Jonathan COE (Royaume-Uni)
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Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
The Terrible Privacy of Maxwell Sim
La vie très privé de Mr Sim
2011
La vie de Maxwell Sim va mal. Quitté par sa femme, en dépression, en arrêt de travail, il va jusqu’en Australie pour renouer avec son père, sans succès. Il se lance dans un voyage à travers l’Angleterre sous prétexte d’un coup de publicité pour une entreprise de brosses à dents écologiques et rencontre certaines personnes phare de son existence; occasion pour une introspection.
J’étais très enthousiasme au début du livre (4,5/5), mais l’intérêt s’est étiolé, jusqu’au point où, vers la fin, je précipitais ma lecture pour m’en débarrasser. Le premier irritant a été l’ennuie des monologues du personnages, par exemple dans l’avion. J’ai excusé ça par la forme qui rencontre le fond : l’auteur veut nous démontrer pourquoi Maxwell Sim ne fréquente pas les « salons ». Puis le livre est hyper-réalisme. Le narrateur discute des fonctions du système de navigation GPS, de la consommation d’essence de sa Prius, des numéros d’autoroute, de ses amis facebook... Je crains que ceci vieillisse très mal, et ne sert qu’à faire sentir le lecteur proche du personnage par des artifices plutôt qu’une réelle empathie. Et ce n’est pas très original, par exemple la tristesse de la sortie au restaurant du père et de la fille qui, chacun, se concentre sur son téléphone intelligent... Enfin, la vie de Maxwell Sim s’écrase tellement, qu’on a de la difficulté à y croire. Et la fin rocambolesque et crédible reverse tout ça : nombreux revirements et révélations, une crise courte mais intense, puis tous se rabibochent en quelques jours (même si on s’ignore depuis quarante ans).
J’avais bien aimé La pluie avant qu’elle ne tombe, mais pas celui-ci.
2,5/5
le réaliste-romantique
La vie très privé de Mr Sim
2011
La vie de Maxwell Sim va mal. Quitté par sa femme, en dépression, en arrêt de travail, il va jusqu’en Australie pour renouer avec son père, sans succès. Il se lance dans un voyage à travers l’Angleterre sous prétexte d’un coup de publicité pour une entreprise de brosses à dents écologiques et rencontre certaines personnes phare de son existence; occasion pour une introspection.
J’étais très enthousiasme au début du livre (4,5/5), mais l’intérêt s’est étiolé, jusqu’au point où, vers la fin, je précipitais ma lecture pour m’en débarrasser. Le premier irritant a été l’ennuie des monologues du personnages, par exemple dans l’avion. J’ai excusé ça par la forme qui rencontre le fond : l’auteur veut nous démontrer pourquoi Maxwell Sim ne fréquente pas les « salons ». Puis le livre est hyper-réalisme. Le narrateur discute des fonctions du système de navigation GPS, de la consommation d’essence de sa Prius, des numéros d’autoroute, de ses amis facebook... Je crains que ceci vieillisse très mal, et ne sert qu’à faire sentir le lecteur proche du personnage par des artifices plutôt qu’une réelle empathie. Et ce n’est pas très original, par exemple la tristesse de la sortie au restaurant du père et de la fille qui, chacun, se concentre sur son téléphone intelligent... Enfin, la vie de Maxwell Sim s’écrase tellement, qu’on a de la difficulté à y croire. Et la fin rocambolesque et crédible reverse tout ça : nombreux revirements et révélations, une crise courte mais intense, puis tous se rabibochent en quelques jours (même si on s’ignore depuis quarante ans).
J’avais bien aimé La pluie avant qu’elle ne tombe, mais pas celui-ci.
2,5/5
le réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3241
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
LA VIE TRES PRIVEE DE MR SIM : Jonathan Coe
Gallimard - 448 pages.
Je ne reviendrai pas sur le résumé....
Eh bien moi, j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir, le style et l'humour sarcastique de l'auteur ! En plein dans l'absurdité fréquente de la réalité quotidienne....Tout ce que j'aime. J'y ai tout de même trouvé quelques longueurs (notamment le passage sur les brosses à dents, ou les discussions quelquefois un peu longues, bien qu'amusantes, avec la dame du GPS) et la fin m'a parue un peu "tarabiscotée".
Mais une très bonne lecture tout de même qui m'a fait du bien, et c'est bien là le principal.
4,5/5
PS: Tu sais, Réaliste Romantique, la vie peut "s'écraser" très vite et très douloureusement. Personne n'est à l'abri.....
Gallimard - 448 pages.
Je ne reviendrai pas sur le résumé....
Eh bien moi, j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir, le style et l'humour sarcastique de l'auteur ! En plein dans l'absurdité fréquente de la réalité quotidienne....Tout ce que j'aime. J'y ai tout de même trouvé quelques longueurs (notamment le passage sur les brosses à dents, ou les discussions quelquefois un peu longues, bien qu'amusantes, avec la dame du GPS) et la fin m'a parue un peu "tarabiscotée".
Mais une très bonne lecture tout de même qui m'a fait du bien, et c'est bien là le principal.
4,5/5
PS: Tu sais, Réaliste Romantique, la vie peut "s'écraser" très vite et très douloureusement. Personne n'est à l'abri.....
Chantal- Nombre de messages : 3224
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
Bonjour Chantal, je suis d'accord. C'est plutôt la "remonté" très rapide qui ne m'est pas apparue bien crédible, alors que des situations pourries depuis des années semblent soudainement se régler ou perdre leur acerbité.
Mais c'est ma perception personnelle du livre. Il a gagné des prix ou été en nomination, donc bon nombre de lecteurs ont vu le livre d'un bon oeil.
Mais c'est ma perception personnelle du livre. Il a gagné des prix ou été en nomination, donc bon nombre de lecteurs ont vu le livre d'un bon oeil.
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3241
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
La vie très privée de Mr Sim
- Gallimard, 2011, 450 pages -
Après s’être attaqué à la bourgeoisie thatchérienne dans son Testament à l’anglaise, Jonathan Coe s’en prend à la middle class britannique, incarnée par Maxwell Sim. C’est un homme d’âge moyen, qui mène une vie moyenne, dont l’intérêt pour la culture est quasiment nul, qui aime les chaînes de restaurants parce qu’elles le rassurent, qui a un compte facebook où il croit avoir des amis, et qui est surtout… en dépression. C’est d’une banalité effarante. Mr Sim est ennuyeux à crever, il se laisse voguer sur le flot de l’existence. Mais voilà ! Comme on sait, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Sa femme le quitte et lui offre un billet d’avion pour l’Australie. S’ensuit toute une série de rencontres qui entraînent ce pauvre homme vers une trajectoire existentielle. Il s’y démène comme il peut mais frôle la noyade. Même la bienveillante présence d’Emma, la voix féminine de son GPS, ne saurait le sauver de toutes ces années de ballottements dues à la fainéantise intellectuelle et l’horreur de l’introspection.
Il souffle sur ce récit, comme sur tous ceux que j’ai lus de cet auteur, un puissant vent de mélancolie. Comme une vision désabusée qui nous aspire, tel un trou noir, pour mieux broyer nos espérances. Ici, je me suis sentie particulièrement happée, car Maxwell Sim m’a rappelé quelques personnes que je connais et dont la mollesse face à l’existence me trouble profondément. Car il se laisse aller, cède à des sentiments faciles et mesquins, et surtout, détient un fabuleux talent pour se faire mal tout seul. C’est consternant ! Jonathan Coe, lui, détient un certain talent pour prélever un échantillon dans le quotidien, le mettre en culture, et nous assommer d’une vision monstrueuse de ce qui nous paraissait loin et pas bien terrible auparavant. Il fait de même dans son précédent roman, La pluie avant qu’elle tombe, où l’on aperçoit le gouffre où peut mener le fil du traumatisme transgénérationnel si l’on ne fait rien pour briser le schéma. Après la relation mère-fille dont il est question dans ce dernier, l’auteur traite ici de la relation père-fils à travers une absence de communication destructrice. Ce roman a encore l’intérêt d’interroger l’impact des nouvelles technologies sur nos relations : notre rapport à nous-mêmes, à l’autre et au monde. Il en ressort un effarant constat de solitude, de superficialité et de déception. L’interface ne peut nous combler en tant qu’être humain : la présence physique de l’autre est primordiale à la constitution d’une véritable relation. Jonathan Coe nous renvoie en pleine figure ce que nous côtoyons de très près, chaque jour, sans vraiment nous questionner. Cela dit, il manque, me semble-t-il, la hargne des premiers récits. C’est mon regret. Car, quitte à nous mettre une claque, autant qu’elle soit suffisamment puissante pour être salutaire. Pour les masochistes, lisez au moins son Testament à l’anglaise.
Note : 3/5
Il souffle sur ce récit, comme sur tous ceux que j’ai lus de cet auteur, un puissant vent de mélancolie. Comme une vision désabusée qui nous aspire, tel un trou noir, pour mieux broyer nos espérances. Ici, je me suis sentie particulièrement happée, car Maxwell Sim m’a rappelé quelques personnes que je connais et dont la mollesse face à l’existence me trouble profondément. Car il se laisse aller, cède à des sentiments faciles et mesquins, et surtout, détient un fabuleux talent pour se faire mal tout seul. C’est consternant ! Jonathan Coe, lui, détient un certain talent pour prélever un échantillon dans le quotidien, le mettre en culture, et nous assommer d’une vision monstrueuse de ce qui nous paraissait loin et pas bien terrible auparavant. Il fait de même dans son précédent roman, La pluie avant qu’elle tombe, où l’on aperçoit le gouffre où peut mener le fil du traumatisme transgénérationnel si l’on ne fait rien pour briser le schéma. Après la relation mère-fille dont il est question dans ce dernier, l’auteur traite ici de la relation père-fils à travers une absence de communication destructrice. Ce roman a encore l’intérêt d’interroger l’impact des nouvelles technologies sur nos relations : notre rapport à nous-mêmes, à l’autre et au monde. Il en ressort un effarant constat de solitude, de superficialité et de déception. L’interface ne peut nous combler en tant qu’être humain : la présence physique de l’autre est primordiale à la constitution d’une véritable relation. Jonathan Coe nous renvoie en pleine figure ce que nous côtoyons de très près, chaque jour, sans vraiment nous questionner. Cela dit, il manque, me semble-t-il, la hargne des premiers récits. C’est mon regret. Car, quitte à nous mettre une claque, autant qu’elle soit suffisamment puissante pour être salutaire. Pour les masochistes, lisez au moins son Testament à l’anglaise.
Note : 3/5
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Louvaluna
« Écrire consiste à rêver avec une intensité telle que nous parvenions à arracher au monde un morceau. » - Pierre Jourde
« J'aime la lecture en général. Celle où il se trouve quelque chose qui peut façonner l'esprit et fortifier l'âme est celle que j'aime le plus. » - La Rochefoucauld
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
La Vie très privée de Mr Sim
Max Sim, antihéros, n'a pas de chance. Non désiré par ses parents, sa
femme l'a quitté et sa fille se moque de lui...Ayant une piètre opinion
de lui-même, il finit tout de même par trouver un petit boulot de
représentant en brosse à dents écolos! Muni d'un gps à la voix
charmante, il part sur les routes d'Angleterre. C'est alors une quête
(pourrait-on dire initiatique?) qui commence pour Mr Sim qui va partir à
la recherche de son père et va alors découvrir un passé qu'il ne
connaissait pas.
Avec beaucoup d'humour mais à la fois beaucoup de tendresse Jonathan
Coe évoque la complexité de la vie et des liens sociaux. Ce n'est pas le
meilleur roman que j'ai lu de cet auteur, mais il m'a tout de même
permis de retrouver son ton acerbe que j'apprécie beaucoup.
Ma note: 3.5/5
Max Sim, antihéros, n'a pas de chance. Non désiré par ses parents, sa
femme l'a quitté et sa fille se moque de lui...Ayant une piètre opinion
de lui-même, il finit tout de même par trouver un petit boulot de
représentant en brosse à dents écolos! Muni d'un gps à la voix
charmante, il part sur les routes d'Angleterre. C'est alors une quête
(pourrait-on dire initiatique?) qui commence pour Mr Sim qui va partir à
la recherche de son père et va alors découvrir un passé qu'il ne
connaissait pas.
Avec beaucoup d'humour mais à la fois beaucoup de tendresse Jonathan
Coe évoque la complexité de la vie et des liens sociaux. Ce n'est pas le
meilleur roman que j'ai lu de cet auteur, mais il m'a tout de même
permis de retrouver son ton acerbe que j'apprécie beaucoup.
Ma note: 3.5/5
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
La vie très privée de Mr Sim de Jonathan Coe
Bon roman Jonathan Coe , toujours avec une construction originale, il a toujours de bonnes trouvailles.On s'attache au personnage.
3.5/5
Bon roman Jonathan Coe , toujours avec une construction originale, il a toujours de bonnes trouvailles.On s'attache au personnage.
3.5/5
clarize- Nombre de messages : 2594
Location : FRANCE
Date d'inscription : 09/11/2008
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
La pluie, avant qu'elle tombe de Jonathan Coe
(Gallimard, 250 pages)
(Gallimard, 250 pages)
Gill vient d'apprendre la mort de sa tante Rosamond. En allant récupérer les affaires de sa tante, elle trouve des cassettes audio destinées à une certaine Imogen. Gill essaye de la retrouver pour les lui remettre mais sans succès. Avec ses filles, elle va écouter ces cassettes qui racontent la vie de Rosamond, étroitement lié cette mystérieuse Imogen...
Un livre tranquille qui retrace la vie de 3 femmes ainsi que celle d'Imogen à travers des photos et portraits décrits minutieusement à l'Imogen aveugle. Le ton de ce livre est différent des autres Coe que j'ai pu lire (Bienvenue au club, Le cercle fermé), très sobre mais magnifiquement bien raconté. On fait partie de cette famille et jusqu'à la toute fin, on est pris dans les complexités de ces relations mère-fille. Un livre sur l'amour (et le non-amour ?) très bien traité par Coe, très émouvant ! Tout comme le titre...
Note : 4.5/5Un livre tranquille qui retrace la vie de 3 femmes ainsi que celle d'Imogen à travers des photos et portraits décrits minutieusement à l'Imogen aveugle. Le ton de ce livre est différent des autres Coe que j'ai pu lire (Bienvenue au club, Le cercle fermé), très sobre mais magnifiquement bien raconté. On fait partie de cette famille et jusqu'à la toute fin, on est pris dans les complexités de ces relations mère-fille. Un livre sur l'amour (et le non-amour ?) très bien traité par Coe, très émouvant ! Tout comme le titre...
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9257
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
La vie très privée de Mr Sim
A mon tour de vous livrer mon avis sur ce roman déjà bien critiqué par ailleurs?
Je fais partie de ceux qui ont pris beaucoup de plaisir à le lire. Ce pauvre Max, le looser dans toute sa splendeur que j'ai eu envie d'alternativement plaindre et bousculer un peu pour le faire réagir........
J'ai vraiment aimé le scénario de ce roman: utiliser le périple routier du héros, comme une sorte de psychanalyse, pour remonter dans son passé jusqu'à la jeunesse même de ses parents. En même temps que Max, le lecteur recolle les morceaux de cette vie et en arrive à comprendre l'attitude défaitiste du personnage.
Je n'ai trouvé aucune longueur et l'humour britannique de Jonathan Coe a encore frappé: certains passages sont vraiment hilarants!
Que dire de la fin sinon que je ne m'y attendais pas du tout!!!!!!! Alors certes elle explique certaines grosses ficelles présentes ici ou là mais bien que je la trouve très astucieuse j'avoue que j'ai été un peu triste de quitter ainsi cet anti-héros!
Ma note 4,5/5
A mon tour de vous livrer mon avis sur ce roman déjà bien critiqué par ailleurs?
Je fais partie de ceux qui ont pris beaucoup de plaisir à le lire. Ce pauvre Max, le looser dans toute sa splendeur que j'ai eu envie d'alternativement plaindre et bousculer un peu pour le faire réagir........
J'ai vraiment aimé le scénario de ce roman: utiliser le périple routier du héros, comme une sorte de psychanalyse, pour remonter dans son passé jusqu'à la jeunesse même de ses parents. En même temps que Max, le lecteur recolle les morceaux de cette vie et en arrive à comprendre l'attitude défaitiste du personnage.
Je n'ai trouvé aucune longueur et l'humour britannique de Jonathan Coe a encore frappé: certains passages sont vraiment hilarants!
Que dire de la fin sinon que je ne m'y attendais pas du tout!!!!!!! Alors certes elle explique certaines grosses ficelles présentes ici ou là mais bien que je la trouve très astucieuse j'avoue que j'ai été un peu triste de quitter ainsi cet anti-héros!
Ma note 4,5/5
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
De rien, Rose, tu verras il est vraiment très prenant ce roman! Bonne lecture!
nauticus45- Nombre de messages : 2413
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
La pluie avant qu'elle tombe - Jonathan Coe
Gallimard - 271 pages
Quatrième de couverture
Rosamond vient de mourir, mais sa voix résonne encore, dans une confession enregistrée, adressée à la mystérieuse Imogen. S'appuyant sur vingt photos soigneusement choisies, elle laisse libre cours à ses souvenirs et raconte, des années quarante à aujourd'hui, l'histoire de trois générations de femmes, liées par le désir, l'enfance perdue et quelques lieux magiques. Et de son récit douloureux et intense naît une question, lancinante : y a-t-il une logique qui préside à ces existences ? Tout Jonathan Coe est là : la virtuosité de la construction, le don d'inscrire l'intime dans l'Histoire, l'obsession des coïncidences et des échos qui font osciller nos vies entre hasard et destin. Et s'il délaisse cette fois le masque de la comédie, il nous offre du même coup son roman le plus grave, le plus poignant, le plus abouti.
Mon avis
J'adore Jonathan Coe et je veux absolument lire toute son oeuvre.
Je savais que La pluie avant qu'elle tombe était le roman qui détonait un peu parmi ces autres livres dont j'avais apprécié l'humour et la criticité acerbe de la société britannique.
J'avais donc un peu peur d'être déçue comme l'ont été beaucoup de fans de Coe mais heureusement il n'en est rien.
Alors, oui, en toute objectivité, la pluie avant qu'elle tombe n'a rien à voir avec les autres romans de Jonathan Coe que j'ai lu auparavant. Mais, peu m'importe. Un écrivain n'est pas obligé de faire le même style de livres encore et encore et je trouve ça audacieux de se lancer dans une autre voie, d'aller explorer d'autres émotions et d'autres personnages.
Et selon moi, c'est très réussi.
J'ai vraiment beaucoup aimé lire l'histoire de Rosamond. Dès le début, j'ai été accroché par son récit, sa manière de raconter son histoire à Imogen, qui est aveugle, à travers la description de vingt photos qu'elle a choisie comme trame. Je trouve que c'est une excellente idée d'aborder une histoire par ce biais.
Certes, le style est simple, mais c'est la voix de Rosamond qu'on entend et j'ai trouvé cela c'est très vivant et surtout très émouvant.
Jonathan Coe décrit très bien les relations familiales et le poids de la transmission intergénérationnelle, ce qu'on pourrait appeler le destin, qui semble condamner certains événements à se répéter.
J'ai trouvé le roman vraiment très bien construit, on découvre petit à petit les événements, les personnages et leurs histoires. Dès le début j'ai eu envie de savoir qui était Imogen et comment son histoire était liée à celle de Rosamond.
Bref, j'ai pratiquement tout aimé dans ce livre. Je me suis laissée porter par l'histoire de bout en bout. Jusqu'à la fin un peu abrupte, peut-être le seul bémol de cette belle lecture. Et encore, l'image de fin, rappel au titre, est si jolie qu'elle me le ferait presque oublier.
Bien sûr je continuerai à lire Jonathan Coe. Je serais toujours ravie de retrouver son humour et son ironie mordante, mais s'il décide une nouvelle fois d'aller explorer d'autres univers, je ne bouderais pas mon plaisir et l'accompagnerai avec autant de bonheur j'espère que dans La pluie avant qu'elle tombe.
4.5/5
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Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
Lyreek- Nombre de messages : 3099
Age : 42
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Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
J'ai une soudaine envie de découvrir cet auteur !
Celui-là (La pluie avant qu'elle tombe) je le lirai je peut être, je dis peut être parce que j'ai lu la critique de Zeta et du coup j'hésite, la comparaison avec Dans les coulisses du musée que j'avais adoré me fait un peu penser que ce roman n'est peut être pas pour moi. Mais on m'a fortement conseillée La maison du sommeil, je vais commencer par celui là, qu'en pensez-vous ? Les notes sont soit moyennes, soit très bonnes sur le forum, j'ai envie de savoir ce que je vais en penser.
Celui-là (La pluie avant qu'elle tombe) je le lirai je peut être, je dis peut être parce que j'ai lu la critique de Zeta et du coup j'hésite, la comparaison avec Dans les coulisses du musée que j'avais adoré me fait un peu penser que ce roman n'est peut être pas pour moi. Mais on m'a fortement conseillée La maison du sommeil, je vais commencer par celui là, qu'en pensez-vous ? Les notes sont soit moyennes, soit très bonnes sur le forum, j'ai envie de savoir ce que je vais en penser.
Ladybug- Nombre de messages : 1969
Date d'inscription : 22/05/2009
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
Ladybug ne te fie peut-être pas trop à mon avis, j'ai été une des rares à ne pas aimer ce roman, je persiste à dire qu'il m'a déçue, mais on peut attendre et trouver des choses dans un roman que les autres ne percevront pas de la même façon .
zeta- Admin
- Nombre de messages : 4465
Location : Gironde - France
Date d'inscription : 25/12/2008
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
Ladybug, c'est pour ma part le seul J Coe que j'ai lu pour l'instant et j'avais beaucoup aimé. Il y a beaucoup de nostalgie et de mélancolie dans ce roman et à mon avis ça devrait te plaire. Mais comme le dit Zéta, ne te fie pas aux autres avis, lis le !
petitemartine- Admin
- Nombre de messages : 4738
Age : 53
Location : Morbihan /France
Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
EXPO 58 :
Gallimard - 326 pages
Thomas Foley, jeune fonctionnaire naïf, est envoyé à Bruxelles pour l'Exposition Universelle de 1958, pour y superviser la construction du pavillon britannique et veiller à la bonne tenue d'un pub. Il laisse femme et enfant à Londres, et s'octroie ainsi un souffle d'air frais dans une vie plus que routinière. Il va ainsi retrouver d'autres personnages : Chersky, un journaliste russe qui n'en est peut-être pas un ; Tony, son compagnon de chambrée, scientifique anglais dans le domaine du nucléaire, et Anneke, une hôtesse belge qui va devenir son guide attitrée… Il va plonger dans un nouveau monde fait d'un mélange hétéroclite de personnages de toutes les nationalités, où le mensonge et les faux semblants sont monnaie courante, tout d'abord ébloui, puis prenant peu à peu de plus en plus de recul...
Et toujours la petite musique de Jonathan Coe, sur un fond de roman parodique d'espionnage, les thèmes du désenchantement, de la recherche d'un sens à l'existence. Après un début un peu longuet, j'ai complètement adhéré à l'histoire, certes légère mais très distrayante et avec des passages bien cocasses. Une bonne lecture, simple et agréable.
4/5
Chantal- Nombre de messages : 3224
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
La vie très privée de Mr Sim - Jonathan Coe
Gallimard - 464 pages
Résumé
Max Sim est dépressif depuis que sa femme l'a quitté, emmenant avec elle leur fille pour s'installer à l'autre bout du pays. Avant de partir, celle-ci lui a réservé un billet d'avion pour Sydney, où vit le père de Max avec qui les relations sont froides et tendues. C'est comme ça que Mr Sim se retrouve un jour au restaurant à Sydney et qu'il observe une jeune femme et sa fille, partageant une intimité et une proximité que lui même n'a jamais connu avec personne : ni sa femme, ni sa fille et encore moins son père.
Cette rencontre sera le déclic qui permettra à Max de sortir de son marasme et de revisiter son passé pour se reconstruire une nouvelle vie.
Mon avis
J'ai beaucoup aimé ce roman qui contrairement à La pluie avant qu'elle tombe, s'inscrit totalement dans la lignée des précédents.
On y retrouve tout ce qui fait le charme des romans de Jonathan Coe : l'ironie, les personnages un peu (voire totalement) déjantés, les situations inattendues à la limite de l'absurde et un dénouement qui vaut le détour.
Le personnage de Max Sim est le prototype du loser et c'est pour cela qu'il est attachant. Il m'a fait beaucoup rire et en même temps, j'ai aussi été très touchée par ce qui lui arrive car le pauvre cumule les tuiles. Et quand on apprend comment il est né, on comprend que ça ne date pas d'hier! Max est aussi touchant parce qu'il est extrêmement seul, si seul qu'il parle à son GPS qu'il prend pour la femme idéale. Vous comprenez, elle est parfaite, elle ne s’énerve jamais même quand il n'écoute pas ce qu'elle dit
L'intrigue est particulièrement bien construite, comme toujours dans les romans de Jonathan Coe. A travers le voyage de Max, on découvre petit à petit des pans de son passé qui nous aident à mieux comprendre comment il en est arrivé là. Ses visites successives aux personnes ou aux lieux qui ont marqué son passé sont autant d'occasions pour Max de replonger dans son histoire et de mieux comprendre les évènements.
J'ai beaucoup aimé également les récits insérés dans le roman qui donnent une autre dimension à la lecture. On fait une pause dans le roman pour lire une lettre, une nouvelle et un devoir scolaire. Trois récits qui vont changer la vie de Max, le premier lui permettant de découvrir un anti-héros auquel s'identifier, les deux autres lui permettant de mieux connaitre deux personnes proches.
Quant à la fin, quelle surprise! Juste au moment où je commençais à trouver que vraiment c'était exagéré toutes ces coïncidences, le dénouement arrive et ça prend tout son sens. Et tout comme Max, j'aurais bien aimé connaitre la suite mais bien sûr, il faut bien que le roman s'arrête à un moment ou un autre.
Bref, encore une fois Jonathan Coe ne m'a pas déçue. J'ai passé un très bon moment en compagnie de Max et j'ai maintenant très envie de découvrir un autre des ses romans, sans doute le Cercle fermé car j'ai lu il y a quelques années Bienvenue au club et que je suis curieuse de connaitre la suite.
4.5/5
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Lyreek- Nombre de messages : 3099
Age : 42
Location : Côte d'Azur, France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
Je l'ai dans ma PAL et ta critique me donne vraiment envie de le sortir.
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Challenge US : 29/51
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
J'espère qu'il te plaira
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Lyreek- Nombre de messages : 3099
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Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
NUMERO 11 - Quelques contes sur la folie des temps :
Gallimard - 444 pages.
4è de couverture :
Rachel et son amie Alison, dix ans, sont très intriguées par la maison du 11, Needless Alley, et par sa propriétaire qu'elle surnomme la Folle à l'oiseau. D'autant plus lorsqu'elles aperçoivent une étrange silhouette à travers la fenêtre de la cave...
Val Doubleday, la mère d'Alison, s'obstine, quant à elle, à vouloir percer dans la chanson, après un unique succès oublié de tous. En attendant, elle travaille - de moins en moins, restrictions budgétaires obligent- dans une bibliothèque, et trouve refuge dans le bus numéro 11, pour profiter de son chauffage et de sa chaleur humaine. Jusqu"à ce que un appel inespéré lui propose de participer à une émission de téléréalité…
Quelques années plus tard, dans un quartier huppé de Londres, Rachel travaille pour la richissime famille Gunn qui fait bâtir onze étages supplémentaires…souterrains. Piscine avec plongeoir et palmiers, salle de jeux, cinéma, rien ne manquera à l'immense demeure. Mais plus les ouvriers s'approchent des profondeurs du niveau -11, plus des phénomènes bizarres se produisent. Si bien que Rachel croit devenir folle…
Cinq récits d'apparence sans liens, mais tous construits autour du numéro 11, et tous imbriqués les uns dans les autres, avec notamment deux jeunes filles Rachel et Alison, comme principaux personnages.
C'est un vrai puzzle que le lecteur va peu à peu assembler, un labyrinthe qu'il va explorer, au fil de sa lecture. C'est un récit superbement et très intelligemment construit, servi par une écriture toujours aussi caustique et riche, tout en étant d'une clarté et d'une fluidité tellement agréable.
C'est une belle satire de notre monde contemporain : la vie politique anglaise (Tony Blair) ; cette société occidentale de l'apparence où tout se dit ou se montre sur les réseaux sociaux, où les médisances et les critiques se multiplient sous couvert d'anonymat ou de pseudos, où la téléréalité fonctionne sur l'humiliation des personnes ; ce monde où les plus pauvres vivent dépendants de la banque alimentaire tandis que les plus riches se livrent à des dépenses obscènes ou grotesques tellement ils ne savent pas quoi faire de leur argent ; ce monde où la finance gère tout, où les politiques se permettent des escroqueries gigantesques sans être ou si peu punis par rapport à d'autres qui se retrouvent en prison pour bien moins (c'est d'actualité !), ce monde où la compétition sévit sans cesse, dans le milieu du travail, mais aussi dans les milieux artistiques avec ses remises de prix qui sont revenues à la mode et se multiplient….etc…
Bon le côté fantastique, sur la fin, m'a un peu moins emballée, mais l'intelligence du récit, la qualité de l'écriture, de la construction du roman, m'ont une nouvelle fois bluffée. Jonathan Coe est décidément un grand écrivain.
4,5/5
Chantal- Nombre de messages : 3224
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Expo 58
Thomas Foley travaille au ministère de l'information britannique (BCI) et vient d'avoir une petit fille, Gill, avec Sylvia, son épouse. Il mène une vie plutôt routinière entre son pavillon de la banlieue de Londres et son emploi consistant à rédiger des textes et différentes publications pour le gouvernement. Nous sommes en 1958 et Bruxelles prépare son exposition universelle, Thomas ne se sent pas vraiment concerné par cet évènement, jusqu'à ce que sa hiérarchie lui demande de passer six mois à l'exposition afin de veiller à la bonne activité du Britannia, le pub anglais de l'expo. Durant plusieurs mois Thomas va y faire de nombreuses rencontres et se trouver petit à petit à baigner dans des histoires de cœur qui s'avéreront être des affaires d'espionnage.
Fidèle à l'humour anglais et à son style toujours un peu décalé, Jonathan Coe raconte ici le changement de vie d'un fonctionnaire anglais typique de l'époque, coincé dans sa routine et son confort, et soudain bouleversé par la découverte d'autres styles d'existence. Ce n'est pas le plus drôle de ses romans mais on retrouve bien l'humour de l'auteur et sa créativité. Il fait en plus un petit clin d'oeil très amusant à Hergé, ce qui donne encore plus de piquant au roman.
4/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
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Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
La vie très privée de Mr SIM
Je ne ferai pas de long commentaire car le livre a été très bien critiqué précédemment.
Voici le seul livre que j'ai lu pendant mes vacances coréennes et j'avais plaisir à le retrouver !
Maxwell Sim ( comme les cartes sim précise-t-il ) est la parfait antihéros. Il ne s'aime pas, se dévalorise tout le temps, quitte son emploi, ne s'intéresse à pas grand chose, se fait quitter par sa femme, a des rapports très distants avec sa fille, ne communique pas avec son père etc... bref, rien ne va, il est en pleine dépression et un nouvel emploi va l'emmener seul sur les routes jusqu'au fin fond de l'Ecosse avec son GPS Emma... Un voyage qui lui permet de revoir d'anciennes connaissances, de faire le point, de réfléchir, de péter un cable !! J'ai beaucoup aimé toutes ses rencontres, ses monologues parfois sans queue ni tête sur sa voiture, son GPS ...
J'ai eu à la fois de l'empathie et de la bienveillance pour ce personnage mais aussi eu envie de le secouer.
Un thème pas bien drôle que la dépression et des relations sociales et familiales souvent bien complexes, mais ce livre est plein d'humour et de tendresse.
Une écriture qui me plait, quelques longueurs je trouve ( en particulier le récit du "faux navigateur" ) mais au bilan un très bon moment de lecture.
J'avais pour l'instant juste lu la pluie avant qu'elle tombe de l'auteur. Deux livres bien différents mais que j'ai apprécié. Il faut donc que je poursuive ma découverte ...
Un film est sorti avec JP Bacri , quelqu’un l'a-t-il vu ? J'hésite, peur d'être déçue !
Ma note : 4,5 / 5
Je ne ferai pas de long commentaire car le livre a été très bien critiqué précédemment.
Voici le seul livre que j'ai lu pendant mes vacances coréennes et j'avais plaisir à le retrouver !
Maxwell Sim ( comme les cartes sim précise-t-il ) est la parfait antihéros. Il ne s'aime pas, se dévalorise tout le temps, quitte son emploi, ne s'intéresse à pas grand chose, se fait quitter par sa femme, a des rapports très distants avec sa fille, ne communique pas avec son père etc... bref, rien ne va, il est en pleine dépression et un nouvel emploi va l'emmener seul sur les routes jusqu'au fin fond de l'Ecosse avec son GPS Emma... Un voyage qui lui permet de revoir d'anciennes connaissances, de faire le point, de réfléchir, de péter un cable !! J'ai beaucoup aimé toutes ses rencontres, ses monologues parfois sans queue ni tête sur sa voiture, son GPS ...
J'ai eu à la fois de l'empathie et de la bienveillance pour ce personnage mais aussi eu envie de le secouer.
Un thème pas bien drôle que la dépression et des relations sociales et familiales souvent bien complexes, mais ce livre est plein d'humour et de tendresse.
Une écriture qui me plait, quelques longueurs je trouve ( en particulier le récit du "faux navigateur" ) mais au bilan un très bon moment de lecture.
J'avais pour l'instant juste lu la pluie avant qu'elle tombe de l'auteur. Deux livres bien différents mais que j'ai apprécié. Il faut donc que je poursuive ma découverte ...
Un film est sorti avec JP Bacri , quelqu’un l'a-t-il vu ? J'hésite, peur d'être déçue !
Ma note : 4,5 / 5
petitemartine- Admin
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Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
Merci Cyrielle, je viens de regarder le résumé et ça devrait me plaire en effet !Cyrielle a écrit:Je te conseille la Maison du Sommeil, j'ai adoré ce roman.
petitemartine- Admin
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Numéro 11
- Broché: 448 pages
- Editeur : Gallimard (3 octobre 2016)
- Collection : Du monde entier
- Langue : Français
- ISBN-10: 2070178390
- ISBN-13: 978-2070178391
Présentation de l'éditeur
Rachel et son amie Alison, dix ans, sont très intriguées par la maison du 11, Needless Alley, et par sa propriétaire qu’elles surnomment la Folle à l’Oiseau. D’autant plus lorsqu’elles aperçoivent une étrange silhouette à travers la fenêtre de la cave. Val Doubleday, la mère d’Alison, s’obstine quant à elle à vouloir percer dans la chanson, après un unique succès oublié de tous. En attendant, elle travaille - de moins en moins, restrictions budgétaires obligent - dans une bibliothèque et trouve refuge dans le bus numéro 11, pour profiter de son chauffage et de sa chaleur humaine. Jusqu’à ce qu’un appel inespéré lui propose de participer à une émission de téléréalité. Quelques années plus tard, dans un quartier huppé de Londres, Rachel travaille pour la richissime famille Gunn, qui fait bâtir onze étages supplémentaires… souterrains. Piscine avec plongeoir et palmiers, salle de jeux, cinéma, rien ne manquera à l’immense demeure. Mais plus les ouvriers s’approchent des profondeurs du niveau -11, plus des phénomènes bizarres se produisent. Si bien que Rachel croit devenir folle. À travers ce roman construit autour du chiffre 11, Jonathan Coe tisse une satire sociale et politique aussi acerbe que drôle sur la folie de notre temps. Il croque ses contemporains britanniques, gouvernés par une poignée de Winshaw - descendants des héros malveillants de Testament à l’anglaise -, capture dans sa toile les très riches et leurs serviteurs, leurs frustrations, leurs aspirations et leur démesure, avec une virtuosité toujours aussi diabolique.
teur
Commentaire
Ce roman est très surprenant car il comprend en fait plusieurs nouvelles reliées par les personnages principaux. C'est une suite d'un autre roman de Jonathan Coe, "Testament à l'anglaise" et comme dans chacun des romans de cet auteur on retrouve des personnages finement ciselés, un humour et une ironie particulièrement piquants, et une critique très fine de la société anglaise. Le style est toujours très agréable et la lecture du coup très fluide.
4,5/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
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Jonthan Coe (Grande-Bretagne)
Coe Jonathan
Le coeur de l’Angleterre
Editions Gallimard 22 août 2019
548 pages
Quatrième de couverture
Comment en est-on arrivé là ? C'est la question que se pose Jonathan Coe dans ce roman brillant qui chronique avec une ironie mordante l'histoire politique de l'Angleterre des années 2010. Du premier gouvernement de coalition en Grande-Bretagne aux émeutes de Londres en 2011, de la fièvre joyeuse et collective des jeux Olympiques de 2012 au couperet du référendum sur le Brexit, Le coeur de l'Angleterre explore avec humour et mélancolie les désillusions publiques et privées d'une nation en crise. Dans cette période trouble où les destins individuels et collectifs basculent, les membres de la famille Trotter reprennent du service. Benjamin a maintenant cinquante ans et s'engage dans une improbable carrière littéraire, sa soeur Lois voit ses anciens démons revenir la hanter, son vieux père Colin n'aspire qu'à voter en faveur d'une sortie de l'Europe et sa nièce Sophie se demande si le Brexit est une cause valable de divorce. Au fil de cette méditation douce-amère sur les relations humaines, la perte et le passage inexorable du temps, le chantre incontesté de l'Angleterre questionne avec malice les grandes sources de crispation contemporaines : le nationalisme, l'austérité, le politiquement correct et les identités. Dans la lignée de Bienvenue au club et du Cercle fermé, Le coeur de l'Angleterre est le remède tout trouvé à notre époque tourmentée.
Mon avis
Voici, de nouveau la famille Trotter au coeur des tourments d’une nation en pleine phase de rupture, Benjamin et sa sœur Lois se jurent d’entourer leur père Colin, car Sheila (mère et épouse) qui vient de décéder. Benjamin après avoir fantasmé un temps avec Cicely, vit maintenant seul dans un moulin à proximité du pays de Galles ou il s’imagine d’être enfin écrivain avec la sortie de son premier roman (Rose sans épine), il y a Chris qui continue à penser à son premier amour malgré le dévouement de son mari, leur fille Sophie est historienne, elle s’interroge sur la pertinence de son mariage avec Ian, si éloigné d’elle politiquement. Comme on peut le constater, tous, à l’instar de Benjamin qui s’interroge face à ce pays ou la xénophobie monte en flèche, ou les vétérans des clubs de golf se plaignent ndésormais du politiquement correct, ou David Cameron, en décidant d’un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Europe, a littéralement ouvert une boîte de Pandore, on croise Boris Johnson et d’autres. Jonathan Coe, parvient à convoquer le meilleur des deux mondes, car dans ce roman, l’intime est bien entendu politique mais aussi sacrément caustique, il faut dire que le romancier préfère toutefois imaginer les Trotter heureux. Car pourrait-il en être de même pour le Royaume-Uni à long terme, pourrait-on y croire alors que quelques années après le vote, l’idéevdu brexit ne rend pas tout le monde heureux alors que si Boris Johson cherche à se positionner en sauveur de situation, la dernière page de l’Europe n’est toujours pas tournée. Ce roman bien écrit mais est aride à lire, bien que plonger au coeur de l’Angleterre des années 2010 est une aventure très instructive et riche en rappels précis de la vie politique de ce pays….4,5
Le coeur de l’Angleterre
Editions Gallimard 22 août 2019
548 pages
Quatrième de couverture
Comment en est-on arrivé là ? C'est la question que se pose Jonathan Coe dans ce roman brillant qui chronique avec une ironie mordante l'histoire politique de l'Angleterre des années 2010. Du premier gouvernement de coalition en Grande-Bretagne aux émeutes de Londres en 2011, de la fièvre joyeuse et collective des jeux Olympiques de 2012 au couperet du référendum sur le Brexit, Le coeur de l'Angleterre explore avec humour et mélancolie les désillusions publiques et privées d'une nation en crise. Dans cette période trouble où les destins individuels et collectifs basculent, les membres de la famille Trotter reprennent du service. Benjamin a maintenant cinquante ans et s'engage dans une improbable carrière littéraire, sa soeur Lois voit ses anciens démons revenir la hanter, son vieux père Colin n'aspire qu'à voter en faveur d'une sortie de l'Europe et sa nièce Sophie se demande si le Brexit est une cause valable de divorce. Au fil de cette méditation douce-amère sur les relations humaines, la perte et le passage inexorable du temps, le chantre incontesté de l'Angleterre questionne avec malice les grandes sources de crispation contemporaines : le nationalisme, l'austérité, le politiquement correct et les identités. Dans la lignée de Bienvenue au club et du Cercle fermé, Le coeur de l'Angleterre est le remède tout trouvé à notre époque tourmentée.
Mon avis
Voici, de nouveau la famille Trotter au coeur des tourments d’une nation en pleine phase de rupture, Benjamin et sa sœur Lois se jurent d’entourer leur père Colin, car Sheila (mère et épouse) qui vient de décéder. Benjamin après avoir fantasmé un temps avec Cicely, vit maintenant seul dans un moulin à proximité du pays de Galles ou il s’imagine d’être enfin écrivain avec la sortie de son premier roman (Rose sans épine), il y a Chris qui continue à penser à son premier amour malgré le dévouement de son mari, leur fille Sophie est historienne, elle s’interroge sur la pertinence de son mariage avec Ian, si éloigné d’elle politiquement. Comme on peut le constater, tous, à l’instar de Benjamin qui s’interroge face à ce pays ou la xénophobie monte en flèche, ou les vétérans des clubs de golf se plaignent ndésormais du politiquement correct, ou David Cameron, en décidant d’un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Europe, a littéralement ouvert une boîte de Pandore, on croise Boris Johnson et d’autres. Jonathan Coe, parvient à convoquer le meilleur des deux mondes, car dans ce roman, l’intime est bien entendu politique mais aussi sacrément caustique, il faut dire que le romancier préfère toutefois imaginer les Trotter heureux. Car pourrait-il en être de même pour le Royaume-Uni à long terme, pourrait-on y croire alors que quelques années après le vote, l’idéevdu brexit ne rend pas tout le monde heureux alors que si Boris Johson cherche à se positionner en sauveur de situation, la dernière page de l’Europe n’est toujours pas tournée. Ce roman bien écrit mais est aride à lire, bien que plonger au coeur de l’Angleterre des années 2010 est une aventure très instructive et riche en rappels précis de la vie politique de ce pays….4,5
lalyre- Nombre de messages : 5794
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Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Jonathan COE (Royaume-Uni)
Quatrième de couverture
Maria, une jeune fille de milieu modeste, vit aux environs de Birmingham. Indifférente par choix, indécise par nature, elle trouve que l’on fait beaucoup de bruit pour peu de chose. Que valent les succès aux examens et les déclarations de Ronny qui l’aime désespérément, que penser des amis de classe avec leurs vacheries et leurs cancans… Seul le chat, un exemple d’indifférence satisfaite, lui donne à penser qu’une forme de bonheur est possible. Mais comment être heureux lorsque votre vie est une succession d’accidents, de hasards… Premier roman de Jonathan Coe, La Femme de hasard décrit une sinistre histoire, celle de Maria et ses désillusions. Toujours soucieux de lucidité et de démystification, Jonathan Coe se livre à une descente en flammes de toutes les institutions prisées dans la société et des formes couramment admises de bonheur, et fait de ce premier roman une œuvre exemplaire.
Mon avis
Difficile de donner mon avis sur un tel roman. Ce n’est pas désagréable à lire mais ça m’a laissé un peu perplexe et j’avoue n’avoir pas bien compris où l’auteur voulait en venir avec l’histoire de Maria.
L’ambiance du roman est assez monotone, à l’image de la vie de Maria, relevé toutefois par l’humour de l’auteur qui n’hésite pas interpeler directement à son lecteur.
Maria est un personnage difficile à cerner, rien ne semble l’animer, elle se contente de suivre le mouvement, semble subir sa vie et ne rien tenter pour améliorer son quotidien. Elle ne se bat même pas pour les rares choses qui comptent pour elle, se contentant de se résigner aux coups du destin.
Bref, je ne sais pas trop quoi dire d’autre sur ce livre. Ce n’est pas le meilleur Jonathan Coe de toute évidence et après tout ce n’est que son premier roman. Je suis tout de même contente de l’avoir lu mais j’ai hâte de pouvoir en découvrir un autre plus à mon goût prochainement.
3/5
_________________
Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
Lyreek- Nombre de messages : 3099
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Date d'inscription : 26/10/2008
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