sont les mêmes qui sont peints dans les tableaux et les triptiques, mais en plus ils sont les acteurs dans des répétitions pour une pièce de théâtre. Ceci renforce l'impression que dans ce récit la frontière entre "fantasie" et "réalité" est assez fluide. Même la poupée, double de Lily plus jeune, est vêtu d'une jupe de la pièce de théâtre.
Le récit avance bien, et si le "plot" est invraisemblable, par contre le caractère "jeune femme" du personnage principal est très convaincant. Ma note 3,5/5.

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Message  noemiejardine Lun 11 Juil 2011 - 11:34

Un été sans les hommes
Siri HUSTVEDT (Etats-Unis) 51Ue2hbrE%2BL._SL500_AA300_

  • Broché: 215 pages
  • Editeur : Actes Sud (1 mai 2011)
  • Collection : ROMANS, NOUVELL
  • ISBN-10: 274279722X
  • ISBN-13: 978-2742797226
Présentation de l'éditeur:
Lorsque, après trente ans de mariage, Boris prononce le tant redouté
mot pause, Mia, poétesse en mal de reconnaissance, bascule dans la
folie, le temps d’une fulgurante “bouffée délirante” qui lui vaut un
torpide séjour en hôpital psychiatrique. Car cette pause recouvre une
réalité douloureuse : elle s’incarne en la personne d’une jeune et
fraîche neuroscientifique à la poitrine éloquente, collègue de Boris
devenue sa maîtresse. Privée de la maîtrise des événements puisqu’elle
subit l’infidélité de son mari et sa volonté de “faire une pause”, le
coeur à vif, d’autant plus accablée que l’harmonie et l’amour avaient
toujours régné dans leur couple, et incapable de rester un instant de
plus dans un appartement imprégné de leur vie à deux, Mia quitte New
York pour aller passer l’été dans son village natal du Minnesota
profond, à deux pas de la maison de retraite où vit sa mère depuis la
mort du père. Mia rejoint donc Bonden comme on part en convalescence.
Cette coupure est l’occasion pour elle, au-delà du simple fait de
s’éloigner de l’épicentre du tremblement de terre qui a ravagé sa vie,
de se retrouver avec elle-même, de prendre le temps de la réflexion et,
chose inattendue, d’aller de découverte en découverte. Ainsi fait-elle
la connaissance de sa voisine, Lola, jeune mère de deux enfants
fréquemment délaissée par un mari colérique et pour le moins instable,
et lie avec elle une amitié sincère, née d’une solidarité féminine
tacite et qui représente pour toutes deux autant d’occasions de
dépasser leur peine, de rire et de se libérer. Un deuxième cercle
féminin se dessine autour de Mia et des sept adolescentes inscrites à
l’atelier de poésie qu’elle a accepté d’animer pendant l’été. Au fil
des séances, ces jeunes filles, peu coutumières de l’exercice poétique
et davantage préoccupées par les garçons, à l’heure des premiers émois
amoureux, se mettent à jouer le jeu des mots et se livrent peu à peu,
laissant entrevoir les classiques questionnements, conflits et
rivalités de l’adolescence. Emue par ce qui ressemble fort à une
persécution de l’une des filles du groupe par les six autres, Mia va
tenter une forme de médiation par l’écrit, autour d’un jeu de rôles et
d’écriture qui mènera chacune à repenser son attitude, sa place, et à
s’interroger sur l’identité et l’altérité. A l’autre bout du fil de
l’existence, Mia gravite dans la sphère du pétillant quintette
d’octogénaires qui a pris ses quartiers à la maison de retraite de
Bonden et dont fait bien entendu partie sa mère. Bien que menacées,
comme toute personne âgée qui se respecte, par les chutes et
l’Alzheimer, ces joyeuses veuves ont en commun une force de caractère
qui les démarque des autres. Elles ont un regard différent sur la vie,
elles sont libres, rayonnantes, savourent chaque instant et ont appris
à vivre heureuses sans leur mari. Mia se régale de leurs histoires,
resserre les liens avec sa mère et devient la confidente de la plus
espiègle des cinq, Abigail, qui ira jusqu’à lui confier ses plus grands
secrets. A un tournant de son existence, à la croisée des chemins, en
observatrice attentive de tous les âges de la vie, Mia, nourrie de
poésie et de philosophie, interroge son parcours de femme, pose un
regard tantôt amusé tantôt amer sur son passé et se livre à une
véritable introspection. Grâce à cette parenthèse féminine et
féministe, Mia s’ouvre à une nouvelle vision des choses et se découvre.
Un moment d’intimité avec ces femmes, articulé autour d’une réflexion
dont l’érudition nourrit le plaisir que prendront toutes les
générations à la lecture de ce roman solaire.

n'ai lu que des critiques dithyrambiques
http://leslecturesdecachou.over-blog.com/article-un-ete-sans-les-hommes-siri-hustvedt-75699717.html
http://livrogne.com/2011/06/un-ete-sans-les-hommes-de-siri-husvedt/

perso, me suis un brin ennuyée....que de digressions, que de citations de poèmes et d'auteurs.
Ai eu l'impression d'un fouillis dans lequel om se perd trop souvent.
Des moments de purs délices et d'autres.....
Une petite lecture plaisante mais avec
beaucoup de digressions sans grand intérêt. L'intellectualisation de la
situation est sans doute à l'origine de l'ennuie qui nous prend
parfois. J'ai aimé les citations de poèmes mais on lit cette histoire
avec détachement. La violence des sentiments est assourdie par un style
détaché. On aurait aimé rire, pleuré ou grincer. On ne fait que
soupirer. J'ai bien aimé mais n'en ferais pas non plus un panégyrique.
Sans plus.
voir l'entier de la critique:http://critiquesetmoi.blogspot.com/2011/06/un-ete-sans-les-hommes.html

bref, un brin déçue...en tous les cas, pas un coup de coeur!
3.5/5
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Message  lalyre Jeu 21 Juil 2011 - 12:05

Un été sans les hommes
Siri Hustvedt
Actes/Sud mai 2011
215 pages
Siri HUSTVEDT (Etats-Unis) 97827412
Mon résumé
Une histoire de femme pendant un seul été, Mia la narratrice, poètesse de son état, vient de recevoir un terrible coup au coeur, Boris son mari lui a annoncé qu’il voulait faire une pause.....Hé oui, parce que pour lui cette pause est une jolie fille française, plus jeune que Mia. Celle-ci en devient folle de douleur et va devoir passer quelque temps à l’hopital, fragilisée, ayant perdu toute confiance en elle, elle part rejoindre sa mère dans son pays natal, sa mère âgée vit dans une maison de retraite, elle a trois amies plus âgées qu’elle, des liens d’amitié vont se nouer entre Mia et les vieilles dames, elle a loué un petit appartement et s’est engagée à animer un atelier de poésie, auquel participent sept jeunes adolescentes, elle nous parle de ce qu’elle découvre chez ces filles, jalousie, moqueries qui ont failli provoquer un drame à l’une d’entre elles, ce qui lui fait revenir à sa propre enfance....Une nouvelle solitude, la colère et la déception que doit affronter Mia, vont la faire regarder autour d’elle, et particulièrement les femmes, c’est comme cela que son attention se tourne vers Lola, sa jeune voisine, mère de deux bébés, supportant un mari instable. Il y a aussi Daisy, sa fille comédienne, les travaux manuels que créent les vieilles dames, leur envie de vivre, tout cela lui fait découvrir la complexité de l’existence. Cet été qu’elle va passer sans son bonhomme Boris pourrait sans doute lui faire comprendre les questions essentielles de la vie. Et Boris dans ce roman, que devient-il ? Y a t-il encore de l’espoir pour Mia ? Daisy accepte t-elle la défaillance de son père ? Saura t-il reconquérir Mia ? Cela, c’est aux lecteurs de le découvrir......

Mon avis
Quelques thèmes intéressants tels que la solitude, l’adolescence, la jalousie, l’amour, la volonté de vivre, la vieillesse et la mort. Un roman ou se retrouvent des femmes de plusieurs générations, j’ai beaucoup aimé les moments d’intimité entre Mia et sa mère, férue de lecture, l’amour de Daisy pour sa mère, les conversations avec les vieilles dames, toutes sont des personnages fascinants. Il y a aussi une certaine ironie et de l’humour dans la construction du roman ou l’auteure tisse des fragments de vie page à page et l’on peut se poser la question...Quand une personne devient-elle une autre ?? Quatre dessins naïfs agrémentent ce roman, nous laissant deviner les états d’âme de Mia, je ne parlerai que du premier on l’on voit une femme enfermée dans une boite, ce qui définit très bien la dépression de MIa.....Un très gros coup de coeur pour moi.
5/5
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Message  noemiejardine Jeu 21 Juil 2011 - 20:45

Hében Lalyre,
faudra que je refeuillete ce livre si pour toi ce fut un coup de coeur....ai du louper pas mal de choses
ce qui t'a plu, m'a plu aussi,
mais ne suis peut-être pas assez érudite:
toutes ces références livresques - et il y en avait à foison - voilà qui m'a rebutée....
reprendrai plus tard en me répétant "Lalyre a adoré" et qui sait?
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Message  Suzanne-écrivain Jeu 21 Juil 2011 - 21:26

Merci Lalyre, je note...

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Message  Shan_Ze Lun 1 Aoû 2011 - 20:21

Elégie pour un américain de Siri Hustvedt
(Actes Sud, 399 pages)

Siri HUSTVEDT (Etats-Unis) 410WzFg9EdL._SL500_AA300_

Erik Davidsen est un psychiatre, divorcé. Il vient de perdre son père. Dans les papiers de celui-ci, il trouve une allusion à une femme, qui est-elle ?

Comme le dit Elfe, c'est un livre dense à l'écriture raffinée. J'ai bien aimé suivre l'histoire d'Erik avec sa voisine et sa fille. Mais il y a trop de fils à suivre, trop d'histoires : celle du père, de la sœur et de feu son mari, ainsi que d'autres à suivre à travers celles-ci. On suit chaque histoire séparément même si parfois elles se touchent, elles progressent lentement, elles sont très, trop détaillées. J'ai fini par m'ennuyer à force de changer de personnage et d'avoir l'impression de lire plusieurs fois la même chose.

La narrateur m'a agacé avec ses manières. A un passage évoquant un film, l'écriture m'a fait penser à son mari, monsieur Auster dans Le livre des illusions dans un autre passage parlant aussi d'un film. (Et une amie m'a dit la même chose avant que je le lui dise dans un autre livre !)

En gros, une déception, je n'ai peut-être pas commencé par le bon. Les bonnes critiques de ses autres livres me donnent envie de réessayer avec Siri Hustvedt.

Note : 2.5/5
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Message  kattylou Lun 15 Aoû 2011 - 18:27

Je note un été ans les hommes j'espère que ce sera un coup de coeur pour moi comme Lalyre

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Message  Chantal Lun 23 Jan 2012 - 22:36

UN ETE SANS LES HOMMES : Siri HUSTVEDT (Etats-Unis) 397940
Actes Sud - 215 pages.

Eh bien, gros coup de coeur pour moi aussi, pour la bonne raison que je me suis complètement retrouvée dans ce roman. Je suis en tout point d'accord avec l'avis de Lalyre. Confrontée à la douleur, à la colère et à la solitude, Mia va créer d'autres liens, avec des adolescentes et leurs relations conflictuelles, avec sa jeune voisine élevant deux jeunes enfants et en conflit perpétuel avec son compagnon, avec sa mère qu'elle va redécouvrir, avec les amies âgées de sa mère qu'elle va apprendre à connaître et à apprécier. Chaque âge de la vie, avec ses problèmes relationnels propres et singuliers. Mia va ouvrir les yeux sur les autres, sur la vie autour d'elle, prendre du recul, faire une pause et réfléchir sur le comportement des autres, dont fait partie son mari qui l'a laissée pour "la Pause", et par la-même, sur son comportement à elle et sur les décisions à prendre pour son avenir, sa vie future. Un roman très intellectuel, très intelligent, très profond, qui m'a comblée.

5/5 Siri HUSTVEDT (Etats-Unis) 397940
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Message  lalyre Mer 5 Déc 2012 - 17:40

L’envoûtement de Lily Dahl
Siri Hustvedt
Ed.J’ai lu juin 2012
317 pages
Siri HUSTVEDT (Etats-Unis) 41cqyq11
Présentation de l'éditeur
Dans une petite ville du Minnesota, où jaser donne la mesure du temps, Lily Dahl, jolie serveuse de dix-neuf ans, rêve de Marilyn et d'ailleurs. Toute à ses désirs de fuite, elle se laisse séduire par un mystérieux peintre new-yorkais de dix ans son aîné et épouse sa vocation d'actrice en décrochant un rôle pour une pièce de théâtre. Jusqu'à ce qu'une série de phénomènes étranges vienne donner à sa jeunesse le parfum capiteux du danger.

Mon avis
Il est vrai que dans cette petite bourgade, tout se dit et tous se croisent dans l’estaminet ou Lily travaille, c’est d’ailleurs elle que l’on suit tout au long du roman. Mais c’est surtout avec l’arrivée d’Ed que tout se trouble car Lily rompt avec Hank pour se lover dans les bras du peintre. Voici aussi Martin un bègue natif du pays, amoureux de Lily mais cet amour pourrait-il le conduire à la folie…..Et Marbel amie intime de Lily, dame âgée de grande éducation qui tient une place ambigüe entre Ed et Lily. Des rumeurs se glissent doucement car est-il vrai qu’une femme fut enterrée vivante ? Qui donc est Ed ? Un peintre juif oui mais….Est-il vrai que l’on a vu un homme dans la campagne portant une femme ? Pourquoi Lily a-t-elle volé les souliers de la femme disparue ? Beaucoup de questions sur toutes ces choses étranges ou Lily ne sait plus vraiment ce qu’elle a fait ou pas. Un roman perturbant sur les illusions, ce qui est réel ou pas, le possible ou le rêvé et cependant habité par des personnages attachants ou émouvants, d’âges et de conditions différentes porteurs de secrets que l’art contribuera à élucider. Je n’ai pas trop aimé cette lecture pour son atmosphère étrange….3/5
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Siri HUSTVEDT (Etats-Unis) Empty Un été sans les hommes - Babel poche - 2,5/5

Message  zeta Jeu 6 Juin 2013 - 7:22

Siri Hustvedt, me pose probème, j'avais beaucoup aimé son roman "Tout ce que j'aimais", bien que m'étant quelquefois agacée en lisant des réflexions trop ostensiblement intellectuelles prétentieuses. J'ai laissé rapidement tomber "Elégie pour un américain" (je suis bien en peine à l'heure actuelle de vous dire pourquoi, je n'en ai aucun souvenir) et enfin "Un été sans les hommes" me laisse perplexe. Cette auteure a tout pour faire d'excellents livres non seulement intelligents mais aussi sensibles et profonds, si elle voulait bien laisser de côté son côté "je suis l'auteure la plus intello de New-York et toute la côte Est". Pourquoi compliquer à l'excès une écriture si ciselée qui peut-être aussi belle et intéressante en étant plus limpide. Est-ce pour marquer la sorte de folie qui s'empare de Mia quand son mari la quitte ? Pourquoi ajouter à une simple mais essentielle histoire d'amour trahie et à ses conséquences, autant de références universitaires si obscures pour le commun des mortels ?Je ne pense pas que cette "pose" soit indispensable. Donc je me suis parfois barbée pendant ce roman, et à d'autres il y avait de fulgurants et magnifiques passages sur les relations humaines dans toute leur complexité, des réflexions délicates et pertinentes sur la condition féminine à tous les âges de la vie.
Dommage !
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Siri HUSTVEDT (Etats-Unis) Empty Re: Siri HUSTVEDT (Etats-Unis)

Message  noemiejardine Mar 25 Nov 2014 - 16:44

un monde flamboyant

Actes Sud
448 pages

Présentation de l'éditeur:
Après sa disparition, une artiste plasticienne, Harriet Burden (dite Harry ), méconnue de son vivant, fait l'objet d une enquête menée par un professeur d'esthétique auprès de tous ceux qui, de près ou de loin, l'ont côtoyée de son vivant. Cet envoûtant thriller intellectuel qui a pour théâtre les milieux de l'art redistribue avec brio les thèmes chers à Siri Hustvedt dans son oeuvre de fiction comme dans ses essais, et constitue une inoubliable plongée dans les arcanes de la création comme de l'âme humaine, explorées ici par une romancière sans conteste au sommet de son art.

Cela se lit comme une enquête.
On a envie de savoir qui est cette grande femme bizarre..
La description de ses oeuvres est assez impressionnante, mais aurais-je envie d'aller voir une exposition des sculptures de Harrry Burden? rien n'est moins sûr!
En tous les cas, le lisant, me suis dit, je ne dois rien comprendre à l'art moderne, cela m'ennuierait profondément, ses figurines dans des boites...

Mais bon, le thème de savoir si un artiste est plus vite reconnu et encensé s'il est homme ou femme est assez intéressant.
C'est un bouquin à thèse féministe, et comme toutes les thèses, elle n'est faite qu'à charge.
J'ai eu pas mal de plaisir à le lire, surtout au début, on enquête, c'est amusant ces regards différents...
mais à la longue, une certaine lassitude. quand même.
c'est un livre pour artistes purs, je pense....
Mais il me laissera des souvenirs assez vivaces
rien que pour ça, lui met un 4/5
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