Kenzaburo ÔÉ (Japon)
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Kenzaburo ÔÉ (Japon)
De : Mousseline Envoyé : 2002-11-20 20:35
Gibier d'élevage
Durant la 2e guerre un avion américain tombe dans les montagnes japonaises. Des villageois recueillent l'unique survivant et le font prisonnier...ce dernier est un noir. Le narrateur, un enfant du village, et ses copains finissent par "apprivoiser" l'homme. Avec toute leur naïveté d'enfants ils jouent avec cet homme comme s'il était un animal domestique jusqu'au jour où...suspense...
La pauvreté et la misère de ces gens est pathétique mais ce n'est pas ça qui accroche le regard du moins ce qui m'a touchée moi c'est la perte de l'innocence chez un enfant. L'enfant qui grandit et réalise que le monde n'est pas ce qu'il croyait vraiment. Très touchant. J'ai beaucoup aimé. Une histoire courte, simple, touchante et sans prétention que je suggère à tous.
note: 4/5
De : Calou Envoyé : 2002-12-15 15:12
Gibier d'élevage
Gallimard collection à 2 euros. Ecriture très simple, très accessible, poétique mais sans plus, surtout une grande démonstration de la folie de la guerre et de la bêtise humaine. Un plus: le récit est relaté par un enfant avec tout ce qu'on peut compté de naïveté et de crédibilité. A lire ...
Note: 4/5
De : nimbus Envoyé : 2004-09-23 15:46
Le jeu du siècle
Ed." Grand livre du mois" 345 pages
1967 et 1985 pour la traduction française.
L'histoire
"Deux frères, Mitsu et Taka, regagnent le village dont leur famille est originaire, au sud-ouest du Japon, et voient, chacun à sa manière, se détruire et se reconstruire un univers psychique et social, à travers lequel on peut lire un siècle de l'histoire japonaise.
Mon avis
C'est un roman que j'ai rapidement abandonné, et sans regret! L'auteur ne semble s'interesser qu'à la laideur des choses, et se complaire dans le sordide! Aucun plaisir de lecture...au contraire. Pas franchement recommandé!
Gibier d'élevage
Durant la 2e guerre un avion américain tombe dans les montagnes japonaises. Des villageois recueillent l'unique survivant et le font prisonnier...ce dernier est un noir. Le narrateur, un enfant du village, et ses copains finissent par "apprivoiser" l'homme. Avec toute leur naïveté d'enfants ils jouent avec cet homme comme s'il était un animal domestique jusqu'au jour où...suspense...
La pauvreté et la misère de ces gens est pathétique mais ce n'est pas ça qui accroche le regard du moins ce qui m'a touchée moi c'est la perte de l'innocence chez un enfant. L'enfant qui grandit et réalise que le monde n'est pas ce qu'il croyait vraiment. Très touchant. J'ai beaucoup aimé. Une histoire courte, simple, touchante et sans prétention que je suggère à tous.
note: 4/5
De : Calou Envoyé : 2002-12-15 15:12
Gibier d'élevage
Gallimard collection à 2 euros. Ecriture très simple, très accessible, poétique mais sans plus, surtout une grande démonstration de la folie de la guerre et de la bêtise humaine. Un plus: le récit est relaté par un enfant avec tout ce qu'on peut compté de naïveté et de crédibilité. A lire ...
Note: 4/5
De : nimbus Envoyé : 2004-09-23 15:46
Le jeu du siècle
Ed." Grand livre du mois" 345 pages
1967 et 1985 pour la traduction française.
L'histoire
"Deux frères, Mitsu et Taka, regagnent le village dont leur famille est originaire, au sud-ouest du Japon, et voient, chacun à sa manière, se détruire et se reconstruire un univers psychique et social, à travers lequel on peut lire un siècle de l'histoire japonaise.
Mon avis
C'est un roman que j'ai rapidement abandonné, et sans regret! L'auteur ne semble s'interesser qu'à la laideur des choses, et se complaire dans le sordide! Aucun plaisir de lecture...au contraire. Pas franchement recommandé!
Invité- Invité
Re: Kenzaburo ÔÉ (Japon)
From: 5859Chouette Sent: 12/15/2002 3:12 PM
Gibier d'élevage
Gallimard collection à 2 euros
Ecriture très simple, très accessible, poétique mais sans plus, surtout une grande démonstration de la folie de la guerre et de la bêtise humaine.
Un plus: le récit est relaté par un enfant avec tout ce qu'on peut compté de naïveté et de crédibilité.
A lire ...
Note: 4/5
Gibier d'élevage
Gallimard collection à 2 euros
Ecriture très simple, très accessible, poétique mais sans plus, surtout une grande démonstration de la folie de la guerre et de la bêtise humaine.
Un plus: le récit est relaté par un enfant avec tout ce qu'on peut compté de naïveté et de crédibilité.
A lire ...
Note: 4/5
Re: Kenzaburo ÔÉ (Japon)
Notes de Hiroshima de Kenzaburô Ôé
Folio / 271 pages
En août 1963, Kenzaburô Oé, alors brillant écrivain de vingt-huit ans, part à Hiroshima faire un reportage sur la neuvième Conférence mondiale contre les armes nucléaires. Indifférent à la politique politicienne, il est immédiatement sensible aux témoignages des oubliés du 6 août 1945, écartelés entre le « devoir de mémoire » et le « droit de se taire » : vieillards condamnés à la solitude, femmes défigurées, responsables de la presse locale et, surtout, médecins luttant contre le syndrome des atomisés, dont la rencontre allait bouleverser son oeuvre et sa vie. Dans leur héroïsme quotidien, leur refus de succomber à la tentation du suicide, Oé voit l'image même de la dignité. Quel sens donner à une vie détruite ?
Qu'avons-nous retenu de la catastrophe nucléaire ? « À moins d'adopter l'attitude de celui qui ne veut rien voir, rien dire et rien entendre, demande-t-il, qui d'entre nous pourra donc en finir avec cette part de Hiroshima que nous portons en nous-mêmes ? » A aucune de ces questions, toujours d'actualité, Oé n'apporte de réponse. Il s'interroge, nous interroge. Ainsi confère-t-il à son « reportage » la dimension d'un traité d'humanisme d'une portée universelle.
Depuis 1963, chaque année, en Août, Kenzaburô Ôé s'est rendu à Hiroshima. La première fois c'était pour réaliser un reportage sur la neuvième conférence mondiale contre les armes nucléaires . Les voyages suivant seront l'occasion pour lui de revenir sur ses hommes et ses femmes victimes et dont le statut commence à peine à être reconnu dans la société de l'époque.
C'est un livre fascinant, captivant et sidérant par ses descriptions, par les témoignages recueillis et les scènes dont il a été le témoin.
J'ai été bouleversé par ces personnes qui ont certes survécus à ce lundi 6 Août 1945, à 8h15 mais qui des années plus tard continuent toujours et continueront hélas longtemps de subirent les conséquences des irradiations. C'est révoltant de voir la façon dont le gouvernement japonais, dont les autorités américaines (desquels dépendait les gestions du plusieurs points) jusqu' à la façon dont la société japonaise même ont traité ces personnes. Ont leur a nié tout leur droit, jusqu' a la simple reconnaissance et acceptation par la société civile et militaire d' un statut de victimes, tout leur droits sauf celui d'être des cobayes au service de la recherche sur les effets des irradiations.
Une lecture coup de poing, bouleversante qui certes a parfois quelques défauts mais qui est simplement nécessaire pour mieux comprendre et rendre hommage à la dignité de ses personnes qui furent victimes des deux bombes.
« Quand le médecin parle des leucémiques, son regard s'assombrit et se voile d' une profonde tristesse que je ne suis pas près non plus d'oublier. Lui-même a été victime du bombardement atomique, il fait partie de ceux qui ont vu l' Enfer. Combattant sans relâche, avec une dignité éminemment humaine, la bombe qui aujourd'hui encore est là, présente, dans le corps de ses patients, c'est un homme comme on n' en voit qu' à Hiroshima, un homme qui est vraiment Hiroshima. » p67 Premier voyage à Hiroshima
J'ai été également énormément marqué par le texte laissé par Miyamoto Sadao appelé « le dernier homme » car il fut le dernier patient voulant ou « capable d'exposer se vœux à propos du mouvement pour la Paix », « l' homme qui fut même, d'après certains, le dernier de tous les malades de l' Hôpital de la Bombe A à avoir marqué un intérêt aussi soutenu, aussi actif à l'égard du Mouvement pour la Paix et du traité d' interdiction partielle des essais nucléaires »
« Le texte extrêmement bref qu' il a laissé avant de mourir débute par cette phrase : '' De Hiroshima je lance un appel, car dans cette ville victime du premier bombardement atomique de l' humanité, il y a aujourd'hui encore un grand nombre de gens qui souffrent nuit et jour des maladies causées par la bombe : leucémie, anémie, troubles hépatiques..., un grand nombre de gens qui luttent sans cesse vers (sic) une mort tragique'' » p89
Folio / 271 pages
Qu'avons-nous retenu de la catastrophe nucléaire ? « À moins d'adopter l'attitude de celui qui ne veut rien voir, rien dire et rien entendre, demande-t-il, qui d'entre nous pourra donc en finir avec cette part de Hiroshima que nous portons en nous-mêmes ? » A aucune de ces questions, toujours d'actualité, Oé n'apporte de réponse. Il s'interroge, nous interroge. Ainsi confère-t-il à son « reportage » la dimension d'un traité d'humanisme d'une portée universelle.
Depuis 1963, chaque année, en Août, Kenzaburô Ôé s'est rendu à Hiroshima. La première fois c'était pour réaliser un reportage sur la neuvième conférence mondiale contre les armes nucléaires . Les voyages suivant seront l'occasion pour lui de revenir sur ses hommes et ses femmes victimes et dont le statut commence à peine à être reconnu dans la société de l'époque.
C'est un livre fascinant, captivant et sidérant par ses descriptions, par les témoignages recueillis et les scènes dont il a été le témoin.
J'ai été bouleversé par ces personnes qui ont certes survécus à ce lundi 6 Août 1945, à 8h15 mais qui des années plus tard continuent toujours et continueront hélas longtemps de subirent les conséquences des irradiations. C'est révoltant de voir la façon dont le gouvernement japonais, dont les autorités américaines (desquels dépendait les gestions du plusieurs points) jusqu' à la façon dont la société japonaise même ont traité ces personnes. Ont leur a nié tout leur droit, jusqu' a la simple reconnaissance et acceptation par la société civile et militaire d' un statut de victimes, tout leur droits sauf celui d'être des cobayes au service de la recherche sur les effets des irradiations.
Une lecture coup de poing, bouleversante qui certes a parfois quelques défauts mais qui est simplement nécessaire pour mieux comprendre et rendre hommage à la dignité de ses personnes qui furent victimes des deux bombes.
5/5
« Quand le médecin parle des leucémiques, son regard s'assombrit et se voile d' une profonde tristesse que je ne suis pas près non plus d'oublier. Lui-même a été victime du bombardement atomique, il fait partie de ceux qui ont vu l' Enfer. Combattant sans relâche, avec une dignité éminemment humaine, la bombe qui aujourd'hui encore est là, présente, dans le corps de ses patients, c'est un homme comme on n' en voit qu' à Hiroshima, un homme qui est vraiment Hiroshima. » p67 Premier voyage à Hiroshima
J'ai été également énormément marqué par le texte laissé par Miyamoto Sadao appelé « le dernier homme » car il fut le dernier patient voulant ou « capable d'exposer se vœux à propos du mouvement pour la Paix », « l' homme qui fut même, d'après certains, le dernier de tous les malades de l' Hôpital de la Bombe A à avoir marqué un intérêt aussi soutenu, aussi actif à l'égard du Mouvement pour la Paix et du traité d' interdiction partielle des essais nucléaires »
« Le texte extrêmement bref qu' il a laissé avant de mourir débute par cette phrase : '' De Hiroshima je lance un appel, car dans cette ville victime du premier bombardement atomique de l' humanité, il y a aujourd'hui encore un grand nombre de gens qui souffrent nuit et jour des maladies causées par la bombe : leucémie, anémie, troubles hépatiques..., un grand nombre de gens qui luttent sans cesse vers (sic) une mort tragique'' » p89
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Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Kenzaburo ÔÉ (Japon)
Lacazavent, il semble bien que voilà une lecture complémentaire, après "Hiroshima" de John Hersey, sur le devenir des victimes de la bombe. Belle critique qui donne envie de fouiller plus loin la réflexion. C'est noté.
Il y a un an, Fukushima. Le drame nucléaire japonais se répète (d'une façon différente); il laisse des traces indélébiles au sein du pays et de sa population...
Il y a un an, Fukushima. Le drame nucléaire japonais se répète (d'une façon différente); il laisse des traces indélébiles au sein du pays et de sa population...
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géromino- Nombre de messages : 5628
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Re: Kenzaburo ÔÉ (Japon)
Je note Lacazavent, ton avis me réconforte dans l'idée de le lire. En plus, il était mentionné dans Hiroshima de Keiji Nakazawa et apparemment, dispo à la bibliothèque.
Shan_Ze- Admin
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Re: Kenzaburo ÔÉ (Japon)
Géronimo et Shan-Ze : Il complète vraiment bien ses deux livres...mais une vingtaine d'année plus tard.
Apparemment, il serait l' invité de La grande Librairie de cette semaine, Jeudi 15 mars...
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Re: Kenzaburo ÔÉ (Japon)
NOTES DE HIROSHIMA
Ce livre est une réflexion sur la catastrophe nucléaire de Hiroshima . Kenzaburo Oe est envoyé la première fois à Hiroshima afin de faire un reportage sur la 9ème conférence sur la paix .C'est lors de ce voyage qu'il rencontre des survivants du 6 Aout 45 et les ravages de la bombe atomique sur la population civile . Les témoignages sont vraiment poignants ainsi cet homme qui va à la rencontre de la marche pour la paix et devra être alité ensuite et meurt épuisé ou cet autre homme qui afin d'attirer l'attention des pouvoirs publique tente de se suicider en s'ouvrant le ventre . On ne s'imagine pas les dommages inhérents à cette catastrophe je suis allée sur internet pour voir les cheloides ces brûlures qui ont défiguré tant de jeunes femmes qui sont ensuite restées cloîtrées .
Je n'ai pas été aussi captivée que Lacazavent car j'ai un peu moins aimé la partie réflexion je trouve que l'auteur se répétait un peu . En dehors de cette catastrophe ce livre est un plaidoyer pour la paix en général mais le japon est toujours décrit en victime , et il n'y a pas une ligne sur le Japon en tant qu'agresseur
3/5
Ce livre est une réflexion sur la catastrophe nucléaire de Hiroshima . Kenzaburo Oe est envoyé la première fois à Hiroshima afin de faire un reportage sur la 9ème conférence sur la paix .C'est lors de ce voyage qu'il rencontre des survivants du 6 Aout 45 et les ravages de la bombe atomique sur la population civile . Les témoignages sont vraiment poignants ainsi cet homme qui va à la rencontre de la marche pour la paix et devra être alité ensuite et meurt épuisé ou cet autre homme qui afin d'attirer l'attention des pouvoirs publique tente de se suicider en s'ouvrant le ventre . On ne s'imagine pas les dommages inhérents à cette catastrophe je suis allée sur internet pour voir les cheloides ces brûlures qui ont défiguré tant de jeunes femmes qui sont ensuite restées cloîtrées .
Je n'ai pas été aussi captivée que Lacazavent car j'ai un peu moins aimé la partie réflexion je trouve que l'auteur se répétait un peu . En dehors de cette catastrophe ce livre est un plaidoyer pour la paix en général mais le japon est toujours décrit en victime , et il n'y a pas une ligne sur le Japon en tant qu'agresseur
3/5
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La Terre - Zola
Re: Kenzaburo ÔÉ (Japon)
"Gibier d'élevage" Folio 2Euros 2004 106 pages
Près d'un petit village du Japon, un avion américain est abattu. Le seul rescapé de l'équipage est fait prisonnier. Stupéfaction, il est noir! L'enfant -qui raconte l'histoire- fasciné, se retrouve chargé de lui apporter sa nourriture et bientôt une relation s'installe entre les deux: l'aviateur n'est plus un ennemi, mais devient un vulgaire animal domestique, nourri, promené en laisse, ramené à sa "niche"...
Dans ce village isolé du monde où les gens n'ont pas de contact avec l'extérieur, l'enfant voit débarquer dans son univers d'enfant ce prisonnier étranger qui représente à ses yeux un être mi-fantastisque mi-humain. Subjugué, il ne voit en lui qu'un animal dont il faut s'occuper. Beaucoup de réalisme dans cette histoire d'enfant confronté à la violence du monde des adultes, à la guerre.
Extraits: "Nous ne pouvions pas croire que ce noir doux comme un de nos animaux domestiques eût été naguère un ennemi nous faisant la guerre; nous rejettions comme folle toute idée de ce genre "..."; qu'il fût sous notre garde nous mettait, de joie , le corps en effervescence."
"On dirait bien un être humain" me dit Bec de Lièvre à voix basse.
Note 3.5/5
Près d'un petit village du Japon, un avion américain est abattu. Le seul rescapé de l'équipage est fait prisonnier. Stupéfaction, il est noir! L'enfant -qui raconte l'histoire- fasciné, se retrouve chargé de lui apporter sa nourriture et bientôt une relation s'installe entre les deux: l'aviateur n'est plus un ennemi, mais devient un vulgaire animal domestique, nourri, promené en laisse, ramené à sa "niche"...
Dans ce village isolé du monde où les gens n'ont pas de contact avec l'extérieur, l'enfant voit débarquer dans son univers d'enfant ce prisonnier étranger qui représente à ses yeux un être mi-fantastisque mi-humain. Subjugué, il ne voit en lui qu'un animal dont il faut s'occuper. Beaucoup de réalisme dans cette histoire d'enfant confronté à la violence du monde des adultes, à la guerre.
Extraits: "Nous ne pouvions pas croire que ce noir doux comme un de nos animaux domestiques eût été naguère un ennemi nous faisant la guerre; nous rejettions comme folle toute idée de ce genre "..."; qu'il fût sous notre garde nous mettait, de joie , le corps en effervescence."
"On dirait bien un être humain" me dit Bec de Lièvre à voix basse.
Note 3.5/5
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Re: Kenzaburo ÔÉ (Japon)
Notes de Hiroshima
Je suis très contente d’avoir lu ce livre, même si pendant toute sa lecture et encore après l’avoir refermé, je ne peux que ressentir de l’amertume, voire même de la tristesse.
Kenzaburo Oé nous livre ici quelques essais qu’il a écrits lors de ses voyages à Hiroshima. N’y allant au début qu’en tant que journaliste pour couvrir une conférence, il y a découvert un peuple à part, très courageux, très « éclairé sur la nature humaine », des gens qui acceptent leur sort sans chercher à se faire plaindre. Des gens exceptionnellement forts.
Sans nous donner de détails macabres, Kenzaburo Oé nous fait découvrir ou redécouvrir ce qu’a été l’horreur de la bombe atomique. A part dans l’épilogue où quelques cas sont examinés, nous n’avons jamais de détails crus sur le bombardement en lui-même et ses conséquences sur les habitants. On nous fait plutôt entrevoir l’ « après », la reconstruction, le silence et les quelques tentatives pour briser celui-ci, la résignation et aussi l’envie de se battre pour cela n’arrive plus jamais.
Ce qui m’a également frappée était l’ignorance des médecins, qui n’avaient finalement aucune idée de ce qu’ils combattaient.
Certains témoignages sont très touchants. Comme je l’ai déjà dit, je trouve ça terrible que la fameuse course aux armements ait eu lieu si peu de temps après l’explosion des deux bombes atomiques et les dégâts causés . Je n’imagine même pas ce qu'ont dû ressentir les « hibakushas », ces victimes du bombardement, en voyant le monde s’armer de bombes nucléaires, ignorant totalement leurs souffrances et leurs appels à la paix.
Je pense que rien n’a changé aujourd’hui ; ils sont tout à fait ignorés.
J’ai vraiment l’impression que, dans le monde d’aujourd’hui, on a beaucoup oublié ces bombes. Honnêtement, c’est comme si plus personne n’y pensait, comme si ça n’avait été qu’un évènement de guerre au même titre que d’autres. Mais ce n’est pas le cas, il me semble…
Ce livre m’a beaucoup fait (et me fait encore) réfléchir. Les réflexions qu’il apporte ne sont pas joyeuses, certes, mais elles sont nécessaires. Pour ça, j’encourage tout le monde à lire ce livre, et/ou d’autres traitant du même sujet, pour honorer la mémoire de ces courageux japonais qui se battent encore au quotidien contre les conséquences mystérieuses des bombardements, et pour se rappeler et ne jamais oublier cet épisode affreux de l’histoire de l’humanité, afin que jamais il ne se reproduise.
4.5/5
Je suis très contente d’avoir lu ce livre, même si pendant toute sa lecture et encore après l’avoir refermé, je ne peux que ressentir de l’amertume, voire même de la tristesse.
Kenzaburo Oé nous livre ici quelques essais qu’il a écrits lors de ses voyages à Hiroshima. N’y allant au début qu’en tant que journaliste pour couvrir une conférence, il y a découvert un peuple à part, très courageux, très « éclairé sur la nature humaine », des gens qui acceptent leur sort sans chercher à se faire plaindre. Des gens exceptionnellement forts.
Sans nous donner de détails macabres, Kenzaburo Oé nous fait découvrir ou redécouvrir ce qu’a été l’horreur de la bombe atomique. A part dans l’épilogue où quelques cas sont examinés, nous n’avons jamais de détails crus sur le bombardement en lui-même et ses conséquences sur les habitants. On nous fait plutôt entrevoir l’ « après », la reconstruction, le silence et les quelques tentatives pour briser celui-ci, la résignation et aussi l’envie de se battre pour cela n’arrive plus jamais.
Ce qui m’a également frappée était l’ignorance des médecins, qui n’avaient finalement aucune idée de ce qu’ils combattaient.
Certains témoignages sont très touchants. Comme je l’ai déjà dit, je trouve ça terrible que la fameuse course aux armements ait eu lieu si peu de temps après l’explosion des deux bombes atomiques et les dégâts causés . Je n’imagine même pas ce qu'ont dû ressentir les « hibakushas », ces victimes du bombardement, en voyant le monde s’armer de bombes nucléaires, ignorant totalement leurs souffrances et leurs appels à la paix.
Je pense que rien n’a changé aujourd’hui ; ils sont tout à fait ignorés.
J’ai vraiment l’impression que, dans le monde d’aujourd’hui, on a beaucoup oublié ces bombes. Honnêtement, c’est comme si plus personne n’y pensait, comme si ça n’avait été qu’un évènement de guerre au même titre que d’autres. Mais ce n’est pas le cas, il me semble…
Ce livre m’a beaucoup fait (et me fait encore) réfléchir. Les réflexions qu’il apporte ne sont pas joyeuses, certes, mais elles sont nécessaires. Pour ça, j’encourage tout le monde à lire ce livre, et/ou d’autres traitant du même sujet, pour honorer la mémoire de ces courageux japonais qui se battent encore au quotidien contre les conséquences mystérieuses des bombardements, et pour se rappeler et ne jamais oublier cet épisode affreux de l’histoire de l’humanité, afin que jamais il ne se reproduise.
4.5/5
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: Kenzaburo ÔÉ (Japon)
Mandarine, je trouve que ton commentaire et celui de Lacazavent se complètent à la perfection. Lacazavent nous donne une bonne idée du contenu du livre et toi tu nous fais partager tes réflexions, quelque chose de très personnel qui me touche beaucoup. Merci à vous !
_________________
Louvaluna
« Écrire consiste à rêver avec une intensité telle que nous parvenions à arracher au monde un morceau. » - Pierre Jourde
« J'aime la lecture en général. Celle où il se trouve quelque chose qui peut façonner l'esprit et fortifier l'âme est celle que j'aime le plus. » - La Rochefoucauld
Re: Kenzaburo ÔÉ (Japon)
Arrachez les bourgeons, tirez sur les enfants
1958Vers la fin de la Deuxième guerre mondiale, les garçons d’une maison de correction sont évacués vers la montagne pour les éloigner des bombardements. Ils sont toutefois méprisés des villageois qui ne voient en ces enfants que de la graine de bandits. Arrivés à leur village de destination, alors que l’éducateur est reparti chercher un autre groupe, une épidémie se déclenche. Les villageois les abandonnent et construisent une barricade qui les empêche de sortir de la vallée. Les enfants se retrouvent prisonniers, entre eux, dans le village vide.
Quel titre à la fois agressif et mystérieux! Le récit est bien mené, les enfants ne sont pas nécessairement des criminels : le narrateur a été placé dans la maison parce que sa mère est décédée et son père est très occupé dans la milice. Il veille aussi sur son jeune frère, amené par le père lorsqu’il a appris que l’école sera évacuée. Il y a du récit initiatique dans ce livre, ainsi qu’un rappelle des œuvres dans lesquelles des enfants se retrouvent sans adultes. Mais, au final, je n’ai trouvé cette lecture que moyenne, les péripéties ne me captivaient pas et je ne m’attachais pas aux gamins (leurs comportements ou réflexions étaient peut-être trop différents de ceux des enfants d’aujourd’hui).
3/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3254
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
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