Tobie NATHAN (Egypte)

De : gallomaniac Envoyé : 2006-11-05 17:54

Note biographique
Tobie Nathan est né en 1948 au Caire, Egypte. Etudes en France: doctorat en psychologie (1976), doctorat ès Lettres et Sciences humaines (1983). D'abord assistant, puis maître-assistant à l'université Paris-XIII. Depuis 1986, professeur de psychologie clinique et pathologique à l'université Paris-VIII. Tobie Nathan s'intéresse à la psychanalyse, aux psychothérapies, à l'ethnopsychiatrie. Toujours concerné par les liens entre psychopathologie, pratiques cliniques et environnement social. Il a eu une longue carrière scientifique à Paris. Du 1er février 2003 au 31 août 2004, il a dirigé le Bureau de l'Agence Universitaire de la Francophonie pour l'Afrique des Grands Lacs, à Bujumbura (Burundi). Depuis le 1er septembre 2004, il est Conseiller de Coopération et d'Action Culturelle près l'Ambassade de France en Israël à Tel-Aviv. Il a écrit des textes scientifiques et 5 romans.



Saraka bô (Sortir les offrandes), roman noir, "polar" de Tobie NATHAN
Rivages, 1993; Rivages/Noirs 1995 340 pg.

Des personnes de beaucoup d'ethnies différentes, des hommes de toutes extrémités, des femmes de toutes moralités, des policiers un peu vicieux, souvent le sexe à l'avant des scènes: dans une telle ambiance, le commissaire Simoune doit mêner une enquête sur plusieurs meurtres: meurtres d'hommes violents, meurtre en série de femmes. On lui donne en aide l'ethnopsychiatre Nessim Taïeb, qui est versé dans les secrets sorcières de l'Afrique et qui aime littérature et music. Presque tout se passe entre samedi 16 et lundi 25 septembre 1989 aux alentours de Neuilly-sur-Seine et Asnières-sur-Seine. Finalement, il ne s'agit pas d'un seul mystère mais de plusieurs mystères parallèles, qui tous sont enracinés dans le passé et qui vont être dénoués par l'ethnopsychiatre, pas en scientifique mais à la façon d'un devin, se basant sur des vieilles connaissances ethniques.

Je ne sais pas bien quoi penser de ce livre. Le recit et le style poussent a continuer la lecture. L'éloignement ethnique peut engendrer le dérèglement, soit. Mais je trouve l'histoire trop chargée, trop invraisemblable pour un "occidental" comme moi, trop aberratif pour vraiment plaire. Peut-être qu'il y a des profondeurs psychiatriques que je n'ai pas remarqué. Bien que... Le roman contient cette phrase rélativante: "Il avait écrit une thèse remarquée remettant en question l'ensemble du système conceptuel de la psychiatrie universitaire et avait proposé un nouvelle théorie qu'il prétendait issue des philosophies traditionnelles africaines. Son vieux professeur ne s'y était pas trompé. Après la soutenance, il lui avait dit: - Vous savez que les bizarreries sont un signe de schizophrénie? Nessim, vous marchez sur un fil!"

Ma note 3/5