William FAULKNER: 13 histoires
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William FAULKNER: 13 histoires
De : Melisande5505 Envoyé : 2006-01-12 13:10
Treize histoires / Folio / 371 pages
Comme le titre le suggére, il s'agit d'un recueil de nouvelles, édité en 1931, alors que Faulkner était déjà un auteur connu et discuté, ayant publié 6 romans.
Le recueil est subdivisé en 3 parties, la première a pour thème commun la première guerre mondiale, la deuxième nous amène aux Etats-Unis, dans un univers familier aux lecteurs de Faulkner, dans le Sud profond, et enfin la dernière partie nous ramène en Europe, surtout en Italie.
Il faut reconnaître que ces nouvelles sont d'un intérêt inégal. Les meilleures appartiennent incotestablement à la deuxième partie, lorsque Faulkner évoque l'univers qu'il connaît le mieux, certains personnages sont d'ailleurs des personnages qui reviennent dans son oeuvre (Sartoris, Miss Emily). Certains de ces récits sont véritablement très réussis : Une rose pour Emily, Chevelure, Soleil couchant ou Septembre ardent. D'autres en revanche le sont moins et leur lecture est surtout intéressante pour de grands amateurs de Faulkner voulant se familiariser avec tous les aspects de son oeuvre, je ne conseillerais donc pas la lecture de ce recuil à quelqu'un découvrant cet auteur. Vu l'aspect inégal des nouvelles, il très difficile de donner une note, il faudrait presque noter chaque récit.
3,25 /5
De : Thomthom1293 Envoyé : 2006-01-12 13:37
"THESE THIRTEEN" (Penguin Books, 1931)
Treize nouvelles de Faulkner, plutôt difficiles à dater. Je dirais qu'elles ont été écrites à ses tous débuts, peut être même avant "Soldier's pay"...
Si Faulkner avait sans doute déjà en tête le Comté de Yopnapatawpha, je ne crois pas en revanche qu'il avait déjà prévu que certains de ses personnages hanteraient son oeuvre jusqu'à sa mort. C'est le cas, par exemple, de Miss Emily et du Colonel Sartoris (Cf son second roman, "Sartoris") dans "A rose for Emily", nouvelle montrant l'auteur sous un jour innattendu - une authentique histoire d'amour, pleine de tendresse et de délicatesse.
Mais la nouvelle la plus fantastique du recueil demeure tout de même "Dry september". Une nouvelle ? Pas vraiment en fait. Il faut bien garder à l'esprit qu'à cette époque de sa vie, Faulkner nourrit encore l'espoir d'être un grand poète. C'était d'ailleurs sa vocation première, mais ses éditeurs successifs dans un premier temps, puis les critiques dans un second, ont fini par totalement le décourager de publier ni même d'écrire de la poésie (et sans doute à raison, vu la médiocrité de ses vers). Alors Faulkner s'est lentement métamorphosé en une sorte de "poète du roman / de la nouvelle".
"Dry september" est l'accomplissement de cet objectif...on y parle d'amour, de mort et de racisme, comme dans beaucoup d'autres textes de l'auteur, mais ici le fond est relégué au second plan. Seul compte le texte, les phrases, les mots...Faulkner pourrait bien nous recopier l'annuaire, on serait quand même touchés !
C'est à la fois un texte merveilleux et catastrophique, car il est tellement au dessus des autres qu'il plombe complètement le recueil. Difficile d'enchaîner "Dry september" et le poussif "Mistral" (je ne parle même pas des deux dernières nouvelles, totalement ennuyeuses). C'est dans doute pour cela qu'on trouve un nombre incalculable d'éditions de la seule "DS".
Pour résumer, comme dans tout recueil de nouvelles, on trouve ici à boire et à manger. En l'occurrence, deux textes d'une force incroyable, "A rose for Emily" et "Dry september" (auxquels j'ajouterai "Victory", ouverture grandiose et délicieusement bizarre), quelques récits sympas quoique dispensables ("Red leaves", "That Evenning Sun") , et beaucoup de déchet (mais bon...il faut se souvenir que le début des années trente fut une période difficile pour Faulkner, qui écrivit alors beaucoup de textes sur commande dans le but avoué de payer son loyer).
3/5
NB : pour la traduction française je ne crois pas qu'il existe un recueil réunissant ces treize textes. En revanche il existe de nombreuses éditions individuelles : "Une rose pour Emily" dans la collection Folio à 2 euros (je ne sais plus son nom exact mais je pense vous voyez ce que je veux dire), une édition billingue tout à fait recommandable : "Une rose pour Emily" / "Soleil couchant" / "Septembre ardent" chez Folio (mais bien sûr forcément un peu plus chère) ; et sans doute beaucoup beaucoup d'autres.
Treize histoires / Folio / 371 pages
Comme le titre le suggére, il s'agit d'un recueil de nouvelles, édité en 1931, alors que Faulkner était déjà un auteur connu et discuté, ayant publié 6 romans.
Le recueil est subdivisé en 3 parties, la première a pour thème commun la première guerre mondiale, la deuxième nous amène aux Etats-Unis, dans un univers familier aux lecteurs de Faulkner, dans le Sud profond, et enfin la dernière partie nous ramène en Europe, surtout en Italie.
Il faut reconnaître que ces nouvelles sont d'un intérêt inégal. Les meilleures appartiennent incotestablement à la deuxième partie, lorsque Faulkner évoque l'univers qu'il connaît le mieux, certains personnages sont d'ailleurs des personnages qui reviennent dans son oeuvre (Sartoris, Miss Emily). Certains de ces récits sont véritablement très réussis : Une rose pour Emily, Chevelure, Soleil couchant ou Septembre ardent. D'autres en revanche le sont moins et leur lecture est surtout intéressante pour de grands amateurs de Faulkner voulant se familiariser avec tous les aspects de son oeuvre, je ne conseillerais donc pas la lecture de ce recuil à quelqu'un découvrant cet auteur. Vu l'aspect inégal des nouvelles, il très difficile de donner une note, il faudrait presque noter chaque récit.
3,25 /5
De : Thomthom1293 Envoyé : 2006-01-12 13:37
"THESE THIRTEEN" (Penguin Books, 1931)
Treize nouvelles de Faulkner, plutôt difficiles à dater. Je dirais qu'elles ont été écrites à ses tous débuts, peut être même avant "Soldier's pay"...
Si Faulkner avait sans doute déjà en tête le Comté de Yopnapatawpha, je ne crois pas en revanche qu'il avait déjà prévu que certains de ses personnages hanteraient son oeuvre jusqu'à sa mort. C'est le cas, par exemple, de Miss Emily et du Colonel Sartoris (Cf son second roman, "Sartoris") dans "A rose for Emily", nouvelle montrant l'auteur sous un jour innattendu - une authentique histoire d'amour, pleine de tendresse et de délicatesse.
Mais la nouvelle la plus fantastique du recueil demeure tout de même "Dry september". Une nouvelle ? Pas vraiment en fait. Il faut bien garder à l'esprit qu'à cette époque de sa vie, Faulkner nourrit encore l'espoir d'être un grand poète. C'était d'ailleurs sa vocation première, mais ses éditeurs successifs dans un premier temps, puis les critiques dans un second, ont fini par totalement le décourager de publier ni même d'écrire de la poésie (et sans doute à raison, vu la médiocrité de ses vers). Alors Faulkner s'est lentement métamorphosé en une sorte de "poète du roman / de la nouvelle".
"Dry september" est l'accomplissement de cet objectif...on y parle d'amour, de mort et de racisme, comme dans beaucoup d'autres textes de l'auteur, mais ici le fond est relégué au second plan. Seul compte le texte, les phrases, les mots...Faulkner pourrait bien nous recopier l'annuaire, on serait quand même touchés !
C'est à la fois un texte merveilleux et catastrophique, car il est tellement au dessus des autres qu'il plombe complètement le recueil. Difficile d'enchaîner "Dry september" et le poussif "Mistral" (je ne parle même pas des deux dernières nouvelles, totalement ennuyeuses). C'est dans doute pour cela qu'on trouve un nombre incalculable d'éditions de la seule "DS".
Pour résumer, comme dans tout recueil de nouvelles, on trouve ici à boire et à manger. En l'occurrence, deux textes d'une force incroyable, "A rose for Emily" et "Dry september" (auxquels j'ajouterai "Victory", ouverture grandiose et délicieusement bizarre), quelques récits sympas quoique dispensables ("Red leaves", "That Evenning Sun") , et beaucoup de déchet (mais bon...il faut se souvenir que le début des années trente fut une période difficile pour Faulkner, qui écrivit alors beaucoup de textes sur commande dans le but avoué de payer son loyer).
3/5
NB : pour la traduction française je ne crois pas qu'il existe un recueil réunissant ces treize textes. En revanche il existe de nombreuses éditions individuelles : "Une rose pour Emily" dans la collection Folio à 2 euros (je ne sais plus son nom exact mais je pense vous voyez ce que je veux dire), une édition billingue tout à fait recommandable : "Une rose pour Emily" / "Soleil couchant" / "Septembre ardent" chez Folio (mais bien sûr forcément un peu plus chère) ; et sans doute beaucoup beaucoup d'autres.
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