Eve ENSLER (États Unis)
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Eve ENSLER (États Unis)
De : Profgéo --- Envoyé : 2008-04-13 13:08
Les Monologues du Vagin
134 pages
Résumé:
C'est le texte de la pièce de théâtre qui a fait fureur à Broadway il y a quelques années. Essentiellement, ce sont des femmes qui parlent de leur vagin
Critique:
J'ai plus ou moins aimé. L'exercice est honnête, mais il part d'un point de vue que je n'aime pas. À la lecture de ces monologues, j'avais l'impression que d'être une femme c'était porter toutes les misères de la terre, que les hommes et la société en général était quelque chose d'horrible qui opprimait chaque femme et l'empêchait de réaliser son plein potentiel sexuel etc etc... Le but de la pièce étant de faire réagir, c'est sûrement pourquoi elle prend les cas les plus extrêmes, mais ce procédé me semble quelque peu malhonnête. Quand elle parle de l'excision, elle néglige de dire que c'est quelque chose que font des femmes avec le concours des mères et des grand-mères et dans lequel les pères et les époux n'ont pas grand-chose à dire. Quand elle parle du viol des femmes bosniaques par des soldats serbes, elle néglige complètement de parler de l'impact que ça a sur les époux et les fils de ces femmes. Quand elle parle de la naissance, elle parle du fait qu'elle y assistait (c'est une hommage à l'accouchement de sa bru), mais elle ne parle pas que cet enfant avait un père qui devait sûrement être là lui aussi! On parle du vagin (en fait, on devrait plutôt parler du sexe féminin tellement elle parle de tout ce qui tient dans ce petit espace!), mais ça a le ton revanchard et guerrier des féministes castratrices d'hommes des années '70. Désolé, moi je n'embarque pas dans ce discours, on oublie beaucoup trop facilement quand on fait la liste de tout ce que peut subir une femme que souvent, ça touche tout leur entourage et que dans cet entourage, il y a souvent des hommes, des «bons gars» avec leurs qualités et leurs défauts qui se retrouvent pris avec le problème au moins autant que leur douce moitié. Et elle ne parle presque pas de femmes qui sont épanouies, qui se réalisent et qui sont bien dans leur peau. À l'exception du monologue inspiré par Whoopi Goldberg qui est comme une bouffée d'air frais dans l'ensemble (son réquisitoire contre le papier de toilette qui n'est jamais assez soyeux à son goût fait plus que sourire), le tout est triste et mets en colère. Pas sûre que cette pièce mérite toute l'attention qu'elle a eu. Par contre, le fait d'avoir ouvert la boîte de Pandore en mettant tout ça sur la place publique demandait certainement un certain courage et je lève mon chapeau à l'auteure pour ça. Dommage par contre, ça aurait pu être beaucoup mieux.
Ma note: 3.5/5
Les Monologues du Vagin
134 pages
Résumé:
C'est le texte de la pièce de théâtre qui a fait fureur à Broadway il y a quelques années. Essentiellement, ce sont des femmes qui parlent de leur vagin
Critique:
J'ai plus ou moins aimé. L'exercice est honnête, mais il part d'un point de vue que je n'aime pas. À la lecture de ces monologues, j'avais l'impression que d'être une femme c'était porter toutes les misères de la terre, que les hommes et la société en général était quelque chose d'horrible qui opprimait chaque femme et l'empêchait de réaliser son plein potentiel sexuel etc etc... Le but de la pièce étant de faire réagir, c'est sûrement pourquoi elle prend les cas les plus extrêmes, mais ce procédé me semble quelque peu malhonnête. Quand elle parle de l'excision, elle néglige de dire que c'est quelque chose que font des femmes avec le concours des mères et des grand-mères et dans lequel les pères et les époux n'ont pas grand-chose à dire. Quand elle parle du viol des femmes bosniaques par des soldats serbes, elle néglige complètement de parler de l'impact que ça a sur les époux et les fils de ces femmes. Quand elle parle de la naissance, elle parle du fait qu'elle y assistait (c'est une hommage à l'accouchement de sa bru), mais elle ne parle pas que cet enfant avait un père qui devait sûrement être là lui aussi! On parle du vagin (en fait, on devrait plutôt parler du sexe féminin tellement elle parle de tout ce qui tient dans ce petit espace!), mais ça a le ton revanchard et guerrier des féministes castratrices d'hommes des années '70. Désolé, moi je n'embarque pas dans ce discours, on oublie beaucoup trop facilement quand on fait la liste de tout ce que peut subir une femme que souvent, ça touche tout leur entourage et que dans cet entourage, il y a souvent des hommes, des «bons gars» avec leurs qualités et leurs défauts qui se retrouvent pris avec le problème au moins autant que leur douce moitié. Et elle ne parle presque pas de femmes qui sont épanouies, qui se réalisent et qui sont bien dans leur peau. À l'exception du monologue inspiré par Whoopi Goldberg qui est comme une bouffée d'air frais dans l'ensemble (son réquisitoire contre le papier de toilette qui n'est jamais assez soyeux à son goût fait plus que sourire), le tout est triste et mets en colère. Pas sûre que cette pièce mérite toute l'attention qu'elle a eu. Par contre, le fait d'avoir ouvert la boîte de Pandore en mettant tout ça sur la place publique demandait certainement un certain courage et je lève mon chapeau à l'auteure pour ça. Dommage par contre, ça aurait pu être beaucoup mieux.
Ma note: 3.5/5
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