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Neal STEPHENSON (Etats-Unis)

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Neal STEPHENSON (Etats-Unis) Empty Neal STEPHENSON (Etats-Unis)

Message  Philcabzi Lun 22 Déc 2008 - 12:06

From: nilea_itzel (Original Message) Sent: 1/3/2006 6:06 PM
Auteur américain né en 1959. Il écrit de la SF, de la SF technologique, devrai-je même préciser.
J'ai deux livres de lui, un LU et un A LIRE... Je les ai achetés le même jour parce qu'on m'avait parlé du premier "l'âge de diamant" comme d'un roman où (je cite) : "C'est dans le futur, certains hommes ont choisi de vivre à la façon victorienne qui est selon eux un idéal de civilisation. On voit une petite fille grandir là-dedans, entre technologies et chapeaux à voilettes."
Miam, me suis-je dit.
Ainsi, j'en ai acheté deux d'un coup. Je suis sûre que vous connaissez ce sentiment : on vous parle d'un auteur, et vous achetez naïvement 2-3 bouquins de lui pour être sûr de ne pas en manquer s'il vous passionne.
Ainsi je vous présente :

L'âge de Diamant
Neal Stephenson

Titre original : The Diamond Age
Edition : Le livre de Poche
Nombre de pages : 636
Soit-dit-en-passant : Le livre a obtenu le Prix Hugo en 1996

Résumé au dos :
Un monde de l'avenir bardé de nanotechnologies, d'univers virtuels, de réseaux neuronaux et d'intélligences qui s'efforcent d'être le plus artificiel possible. Une petite fille qui reçoit une éducation singulière grâce à un livre Mentor qui raconte des histoires. Et tout cela dans une Chine de l'avenir partagée entre les territoires des sectes, les enclaves des multinationales et les espaces électroniques.

Résumé Subjectif :
Nell a 5 ans et elle subit les coups des amants successifs de sa mère. Son frère s'occupe d'elle en lui volant des jouets et de la nourriture. Un jour, il lui apporte un livre qui raconte des histoires. Il s'agit en fait d'un outil d'éducation pour jeunes filles, entièrement interractif, qui lui apprend à lire et lui enseigne ce dont sa mère ne se charge pas, c'est-à-dire TOUT. Nell grandit avec ce livre pour guide et s'enfuit de l'appartement où elle était enfermée. On suit le parcours de cette petite fille, poursuivie par une espèce de mafia qui veut remettre la main sur le livre volé ; accompagnée via le livre par une actrice qui est payée pour sa prestation de narratrice-virtuelle et qui devient petit à petit si protectrice avec Nell qu'elle s'assimile à sa propre mère (et qui fera tout pour la retrouver).

Mon avis :
C'est pas mal, mais j'ai été déçue. Ceux qui auront lu ma présentation (sur ce même site) savent que j'éprouve un véritable atrait pour les romans d'anticipation... pour l'aspect politique. Je me régalais d'avance à l'idée d'une reconstitution de société victorienne mêlée à des technologies futuristes, comme le laisse entendre la couverture. Au final, beaucoup de technologies et très peu d'ère victorienne, c'est d'ailleurs à peine si "les vickies" sont évoqués. Et je n'ai personnelement pas d'engouement pour les nanotechnologies...
Le meilleur du livre, c'est finalement les passages du manuel de Nell, qui lui raconte des histoires. Suivre les aventures de la princesse Nell à la recherche des 9 clés et comprendre son parcours initiatique et spirituel, ses réflexions, ses difficultés... s'imaginer soit-même avec un tel livre, se demander si c'était possible, que notre éducation soit entièrement faite ainsi et ce que nous serions devenus si ça avait été le cas... Tout l'intérêt de l'Âge de Diamant est là. Neal Stephenson aurait pu écrire juste "le manuel d'éducations pour jeunes filles" et m'épargner les "mites microscopiques", ça n'aurait pas été plus mal!

Ma note : 3/5

Un extrait ?
Vous pouviez vous faire implanter un système phantascopique directement sur la rétine, tout comme l'audiosystème de Bud plaqué sur ses tympans. On pouvait même se faire greffer des télaesthésiques sur la moelle épinière, au niveau de telle ou telle vertèbre-clef. Mais on disait qu'il y avait des inconvénients : certains s'inquiétaient de possibles dégâts neurologies à long terme, sans parler de la rumeur selon laquelle des pirates à la solde des grands groupes multimédia avaient trouvé un moyen de forcer les défenses intégrées à ces systèmes pour intégrer des spots publicitaires à votre vision périphérique (quand ce n'était pas droit dans l'axe), et ce, à tout bout de champs, même quand vous aviez les yeux fermés. Bud connaissait un type qui avait réussi à être infecté par un neuromédia qui diffusait des publicités en hindi sur des hôtels borgnes, incrustées à l'ange inférieur droit de son champ visuel, vingt-quatre heures sur vingt-quatre ; le mec avait fini par se faire sauter la caisse.

Et encore un pour la route :
"c'est quoi un corbeau?" dit Nell.
L'illustration était une peinture haute en couleurs, montrant une île vue du ciel. L'île pivota vers le bas et sortit de l'image, se muant en un panorama sur l'océan à l'horizon. Au milieu, un point noir. L'image zooma sur le point noir, qui se révéla un oiseau. de grosses lettres apparurent en dessous "C-O-R-B-E-A-U, dit le livre. Corbeau. Maintenant, répête après moi.
- Corbeau.
- Très bien. Nell, tu es une petite fille intelligente et tu sais faire plein de choses avec les mots. Peux-tu m'épeller le mot corbeau?"
Nell hésita. Elle était encore toute rouge du compliment. Au bout de quelques secondes, la première lettre se mit à clignoter. Nell la toucha.
La lettre grossit jusqu'à repousser toutes les autres lettres ainsi que les illustrations hors des limites de la page. La boucle s'épaissit et se mit à tourner. "C comme Courir", dit le livre. L'image poursuivit sa métamorphose et devint une image de Nell qui courait. Bientôt apparurent sous ses pieds des taches multicolores. "Nell Court sur des Cailloux Colorés", dit le livre, et tandis qu'il parlait de nouveaux mots apparurent.
"Pourquoi est-ce qu'elle court?"
- Parce qu'une Oie Odieuse l'y a Obligée", dit le livre, qui élargit l'image pour réveler un volatile jacassant, mais son agitation n'avait rien de redoutable pour l'agile Nell. L'oie, déçue, s'aplatit en cachant son cou sous son aile et sa silhouette dessina une nouvelle lettre, minuscule. "O comme oie. Rebutée, l'oie Renonce et se Recouche, Ridiculisée par la Rapidité de la Réaction de Nell."
L'histoire se poursuivit, pour inclure un Beau Berger Bouche Bée devant un Étrange Elfe excité qui Apprivoisait un Agile Alligator unijambiste en Uniforme. Puis l'image du corbeau revint, avec des lettes écrites en dessous "corbeau. peux-tu épeler corbeau, Nell?" Une main se matérialisa sur la page et pointa la première lettre.
"C, dit Nell.
- Très bien! Tu es une petite fille intelligente, Nell, et bonne en écriture", dit le livre. puis il pointa vers la seconde : "Quelle est cette lettre?" Celle-ci, Nell l'avait oubliée. Mais le livre lui raconta l'histoire d'un Ouistiti Orange nommé Oscar.

(je sais, ce passage est un peu long mais c'est mon préferé!)


From: nilea_itzel Sent: 1/4/2006 4:16 AM
"Snow Crash" est le titre original de "Le samourai virtuel" et je reste comme toi assez de glace à sa lecture.
Ce que j'appelle de la SF technologique? Et bien... Quand l'intérêt du bouquin réside dans l'aspect technologique du monde. Dans Snow Crash/Le samourai virtuel, c'est très présent, les technologies jouent un rôle fondamental dans l'action. Ou comme l'extrait que j'ai recopié de "l'âge de diamant" : "Vous pouviez vous faire implanter un système phantascopique directement sur la rétine, tout comme l'audiosystème de Bud plaqué sur ses tympans. On pouvait même se faire greffer des télaesthésiques sur la moelle épinière, au niveau de telle ou telle vertèbre-clef."
Personnelement c'est le genre de SF qui ne m'intéresse pas. Les mots "phantascopique" et "télaesthésique" dans la même ligne, ça ne me fait pas rêver du tout, au contraire. Je ne cours pas après l'invention de technologies de pointe.

Pour ceux qui diront "mais la SF est sensée être technologique, sinon ça serait pas de la science-fiction", mon avis est tout simplement que le terme SF aujourd'hui englobe tout ce qui est futuriste, quel que soit l'intérêt du roman.
Par exemple 1984 de Georges Orwell, c'était futuriste quand ça a été écrit mais le sujet du roman n'est absolument pas les technologies. A part les dictaphones et les écrans-plats qui font office de caméras, les inventions on s'en fiche : ce qui compte c'est Big Brother, son régime politique et la vie des gens dans ce régime.
Comme ça se passe sur Terre et dans un futur relativement proche (si proche qu'aujourd'hui c'est même du passé, c'est dire!), on appelle ça de l'anticipation. Ça reste réaliste... Comme Soleil Vert et comme de nombreux autres romans du même genre, c'est plausible.
Perso j'appelle ça de la SF politique, voire même de la SF politico-cauchemardesque parce que les régimes politiques dépeints sont toujours plus ou moins oppressants. Dans la SF, c'est ce que je préfère : imaginer des sociétés.

Après y'a aussi d'autres sortes de SF je suppose, genre des romans qui se passent dans l'espace avec peut-être comme sujet la rencontre avec des extra-terrestres, mais je n'en ai pas lu (sauf La Stratégie Ender)
Voilà j'espère que j'ai réussi à être plus claire.
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Neal STEPHENSON (Etats-Unis) Empty Et le Cryptonomicon alors ?

Message  Invité Mar 6 Jan 2009 - 13:58

Invité est livebob

Bonjour,
je partage les avis postés sur le Samouraî virtuel et l'âge de diamant, c'est assez confus et sans grand intérêt à mon avis. Par contre, du même auteur, je recommande vivement la lecture de
- Le Cryptonomicon (3 livres), c'est drôle, instructif, décalé mais cohérent (ma note: 4/5)
- Zodiac, un thriller écologique malheureusement d'actualité (ma note 3,5/5).

Blaowez Mad à tous.

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