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Gustave FLAUBERT (France)

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Message  gallo Lun 3 Nov 2008 - 10:00

De : margote (Message d'origine) Envoyé : 2003-04-11 10:47
Gustave FLAUBERT, Madame Bovary.

J'ai lu ce livre tois fois: La première à dix-huit ans, la deuxième, vers Vingt- cinq ans, et la troisième, il y a deux ans, et à chaques fois, j'y ai trouvé des passages qui correspondaient à ce que je vivais.

C'est l'histoire d'Emma Bovary, qui, jeune fille est élevée par les soeurs. Ce qu'elle retient du catholicisme, ce sont les parfums d'encens, les images pieuses où l'on voit le Christ souffrir, et l'ombre de la confession sous les chuchotements du prêtre. Elle y apprend la musique et lit en cachette des romans d'amour : "Ce n'étaient qu'amours, amants, amantes, dames persécutées s'évanouissant dans des pavillons solitaires, postiilons que l'on tue à tous les relais, chevaux qu'on crève à toutes les pages, forêts sombres, troubles du coeur, serments, sanglots, larmes et baisers, nacelles au clair de lune, rossignols dans les bosquets, messieurs braves comme des lions, doux comme des agneaux, vertueux comme on ne l'est pas, toujours bien mis, et qui pleurent comme des urnes."
Puis elle retourne dans la ferme paternelle où bien sur, elle s'ennuit, et s'occupe à de nombreuses petites choses mais n'aide pas son père. Enfin, elle se marie avec Charles Bovary, médecin de campagne, un brave garçon, dont c'est le second mariage. Charles est subjugué par cette jeune femme délicate, ils s'installent à Yonville à côté de Rouen.
Ils ont une fille, mais la maternité est loin des conceptions romannesque d'Emma, et celle-ci est élevée par une nourrice. Notre héroine, cherche l'exaltation ressentie dans ses lectures et à l'Eglise, dans la vie quotidienne d'une ville de province. Elle rencontre un noble de la région: Rodolphe. Alors, son coeur bondit, et elle se crée une "liaison". Un jour Charles et Emma sont invités au château et c'est le plus beau jour de sa vie : "Leurs habits, mieux faits, semblaint d'un drap plus souple, et leurs cheveux, ramenés en boucles vers les temples, lustrés par les pommades plus fines. Ils avaient le teint de la richesse, ce teint blanc que rehaussent la pâleur des porcelaines, les moires du satin, le vernis des beaux meubles, et qu'entretiennent santé et nourritures exquises."
Emma compte fuir en cachette avec Rodolphe, mais, le soir convenu, pas de Rodolphe. Quelle déception pour Emma qui pensait fuir cette réalité provinciale! Pour cet individu égoiste, ce n'était bien sur qu'une aventure. Alors, Mme Bovary se délecte de sa souffrance, elle s'y plait et s'y complait. Son mari, qui l'aime comme il peut, lui propose des sorties, à l'Opéra de Rouen Emma retrouve Léon, un encien amour, du coup celle-ci, prétendant que les sorties lui font du bien, retouvre Léon à Rouen, seule. Seulement, pour jouer les héroînes de roman, Mme Bovary a signé de nombreuses reconnaissances de dettes, et son créancier réclame son du quand il voit que la somme est trop grosse.
Fin tragique, Emma Bovary se suicide à l'arsenic, laissant derrière elle un mari pleurant d'une juste tristesse, et une enfant qui n'aura pas connu sa mère.

Ce roman est merveilleux, la critique des notables de la ville est délicieuse, en particulier dans le passage des "commices agricoles" et durant les soirés chez les Bovary.
Cette lecture est à recommender, je pense, aux jeunes filles abreuvées de "loft-story" et de "star Academi", entre autre, Car de ce point de vue, c'est un roman qui est resté très moderne.
Ce roman fut achevé en 1856, en Janvier 1857, Flaubert fait l'objet de pousuites pour ce roman jugé alors immorale. Il est acquitté le 7 février.Lors de ce procès Gustave Flaubert dirait : " Madame Bovary, C'est moi !"

De : Sam 587 Envoyé : 2003-05-07 23:09
Gustave Flaubert : Salammbô. Note : 5 / 5

Pour ce qui est de Salammbô, je dirai que le style ma fascine,
que l histoire est envivrante, le mystique troublant, cette fraction de l inter guerre punique epoustouflante,
jeune j avais ete intrigue par la volonte du : cartago delanta est des romain, et dans ce roman, flaubert decrit avec tant de vivacite les rites de moloch, le zephir sacre, et etrangement la lutte des classes (ironiquement?),
ainsi l auteur a lie style histoire, romance, reportage, avec tant de grace,
5/5 surement, et pour moi encore plus grandiose que madame de Bovarie...meconnu mais a connaitre :Salammbo.

De : ozanna Envoyé : 23/11/2003 17:38
Gustave Flaubert : Salammbô.

J'ai relu "Salammbô" il y a quelques temps; j'ai été frappée par ce style éclatant qui rappelle quelques tableaux dans les musées des beaux-arts. Une force épique, le chatoiement des couleurs, l'exotisme des sons, des consonances et ce personnage féminin, tragique et beau.

Le premier chapitre, à lui seul, "Le Festin", donne le ton. On a l'impression d'un énorme plan panoramique où s'étend une cohorte de barbares paillards et fumants. Petit rappel: au terme de la première guerre punique (241 av JC), le chef carthaginois a dû, bon gré, mal gré, accepté la paix avec Rome. Carthage ,ruinée, tarde à récompenser ses mercenaires qui menacent de mettre à sac la ville. Hamilcar tente de les apaiser en leur offrant, dans ses jardins, un festin. Avinés et galvanisés par la rancoeur, les soldats incendient les jardins, massacrent les esclaves, mutilent les éléphants et les lions, font bouillir les poissons sacrés pour les manger.

On peut dire tout ce que l'on veut de "Gladiator" ou autre péplum de série A ou B, ça ne vaut pas un seul chapitre de "Salambô".

Réponse
De : 2550Chimère Envoyé : 23/11/2003 18:05
Salammbô est perçue comme un ancêtre de la Fantasy. D'ailleurs, il y a eu une adaptation BD du livre (l'histoire a été transposée dans un futur très éloigné).

Moi ce que j'ai aimé c'est la correspondance de l'auteur avec Louise Colet.
Ses lettres sont quasiment complémentaires de ses romans. En fait, on les voit se construire au fur et à mesure des échanges épistolaires.


Réponse
De : ozanna Envoyé : 23/11/2003 21:11
"Salammbô" ancêtre de la Fantasy, c'est une idée intéressante.Mais je ne maîtrise pas tout à fait ce genre en littérature. Pourrais-tu me l'expliquer? Merci d'avance

PS: comment fait-on pour citer les propos d'une personne?

Réponse
De : 2550Chimère Envoyé : 23/11/2003 22:41
Pour la Fantasy ce nest pas moi qui l'ai dit, je reprend ce que j'ai lu de spécialistes du genre.
La Fantasy regroupe pas mal de genres en elle même, et je pense que tu vas en entendre parler souvent sur ce forum.
C'est un ensemble d'histoires se déroulant dans des univers imaginaires où il est souvent question de magies, d'épées, de quêtes etc...
L'oeuvre la plus représentative est très certainement Le Seigneur des Anneaux de J.R.R Tolkien, mais il y a également plus récent, le cycle de La Citadelle des Ombres aussi connue également sous l'appelation du cycle de L'Assassin Royal de Robin Hobb,
Pour Tolkien, je ne sais pas s'il y a des critiques sur ce forum mais il y en a pour Robin Hobb et encore je n'ai pas cité Le Secret de Ji de P. Grimbert que j'aime vraiment beaucoup, Le Livre des Chevaliers de Y. Meynard (peut être plus accessible si on ne connaît pas bien ce genre de récits) et je m'arrête là...
J'espère avoir satisfait ta curiosité.

Réponse
De : Lauric668 Envoyé : 25/11/2003 10:41
Salut Ozana,
je vois que tu t'intéresse aux livres de fantasy. Moi aussi c'est un genre que j'aime bien. Je peux te donner encore 3 noms d'auteurs qui font de la fantasy mais je n'ai pas encore eu le temps de les lire. J'ai découvert certains de ces auteurs en regardant le catalogue France-Loisirs.
Flavia Bujor - La prophétie des pierres (Flavia a 13 ans et elle est déjà publiée!)
Guy Gavriel Kay - lui il a écrit une trilogie qui se passe dans un univers parallèle Fionavar. Histoire avec des magiciens et une guerre qui oppose les forces du mal aux forces du bien. Voici les titres : L'arbre de l'été / Le feu vagabond / la voie obscure
K.A. Applegate - Elle aussi elle a écrit une trilogie sur un monde qui s'appele Everworld, un monde où les divinités mythologiques vivent sous la menace d'une créature extraterrestre toute puissante : Ka Anor le dévoreur de dieu...
L'histoire est en rapport avec plusieurs mythologies (vikings, aztèques et bien sur des dragons). Je te donne les titres : A la recherche de Senna / Epopée fantastique / Le voyage sans retour

J'espère que ça te donnera des idées de lecture. A bientôt
Lauric
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Message  gallo Lun 3 Nov 2008 - 10:00



De : oxymore (Message d'origine) Envoyé : 2006-06-30 09:12
Gustave Flaubert: Madame Bovary: Amour ou haine?

C'est les sentiments qu'inspire en général ce monument ; moi j'ai adoré. Certes l'ensemble peut paraitre lourd quand on le lit jeune, mais revenez-y plus tard (25-30 ans). Emma m'a conquis par sa ferveur, sa candeur, elle m'a séduit par son romantisme qui loin d'être mielleux est au contraire plein de cette espérance folle dans un grand amour qu'elle va rechercher au détriment des conventions amoureuses et sociales du 19ème siècle. Si le texte peut sembler austère, le message, l'appel au secours de cette femme atteinte de Bovarysme m'a fasciné et là rien ne s'explique.....Là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté

NOTE: 4/5

Réponse
De : Mousseliine Envoyé : 09/07/2006 19:32
J'ai toujours voulu lire Madame Bovary et pendant des années le livre a même traîné dans ma bibliothèque et puis à un moment donné, il a disparu. Je ne crois quand même pas me l'être fait voler... Il a du disparaître durant l'un de mes déménagements.

Je serais curieuse d'avoir l'opinion de ceux et celles qui l'ont lu... j'imagine que beaucoup de Français doivent l'avoir lu en lecture obligatoire à l'école, non?



De : Dîvad Envoyé : 31/07/2006 00:01
J'ignore un peu si c'est ici que je dois mettre ma critique... mais je m'exécute !
Madame Bovary - Par Gustave FLAUBERT . 3/5

C’est un grand travail. Un travail compliqué, ficelé, usé. On voit bien l’ouvrier derrière l’œuvre. Pas l’artiste. Il y a, dans ce soucis fou de réalisme, un jurement du beau. À force de marcher vers le vrai, Flaubert s’éloigne de la magnificence. Le réalisme devient fatalisme. On frôle le naturalisme. Il marche, pourtant, sur les planches de son histoire, sans faillir, sans s’assombrir, sans décoloré son style ; car c’est charmant comment il œuvre avec les mots, jusqu’à ce que nous soyons dans le caveau. Austère, il veut signer la fin par la fin, comme si rien n’est terminé tant qu’il reste du bonheur. Zola fit pareil, c’est ce qui me le rendit répugnant. La vie est belle, ils y portent le plus noir regard. La réalité ? C’est ce qu’ils voient. J’aime mieux celle de Hugo. C’est une réalité qu’on ne voit guère tous les jours, certes, mais qui existe profondément, là, quelque part dans nos esprits.



De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 20/03/2008 20:33
Madame Bovary Mœurs de Province - Gustave Flaubert

Chef-d’œuvre de Flaubert, il dépeint la chute dramatique de cette femme enfermée dans une ennuyeuse vie de province, alors qu’elle rêve à un monde de bals et d’aventures. Emma Bovary ne supporte pas son mari aimant mais sans surprise. Alors que le ménage va tout perdre à cause de ses dépenses extravagante, elle craint le retour de son mari, pas à cause de sa colère, mais parce qu’il va finir par lui pardonner, ce qu’elle ne peut supporter. Le débat reste ouvert : est-ce qu’Emma était une victime de son temps et des convenances, ou bien n’était-ce qu’une insatiable rêveuse qui ne voit pas son bonheur. J’ai beaucoup de peine pour cette femme qui s’est créé des rêves à partir de ses rêves, mais qui n’avait même jamais vu Rouen. Toutefois, je ne peux ignorer que Charles, bien qu’un peu ahuri, est un excellent mari, mais il ne convient pas à Emma. Elle rêve d’aventure, pas de bonheur. Un excellent livre qui illustre qu’on n’a pas besoin de créer des situations rocambolesque pour faire un bon roman, pavant la voie au naturalisme.

Je ne suis pas d’accord avec le commentaire de dîvad, que le livre est répugnant parce qu’il montre une vie sombre (ou un côté sombre de la réalité). Même si je mène une existence heureuse, je suis conscient que tout n’est pas rose par chaque être humain. De plus, je suis aussi conscient que d’être aussi heureux est un privilège, que la fatalité, dixit Charles Bovary, peut frapper à n’importe quel moment et n’importe qui, même les gens bons qui ne le méritent pas (accident, maladie, crime gratuit, etc). Les livres « réalistes », qui sont néanmoins des histoires inventées, nous permettent de mieux apprécier nos vies, et de mieux comprendre celles des autres. En outre, je ne suis pas prêt à décrire les récits de Hugo comme une « réalité », car ils contiennent une multiplication de coïncidences tellement abracadabrantes, par exemple Ténardier et Javert qui croisent sans arrêt la route de Jean Valjean, qu’il faut ignorer les ricanements de notre raison pour les apprécier (mais ça fait néanmoins d’excellentes lectures).

5/5

le réaliste-romantique

Réponse
De : gallomaniac Envoyé : 20/03/2008 22:06
AAh, Madame Bovary, quel bouquin. Il y a l'aspect roman-à-clefs et puis, il y a beaucoup d'hilarité et de joie dans le roman. Les bancs de l'école avec "le bonnet de coton" de Charles, que l'on retrouve dans un poème de Louis Bouilhet, ami de Flaubert; le déménagement avec le repas à Tôtes (l'hôtellerie en parle toujours dans sa publicité ; Flaubert y a séjourné pendant l'écriture du roman); la visite guidée de la cathédrale de Rouen pendant l'attente (impatience de'Emma); la scène typique du comice agricole dans le village; le mariage fermier avec les musiciens (la ferme des F;laubert près de Ry porte maintenant le nom de Ferme de Madame Bovary) ; le jardin des Bovary avec la sortie par derrière (on indique la maison supposée des Bovary à Ry= Yonville-L'abbaye) le rôle de l'apothè que (l'apothèque à Ry a été conservée); la visite au château de Rodolphe (on peut aller le voir) : des détails qui font le plaisir des chercheurs. Tout écrit exquisement. À chaque nouvelle lecture on y découvre de nouveaux aspects. Mais à la première lecture j'avais le sentiment: n'est-ce que cela, ce chef-d'oeuvre?

Un site très intéressant sur Flaubert, http://pagesperso-orange.fr/jb.guinot/pages/accueil.html



De : doriane99 Envoyé : 10/06/2008 22:54
Gustave FLAUBERT - Madame Bovary

Emma Rouault épouse le Dr Bovary. Pleine de rêves, elle aspire à une vie de luxe, de romantisme... Confrontée à un quotidien banal, elle tente de fuir, prend des amants, espère vivre une vie meilleure. Eternelle insatisfaite, elle vit malheureuse jusqu'à la fin de sa vie.

Lu (et adoré) lorsque j'étais ado, je ne gardais que le souvenir de l'histoire, ma mémoire (sélective) a gommé les (trop) longues descriptions qui alourdissent le texte. J'ai du mal à comprendre que l'on fasse lire ce livre au lycée, bien peu d'élèves doivent l'apprécier. Néanmoins, je me suis régalée dans cette lecture. Cette femme, éternelle insatisfaite, est émouvante, on la voit s'empêtrer dans sa vie, elle est un personnage moderne, chacun de nous connaît une Emma. Bien entendu, la satire sociale est intéressante : le pharmacien imbu de lui-même, ces médecins rétrogrades, tous ces personnages "bien-pensants" sont épinglés tout au long du roman. Mais c'est vraiment le personnage d'Emma qui fait vibrer le lecteur. Aucun doute : je relirai ce chef d'oeuvre !
4,75/5 (à cause des descriptions)
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Message  Réaliste-romantique Mer 22 Avr 2009 - 0:35

Bouvard et Pécuchet
Gustave Flaubert

Deux employés de bureau, célibataires et sans famille, fatigués de la ville, se retirent à la campagne. Comme ils profitent d’un héritage, ils se lancent dans l’aventure agricole. Ils vont tenter de suivre les dernières recommandations de la science agronomique, mais, malheureusement, ils les ont mal digérés, et leur exploitation périclite. Alors, ils se lancent plutôt dans l’aménagement paysager, mais leurs voisins n’apprécient guère leur création. Ils abandonnent le jardin pour des études de médecine. Mais comme c’est trop compliqué, ils passent alors à l’archéologie départementale. Toutefois, ils ne font pas de bonnes découvertes, et laisse encore ceci de côté pour des études de magnétisme et de spiritisme. Encore une fois, ils changent de marotte pour l’éducation des enfants. Et ainsi de suite…

L’idée est excellente, et tellement d’actualité. Toutefois, le récit est malheureusement long et ennuyant. Flaubert a fait de bonnes recherches, donc chacune des passions du duo est très bien documentée. Mais c’est là où le bât blesse : qui s’intéresse aux derniers développements scientifiques du XIXe siècle, particulièrement lorsque Flaubert met surtout de l’avant les théories suspectes? Bon nombre de « faits » et « théories » présentés ont été contredits depuis. Ceci illustre la futilité de croire en la vérité absolue et immuable de la science, mais ennuie le lecteur d’aujourd’hui. À la décharge de Flaubert, précisons que c’est un roman posthume, que Flaubert n’a pas complété.

Bref, lisez plutôt les autres œuvres de ce grand maître.

2,5/5

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Message  mieldorado Lun 6 Juil 2009 - 12:23

Madame Bovary

Résumé (qui a été très bien fait par les autres rats): Emma Rouault devient Madame Bovary le jour où un médecin Charles Bovary la demande en mariage. Elle devrait etre heureuse et pourtant elle s'ennuie rapidement dans son rôle d'épouse parfaite. Même la naissance de sa fille Berthe ne parvient à l'enchanter réellement. Emma rêve de rencontres, d'aventures, quitte à prendre beaucoup de risques. Elle aime sentir son coeur s'emballer dans les bras de ses amants et vivre au rythme de ses passions. La démesure ne lui fait pas peur et Emma endette le foyer Bovary. Malheureusement, vivre c'est aimer, mais c'est encore plus souffrir. C'est pourquoi Charles Bovary, époux dévoué, ne pourra rien à l'insatisfaction permanente d'une femme qui court à sa propre perte.

J'ai longtemps échappé à cette lecture tout au long de mes études de lettres et ce n'est que maintenant que je mets le nez dans ce livre. Je m'attendais davantage à m'ennuyer, mais je dois dire que j'ai aimé suivre le destin de l'héroïne. Celle-ci m'a tantôt agacée, tantôt émue. L'écriture flaubertienne m'a tout autant plu. En effet, l'auteur mène subtilement l'art de la description, aussi bien dans sa manière de dépeindre les scènes de la vie quotidienne, que lorsqu'il nous fait entrer dans l'intériorité des personnages.
4/5
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Message  Clochette Lun 6 Juil 2009 - 19:29

Je l'avais étudié en 1ère et présenté au bac de français. Et pourtant je n'en ai reçu peu de choses, à part les longues descriptions qui m'ennuyaient à mourir... Et pourtant j'ai eu 13/20 et j'ai estimé que c'était une bonne note !!!
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Message  gallo Ven 17 Juil 2009 - 16:13

Message transféré:

joubjoub a écrit:Salammbô est un roman historique de Gustave Flaubert, paru en 1862 chez Michel Lévy. Il prend pour sujet la Guerre des Mercenaires, IIIe siècle av. J.-C., qui opposa la ville de Carthage avec les Mercenaires barbares qu’elle avait employés pendant la première Guerre punique, et qui se révoltèrent, furieux de ne pas avoir reçu la solde convenue. Flaubert chercha à respecter l’Histoire connue, mais profita du peu d’informations disponibles pour décrire un Orient à l’exotisme sensuel et violent.

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Résumé : Salammbô est un poème érotico-épique où l'on voit la vierge de la déesse lunaire Tanit épouser le python sacré, avant de céder aux "forces titaniques" que personnifie à Carthage le dieu solaire Moloch. Vouée depuis l'enfance à l'animalité visionnaire, la fille d'Hamilcar, en répondant à la haine et à l'amour des hommes, pouvait-elle espérer se sauver ? Parce qu'il la fait femme, Mâtho, le chef des mercenaires rebelles à sa cité, la tue.

Dans un monde archaïque et tribal, païen et superstitieux, très éloigné de la pensée héllénique et de la foi chrétienne, la barbarie triomphe : Carthage la trop riche, la trop avare va au-devant de sa perte. Le mystère historique de sa disparition (le royaume sera bientôt rayé de la carte par Rome) fascine Gustave Flaubert. L'homme et l'artiste, en redonnant vie à la civilisation punique, se libère en secret de ses fantasmes.

Fresque à la Delacroix, opéra à la Berlioz, plus et mieux qu'un roman, Salammbô est une oeuvre grandiose de rêves interdits et d'actes inexpiables. Une sorte de Tentation de saint Antoine au grand jour et au féminin.

"Salammbô 1° embêtera les bourgeois, c'est-à-dire tout le monde ; 2° révoltera les nerfs et le coeur des personnes sensibles ; 3° irritera les archéologues ; 4° semblera inintelligible aux dames ; 5° me fera passer pour pédéraste et anthropophage. Espérons-le..." Gustave Flaubert (Source : France Loisirs)

----------------------------------------------------------------------------------------------------

Un véritable monde se présente en face de nous à travers la confrontation des "barbares" et des riches Carthaginois.

Flaubert manie la langue française comme un véritable magicien. Ces descriptions sont tellement belles, riches et détaillées qu'on se prend quelquefois à fermer les yeux et à se représenter ces parures, ces combats, ces paysages... On se sent immédiatement emporté par le souffle de la passion et le vent chaud de l'Afrique du nord passe sur notre échine.

L'auteur a composé une superbe fresque où se mélangent un amour passionnel (celle d'un mercenaire pour Salammbô), et l'histoire de Carthage. Tout y est précis, détaillé : la sortie de mercenaires de la ville, la description des armes, des acqueducs, la vie des mercenaires... Il nous plonge incroyablement dans l'histoire, dans l'époque.

A la fois une magnifique histoire d'amour condamnée et une reconstitution apparamment très réaliste de l'époque de la grande Carthage.

Un grand péplum, dont l'épilogue égale celui des tragédies grecques.

Note : 3,5/5
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Message  Invité Ven 17 Juil 2009 - 18:22

Lecture très lointaine mais excellent souvenir.Flaubert n'est pas que le père d'Emma Bovary,ce qui est déjà fabuleux..

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Message  frmwa Ven 28 Aoû 2009 - 15:29

J'ai lu deux fois madame Bovary et c'est un vrai bonheur. Les descriptions n'alourdissent en rien l'oeuvre, au contraire, elles lui donnent l'épaisseur voulue. C'est la mode "Reader's Digest", où l'on pouvait relire toutes les oeuvres "simplifiées". Mais à quoi bon, c'est comme visiter le monde en ne s'arrêtant qu'aux monuments sans prendre plaisir aux routes qui y mènent et aux gens que l'on rencontre. Effectivement, dans bien des livres actuels, on gomme tout ce qui ralentit l'action, mais comme il faut des "anticlimax" on remplit les vides avec du "name dropping" (de la pub, autrement dit). Savoir décrire, c'est un art que l'on résume souvent aujourd'hui par "C'était sympa".
Quand à dire que Flaubert est un ouvrier, et non un artiste, c'est totalement absurde. Il suffit de prendre n'importe quelle phrase et de la lire à haute voix pour se convaincre du contraire. Rien que le début de Salambô "C'était à Mégara, faubourg de Carthage"

J'ai lu aussi deux fois "L'éducation sentimentale". Comme un vrai classique, chaque lecture apporte quelque chose, aucune ne l'épuise.
Dans sa longue fuite à pied à travers la campagne poméranienne devant l'offensive soviétique, Max Aue, le héros des Bienveillantes de J. Littell emporte "L'éducation sentimentale", qu'il protège du mieux qu'il peut et dont il fait sécher les pages pour les lire lors des rares instants de répit.

Mais Frédéric s'en retourna bientôt sous la tente, où Mme Arnoux était
revenue. Elle lisait un mince volume à couverture grise. Les deux coins
de sa bouche se relevaient par moments, et un éclair de plaisir
illuminait son front. Il jalousa celui qui avait inventé ces choses
dont elle paraissait occupée. Plus il la contemplait, plus il sentait
entre elle et lui se creuser des abîmes. Il songeait qu'il faudrait la
quitter tout à l'heure, irrévocablement, sans en avoir arraché une
parole, sans lui laisser même un souvenir !

Une plaine s'étendait à droite ; à gauche un herbage allait
doucement rejoindre une colline, où l'on apercevait des vignobles, des
noyers, un moulin dans la verdure, et des petits chemins au-delà,
formant des zigzags sur la roche blanche qui touchait au bord du ciel.
Quel bonheur de monter côte à côte, le bras autour de sa taille,
pendant que sa robe balayerait les feuilles jaunies, en écoutant sa
voix, sous le rayonnement de ses yeux ! Le bateau pouvait s'arrêter,
ils n'avaient qu'à descendre ; et cette chose bien simple n'était pas
plus facile, cependant, que de remuer le soleil !

frmwa

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Message  frmwa Ven 28 Aoû 2009 - 20:19

Voici un extrait de la critique d'Émile Zola de l'Éducation sentimentale, qui me semble très pertinente, justement, par rapport à l'art (si, si) de Flaubert et à la façon de le lire. (Et beaucoup mieux écrit que ce que j'ai pu en dire en voulant exprimer la même chose)


J'ai des scrupules que je dois avouer avant tout. je n'ai mis qu'une journée à lire ce livre qui a coûté à l'auteur six ans de travail et de soins. J'ai bien reçu une impression vive, une sensation générale ; mais, à coup sûr, je n'ai pas pénétré toutes les intentions de l'oeuvre, je n'ai pu en étudier ni l'équilibre ni la portée.

Gustave Flaubert est un artiste consciencieux qui ne se contente pas de construire solidement son oeuvre, pierre à pierre ; quand les pierres sont cimentées, il les sculpte, et il faut voir alors de quelles broderies il les fouille ; un livre de lui est tout un monde de détails, une nef ouvragée avec des finesses de ciseau merveilleuses.

En fermant le second volume de l'Education sentimentale, j'étais en plein éblouissement. Les cinquante ou soixante personnages de l'oeuvre, dansaient, les épisodes si nombreux se mêlaient dans ma tête. Je confesse qu'aujourd'hui encore le calme ne s'est pas fait en moi. Et quand je songe aux six années laborieuses de l'auteur, je me sens pris d'une certaine honte à vouloir juger un tel effort en quelques heures. Je n'entends donc pas faire oeuvre de juge. Je m'en sens incapable pour le moment, et je crois qu'on ne dira la vérité vraie sur ce livre que l'année prochaine. Je veux seulement en parler en lecteur sympathique. De cette façon, ma conscience me laissera en paix.
...
Chaque écrivain apporte ainsi sa musique, que les lecteurs délicats entendent parfaitement sonner, de la première à la dernière page d'un livre. La musique de Gustave Flaubert est une sorte de basse continue, sur laquelle chantent, comme un sifflement aigu de petite flûte, des gammes soudaines de notes nerveuses. Un réaliste, soit ! mais un réaliste qui tire du réel d'étranges concerts. Chez lui, tout s'anime d'une vie particulière. D'un mot il fait vivre un arbre, une maison, un bout de ciel. Il met dans un simple rire de ses personnages des profondeurs incroyables de bêtise ou d'esprit ; il ne leur fait pas remuer le petit doigt sans que ce mouvement ne prenne une immense signification. Et toujours il ouvre ainsi sur la vie des trous inconnus, des échappées neuves. Ses romans, je le répète, sont comme une notation nouvelle de l'existence, notation des mille petits riens de la journée, qui paraît banale et qui finit par constituer un tout d'une étonnante vitalité. C'est qu'il a étudié ou deviné chaque être et chaque objet avec ses nerfs de poète, et qu'il nous donne la réalité vivante de l'intense vie nerveuse dont il l'anime.

Qu'on ne s'y trompe pas, là est son talent, son génie particulier.

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Message  Réaliste-romantique Lun 28 Sep 2009 - 19:24

Trois contes, de Gustave Flaubert

Trois récits très différents. Un cœur pur raconte la vie d’une bonne de famille bourgeoise avec ses habitudes et ses drames. La légende de saint Julien l’Hospitalier est un conte édifiant, sur un jeune homme qui commet un affreux crime et se punie pour chercher la rédemption. Hérodias est un récit autour de la mort de Saint-Jean-Baptiste. Ce livre renferme un condensé de l’œuvre de Flaubert, chacune des histoires renvoi à une autre œuvre romanesque : Madame Bovary, la Tentation de Saint-Antoine et Salammbô.

L’écriture de Flaubert est toujours aussi délicieuse, mais les contes ne m’ont pas intéressé de manière égale, à cause du contenu. Je leur donnerai respectivement des notes de 4, 3,5 et 3. Dans ce dernier cas, j’ai souffert d’un manque de culture (et d’intérêt) par la Palestine du temps de Jésus.

3,5/5

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Message  gallo Mar 29 Sep 2009 - 8:53

Il y a longtemps, j'étais en Normandie avec mon vélo, et je visitais pas mal de sites concernant Flaubert. Il m'en reste en souvenir
un petit document édité par "Les amis de Pont-l'Évêque" (1989) : "Personnages et Décors dans Un Coeur Simple de Gustave Flaubert", qui contient l'information suivante:

La bonne de famille bourgeoise, c'est la bonne de la famille Flaubert. Paul et Virginie Aubain seraient Gustave Flaubert et sa soeur Caroline. On indique sur une carte de Pont-L'Evêque l'incident du taureau. La ferme de Geffosses, proprieté de la famille Flaubert, existe toujours.

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Message  Invité Mar 1 Déc 2009 - 14:18

Trois contes >> Trois perles

Gustave FLAUBERT (France) Moz-screenshotC'est sur la fin de sa carrière littéraire que Flaubert, en proie au doute, se lance dans la rédaction de ces trois contes. Les sujets en sont fort variés. Il y a un récit contemporain montrant la vie de Félicité, une servante au cœur très simple ; la légende "médiévale" de Saint-Julien l'hospitalier; et le récit des moments précédent l'exécution de Saint Jean Baptiste. Le lien entre les trois est loin d'être évident mais on peut avoir le fil rouge des destinées humaines : une humble, un orgueilleux, un prophète et un roi. Dans les trois histoires, Flaubert montre une maîtrise consommée du récit. Il fait partie de ces novellistes qui marquent tant la littérature de la seconde moitié du XIXème siècle : Maupassant, Barbey d'Aurevilly, et qui plus tard éveillera également La Varende.

"Un coeur simple" retrace l'histoire, ou la non-histoire de Félicité, une "bonne fille de la campagne", un peu simplette, qui passera toute sa vie servante chez une dame de la moyenne bourgeoisie dont la fortune s'en va déclinant. Félicité participe aux joies et aux peines de la famille, n'a aucune ambition, aucun bien si ce n'est un fantasque perroquet qui finira empaillé. Flaubert trace un sillon d'écriture vigoureux pour nous faire partager cette existence sans passion. Tout l'art littéraire est de susciter l'intérêt du lecteur pour des non-évènements. Cela marche très bien avec ce style efficace, et c'est à cela que l'on reconnaît les grands maîtres.

"La légende de Saint-Julien l'hospitalier" est d'un tout autre genre. Des trois contes, c'est celui qui saisira le plus le lecteur. Comme pour "un cœur simple", c'est toute une vie qui est racontée. La vie d'une personne issue d'un milieu aisé de seigneurs, qui se prendra d'une passion maladive pour la chasse et la guerre, plongeant même dans la cruauté, s'éloignant de sa famille parce qu'une prophétie lui a annoncé le meurtre de ses parents, réalisant lui-même cette prophétie, et cherchant un chemin de rédemption. Flaubert réussit dans le même conte d'évoquer une histoire brillante des fastes médiévaux, à l'image d'un livre enluminé; mais aussi de susciter le dégoût et l'horreur à travers les scènes de chasse et par le magnifique final au lépreux. La langue est belle, les phrases simples, la tension dramatique parfaite.

"Hérodias" va reprendre la recette de l'orientalisme qui a fait le succès de "Salammbô". L'action se passe à la cour du roi Hérode Antipas, dans les années 30 de notre ère, au moment où un prophète préchant l'aplanissement des montagnes et le comblement des vallées est mis en geole. Flaubert montre dans un récit coloré mais plus complexe les dernières heures de Jean-Baptiste, le banquet du roi, les compromissions politiques et la danse de Salomé. Le récit est plus complexe car les personnages se croisent, ce n'est pas l'exposé d'une vie linéaire, toute l'action est ramassée en quelques courtes heures. Le vocabulaire est riche et choisi, l'auteur sachant parfaitement bien mettre le lecteur dans l'ambiance.

Trois contes qui sont trois petites perles littéraires, bien ciselées, et vers lesquelles on a plaisir à revenir. Lire des textes d'une telle qualité repose les yeux !

Veilleur

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Message  Philcabzi Ven 19 Fév 2010 - 12:09

Madame Bovary
Ed. Gallimard, 1972, c1857, 492 pages, ISBN 2-07-036804-1

Ma note : 3.5/5

Mon avis:
Après je ne sais plus combien d'essais, je suis finalement passé au travers ce classique de la littérature française. Je ne saurais dire ce qui me faisait abandonner à chaque fois, et bizarrement, moi qui ait une très bonne mémoire, à chaque fois que je le reprenais c'est comme si je n'avais jamais lu ces lignes... Bref, je suis bien contente maintenant de connaître à fond cette histoire. J'ai été charmé par les descriptions de la campagne, du village, de ces habitants. J'ai particulièrement apprécié l'apothicaire, M Homais, ainsi que les autres personnages secondaires et la scène de l'opération d'Hippolyte restera pour moi le passage le plus intéressant. En fait j'aurais aisément supprimé les passages parlant de Mme Bovary au profit de tout le reste!!! C'est que cette femme m'ennuyait et m'exaspérait à la fois. Je n'aime pas le genre de personne qui se plaint sans cesse, qui est si superficielle et si égoïste, que son destin ne m'a pas ébranlé même sur la fin. Par contre, le destin de la petite Berthe m'a beaucoup plus touché. En somme, une très bonne lecture mais qui pour moi n'est pas un coup de coeur.

Citation:
Mais elle, sa vie était froide comme un grenier dont la lucarne est au nord, et l'ennui, araignée silencieuse, filait sa toile dans l'ombre à tous les coins de son coeur.

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Message  Chantal Lun 9 Aoû 2010 - 20:37

BELLE-ISLE : Gustave Flaubert
Coop Breizh - 44 pages.
Extrait de "Par les champs et par les grèves."


Dans ce court texte (extrait), Flaubert nous raconte une randonnée mouvementée dans l'île, avec un ami ; Mouvementée, car ils se sont perdus et n'ont retrouvé leur chemin qu'à l'aide de leur seul sens de l'orientation...

Très court, mais très dense. Un style très riche fait de très, très longues phrases employant des passés simples, des subjonctifs...mais écrites avec tant de talent qu'elles se laissent lire toutes seules et tellement facilement. Un court mais intense plaisir de lecture.

4/5
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Message  Le petit montagnard Mar 3 Mai 2022 - 16:16

L'éducation sentimentale

Gustave FLAUBERT (France) Flaube10

A Paris, de 1840 à 1850, les errances sentimentales d'un jeune homme, Frédéric Moreau, qui hésite entre plusieurs femmes. Il y a Mme Arnoux d'abord, inaccessible car mariée et dont l'honneur lui défend d'avoir un amant. C'est pour lui une image maternelle qu'il ne souhaite pas souiller. Il y a aussi Rosanette, une fille de joie qui se fait entretenir, plus facile d'accès mais qui ne sait pas se contenter d'un seul homme. Et puis d'autres femmes... Dans ces années troubles à Paris et en France, la Monarchie a repris le pouvoir mais les Républicains préparent leur retour, un retour sanglant. Tout s'agite autour de Frédéric, ses amis s'engagent, mais lui tergiverse, pense à plusieurs carrières possibles, et finalement ne fait rien.

C'est un roman où il ne se passe pas grand chose. On suit la jeunesse de Frédéric, un anti-héros qui ne sait pas s'engager. Roman sentimental mais aussi roman historique puisque Flaubert a essayé de faire revivre les évènements des années 1840, notamment la révolution de 1848. Frédéric traverse tout cela d'une façon un peu passive. Le style n'a pas été déplaisant ni pénible mais ça ne suffit pas à m'enthousiasmer pour ce roman.

Note : 3/5
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Message  Dkois Sam 22 Juil 2023 - 12:37

MADAME BOVARY
Gustave FLAUBERT
Folio 446 Pages
055/2023


Résumé (Source Le Livre de Poche)


Emma Rouault, adolescente, s’était bercée de rêves romanesques. Son mariage avec Charles Bovary, terne médecin de province, la confronte à une réalité prosaïque, dont elle cherche à s’évader par tous les moyens. Mais la maternité, l’ambition qu’elle nourrit pour Charles, le goût des belles choses qui l’entraîne à la dépense ne peuvent satisfaire cette jeune femme qui étouffe dans la société étriquée d’une petite ville normande dominée par la plate figure du pharmacien Homais. Si l’amour est son ultime espérance, sa soif d’idéal, de beauté, de grandeur, l’accule à un point de non-retour.


L’auteur, le livre et moi


Mon premier Flaubert. On se précipite parfois sur des nouveaux auteurs contemporains, négligeant ainsi des auteurs classiques qui méritent probablement toute notre attention. Ainsi parfois, j’ose un retour en arrière dans la chronologie dans l’histoire littéraire Française. L’heureux élu du jour est Gustave Flaubert. Les titres de ses romans me sont connus. Ce qui s’y cache derrière, beaucoup moins. 


Mon avis


Ce roman a valu à son auteur un procès pour outrage aux morales publiques et religieuses et aux bonnes  mœurs. Cela peut bien sûr étonner pour une lecture de 2023. Qu’en serait-il alors d’une Virginie Despentes à cette époque (nous sommes dans les années 50 du XIXème siècle) ? 
Pour mesurer l’intérêt et la portée de ce roman, il faut bien évidemment le lire dans le contexte de son époque au risque de qualifier l’histoire de banale.
Ce qui peut toutefois étonné de cette mise en justice du roman , c'est qu’il est lui-même inspiré d’un fait divers réel et donc loin d’une imagination purement provocatrice de son auteur. La société de l’époque n’était donc pas prête à reconnaître ses propres travers ? Et bien non.
La bourgeoisie provinciale, la religion, et la société en général en prennent pour leur grade. Gustave Flaubert n’épargne personne pour dresser le tableau de la vie de cette femme, Emma Bovary, au prise avec la condition féminine de son siècle, le carcan de la religion, et les bons penseurs.
Inutile de revenir sur le style. Image de celui de son époque. Maîtrise absolument des descriptions et des mises en scène. Il nous fait regretter le style de beaucoup d’auteurs contemporains qui abusent des raccourcis pour arriver à leur fin. 
Un retour dans le temps des plus agréables donc.

Ma note : 3.5 / 5

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Message  géromino Sam 22 Juil 2023 - 18:58

Dkois, de Flaubert, je n'en ai lu qu'un seul également! Il s'agit de Salammbô. Une lecture qui remonte à des années-lumières  Vieux , avec le souvenir flou d'un chef d'oeuvre. Il faudrait bien que je lise autre chose de cet auteur un de ces jours...

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