Armistead MAUPIN (Etats-Unis)

Résumé : 20 ans après avoir quitté Barbary Lane, nous retrouvons Michael Tolliver bien vivant, entouré de Brian et de sa fille Shawna, de l’éternelle Mme Madrigal et de son très jeune mari Ben.

Critique : J’avais dévoré il y a déjà quelques années les 6 premiers tomes « originels » de la série et c’est avec plaisir que je me suis lancée dans ce nouveau tome. J’en ressort malgré tout un peu déçue. Je suis bien sur très contente de retrouver tous les personnages mythiques des Chroniques. Malgré le temps, j’ai eu l’impression de ne jamais les avoir quittés. Malheureusement, il en manque beaucoup. Où sont passés Mary Ann (qui revient beaucoup trop tard dans le roman), DeeDee, Mona ? On passe d’une succession de chroniques à un récit centré sur Michael, avec une narration par le « je ». Du coup, tous les personnages habituellement centraux ne sont que secondaires dans ce tome, ça m’a plombé un peu la lecture. J’appréciais beaucoup de passer rapidement de l’un à l’autre. C’est ce qui faisait tout le charme des Chroniques. Là, tout est vu d’après Michael. J’adore ce personnage mais j’ai l’impression de délaisser les autres (notamment Brian, le pauvre, il est presque absent de ce tome). Forcément, c’est un roman beaucoup plus militant que les autres (mais c’est peut-être dû aussi à mon souvenir). Le style est toujours aussi drôle et émouvant, cependant je n’ai pas retrouvé tout à fait le rythme et le piquant habituel. Au début du livre, j’ai aussi eu l’impression que Maupin essayait d’être provocateur, en étant beaucoup plus cru que dans les tomes précédents. Mais j’ai trouvé que ça tombait à l’eau. Bref, est-ce que ce nouveau tome était nécessaire ? Je n’en suis pas sure. Est-ce que je lirais les deux suivants (respectivement centrés sur Mary Ann et Mme Madrigal) ? Surement …

Résumé : Mary Ann retourne à San Francisco après avoir passé une vingtaine d’années à New-York. Elle vient de se faire diagnostiquer d’un cancer de l’utérus et de découvrir en plus que son mari la trompe avec sa coach de vie. Elle revient sur la côte Ouest, là où elle a passé sa jeunesse. Elle retrouve les habitants de l’anciennement 28 Barbary Lane, Michael Tolliver, Anna Madrigal.

Critique : J’avais adoré les chroniques originelles mais j’avais été un peu déçue par le tome 7 centré sur Michael Tolliver. Donc je me suis lancée dans ce tome 8 avec prudence. Déjà, gros point positif, on retrouve quasiment la forme des chroniques ! C’est sous la forme de « longs » chapitres (par rapport aux anciennes chroniques) mais comme avant, on suit au fur et à mesure les différents personnages et on change de point de vue à chaque chapitre. Et ça fait un plaisir fou de retrouver ces personnages, même les plus secondaires (DeeDee, Jake). Il en manque par contre. Notamment Brian. Le livre joue la carte de la nostalgie, on sent que l’auteur a vieilli en même temps que ces personnages. Par contre, l’intrigue « policière » du roman ne m’a pas convaincu. Trop de grosses ficelles, d’étranges coïncidences à mon gout. Heureusement que c’est très secondaires dans le roman. Si le livre n’a plus la fougue des premiers tomes, il reste sympathique. Il va maintenant falloir clôturer tout ça avec le 9^ème tome centré sur Anna Madrigal.

Résumé : Anna Madrigal, la légende de Barbary Lane a désormais 93 ans. Elle est entourée de ceux qui l'aime et part en voyage avec eux, confronter son passé et participer au festival déjanté du Burning Man. 

Critique : Je suis vraiment très mitigée sur la 3ème trilogie des Chroniques de San Francisco. Si j’avais dévoré il y a déjà quelques années les 6 premiers tomes « originels » de la série, je dois dire que les 3 derniers volets m'ont quand même globalement assez déçue. C'est toujours un plaisir de retrouver tous les personnages mythiques des Chroniques mais le charme n'y est plus. J'ai adoré l'histoire de l’adolescence d'Anna, c'est super intéressant de voir comment Andy vivait dans ce bordel mais les passages à notre époque ne m'ont pas touché. La vague de nouveaux personnages ne sont pas aussi intéressants que les anciens. Et j'ai l'impression que l'auteur joue sur la provocation en étant hyper cru mais je trouvais que c'était plus ridicule qu'autre chose. Je suis quand même contente d'être parvenu au bout des chroniques. Ca reste des personnages mythiques pour moi.