Akira YOSHIMURA (Japon)
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Akira YOSHIMURA (Japon)
De : Mousseliine (Message d'origine) Envoyé : 12/10/2004 22:53
La jeune fille suppliciée sur une étagère
Éditeur : Actes Sud (4 octobre 2002)
Collection : lettres japonaises
Format : Broché - 110 pages
C'est un recueil de deux longues nouvelles. On retrouve le style des auteurs classiques japonais, une écriture sobre, juste, minutieuse, quelque peu énigmatique.
La jeune fille suppliciée sur une étagère
Le narrateur est un cadavre, une jeune fille de 16 ans dont les parents ont vendu le corps à la science pour se faire un peu d'argent. La jeune fille raconte tout ce qui lui arrive depuis sa mort jusqu'à son incinération deux mois plus tard après qu'une armée de spécialistes de tout acabit lui aient passé dessus...
Une histoire bien racontée, surprenante et originale.
Le sourire des pierres
Le père d'un jeune garçon s'est suicidé avec sa maîtresse. Après avoir été des années sans nouvelles, l'ami d'enfance de ce garçon le retrouve. Il semblerait que le fils envisage de suivre les traces de son père...
Un récit très prenant.
En fait pour l'ensemble, une lecture des plus plaisante et qui me donne fortement le goût de lire d'autres oeuvres de l'auteur, là je suis restée sur ma faim, pas à cause de la fin de ces histoires, c'était bel et bien terminé, plutôt que j'en aurais pris davantage. Alors prochainement je vais récidiver.
Note: 3.75/5
--------------------------------------------------------------------------------
Né le 1er mai 1927 dans le quartier populaire de Nippori à Tokyo, Akira Yoshimura est issu d'une famille assez aisée de dix enfants. Adolescent à la fin de la guerre, il perd son frère dans les combats en Chine.
Tous ses livres s'inspirent de vieilles légendes, de faits divers ou de l'histoire récente de son pays. Il a reçu de très prestigieux prix littéraires.
Après Naufrages, Liberté conditionnelle et La jeune Fille suppliciée sur une étagère (Actes Sud, 2002), La Guerre des jours lointains est son quatrième livre traduit en français.
De : Chantal5500 Envoyé : 27/12/2004 18:36
NAUFRAGES
Actes Sud - 191 p.
Isaku habite un village de pêcheurs très pauvre et très isolé. Il n'a que 9 ans mais doit faire vivre sa mère et ses frère et soeurs, son père étant parti "se louer" pour 3 ans. Toutes ses journées sont racontées avec beaucoup de détails : la pêche et ses différentes techniques, les cueillettes, les cérémonies qui rythment la vie du village...et, les nuits d'hiver, les grands feux sur la plage à surveiller et à alimenter, pour sécher le sel, mais aussi pour attirer et faire s'échouer les bateaux sur les récifs, pour pouvoir ensuite récupérer leur cargaison de riz et ne plus souffrir de la faim...
En fait l'histoire est faite de deux parties : la première qui est une description très détaillée de la vie au village, du combat journalier pour pouvoir se nourrir ; la deuxième où arrive le fameux "bateau rouge", moment où l'histoire démarre vraiment et va crescendo jusqu'à la fin. Elle parle de la soumission des habitants à la nature et à ses caprices, aux coutumes du village et aux ordres du chef, de leur résignation à leur sort, et de l'attente continuelle : attente des êtres chers qui se sont loués au loin et qui quelquefois ne reviennent pas, attente de l'été, attente de la saison des poissons, celle des calamars, attente des bateaux, attente des jours meilleurs....
L'écriture est simple, très épurée. J'ai eu l'impression de lire un "conte" japonais, mais un conte qui n'était guère merveilleux, et qui racontait plutôt les dures réalités de la vie.
3,8/5.
De : MicKaeline (Message d'origine) Envoyé : 03/09/2005 16:00
La guerre des jours lointains
Yoshimura Akira né à Tokyo en 1927: S'inpire souvent des légendes ou d'histoires récentes du Japon.
Drame intime de l'officier Tokuya Kiyohara
Jour de la capitulation au Japon en août 45. Après les bombardements américains. Les bombes incendiaires américaines qui brûlaient des villes complètes donc des civiles, femmes et enfants (Hiroshima). Les japonnais en veulent beaucoup à ces pilotes américains. Or, avant la reddition les officiers ont reçu l'ordre de tuer ces pilotes américains.
Ce livre pose des questions sur la culpabilité. Pose la question de la proportionnalité d'un acte meurtrier: Est-il plus grave de tuer consciemment, de ses mains, un homme ou de larguer aveuglément des bombes qui en tuent plusieurs centaines à la fois?
Nous sommes en fuite avec ce lieutenant déchu, recherché qui se terre avec toujours la peur d'être reconnu. Ce livre est une réflexion sur la guerre effrayante en soulignant l'horreur à travers un homme ordinaire dépassé par les événements. Assez noir, on éprouve presque une certaine douleur et la peur en accompagnant cet homme dans sa cavale. Un bon roman 4/5
Mickaéline
La jeune fille suppliciée sur une étagère
Éditeur : Actes Sud (4 octobre 2002)
Collection : lettres japonaises
Format : Broché - 110 pages
C'est un recueil de deux longues nouvelles. On retrouve le style des auteurs classiques japonais, une écriture sobre, juste, minutieuse, quelque peu énigmatique.
La jeune fille suppliciée sur une étagère
Le narrateur est un cadavre, une jeune fille de 16 ans dont les parents ont vendu le corps à la science pour se faire un peu d'argent. La jeune fille raconte tout ce qui lui arrive depuis sa mort jusqu'à son incinération deux mois plus tard après qu'une armée de spécialistes de tout acabit lui aient passé dessus...
Une histoire bien racontée, surprenante et originale.
Le sourire des pierres
Le père d'un jeune garçon s'est suicidé avec sa maîtresse. Après avoir été des années sans nouvelles, l'ami d'enfance de ce garçon le retrouve. Il semblerait que le fils envisage de suivre les traces de son père...
Un récit très prenant.
En fait pour l'ensemble, une lecture des plus plaisante et qui me donne fortement le goût de lire d'autres oeuvres de l'auteur, là je suis restée sur ma faim, pas à cause de la fin de ces histoires, c'était bel et bien terminé, plutôt que j'en aurais pris davantage. Alors prochainement je vais récidiver.
Note: 3.75/5
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Né le 1er mai 1927 dans le quartier populaire de Nippori à Tokyo, Akira Yoshimura est issu d'une famille assez aisée de dix enfants. Adolescent à la fin de la guerre, il perd son frère dans les combats en Chine.
Tous ses livres s'inspirent de vieilles légendes, de faits divers ou de l'histoire récente de son pays. Il a reçu de très prestigieux prix littéraires.
Après Naufrages, Liberté conditionnelle et La jeune Fille suppliciée sur une étagère (Actes Sud, 2002), La Guerre des jours lointains est son quatrième livre traduit en français.
De : Chantal5500 Envoyé : 27/12/2004 18:36
NAUFRAGES
Actes Sud - 191 p.
Isaku habite un village de pêcheurs très pauvre et très isolé. Il n'a que 9 ans mais doit faire vivre sa mère et ses frère et soeurs, son père étant parti "se louer" pour 3 ans. Toutes ses journées sont racontées avec beaucoup de détails : la pêche et ses différentes techniques, les cueillettes, les cérémonies qui rythment la vie du village...et, les nuits d'hiver, les grands feux sur la plage à surveiller et à alimenter, pour sécher le sel, mais aussi pour attirer et faire s'échouer les bateaux sur les récifs, pour pouvoir ensuite récupérer leur cargaison de riz et ne plus souffrir de la faim...
En fait l'histoire est faite de deux parties : la première qui est une description très détaillée de la vie au village, du combat journalier pour pouvoir se nourrir ; la deuxième où arrive le fameux "bateau rouge", moment où l'histoire démarre vraiment et va crescendo jusqu'à la fin. Elle parle de la soumission des habitants à la nature et à ses caprices, aux coutumes du village et aux ordres du chef, de leur résignation à leur sort, et de l'attente continuelle : attente des êtres chers qui se sont loués au loin et qui quelquefois ne reviennent pas, attente de l'été, attente de la saison des poissons, celle des calamars, attente des bateaux, attente des jours meilleurs....
L'écriture est simple, très épurée. J'ai eu l'impression de lire un "conte" japonais, mais un conte qui n'était guère merveilleux, et qui racontait plutôt les dures réalités de la vie.
3,8/5.
De : MicKaeline (Message d'origine) Envoyé : 03/09/2005 16:00
La guerre des jours lointains
Yoshimura Akira né à Tokyo en 1927: S'inpire souvent des légendes ou d'histoires récentes du Japon.
Drame intime de l'officier Tokuya Kiyohara
Jour de la capitulation au Japon en août 45. Après les bombardements américains. Les bombes incendiaires américaines qui brûlaient des villes complètes donc des civiles, femmes et enfants (Hiroshima). Les japonnais en veulent beaucoup à ces pilotes américains. Or, avant la reddition les officiers ont reçu l'ordre de tuer ces pilotes américains.
Ce livre pose des questions sur la culpabilité. Pose la question de la proportionnalité d'un acte meurtrier: Est-il plus grave de tuer consciemment, de ses mains, un homme ou de larguer aveuglément des bombes qui en tuent plusieurs centaines à la fois?
Nous sommes en fuite avec ce lieutenant déchu, recherché qui se terre avec toujours la peur d'être reconnu. Ce livre est une réflexion sur la guerre effrayante en soulignant l'horreur à travers un homme ordinaire dépassé par les événements. Assez noir, on éprouve presque une certaine douleur et la peur en accompagnant cet homme dans sa cavale. Un bon roman 4/5
Mickaéline
Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
YOSHIMURA Akira - La jeune fille suppliciée sur une étagère
ACTES SUD/ 142 pages
suivi par Le sourire des pierres 61 pages
La jeune fille suppliciée sur une étagère
78 pages
Elle avait juste seize lorsqu'elle succombe à une pneumonie fulgurante. Depuis elle observe ce qui se passe autour d'elle. Elle voit deux hommes arriver dans sa chambre, offrir de l'argent à sa mère, ''un don de l'hôpital'', et puis prendre son corps la déposer dans un cercueil et l'emmener dans leur voiture noir. Elle voit s'éloigner la demeure familiale, ses parents, leur ruelle.
Emmené dans une salle de l'hôpital, elle sera désormais pendant un peu plus de deux mois un sujet d'étude.
Le sourire des pierres
61 pages
Alors qu'il est sur le campus de l'université Eichi rencontre Sone un ami d'enfance. Ils ont grandit, joué ensemble, et dans le vieux cimetière voisin de leur deux maisons, ils ont fait de terrifiantes découvertes. Séparé à la mort du père de Sone, c'est encore autour de la mort qu' ils vont refaire connaissance.
Il y a toujours une part de nous qui ne meure jamais...
Petit recueil de deux histoires partageant toutes deux un sujet commun, la mort. D'une qualité inégale ces deux textes abordent un thème difficile à partir d'histoire qui à nos yeux d' européens peuvent paraître bien étrange et pourtant il y a dans le traitement même du sujet un certain respect. C'est à la fois surprenant et déroutant. J'ai été comme fasciné par La jeune fille suppliciée sur une étagère, fasciné par le regard que porte cette jeune fille sur son propre corps, détaché presque froid mais également empreint d'une part de tendresse.
Quand au second texte, bien qu'il soit extrêmement prenant je l'ai trouvé décevant et c'est surtout une absence de véritable fin qui en fut la cause.
Malgré cela, j'ai beaucoup apprécié ces deux récits non pas pour la froideur de l'écriture ni pour leur fascination sur la mort mais bien plus pour la beauté étrange et la sérénité qui se dégage de l'écriture. Akira Yoshimura possède un très très beau style; sans les connaître, on sent qu'elle s'inspire de vielles légendes et de contes traditionnels.
Il n'y a rien de vraiment déprimant, de notre lecture nous reste un sentiment dérangeant. On en ressort dérouté par l'étrangeté de l'histoire et de sa prose mais également totalement conquis.
Je suis vraiment heureuse d'avoir découvert cette auteur et je compte bien poursuivre l'exploration de son oeuvre.
La jeune fille suppliciée sur une étagère... 4,75/5
Le sourire des pierres...3,5/5
ACTES SUD/ 142 pages
suivi par Le sourire des pierres 61 pages
La jeune fille suppliciée sur une étagère
78 pages
Elle avait juste seize lorsqu'elle succombe à une pneumonie fulgurante. Depuis elle observe ce qui se passe autour d'elle. Elle voit deux hommes arriver dans sa chambre, offrir de l'argent à sa mère, ''un don de l'hôpital'', et puis prendre son corps la déposer dans un cercueil et l'emmener dans leur voiture noir. Elle voit s'éloigner la demeure familiale, ses parents, leur ruelle.
Emmené dans une salle de l'hôpital, elle sera désormais pendant un peu plus de deux mois un sujet d'étude.
Le sourire des pierres
61 pages
Alors qu'il est sur le campus de l'université Eichi rencontre Sone un ami d'enfance. Ils ont grandit, joué ensemble, et dans le vieux cimetière voisin de leur deux maisons, ils ont fait de terrifiantes découvertes. Séparé à la mort du père de Sone, c'est encore autour de la mort qu' ils vont refaire connaissance.
Il y a toujours une part de nous qui ne meure jamais...
Petit recueil de deux histoires partageant toutes deux un sujet commun, la mort. D'une qualité inégale ces deux textes abordent un thème difficile à partir d'histoire qui à nos yeux d' européens peuvent paraître bien étrange et pourtant il y a dans le traitement même du sujet un certain respect. C'est à la fois surprenant et déroutant. J'ai été comme fasciné par La jeune fille suppliciée sur une étagère, fasciné par le regard que porte cette jeune fille sur son propre corps, détaché presque froid mais également empreint d'une part de tendresse.
Quand au second texte, bien qu'il soit extrêmement prenant je l'ai trouvé décevant et c'est surtout une absence de véritable fin qui en fut la cause.
Malgré cela, j'ai beaucoup apprécié ces deux récits non pas pour la froideur de l'écriture ni pour leur fascination sur la mort mais bien plus pour la beauté étrange et la sérénité qui se dégage de l'écriture. Akira Yoshimura possède un très très beau style; sans les connaître, on sent qu'elle s'inspire de vielles légendes et de contes traditionnels.
Il n'y a rien de vraiment déprimant, de notre lecture nous reste un sentiment dérangeant. On en ressort dérouté par l'étrangeté de l'histoire et de sa prose mais également totalement conquis.
Je suis vraiment heureuse d'avoir découvert cette auteur et je compte bien poursuivre l'exploration de son oeuvre.
La jeune fille suppliciée sur une étagère... 4,75/5
Le sourire des pierres...3,5/5
Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
Je l'avais emprunté puis rendu sans le lire à cause d'une hésitation. Merci Lacazavent, ta critique donne envie, j'essaierai de le reprendre !
Shan_Ze- Admin
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Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
N' hésite pas pour le premier texte, on peut passer son chemin pour l'autre. Contente de t'avoir convaincue de retenter, j'espère qu'il te plaira.
Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
Le convoi de l’eau
Akira Yoshimura
Babel mai 2011
174 pages
4ème de couverture
Un homme étrange s’engage au sein d’une équipe chargée de construire un barrage en haute montagne. Perdu dans la brume, tout au fond d’une vallée mal connue, se révèlent les contours d’un hameau, mais les travaux ne sont pas remis en question par cette découverte: le village sera englouti sous les eaux. Au cours de ce terrible chantier, le destin de cet homme entre en résonance avec celui de la petite communauté condamnée à l’exil. A la veille du départ qui leur est imposé, il observe les premières silhouettes alignées sur le sentier escarpé. Elles sont innombrables et portent sur leur dos un singulier fardeau. Des images de toute beauté, inoubliables.
Mon avis
Au coeur d’une forêt japonaise, un groupe d’hommes marchent, encordés, ils vont devoir préparer le terrain pour la construction d’un barrage. Après plusieurs jours d”efforts, ils arrivent enfin sur les lieux avec vue sur une vallée découvre un hameau ou les habitants n’ont plus eu de contact avec la civilisation et il va falloir les faire partir. Je n’en dis pas plus mais une atmosphère de brume et de brouillard et quand le soleil daigne faire une percée, c’est un paysage splendide qui s’offre aux yeux de hommes, une vallée ou les habitants semblent ignorer la prochaine destruction de leur village, une forêt mystérieuse, tout cela dominé par la nature imposante qui jusqu’à maintenant est restée vierge de toute invasion destructrice. Le narrateur de ces pages est un personnage hors-norme, il a tué sa femme infidèle, il dit d’ailleurs y avoir pris du plaisir, a fait de la prison et certaines façons de vivre des villageois lui font revenir des pensées sur sa vie passée. Il y a aussi cette histoire d’une villageoise violée et pendue dont le corps est en décomposition, cela m’a profondément choquée. Au final je dirais que ce livre n’est pas pour lecteurs sensibles et ma note sera moyenne....3,5/5
Biographie de l'auteur
Né en 1927 à Tokyo, Akira Yohimura s'est inspiré de vieilles légendes, de laits divers ou de l'histoire récente de son pays pour construire une ouvre distinguée au lapon par de prestigieux prix littéraires et publiée en France par Actes Sud. Il est décédé en 2006.
Akira Yoshimura
Babel mai 2011
174 pages
4ème de couverture
Un homme étrange s’engage au sein d’une équipe chargée de construire un barrage en haute montagne. Perdu dans la brume, tout au fond d’une vallée mal connue, se révèlent les contours d’un hameau, mais les travaux ne sont pas remis en question par cette découverte: le village sera englouti sous les eaux. Au cours de ce terrible chantier, le destin de cet homme entre en résonance avec celui de la petite communauté condamnée à l’exil. A la veille du départ qui leur est imposé, il observe les premières silhouettes alignées sur le sentier escarpé. Elles sont innombrables et portent sur leur dos un singulier fardeau. Des images de toute beauté, inoubliables.
Mon avis
Au coeur d’une forêt japonaise, un groupe d’hommes marchent, encordés, ils vont devoir préparer le terrain pour la construction d’un barrage. Après plusieurs jours d”efforts, ils arrivent enfin sur les lieux avec vue sur une vallée découvre un hameau ou les habitants n’ont plus eu de contact avec la civilisation et il va falloir les faire partir. Je n’en dis pas plus mais une atmosphère de brume et de brouillard et quand le soleil daigne faire une percée, c’est un paysage splendide qui s’offre aux yeux de hommes, une vallée ou les habitants semblent ignorer la prochaine destruction de leur village, une forêt mystérieuse, tout cela dominé par la nature imposante qui jusqu’à maintenant est restée vierge de toute invasion destructrice. Le narrateur de ces pages est un personnage hors-norme, il a tué sa femme infidèle, il dit d’ailleurs y avoir pris du plaisir, a fait de la prison et certaines façons de vivre des villageois lui font revenir des pensées sur sa vie passée. Il y a aussi cette histoire d’une villageoise violée et pendue dont le corps est en décomposition, cela m’a profondément choquée. Au final je dirais que ce livre n’est pas pour lecteurs sensibles et ma note sera moyenne....3,5/5
Biographie de l'auteur
Né en 1927 à Tokyo, Akira Yohimura s'est inspiré de vieilles légendes, de laits divers ou de l'histoire récente de son pays pour construire une ouvre distinguée au lapon par de prestigieux prix littéraires et publiée en France par Actes Sud. Il est décédé en 2006.
lalyre- Nombre de messages : 5794
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Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
Le convoi de l'eau d'Akira Yoshimura
Un groupe d'hommes arrive dans une vallée pour préparer la construction d'un barrage. Le narrateur est un de ces ouvriers mais avec un passé lourd. En effet, il a fait de la prison parce qu'il a tué sa femme. Une ambiance lourde avec une drôle d'impression plane sur le village voisin du chantier. Un événement va opposer le village aux ouvriers...
Je ne suis pas tout de suite rentrée dans l'histoire, petit à petit, on découvre le narrateur et son passé. Le fait qu'il décrive de façon assez froide ses sentiments envers sa femme et ses enfants laisse un peu mal à l'aise. Mais au fil des événements, le narrateur ressent les émotions des gens du village et celles-ci résonnent en lui en les opposants à celles éprouvées par lui dans le temps. J'ai trouvé très habilement raconté, on ressent bien l'étrange atmosphère.
Note : 4/5Je ne suis pas tout de suite rentrée dans l'histoire, petit à petit, on découvre le narrateur et son passé. Le fait qu'il décrive de façon assez froide ses sentiments envers sa femme et ses enfants laisse un peu mal à l'aise. Mais au fil des événements, le narrateur ressent les émotions des gens du village et celles-ci résonnent en lui en les opposants à celles éprouvées par lui dans le temps. J'ai trouvé très habilement raconté, on ressent bien l'étrange atmosphère.
Dernière édition par Shan_Ze le Jeu 14 Mai 2015 - 9:20, édité 1 fois
Shan_Ze- Admin
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Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
Le convoi de l'eau
Je dois avouer avoir été déçu par la lecture de ce livre. Je m'attendais à beaucoup mieux. Ceci dit, ça se laisse lire assez facilement et ce que j'ai le plus apprécié est le côté malsain de l'histoire. Que l'on vive d'une façon passée ou présente, finalement, rien ne change vraiment. Nos moeurs sont encore archaïques, sauvages et bestiales.
Je dois avouer avoir été déçu par la lecture de ce livre. Je m'attendais à beaucoup mieux. Ceci dit, ça se laisse lire assez facilement et ce que j'ai le plus apprécié est le côté malsain de l'histoire. Que l'on vive d'une façon passée ou présente, finalement, rien ne change vraiment. Nos moeurs sont encore archaïques, sauvages et bestiales.
revolte- Nombre de messages : 146
Date d'inscription : 16/02/2010
Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
Naufrages d' Akira Yoshimura
Actes Sud, Babel / 192 pages
Isaku n'a que neuf ans lorsque son père part se louer dans un bourg lointain. Devenu chef de famille, le jeune garçon participe alors à l'étrange coutume qui permet à ce petit village isolé entre mer et montagne de survivre à la famine : les nuits de tempête, les habitants allument de grands feux sur la plage, attendant que des navires en difficulté, trompés par la lumière fallacieuse, viennent s'éventrer sur les récifs, offrant à la communauté leurs précieuses cargaisons. Sombre et cruel, ce conte philosophique épouse avec mélancolie le rythme, les odeurs et les couleurs des saisons au fil desquelles Isaku découvre le destin violent échu à ses semblables dans cette contrée reculée d'un Japon primitif.
C'est un livre qui m'aura mis sur un petit nuage. Isaku, jeune garçon habite dans un petit village de pécheur isolé le long de la côte japonaise. Lorsque débute ce roman après des années peu fructueuses la pauvreté est installé au village la famine menace pour sauver sa famille son père part se louer pour trois ans dans un bourg lointain. Isaku devient alors le seul soutien de sa famille, c'est à lui que revient désormais la lourde tache de pêcher, il sera aussi chargé par le chef du village d' une tache importante pour la survie de tous, prendre un tour de garde pour entretenir les feux qui vont servir par les nuits de tempête à sécher le sel mais également à faire venir près s'échouer près du village des navires en difficulté chargé de lourdes cargaisons.
C'est un roman intemporel, rythmé par les saisons de pêches, les bonnes années, les mauvaises, l' apprentissage, les pêches fructueuses, « les années à bateau »...
Une très belle histoire porté par une écriture épurée, on est bercé par les mots d' Akira Yoshimura.
Elle parvient peu à peu à faire monter la tension jusqu' aux drames, on ne peut certes pas dire que tout est bien qui fini bien mais c'est un conte dont je vais garder un très bon souvenir.
C'est un livre qui bien que dans un autre registre m'aura fait pensé au livre Le Riz de Shahnon Ahmad
PS : J'aime beaucoup l' image de couverture
Actes Sud, Babel / 192 pages
Isaku n'a que neuf ans lorsque son père part se louer dans un bourg lointain. Devenu chef de famille, le jeune garçon participe alors à l'étrange coutume qui permet à ce petit village isolé entre mer et montagne de survivre à la famine : les nuits de tempête, les habitants allument de grands feux sur la plage, attendant que des navires en difficulté, trompés par la lumière fallacieuse, viennent s'éventrer sur les récifs, offrant à la communauté leurs précieuses cargaisons. Sombre et cruel, ce conte philosophique épouse avec mélancolie le rythme, les odeurs et les couleurs des saisons au fil desquelles Isaku découvre le destin violent échu à ses semblables dans cette contrée reculée d'un Japon primitif.
C'est un livre qui m'aura mis sur un petit nuage. Isaku, jeune garçon habite dans un petit village de pécheur isolé le long de la côte japonaise. Lorsque débute ce roman après des années peu fructueuses la pauvreté est installé au village la famine menace pour sauver sa famille son père part se louer pour trois ans dans un bourg lointain. Isaku devient alors le seul soutien de sa famille, c'est à lui que revient désormais la lourde tache de pêcher, il sera aussi chargé par le chef du village d' une tache importante pour la survie de tous, prendre un tour de garde pour entretenir les feux qui vont servir par les nuits de tempête à sécher le sel mais également à faire venir près s'échouer près du village des navires en difficulté chargé de lourdes cargaisons.
C'est un roman intemporel, rythmé par les saisons de pêches, les bonnes années, les mauvaises, l' apprentissage, les pêches fructueuses, « les années à bateau »...
Une très belle histoire porté par une écriture épurée, on est bercé par les mots d' Akira Yoshimura.
Elle parvient peu à peu à faire monter la tension jusqu' aux drames, on ne peut certes pas dire que tout est bien qui fini bien mais c'est un conte dont je vais garder un très bon souvenir.
4,5/5
C'est un livre qui bien que dans un autre registre m'aura fait pensé au livre Le Riz de Shahnon Ahmad
PS : J'aime beaucoup l' image de couverture
_________________
Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
La Guerre des jours lointains de Akira Yoshimura
Babel / 283 pages
15 août 1945, la défaite du Japon est consommée. Au quartier général des forces armées de Kyushu, l'île du Sud-Ouest de l'archipel, ordre est donné par l'état-major d'abattre les derniers américains prisonniers. L'officier Takuya Kiyohara, fidèle à sa hiérarchie, se porte volontaire pour l'exécution. Quelques semaines plus tard, il est recherché pour crime de guerre. Une longue fuite commence, une errance fantomatique, hallucinée, au cours de laquelle il tente de se fondre dans l'anonymat de la population civile d'un pays occupé, anéanti par les bombardements et désormais humilié par les vainqueurs. Sorti au Japon en 1978, ce roman posait pour la première fois la question des crimes de guerre. Il est aujourd'hui encore d'une remarquable actualité, et Yoshimura y est au sommet de son art : son écriture froide, distante explore le devenir d'un homme simple confronté à l'absurdité implacable d'une situation qui le brise en même temps qu'elle le conduit vers une forme de rédemption.
C'est un roman sur la fin de la Seconde Guerre mondiale au Japon, il y a dans ce livre certains aspects qui peuvent paraître à première vue dérangeant et qui sont peut-être encore plus marquant aux yeux d' un lecteur occidental, je pense notamment à l'absence de regret, au sentiment de devoir et d' honneur si particulier au Japon. On est gênée et tout au long de ce roman l' écriture froide et distante renforce le malaise du lecteur.
Cependant, il y a toujours à apprendre des différences et ce livre se révèle très riche en enseignement, il faut lire derrière les lignes, derrière l' histoire de cet officier on apprend énormément sur la perception de cette fin guerre et surtout sur la façon dont les forces d' occupation américaine et les services de propagande et d' information ont géré la fin du conflits. Pour moi ce sentiment de malaise et de gêne évoqué précédemment vient de là. On oscille en permanence entre des points de vues si différents : d' un côté il y a les militaires hauts gradés mis en accusations devant des tribunaux qui rejettent toutes les fautes sur leurs subordonnés, de l'autre la propagande qui se sert de ces procès pour discréditer auprès de la population civile les élites dirigeantes, les hauts gradés jusqu' à l' institution militaire, elle a subit la guerre la faim les destructions les morts et souffre encore des fautes de ses hommes et puis de l'autre il y a des militaires et de simples soldats comme l' officier Takuya Kiyohara, ces hommes ont eu durant toutes la Guerre en obéissant aux ordres l' impression de faire leur devoir, de protéger leur famille et leur pays la reddition sans condition de leur pays leur a « volé » leur combats, la résistance, ils sont à la fin de cette guerre lâchés par leurs supérieurs hiérarchiques, méprisés par la population civile et poursuivis pour être jugé, condamné certainement à mort pour crime de guerre.
Il est difficile en tant que lecteur de trouver sa place dans ce récit, reste l'absurdité des guerres et les hommes qui oublient si vite.
Babel / 283 pages
15 août 1945, la défaite du Japon est consommée. Au quartier général des forces armées de Kyushu, l'île du Sud-Ouest de l'archipel, ordre est donné par l'état-major d'abattre les derniers américains prisonniers. L'officier Takuya Kiyohara, fidèle à sa hiérarchie, se porte volontaire pour l'exécution. Quelques semaines plus tard, il est recherché pour crime de guerre. Une longue fuite commence, une errance fantomatique, hallucinée, au cours de laquelle il tente de se fondre dans l'anonymat de la population civile d'un pays occupé, anéanti par les bombardements et désormais humilié par les vainqueurs. Sorti au Japon en 1978, ce roman posait pour la première fois la question des crimes de guerre. Il est aujourd'hui encore d'une remarquable actualité, et Yoshimura y est au sommet de son art : son écriture froide, distante explore le devenir d'un homme simple confronté à l'absurdité implacable d'une situation qui le brise en même temps qu'elle le conduit vers une forme de rédemption.
C'est un roman sur la fin de la Seconde Guerre mondiale au Japon, il y a dans ce livre certains aspects qui peuvent paraître à première vue dérangeant et qui sont peut-être encore plus marquant aux yeux d' un lecteur occidental, je pense notamment à l'absence de regret, au sentiment de devoir et d' honneur si particulier au Japon. On est gênée et tout au long de ce roman l' écriture froide et distante renforce le malaise du lecteur.
Cependant, il y a toujours à apprendre des différences et ce livre se révèle très riche en enseignement, il faut lire derrière les lignes, derrière l' histoire de cet officier on apprend énormément sur la perception de cette fin guerre et surtout sur la façon dont les forces d' occupation américaine et les services de propagande et d' information ont géré la fin du conflits. Pour moi ce sentiment de malaise et de gêne évoqué précédemment vient de là. On oscille en permanence entre des points de vues si différents : d' un côté il y a les militaires hauts gradés mis en accusations devant des tribunaux qui rejettent toutes les fautes sur leurs subordonnés, de l'autre la propagande qui se sert de ces procès pour discréditer auprès de la population civile les élites dirigeantes, les hauts gradés jusqu' à l' institution militaire, elle a subit la guerre la faim les destructions les morts et souffre encore des fautes de ses hommes et puis de l'autre il y a des militaires et de simples soldats comme l' officier Takuya Kiyohara, ces hommes ont eu durant toutes la Guerre en obéissant aux ordres l' impression de faire leur devoir, de protéger leur famille et leur pays la reddition sans condition de leur pays leur a « volé » leur combats, la résistance, ils sont à la fin de cette guerre lâchés par leurs supérieurs hiérarchiques, méprisés par la population civile et poursuivis pour être jugé, condamné certainement à mort pour crime de guerre.
Il est difficile en tant que lecteur de trouver sa place dans ce récit, reste l'absurdité des guerres et les hommes qui oublient si vite.
4/5
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Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
Lacazavent j'avais repéré les deux derniers et les critiques que tu en fais confortent mon idée de les lire: merciiii !!!
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géromino- Nombre de messages : 5608
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Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
Le convoi de l'eau
Le village visité par l'équipe chargé de construire un barrage semble vivre hors du temps, les travailleurs se méfient et de sombres évènements viennent plomber l’ambiance déjà morose de cette région montagneuse...
J'avoue qu'au départ c'est d'avantage l'image de la couverture qui m'a tenté... Et puis le résumé semblait intriguant... Pourtant je n'ai pas été très intriguée par ce court roman qui laisse planer parfois quelques doutes mais n'aboutit à rien de très fort. Note: 3.5/5
Le village visité par l'équipe chargé de construire un barrage semble vivre hors du temps, les travailleurs se méfient et de sombres évènements viennent plomber l’ambiance déjà morose de cette région montagneuse...
J'avoue qu'au départ c'est d'avantage l'image de la couverture qui m'a tenté... Et puis le résumé semblait intriguant... Pourtant je n'ai pas été très intriguée par ce court roman qui laisse planer parfois quelques doutes mais n'aboutit à rien de très fort. Note: 3.5/5
Nathalire- Nombre de messages : 1057
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Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
"Naufrages" éd Babel 2004 189 pages
Sur une côte isolée du Japon, la survie d'un village loin du monde est liée aux passages de bateaux les nuits de tempêtes.
Au village, la fatalité, les villageois connaissent; la famine a déjà sévi par le passé, laissant la mort derrière elle. Chaque saison est rythmée par les tâches pénibles et répétitives dont dépend sa subsistance: une pêche plus qu'artisanale, la vente de quelques produits comme le sel, la cueillette de fruits dans les bois, etc... En dépit de biens maigres résultats, Isaku du haut de ses neufs ans s'y consacre (à la pêche notamment) avec courage et résignation. Depuis que son père est parti se vendre sur un chantier au loin, en échange de quoi survivre pour sa famille, c'est Isaku qui le remplace dans les travaux quotidiens.
Les nuits de tempêtes, des feux sont allumés sur la plage. Leurrés, les bateaux viennent s'échouer sur les rochers. Les villageois se transforment alors en vils pillards et meurtriers...
C'est un roman sombre, dont l'intensité dramatique va crescendo et dans lequel règne une indéfinissable et morne torpeur. Malgré la tristesse ambiante, c'est un roman très fort qui illustre la pénible existence d'un village vivant en presque totale autarcie.
Note: 4.5/5
Lacazavent, j'ai pris note de "Le riz" de Shahnon Ahmad
Sur une côte isolée du Japon, la survie d'un village loin du monde est liée aux passages de bateaux les nuits de tempêtes.
Au village, la fatalité, les villageois connaissent; la famine a déjà sévi par le passé, laissant la mort derrière elle. Chaque saison est rythmée par les tâches pénibles et répétitives dont dépend sa subsistance: une pêche plus qu'artisanale, la vente de quelques produits comme le sel, la cueillette de fruits dans les bois, etc... En dépit de biens maigres résultats, Isaku du haut de ses neufs ans s'y consacre (à la pêche notamment) avec courage et résignation. Depuis que son père est parti se vendre sur un chantier au loin, en échange de quoi survivre pour sa famille, c'est Isaku qui le remplace dans les travaux quotidiens.
Les nuits de tempêtes, des feux sont allumés sur la plage. Leurrés, les bateaux viennent s'échouer sur les rochers. Les villageois se transforment alors en vils pillards et meurtriers...
C'est un roman sombre, dont l'intensité dramatique va crescendo et dans lequel règne une indéfinissable et morne torpeur. Malgré la tristesse ambiante, c'est un roman très fort qui illustre la pénible existence d'un village vivant en presque totale autarcie.
Note: 4.5/5
Lacazavent, j'ai pris note de "Le riz" de Shahnon Ahmad
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Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
L'arc en ciel blanc
(Editions Actes Sud - 181 pages)
Des nouvelles qui ont pour thème commun la mort. Des nouvelles avec des personnages tourmentés, des histoires où le cruel cotoie l'innocence. Elles relatent des faits souvent tristes déchirants même. Il me semble qu'elles sont remplies de symbole, mais j'ai eu un peu de mal à trouver une interprétation lorsque l'étrange surgit en plein milieu de souffrances concrètes. Les fins m'ont laissé sur ma faim, chacune des nouvelles m'a laissé une impression trop vague pour que je puisse affirmer avoir vraiment apprécié cette lecture.Deux enfants s'introduisent dans les écuries d'un centre d'expérimentations pharmaceutiques. Ce matin, ils ont surpris leur père, employé des lieux, sur le point de commettre le pire.[...]. Un homme vient d'épouser une jeune femme murée clans un douloureux silence. Les violences de la guerre n'ont pas épargné son corps.[...]. A seize ans, Jirô est fasciné par les coutumes locales accompagnant les funérailles. Il les connaît si parfaitement que les villageois prennent l'habitude d'avoir recours à ses services contre menue monnaie. Après des nuits passées à l'affût d'un craquement léger, Kiyoshi découvre la trappe par laquelle se glisse sa grand-mère [..]. Quatre histoires d'amour et de pauvreté, écrites par Akira Yoshimura entre 1953 et 1964. Quatre récits ayant pour décor la tourmente des années 1950 au Japon et qui composent à elles seules les fondations de l'oeuvre de cet immense écrivain mort en 2006.
Ma note : 3/5
Ladybug- Nombre de messages : 1969
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Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
"La guerre des jours lointains" éd Babel 2011 284 p. (sorti au Japon en 1978)
Alors que l'Empereur du Japon annonce à la radio la reddition de son pays, un ordre militaire est donné pour que soit exécutée la vingtaine d'aviateurs américains capturés lors des derniers bombardements. Officier, Takuya se porte volontaire. Quelques semaines plus tard les forces d'occupations américaines, avec le consentement et l'appui des autorités japonaises, mettent tout en oeuvre pour retrouver les auteurs de ce qui sera désormais appelé des "crimes de guerre". Takuya pour échapper à son châtiment doit s'enfuir, changer de nom et se faire oublier.
Qui est le criminel? Celui qui obéit à un ordre supérieur d'exécuter une sentence de justice militaire?... Ou celui qui, du haut de son avion anéantit d'un seul doigt appuyant sur un bouton, des villes entières, tue des milliers de civils, inflige d'atroces blessures aux survivants?... C'est dans cet état d'esprit que Takuya analyse son geste. Pourquoi l'aviateur serait-il considéré chez lui comme un héros, alors que lui-même devient un être abject, un barbare sanguinaire qui doit être puni? Croyant faire ce qu'il lui semblait juste, il va vite se rendre compte que la société japonaise ne cautionne pas son acte. Solitaire, traqué, en proie aux pires tourments, il restera "jusqu'au bout un homme ayant décapité un soldat américain".
Le style direct ne s'embarrasse pas de sentiments, le ton est glacé, linéaire. Quelques descriptions font froid dans le dos (les scènes de décapitation, notamment). Yoshimura ne cherche pas à minimiser l'acte de son personnage; il pose seulement des faits. A nous lecteurs de se faire notre opinion. Un livre qui marque la mémoire et qui rappelle d'autres conflits, où d'autres exactions se produisent et que l'on appelle des "crimes de guerre".
Note: 4/5
Alors que l'Empereur du Japon annonce à la radio la reddition de son pays, un ordre militaire est donné pour que soit exécutée la vingtaine d'aviateurs américains capturés lors des derniers bombardements. Officier, Takuya se porte volontaire. Quelques semaines plus tard les forces d'occupations américaines, avec le consentement et l'appui des autorités japonaises, mettent tout en oeuvre pour retrouver les auteurs de ce qui sera désormais appelé des "crimes de guerre". Takuya pour échapper à son châtiment doit s'enfuir, changer de nom et se faire oublier.
Qui est le criminel? Celui qui obéit à un ordre supérieur d'exécuter une sentence de justice militaire?... Ou celui qui, du haut de son avion anéantit d'un seul doigt appuyant sur un bouton, des villes entières, tue des milliers de civils, inflige d'atroces blessures aux survivants?... C'est dans cet état d'esprit que Takuya analyse son geste. Pourquoi l'aviateur serait-il considéré chez lui comme un héros, alors que lui-même devient un être abject, un barbare sanguinaire qui doit être puni? Croyant faire ce qu'il lui semblait juste, il va vite se rendre compte que la société japonaise ne cautionne pas son acte. Solitaire, traqué, en proie aux pires tourments, il restera "jusqu'au bout un homme ayant décapité un soldat américain".
Le style direct ne s'embarrasse pas de sentiments, le ton est glacé, linéaire. Quelques descriptions font froid dans le dos (les scènes de décapitation, notamment). Yoshimura ne cherche pas à minimiser l'acte de son personnage; il pose seulement des faits. A nous lecteurs de se faire notre opinion. Un livre qui marque la mémoire et qui rappelle d'autres conflits, où d'autres exactions se produisent et que l'on appelle des "crimes de guerre".
Note: 4/5
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Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
Liberté conditionnelle d' Akira Yoshimura
Actes Sud, Babel / 293 pages
Après quinze ans d'incarcération, Kikutani bénéficie enfin du principe de libération conditionnelle.
Pris en charge par un tuteur, il doit réapprendre à vivre en société, ce qui représente pour lui une angoisse d'autant plus grande qu'il avait parfaitement su s'adapter à la prison.
Incapable de s'éloigner du foyer de réinsertion, Kikutani loue un studio à quelques rues de là, trouve un emploi grâce au soutien de l'institution post-carcérale et se compose peu à peu un quotidien acceptable. Mais, alors que son comportement est en tout point exemplaire, son tuteur lui propose de se remarier. Et soudain tout bascule, malgré ses efforts Kikutani dérive...
Dans ce roman tout est lent, il se lit lentement, l' intrigue avance lentement...etc Ce n'est pas pour autant qu' on s'y ennuie mais à aucun moment je n'ai été plus loin qu' un simple intérêt, une politesse teinté de curiosité pour ce personnage. Il faut attendre les toutes dernières pages pour l' histoire s' accélère et encore.
Pour moi, c'est bien loin d' être le meilleur roman d' Akira Yoshimura.
Actes Sud, Babel / 293 pages
Après quinze ans d'incarcération, Kikutani bénéficie enfin du principe de libération conditionnelle.
Pris en charge par un tuteur, il doit réapprendre à vivre en société, ce qui représente pour lui une angoisse d'autant plus grande qu'il avait parfaitement su s'adapter à la prison.
Incapable de s'éloigner du foyer de réinsertion, Kikutani loue un studio à quelques rues de là, trouve un emploi grâce au soutien de l'institution post-carcérale et se compose peu à peu un quotidien acceptable. Mais, alors que son comportement est en tout point exemplaire, son tuteur lui propose de se remarier. Et soudain tout bascule, malgré ses efforts Kikutani dérive...
Dans ce roman tout est lent, il se lit lentement, l' intrigue avance lentement...etc Ce n'est pas pour autant qu' on s'y ennuie mais à aucun moment je n'ai été plus loin qu' un simple intérêt, une politesse teinté de curiosité pour ce personnage. Il faut attendre les toutes dernières pages pour l' histoire s' accélère et encore.
Pour moi, c'est bien loin d' être le meilleur roman d' Akira Yoshimura.
3/5
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Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
naufrages
très bon résumé de chantal
j'ai vraiment aimé cette nouvelle? roman?
l'écriture est superbe, épurée, simple, l'ambiance d'une vie rude, à la limite de la survie est vraiment très prenante....quasi lancinante....
belle description d'un village vivant quasi en autarcie complète en milieu hostile, très hostile....
je vais lire d'autres Yoshimura, c'est sûr!
4/5
très bon résumé de chantal
Isaku habite un village de pêcheurs très pauvre et très isolé. Il n'a
que 9 ans mais doit faire vivre sa mère et ses frère et soeurs, son père
étant parti "se louer" pour 3 ans. Toutes ses journées sont racontées
avec beaucoup de détails : la pêche et ses différentes techniques, les
cueillettes, les cérémonies qui rythment la vie du village...et, les
nuits d'hiver, les grands feux sur la plage à surveiller et à alimenter,
pour sécher le sel, mais aussi pour attirer et faire s'échouer les
bateaux sur les récifs, pour pouvoir ensuite récupérer leur cargaison de
riz et ne plus souffrir de la faim...
En fait l'histoire est faite
de deux parties : la première qui est une description très détaillée de
la vie au village, du combat journalier pour pouvoir se nourrir ; la
deuxième où arrive le fameux "bateau rouge", moment où l'histoire
démarre vraiment et va crescendo jusqu'à la fin. Elle parle de la
soumission des habitants à la nature et à ses caprices, aux coutumes du
village et aux ordres du chef, de leur résignation à leur sort, et de
l'attente continuelle : attente des êtres chers qui se sont loués au
loin et qui quelquefois ne reviennent pas, attente de l'été, attente de
la saison des poissons, celle des calamars, attente des bateaux, attente
des jours meilleurs....
L'écriture est simple, très épurée. J'ai eu
l'impression de lire un "conte" japonais, mais un conte qui n'était
guère merveilleux, et qui racontait plutôt les dures réalités de la vie.
j'ai vraiment aimé cette nouvelle? roman?
l'écriture est superbe, épurée, simple, l'ambiance d'une vie rude, à la limite de la survie est vraiment très prenante....quasi lancinante....
belle description d'un village vivant quasi en autarcie complète en milieu hostile, très hostile....
je vais lire d'autres Yoshimura, c'est sûr!
4/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
La guerre des jours lointains
1978
Août 1945, le Japon capitule. Mais sur l’île de Kyushu, l’armée détient des captifs américains, des membres d’équipages de bombardiers B29 abattus. Les bombardements ont causé énormément de morts et de destruction au Japon, visant les zones habitées, sans nécessairement d’objectif militaire, alors l’état major ordonne de « s’occuper des prisonniers ». L'officier Takuya Kiyohar se porte volontaire pour l’exécution, en souvenir de toutes les morts innocentes semées par ces hommes. Mais une fois le Japon occupé, les Américains recherchent les équipages manquants, et poursuivent les criminels de guerre. Takuya devient un fuyard, témoin de la famine, du marché noir, de la pénible reconstruction et de l’accointance rapide de certains Japonais avec l’occupant.
Le livre raconte une période qui est souvent occultée dans les récits autour des guerres : l’après, lorsque les ennemis se côtoient et doivent apprendre à vivre ensemble, alors que le pays conquis est démoli et ne parvient plus à subvenir aux besoins de ses habitants. Ceci me rappelle Une femme à Berlin. Mais le livre offre aussi la perspective japonaise sur la guerre. Le narrateur est dans la défense anti-aérienne, il suit les bombardiers américains et recensent leurs attaques. L’auteur met en perspective le crime de Takyua, qui a exécuté deux soldats américains, tandis que ceux-ci, héros martyrs, venaient de larguer des kilos de bombes incendiaires sur des quartiers résidentiels, tuant un grand nombre de femmes, enfants et vieillards. Toutefois l’auteur utilise un ton détaché et sans prendre parti, il laisse le lecteur réfléchir à ces questions.
5/5
le réaliste-romantique
1978
Août 1945, le Japon capitule. Mais sur l’île de Kyushu, l’armée détient des captifs américains, des membres d’équipages de bombardiers B29 abattus. Les bombardements ont causé énormément de morts et de destruction au Japon, visant les zones habitées, sans nécessairement d’objectif militaire, alors l’état major ordonne de « s’occuper des prisonniers ». L'officier Takuya Kiyohar se porte volontaire pour l’exécution, en souvenir de toutes les morts innocentes semées par ces hommes. Mais une fois le Japon occupé, les Américains recherchent les équipages manquants, et poursuivent les criminels de guerre. Takuya devient un fuyard, témoin de la famine, du marché noir, de la pénible reconstruction et de l’accointance rapide de certains Japonais avec l’occupant.
Le livre raconte une période qui est souvent occultée dans les récits autour des guerres : l’après, lorsque les ennemis se côtoient et doivent apprendre à vivre ensemble, alors que le pays conquis est démoli et ne parvient plus à subvenir aux besoins de ses habitants. Ceci me rappelle Une femme à Berlin. Mais le livre offre aussi la perspective japonaise sur la guerre. Le narrateur est dans la défense anti-aérienne, il suit les bombardiers américains et recensent leurs attaques. L’auteur met en perspective le crime de Takyua, qui a exécuté deux soldats américains, tandis que ceux-ci, héros martyrs, venaient de larguer des kilos de bombes incendiaires sur des quartiers résidentiels, tuant un grand nombre de femmes, enfants et vieillards. Toutefois l’auteur utilise un ton détaché et sans prendre parti, il laisse le lecteur réfléchir à ces questions.
5/5
le réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3241
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Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
Le convoi de l'eau
pour le résumé, se référer à l'avis de Lalyre
j'ai vraiment aimé cette histoire.
Elle est étrange, très onirique et le rythme lent est prenant.
On rêverait de pouvoir vraiment se rendre dans cette vallée perdue et dans ce hameau dont on a appris l'existence par hasard....
c'est la confrontation de 2 mondes, on espère jusqu'à la fin qu'un deus ex machina sauvera ce hameau reculé de l'avancée technique....
las! nous n'allons que dans un sens, l'autarcie harmonieuse si elle interroge quelques individus, n'est pas source d'émerveillement pour l'administration et ne remet pas en cause ses projets de développement.
C'est bien dommage et cela rend un peu triste....
mon avis: 4.5/5
pour le résumé, se référer à l'avis de Lalyre
Au
coeur d’une forêt japonaise, un groupe d’hommes marchent, encordés, ils
vont devoir préparer le terrain pour la construction d’un barrage.
Après plusieurs jours d”efforts, ils arrivent enfin sur les lieux avec
vue sur une vallée découvre un hameau ou les habitants n’ont plus eu
de contact avec la civilisation et il va falloir les faire partir. Je
n’en dis pas plus mais une atmosphère de brume et de brouillard et quand
le soleil daigne faire une percée, c’est un paysage splendide qui
s’offre aux yeux de hommes, une vallée ou les habitants semblent ignorer
la prochaine destruction de leur village, une forêt mystérieuse, tout
cela dominé par la nature imposante qui jusqu’à maintenant est restée
vierge de toute invasion destructrice. Le narrateur de ces pages est un
personnage hors-norme, il a tué sa femme infidèle, il dit d’ailleurs y
avoir pris du plaisir, a fait de la prison et certaines façons de vivre
des villageois lui font revenir des pensées sur sa vie passée. Il y a
aussi cette histoire d’une villageoise violée et pendue dont le corps
est en décomposition, cela m’a profondément choquée. Au final je dirais
que ce livre n’est pas pour lecteurs sensibles et ma note sera
moyenne....3,5/5
j'ai vraiment aimé cette histoire.
Elle est étrange, très onirique et le rythme lent est prenant.
On rêverait de pouvoir vraiment se rendre dans cette vallée perdue et dans ce hameau dont on a appris l'existence par hasard....
c'est la confrontation de 2 mondes, on espère jusqu'à la fin qu'un deus ex machina sauvera ce hameau reculé de l'avancée technique....
las! nous n'allons que dans un sens, l'autarcie harmonieuse si elle interroge quelques individus, n'est pas source d'émerveillement pour l'administration et ne remet pas en cause ses projets de développement.
C'est bien dommage et cela rend un peu triste....
mon avis: 4.5/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
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Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
J'ai lu Le convoi de l'eau, je note La guerre des jours lointains, le sujet m'intéresse !
Shan_Ze- Admin
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Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
La guerre des jours lointains
je vous renvoie au magnifique post de lacazavent, il dit tout....
pour ma part, n'ai pas eu de difficulté: ai lu cette histoire de l'officier Takuya Kiyohara avec des sentiments très empathiques à son égard.
on le sait les tribunaux pour crime de guerre sont toujours le fait des vainqueurs...
personne n'a jamais inquiété les américains pour les bombes atomiques larguées sur le Japon...
ce pauvre officier, très obéissant et respectueux de la hiérarchie....
un très beau récit, vraiment....et qui montre le soulagement que l'on a quand enfin on accepte d'être confronté à l'inéluctable.
comme dit lacazavent, ne reste que
4.5/5
je vous renvoie au magnifique post de lacazavent, il dit tout....
pour ma part, n'ai pas eu de difficulté: ai lu cette histoire de l'officier Takuya Kiyohara avec des sentiments très empathiques à son égard.
on le sait les tribunaux pour crime de guerre sont toujours le fait des vainqueurs...
personne n'a jamais inquiété les américains pour les bombes atomiques larguées sur le Japon...
ce pauvre officier, très obéissant et respectueux de la hiérarchie....
un très beau récit, vraiment....et qui montre le soulagement que l'on a quand enfin on accepte d'être confronté à l'inéluctable.
comme dit lacazavent, ne reste que
l'absurdité des guerres et les hommes qui oublient si vite
4.5/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
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Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
Le Grand tremblement de terre du Kantô
Récit du grand tremblement de terre de 1923 qui dévasta nombre de villes de Yokohama à Tokyo. L’auteur se base sur des sources variées de l’époque pour décrire différents aspects de la catastrophe : la préparation, le déroulement du séisme, l’effet sur les bâtiment, les incendies, la réaction des autorités, les rumeurs, les exactions contre les Coréens et les socialistes, l’élimination des cadavres, les procès et les leçons tirées. L’auteur cite beaucoup de données, mais j’espérais que, comme pour la guerre des jours lointains, le récit passerait à un moment en mode plus narratif et moins documentaliste. Sauf que c’est plutôt le contraire qui se produit : au début, l’auteur relate les événements tel le séisme lui-même ou la fuite devant les incendies (en fait, il retranscrit des témoignages de témoins), mais à mesure que l’on traite des jours suivants, les statistiques s’accumulent comme les dommages. J’était content d’en terminer avec cette lecture.
2,5/5
le réaliste-romantique
Récit du grand tremblement de terre de 1923 qui dévasta nombre de villes de Yokohama à Tokyo. L’auteur se base sur des sources variées de l’époque pour décrire différents aspects de la catastrophe : la préparation, le déroulement du séisme, l’effet sur les bâtiment, les incendies, la réaction des autorités, les rumeurs, les exactions contre les Coréens et les socialistes, l’élimination des cadavres, les procès et les leçons tirées. L’auteur cite beaucoup de données, mais j’espérais que, comme pour la guerre des jours lointains, le récit passerait à un moment en mode plus narratif et moins documentaliste. Sauf que c’est plutôt le contraire qui se produit : au début, l’auteur relate les événements tel le séisme lui-même ou la fuite devant les incendies (en fait, il retranscrit des témoignages de témoins), mais à mesure que l’on traite des jours suivants, les statistiques s’accumulent comme les dommages. J’était content d’en terminer avec cette lecture.
2,5/5
le réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3241
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Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
Mourir pour la patrie : Shinichi Higa, soldat de deuxième classe de l'armée impériale
Printemps 1945, après d’âpres combats, les Américains ont pris le contrôle de l’ile d’Iwo Jiwa. La prochaine étape est Okinawa, première province japonaise qui sera attaquée. L’Armée Impériale fanatise toute la population et l’engage dans la guerre totale. Les jeunes sont aussi embrigadés. Shinichi Higa a quinze ans et est incorporé dans une unité Fer et sang de l’Empereur. Les Américains attaquent en avril, mais la bataille d’Okinawa durera jusqu’en juin. Les Japonais s’accrochent à leur île et en défendent chaque mètre. Toutefois, contrairement à Iwo Jima qui était une ile isolée, il y a des centaines de milliers d’habitants. Ceux-ci se retrouveront entre deux feux. Ils auront aussi été fanatisés par la propagande impériale et beaucoup commettront un suicide plutôt que de tomber aux mains des envahisseurs. Les conditions de combat et de survie des Japonais sont pénibles. Le livre raconte des sourcils blancs de lentes de poux, d’asticots qui grouillent dans des blessures infectés, d’hôpitaux souterrains non ventilés, d’estropiés sans traitement…
Le livre décrit très bien l’horreur de cette bataille, il est difficile à lire. Shinichi illustre bien l’esprit de l’époque : il survit jusqu’à la fin et est continuellement désolé de ne pas pouvoir donner sa vie pour son Empereur.
4,5/5
Réaliste-romantique
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Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
La jeune fille suppliciée sur une étagère et Le sourire des pierres d'Akira Yoshimura
Deux nouvelles dans ce livre d'Akira Yoshimura. Dans la première, celle qui porte le titre, on lit les pensées d'une jeune fille de seize ans qui vient de mourir et dont le corps est vendu par les parents à un laboratoire. Ses pensées sont assez neutres racontent d'ailleurs une vie guère reluisante et ce qu'il advient de son corps. Les descriptions sont difficiles à suivre, du dégoût, peu de finesse, ce n'est plus qu'un corps vide. Texte glaçant, tant dans la description des sentiments des personnages que dans celle de la dissection du corps.
Dans la seconde nouvelle, le sourire des pierres, Eichi et Sone, anciens camarades, se retrouvent. Après avoir ramassé ensemble des pierres sacrées dans un cimetière, Sone emménage avec Eichi et sa soeur. La présence de Sone dérange de façon troublante Eichi. Cette histoire a aussi pour thème la mort, qui semble entouré le jeune Sone. La fin laisse un goût amer…
Akira Yoshimura prend plaisir à raconter des histoires réalistes, très noires sur les sentiments humains déplaisants. Il m'avait déjà remué avec le convoi de l'eau avec celui-ci, il confirme mon intérêt pour lui mais… à consommer avec modération pour ne pas déprimer…
Dans la seconde nouvelle, le sourire des pierres, Eichi et Sone, anciens camarades, se retrouvent. Après avoir ramassé ensemble des pierres sacrées dans un cimetière, Sone emménage avec Eichi et sa soeur. La présence de Sone dérange de façon troublante Eichi. Cette histoire a aussi pour thème la mort, qui semble entouré le jeune Sone. La fin laisse un goût amer…
Akira Yoshimura prend plaisir à raconter des histoires réalistes, très noires sur les sentiments humains déplaisants. Il m'avait déjà remué avec le convoi de l'eau avec celui-ci, il confirme mon intérêt pour lui mais… à consommer avec modération pour ne pas déprimer…
Note : 4/5
Shan_Ze- Admin
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Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Akira YOSHIMURA (Japon)
Encore jamais lu cet auteur je regarderai à la bibliothèque par curiosité
_________________
La Terre - Zola
Le convoi de l'eau
- Broché: 173 pages
- Editeur : Actes Sud (19 janvier 2009)
- Collection : Lettres japonaises
- Langue : Français
- ISBN-10: 2742771506
- ISBN-13: 978-2742771509
Présentation de l'éditeur:
Un homme étrange s'engage au sein d'une équipe chargée de construire un barrage en haute montagne. Perdu dans la brume, tout au fond d'une vallée mal connue, se révèlent les contours d'un hameau, mais les travaux ne sont pas remis en question par cette découverte : le village sera englouti sous les eaux. Au cours de ce terrible chantier, le destin de cet homme entre en résonance avec celui de la petite communauté condamnée à l'exil. A la veille du départ qui leur est imposé, il observe les premières silhouettes alignées sur le sentier escarpé. Elles sont innombrables et portent sur leur dos un singulier fardeau. Des images de toute beauté, inoubliables.
Commentaire:
Il y a beaucoup de poésie dans ce court roman, et un parallèle permanent entre les ouvriers qui font avancer les travaux et le village qu'il condamne par ces travaux et dont ils observent la vie quotidiennement. Il y a très peu d'échanges directs entre ces deux communautés et pourtant chacune s'enrichit de l'observation de la vie de l'autre. Le narrateur tout particulièrement apprend en regardant la vie du hameau à se connaitre et à faire la paix avec lui-même, et avec son passé. La nature aussi est omniprésente, les habitants du hameau vivant à son rythme et les ouvriers étant là pour la transformer. Beaucoup de belles réflexions et de belles images composent ce roman très rythmé et très bien écrit.
4/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
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