Aki SHIMAZAKI (Japon/Québec)

Shimazaki Aki
Suzuran
Actes Sud 7 octobre 2020
166 pages

Quatrième de couverture
Anzu est céramiste. Elle habite seule avec son fils depuis son divorce et ne souhaite pas se remarier. Elle s’épanouit pleinement dans un quotidien calme rythmé par la pratique de son art. Sa douceur naturelle est à l’image de sa vie, dans une petite ville au bord de la mer du Japon et au pied du mont Daisen. Sa sœur aînée, célibataire et séductrice impénitente qui vient de se fiancer, annonce qu’elle viendra de Tokyo présenter à sa famille l’heureux élu.
Mon avis
Vraiment ce court roman nous donne comme souvent avec Shimazaki, l’occasion d’entrevoir certains aspects de la vie au Japon, sa culture, ses traditions mais aussi les relations familiales. Un écrit sensuel et vibrant ou chaque mot est imprégné des paysages, les personnages sont intrigants et envoûtants et constituent en nous un plaisir différent à la lecture de chacun des romans de cette auteure qui semble t-il est le premier d’une série. Dépaysant et bouleversant, une écriture épurée comme j’aime, qui est un gros coup de coeur….5/5

MITSUBA. AU CŒUR DU YAMATO
AKI SHIMAZAKI
Babel 129 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
Quand la compagnie d'import-export Goshima de Tokyo se propose d'affecter Takashi Aoki à sa succursale de Paris, ce jeune employé prometteur se trouve à un point tournant de sa vie puisqu'il vient de rencontrer enfin la femme avec qui il souhaite fonder une famille, Yûko Tanase. Mais il sait aussi que les lois silencieuses et impitoyables de sa société, à l'intransigeance impériale, peuvent écraser d'un doigt les relations humaines des êtres qui ne font pas partie des puissants. Qu'adviendra-t-il alors de la promesse des amoureux, faite au café Mitsuba ?
 
Mon avis
 
Ce petit roman court et facile (ce qui ne veut pas dire négligé ou même bâclé) nous immerge dans la société Japonaise. Les Japonais ont la réputation de beaucoup sacrifier pour leur employeur. Ce roman vient illustrer ce mythe. L’écriture est fluide. L’histoire passionnante. L’intrigue finement menée. Tout cela fait de ce roman une première belle approche de cette auteure et une envie sincère de poursuivre la découverte de son œuvre.
 
Ma note : 3.5 / 5

No-no-yuri

La narratrice est une jeune femme japonaise qui ne veut pas s’engager en couple, elle se spécialise dans les amants mariés et les laisse tomber lorsqu'ils commencent à parler de mariage. Elle préfère la liberté et conserver sa carrière stimulante d’adjointe de direction qui lui permet de voyager. Elle subit toutefois la pression de ses parents pour se marier (ils tentent de lui organiser des rencontres), et des changements dans son entreprises font peser des menaces sur sa carrière.

J’ai aimé cette histoire où le personnage féminin japonais est en contrôle de sa vie, même si à contresens des attentes sociales. Le style de Shimazaki est toujours fluide et agréable à lire. J’ai toutefois été déçu par la fin et le dénouement, comme si l’autrice avait soudainement voulu rentrer dans les rangs et ne pas proposer un modèle ou une expérience trop dérangeante. La vision de la narratrice me semblait aussi parfois très "ancienne", par exemple sur la féminité et l'entreprise, ce qui créé parfois un drôle d'effet, comme si le livre se déroulait à différentes époques en même temps.

3,5/5

RR

Je (re)note cette autrice qui semble avoir une belle bibliographie...

Le poids des secrets - Pentalogie
Babel - 2005
Tsubaki - 128 pages
Hamaguri - 120 pages
Tsubame - 128 pages
Wasurenagusa - 128 pages
Hotaru - 144 pages

Quatrième de couverture : voir plus haut

Mon avis : J’ai apprécié l’ambiance lente, feutrée de ces 5 courts romans japonais. L’histoire de cette famille se découvre petit à petit, par touche, et le lecteur doit  être bien attentif à tous les petits détails distillés au fil des romans. J’ai été sensible au thème des secrets de famille et à leurs répercussions sur les générations suivantes. Cela est particulièrement bien rendu et assez émouvant. J’ai également beaucoup aimé la construction de cette histoire en 5 courts romans, qui apporte chacun une pièce différente au puzzle de cette histoire complexe. Cela donne du rythme et prépare le lecteur à entrer dans un récit avec une différente perspective.
En revanche, j’ai eu la sensation tout au long des 5 histoires de certaines coïncidences assez pratiques voire d’incohérences qui faisaient perdre à mes yeux de la crédibilité au récit.  Au début j’ai essayé de revenir en arrière pour vérifier cette sensation, mais je finissais par m’y perdre et j’ai préféré poursuivre ma lecture en essayant de ne pas relever ce qui ne me semblait pas logique ou cohérent, mais cela a entaché mon impression générale.

Ma note : 3,25/5