Marylin FRENCH (Etats-Unis)

De : Mousseline (Message d'origine) Envoyé : 2003-01-13 20:23
Les bons sentiments de Marilyn French

C'est un roman très féministe...le personnage principal féminin est très féministe. Dolorès, professeur de littérature, a élevé seule ses enfants après un divorce très difficile. Suite a une série de mauvaises expériences avec les hommes, elle fuit ces derniers durant des années...jusqu'a temps qu'elle rencontre Victor en Angleterre. Ce dernier est le genre d'homme que Dolorès abhorre...l'homme qui a négligé sa femme et ses enfants durant des années au profit de son boulot et des ses aventures extra-conjugales. Mais ils s'aiment..est-ce que l'amour est suffisant?

C'est un roman sur les relations de couples...le rôle de l'homme versus la femme dans le couple et dans la société. On a droit a des échanges verbaux très vindicatifs entre les deux personnages. On se reconnait souvent en tant que femme et on reconnait notre homme. Tout ça agrémenté des réflexions des personnages sur leur vie, sur leur rôle dans la société et la famille, sur les problèmes mondiaux etc.

Tout ça est très intéressant, rien de nouveau en somme mais c'est intéressant. Par contre souvent Dolorès me tapait sur les nerfs...elle est trop féministe a mon goût, elle déteste
les hommes et c'est tout le contraire de moi. Mais c'est intéressant de voir comment une femme qui a beaucoup souffert est arrivé a mettre tous les hommes sur le même pied et comment par la suite elle est déchirée entre ses convictions très profondes et l'amour qu'elle porte a Victor.

Bref j'ai bien aimé, un livre que je vous recommande s'il vous tombe entre les mains mais ce n'est pas a se garrocher. Pour ma part si met la main sur Toilettes pour dames je le lirai avec plaisir, c'est semble-t-il le livre le plus connu de cette auteure.

note: 3.75/5


De : Polo Envoyé : 2003-01-22 21:47
J'ai lu le roman de Marylin French que vous voulez lire. C'est un roman qui traite du même sujet que Les Bons Sentiments. Il s'agit d'une relation de couple. Cette auteure féministe tente de démontrer que la femme est infériorisée à l'intérieur d'un couple. L'héroïne se sent perçue comme une chose destinée à la sexualité. Le regard concuspiscent que les hommes portent sur elle la gêne et la déprime tellement qu'elle sombre dans l'alcoolisme. Par ce roman, elle veut évidemment redorer, avec raison d'ailleurs, le blason féminin.
P. S. Comme ce roman date de 20 ans, ma mémoire peut être défaillante. Mais je sais que j'avais bien aimé ce roman, mais trop long comme tous les romans américains d'ailleurs.


De: Chatminou
Marilyn French: Jours tranquilles à Manhattan

Ce n'est pas Toilettes pour femme, mais c'est du bon Marilyn French. Un roman étrange, tout en nuance, tout en humour; l'héroïne est une auteure de roman à l'eau de rose, genre Danielle Stell, livre à succès et succes story. Soixante ans, mariée quatre fois, pas d'amant, l'âge aidant (même si elle fait la jeune cinquantaine - homme oblige, eux à cet âge-là ils se sentent encore du premier choix ce qui fait qu'ils préfèrent le marché des primeurs) et elle rencontre l'amour, la dernière flamme, mais dans le genre French, dans le genre: Il n'y a pas d'amour heureux.

Beau portait de la recherche du mythe du grand amour, beau portrait d'une société blasée, choyée et malheureuse. Belle satire sociale des précieux et des précieuses ridicules. Finesse de l'histoire où les flash-back se croisent et s'entrecroisent, traçant la trame de l'histoire de milliers d'américaines qui se sont élevées au-dessus de leurs conditions par la force de leur talent; toutes ces images de femmes héroïques qui se fondent dans la substance et dans l'histoire de l'héroïne, l'histoire d'Elsa Shutz qui deviendra Hermione Beldame. Rêves de petites filles, rêves de femmes, rêves érotiques...

Note : 4.3/5


De: SarahEmily
Marilyn French - Notre père

Au Québec, on a (heureusement) pas la culture de la noblesse, ou du "Nom", de la famille avec sa trollée de domestiques qu'elle méprise et son snobisme dépassé. C'est une atmosphère que je retrouve beaucoup, par contre, dans les romans européens ou américains. Donc dans ce roman évidemment.

Quatre soeurs, de quatre mères différentes, se retrouvent au chevet de leur père suite à une attaque de ce dernier. Elles ne le connaissent pas vraiment, et se connaissent encore moins. Au fil des jours et de la cohabitaiton, elles apprennent à se connaître, et se liguent ensemble contre ce père qui les a toujours trahies.

L'histoire est intéressante, mais une chose que j'ai adoré, c'est la polyphonie du texte. En effet, ce roman comprend cinq narrateurs. On retrouve évidemment le narrateur principal et omniscient. Mais également, chaque soeur prend tour à tour la parole à la première personne. Il y a assez d'indices pour que l'on remarque assez vite "qui" parle. J'adore la polyphonie, qui permet de voir et de comprendre les différents points de vue.

Note : 4/5

JOURS TRANQUILLES A MANHATTAN

Hermione Beldame ( pseudonyme bien sûr ), la soixante,indépendante, écrit des romans à l'eau de rose à succès. Elle évolue dans la sphère intellectuelle et mondaine de Manhattan, possède un large réseau social, un appartement sur central park, et est bien sûr surbookée ! Lors d'une de ses nombreuses soirées chez des amis, cette veuve, mariée quatre fois, rencontre George dont elle tombe immédiatement sous le charme. Est-ce encore possible de croire au prince charmant à son âge ! Elle se comporte comme une adolescente amoureuse, en attente du moindre coup de fil, n'osant quitter son appartement, de peur de rater une occasion ! Bref, elle semble amoureuse et ne se cache pas de le confier à ses nombreuses amies ( lesbienne ou jeune ou vieille ou femme d'affaire ou divorcée ou veuve etc..bref, une belle brochette de la société américaine) un peu sceptiques quant à cette rencontre. Lors de cet été, entre son appartement de Manhattan et sa maison de campagne du New jersey, l'esprit d'Hermione divague entre deux coups de fil de George à la fois distant et insaisissable. Au cours de longs flash back , elle se rappelle son enfance difficile entourée de sa mère boulangère, de son frère et de ses deux sœurs, très présents dans sa vie. On comprend alors comment elle s'est battue pour devenir l'écrivain qu'elle est devenue, on assiste à la naissance d'Hermione Beldame. Comment elle a réussi à accéder à sa vie de femme libre et indépendante telle qu'elle la désirait adolescente.
Une lecture agréable, un style simple et rapide, beaucoup de dialogues. J'avais parfois l'impression de me retrouver dans un ancien film de Woody Allen ( j'aime ! ) plein de bobos new-yorkais. Marylin French est une féministe, à travers ce roman à première vue léger et plein d'humour elle dresse un portrait satirique de la société américaine. Il y a beaucoup de moqueries vis à vis de l'homme, du mâle ! Un questionnement sur le couple, sur l'amour en général.

Bref, ce fut un bon moment de lecture et une belle découverte.

Ma note : 4/5[center]

Je n'avais pas vu cette critique. J'adorais les romans de Marilyn French, je les ai lus dans ma jeunesse. Ils correspondaient tellement aux préoccupations de l'époque.
J'aurais bien voulu lire "jours tranquilles à Manhattan", Hélas cette auteure talentueuse n'est plus éditée .... impossible à trouver chez A....n je vais continuer à chercher ailleurs. J'ai "toilettes pour femmes", "les bons sentiments" et "telle mère, tele fille" chez moi, si vous les trouvez d'occasion et que la littérature féministe vous intéresse, je vous les recommande.

Jours tranquilles à Manhattan - Marylin French
Ramsay - 330 pages

Résumé

Hermione Beldame est une auteur à succès de romans à l'eau de rose. A soixante ans, deux fois veuve et deux fois divorcée, elle a tiré un trait sur les hommes.

Jusqu'à sa rencontre avec Georges, un peu plus jeune qu'elle et surtout très mystérieux. Hermione tombe immédiatement sous son charme, un vrai coup de foudre, mais malheureusement le monsieur, lui, souffle le chaud et le froid, tantôt pressant, tantôt carrément fuyant.

Mon avis

Globalement, j'ai bien aimé ce livre, plutôt agréable à lire et distrayant.

Au delà de la romance, ce qui m'a le plus intéressé, ce sont les flashbacks du passé d'Hermione, lorsqu'elle s'appelait encore Elsa Schultz.

J'ai beaucoup aimé son histoire, sa mère qui élevait seule ses enfants et travaillait sans relâche dans sa boulangerie pour permettre à toute la famille de survivre. Les enfants bien sûr devaient mettre la main à la pâte et leur seule perspective d'avenir était de seconder leur mère à la boutique.

Au fur et à mesure qu'avance le roman, on découvre comment Elsa a réussi à sortir de sa condition et à s'échapper d'un mariage malheureux. Grâce à l'écriture, elle va conquérir sa liberté dans un monde où les femmes sont encore bien souvent reléguées au second plan.

Là où j'ai moins accroché, c'est pour tout ce qui concerne l'histoire d'amour (qui n'en est pas vraiment une d'ailleurs) entre Hermione et George. Dès le début, j'ai trouvé ce monsieur fort peu sympathique pour ne pas dire carrément égoïste et je me suis demandée à plusieurs reprises ce qu'Hermione pouvait bien lui trouver.

Mais, je l'avoue, c'était assez drôle de voir une sexagénaire, après toutes les expériences qu'elle a pu avoir et l'indépendance qu'elle a su conquérir, se comporter comme une midinette. Comme quoi, l'amour n'a vraiment pas d'age et peut vous tomber dessus sans crier gare vous ôtant par la même occasion toute raison.

Bref, au final, ce fut une lecture plaisante. J'ai beaucoup apprécié ma balade dans New York et il est possible que je lise un autre roman de Marylin French car il me semble que celui-ci est loin d'être le plus représentatif de son œuvre.


4/5