Michael CONEY (Royaume-Uni)

Michael Coney est un écrivain britannique de science-fiction (28 septembre 1932 / 4 novembre 2005).

Michael Greatrex Coney est né à Birmingham en Grande-Bretagne le 28 septembre 1932. Il étudie à King Edward’s School puis débute comme dans la carrière de comptable en 1949. Après avoir dirigé un hôtel dans le Devon entre 1966 et 1969, et avoir dirigé également pendant trois ans, avec sa femme Daphne, un hôtel au nom prédestiné de Jabberwock Hotel à Antigua, dans les Petites Antilles, il s’établit à Sidney, en Colombie Britannique, au Canada, en 1972, où il travaille pour le service financier du British Columbia Forest Service pendant dix-sept ans.

Michael Coney vient à l’écriture de science-fiction vers l’âge de 40 ans, revisitant avec une sensibilité contemporaine des thèmes classiques du genre : colonie d’humains en danger sur des lointaines planètes, invasions extraterrestres. Cet aspect extérieurement classique mais finalement hautement spéculatif, très moderne, semble typique d'une certaine science-fiction canadienne, illustrée encore de nos jours par Robert Charles Wilson et Andrew Weiner.

Coney remporte le Prix British Science-Fiction en 1977 pour Brontomek, où les colons de la planète Arcadia sont subitement poussés au suicide comme des lemmings.

Durant les années 1980, l'auteur s’est attaché à l’écriture d’un grand cycle, Le Chant de la Terre, une œuvre ambitieuse et très originale, comparable uniquement au meilleur de Cordwainer Smith. Il reçoit en 1987 le Prix Aurora pour l’ensemble de son œuvre. Vivant à Sidney, sur l’île de Vancouver dans la Colombie britannique, Mike Coney est mort le 4 novembre 2005 à l’unité de son soins palliatifs de Saanichton, à l’issue d’une bataille de plusieurs mois contre un cancer du poumon dû à l’amiante (mesothelioma, asbestose). En apprenant sa maladie ce début d’année, il publia sur son site plusieurs roman, dont la suite de Rax, et d'autres récits inédits, pour en faire don à ses lecteurs. Il était le père d'un garçon et d'une fille. Il était en outre propriétaire de Porthole Press.

Œuvres

* Cycle Le chant de la Terre :
- Cat karina, 1982 (La grande course de chars à voile)
- The celestial steam locomotive, 1983 (La locomotive à vapeur céleste)
- The Gods of the greataway, 1984 (Les dieux du Grand-Loin)
- Fang, the gnome, 1988 (Le gnome)
- King of the sceptre’d isle, 1989 (Le roi de l’île au sceptre)
* Mirror image, 1972 (L'image au miroir)
* Sygyzy, 1973 (Sygyzie) - Super-Fiction N°1, 1975
* Winter childrens, 1974 (Les enfants de l'hiver) - Super-Fiction N°15, 1976
* Friends come in boxes, 1973 (Immortels en conserve)
* Charisma, 1975 (Charisme)
* The jaws that bite, the claws that catch, 1975 (Les crocs et les griffes)
- Péninsule, recueil du cycle complet (roman + 4 nouvelles)
* Rax, 1975 (Rax)
* Brontomek, 1976 (Les brontosaures mécaniques)
* The ultimate jungle, 1979 (Demain la jungle)
* (en) Neptune’s Cauldron, 1981
* (en) A Tomcat Called Sabrina, 1992
* (en) No Place For A Sealion, 1992
* (en) Foul Play at Duffy’s Marina, 2005
* (en) I Remember Palahaxi, 2005

Source : Wikipedia. Son site internet propose des textes à télécharger également.

Dans cet ouvrage, nous suivons les pérégrinations de la Triade, trois personnages divins de la plus haute importance qui poursuivent une mission visant à rétablir l'ordre des choses du monde. Nous sommes dans un univers qui n'a rien à voir avec celui que nous connaissons : le temps n'est pas calculé de la même façon (on parle d'années cycliques), la Terre est peuplée de diverses races parmi lesquelles on trouve les Humains sauvages, hommes à l'état de nature, les cuidadors, sages gardiens de ce qu'il reste de l'humanité, et les néoténites, humains déformés qui ont délaissé leurs corps aux bons soins des cuidadors pour vivre dans le Monde des rêves. La Triade se compose d'individus issus de chacune de ces races : Manuel, l'Humain sauvage, la néoténite Fille sans nom et Zozula, le cuidador. Il y a peu, l'Arc-en-ciel, le super ordinateur (ou peut-être plutôt la super intelligence) qui gère le Monde des rêves, a manifesté quelques dérèglements. La Triade va donc partir dans une longue quête pour tenter de rétablir la situation.

L'univers est d'une très grande richesse. C'est pourquoi j'ai beaucoup apprécié le début de ce roman. De plus certaines de ces idées sont tout à fait d'actualité. Le concept des néoténites ne vous rappelle-t-il pas les humains du film Wall-e ? On découvre également d'autres races au cours de l'histoire. Les personnages traversent des lieux spécifiques comme l'inquiétante Forêt des rêves perdus. Aussi, l'univers fonctionne par embranchements, la réalité n'est pas singulière. Dans ce que l'on appelle le Silong, tout ce qui pourrait se passer constitue une aléapiste. Ainsi une civilisation peut prospérer sur une aléapiste mais disparaître sur une autre aléapiste. Ce système est assez fascinant. J'en profite pour saluer le travail de la traductrice qui, à mon avis, n'a pas dû chômer à tenter de mettre des mots sur tous ces concepts qui n'existaient que dans l'imagination de l'auteur.

Toute la phase de découverte et de familiarisation avec cet univers est absolument passionnante. En revanche, au fil des pages, on a du mal à suivre le fil rouge. On a l'impression de se perdre un peu dans des digressions. Les protagonistes enchaînent les aventures mais on perd vite de vue leur objectif global et bien sûr rien n'est vraiment résolu à la fin vu qu'il y a d'autres romans qui complètent ce cycle. Mon impression est donc mitigée, un commencement sur les chapeaux de roue pour finir à la rame les derniers chapitres.

Ma note : 4/5