Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Ludwig LEWISOHN (Etats-Unis)

Aller en bas

Ludwig LEWISOHN (Etats-Unis) Empty Ludwig LEWISOHN (Etats-Unis)

Message  Invité Mar 18 Nov 2008 - 11:20

De : lejeez (Message d'origine) Envoyé : 2007-06-14 17:20

Le destin de Mr Crump de L.Lexisohn
éditions Phébus, préface par Thomas Mann

Ludwig Lewisohn est un auteur juif américain né en 1882 et mort en 1955 (ou 1956, ça dépend, vu que ça s'est passé le 31 décembre)...oh, et puis, je crois que le mieux c'est de vous copier coller ce qu'il y a au dos du livre, déjà parce que c'est écrit par des pros, et ensuite, c'est grâce à ça, que je me suis décidé de lire ce livre :


Le destin de Mr Crump"de Ludwig Lewisohn est le récit d'une lente mais inéluctable descente dans l'enfer de l'aliénation conjuguale. Le destin de Mr Crump est le premier roman de Ludwig Lewisohn, auteur juif américain décédé en 1956, moins de dix ans après la parution de son livre aux Etats-unis. Depuis sa composition en 1926, ce roman avait été jugé scandaleux et fait hurler tous les éditeurs à l'unisson. Traduit en français en 1931, le destin de Mr Crump a d'abord été publié à Paris, puis en Allemagne où Freud le qualifia de " chef-d'oeuvre incomparable".

Dans un style d'une sobriété et d'une précision chrirurgicales, ce roman, à la fois monstrueux et sublime, décortique l'abominable prise d'otage affective qu'une femme devenue machiavélique, à force de frustrations, fait subir à un homme. Lui, par faiblesse, par bonté, par soumission aux convenances de l'Amérique puritaine, l'épouse et s'englue avec elle dans un étouffement si bien décrit que certaines pages dégagent une atmosphère proprement irrespirable.Irrespirable mais utile, décapante, fascinante.. A lire avant que dans un couple, l'un ait irrémédiablement asphyxié l'autre

Pour apporter ma modeste touche personnelle, j'avais écrit ceci :

Peu après un bonheur succint, Mr Crump tombe en Enfer : sa femme, Anne, le menace, l'humilie, lui fait du chantage, tourmente ses parents et lui cause mille maux. Sa seule consolation : la musique et les brèves rencontres qu'il fera, mais qui tourneront vite court à cause de la malice d'Anne. La force du roman tient dans le subtil dosage entre le suffisant et l'excès, on ressent la douleur continue, quotidienne, martelée par des remarques aiguisées comme des lames de rasoirs et fieleuses comme...euh...des trucs fieleux. Anne, flot de haine maîtrisée, douloureux écho.

Quelques citations :

"La science lui avait refroidi le cerveau, tandis que le romantisme lui avait échauffé l'âme"

"Dans tout conflit où l'adversaire aurait les sentiments naturels des humains, Anne aurait infailliblement le dessus parce qu'elle dépassait les limites du naturel et de l'humain et qu'elle plongeait, entraînant les autres, dans un chaos moral inexploré où la pensée était inexistante et l'action paralysée."

"Barbara lui apparut aussi distinctement que si elle avait été auprès de lui : "là est peut être le Ciel!" Il ouvrit les yeux et vit Anne qui s'affichait : "là est assurément l'Enfer".

"Curieux comme , en ce moment, une phrase souvent citée mais qu'il avait oublié traversa l'esprit de Herbert : "la douceur est une chose excellente chez une femme". Ensuite, un mot qu'aucun dictionnaire ne contient se forma dans sa pensée : pestiférocité ; et puis il eut envie de pleurer."

"Comme elle aurait été forte et invincible !...Si elle avait connu la vertu et la bonté, elle aurait presque pu être grande. Mais le mal détruit et est voué à la destruction..."

Je vais pas mettre de note parce que ça fait des années que je l'ai lu, et donc ce serait plus noté les souvenirs que sur le livre lui même. En tout cas il m'a fortement marqué.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum