Henning MANKELL (Suède)

PROFONDEURS
Henning MANKELL
Points 345 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
A l'automne 1914, la Suède craint d'être entraînée dans la guerre car les flottes allemande et russe s'affrontent au large de ses côtes. Le capitaine Tobiasson-Svartman reçoit pour mission de sonder les fonds de la mer Baltique pour trouver une route secrète à travers l'archipel d'Ostergötland. Obsédé par l'idée de contrôle, il tombe pourtant amoureux de Sara Fredrika qui vit seule sur une île.
 
Mon avis
 
Je pensais que l’œuvre de Henning Mankell était principalement ancrée dans le domaine du roman policier. J’avais cru comprendre que ses 2 romans « Les chaussures Italiennes » et « Les bottes Suédoises » étaient les uniques exceptions, confirmées en cela par ma lecture récente de « La cinquième femme », roman mettant en scène son récurrent inspecteur Wallender. Suite à 2 lectures ayant nécessité une certaine attention et à l’approche des fêtes, je pensais donc trouver une légèreté littéraire en ouvrant ce livre. C’était mal connaitre l’auteur et l’étendue de son inspiration. Et si c'était, de ma part, "mal connaitre", c'est que je n'ai pas été attentif aux avis précédents sur cet auteur. Bien mal m'en a pris de cette inattention, je vais à présent corriger cette lacune.
 
Voici donc un bien surprenant roman. L’histoire commence en 1937 en compagnie de Madame Tobiasson-Svartam, épouse du Capitaine du même nom alors que celle-ci tente de s’échapper d’un hôpital psychiatrique. Pourquoi en est-elle arrivée là ? Il faut alors remonter le temps (jusqu’à l’aube de la 1^ère guerre mondiale), traverser une atmosphère de froid et de grand large, accompagner un bien étrange personnage qu’est le capitaine Tobiasson-Svartman. Que veut-il ? Qui est-il ? Lui-même semble ne pas le savoir.
 
Roman sombre et ténébreux d’une originalité surprenante. Je me suis laissé prendre à son jeu avec un réel plaisir.
 
Ma note  3.5 / 5

• Poche : 560 pages
  
• Editeur : Seuil (9 mars 2004)
  
• Collection : Points-Policiers
  
• Langue : Français
  
• ISBN-10 : 2020419521
  
• ISBN-13 : 978-2020419529
  

Présentation de l'éditeur:


Eté 1994, la petite ville d'Ystad somnole sous la chaleur. Rivés devant leurs postes de télévision, tous les Suédois suivent la Coupé du monde de football. Mais, alors que l'inspecteur Wallander se prépare à partir en vacances, une jeune fille s'immole par le feu dans un champ de colza. Le lendemain, un ancien ministre est tué à coups de hache. Une série de meurtres d'une sauvagerie terrifiante se déclenche.

La police d'Ystad, menée par Kurt Wallander, entame une course contre la montre haletante pour arrêter le tueur avant qu'il ne frappe à nouveau. Mais quel lien y a-t-il entre un ancien ministre en retraite, un riche marchand d'art et un minable truand ? Pourquoi les victimes sont-elles scalpées ? Et qui est cette jeune fille qui s'est suicidée ? A-t-elle un rapport avec les meurtres ?

Commentaire:


Cette nouvelle enquête de Kurt Wallander est menée tambour battant. Les assassinats s'enchaînent, toujours plus violents et mieux préparés, et seul l'instinct de Kurt Wallander va permettre de découvrir la vérité, inconcevable pour tout le monde. Henning Mankell nous laisse suffisamment d'indices pour qu'on devine avant Wallander qui est l'assassin mais sa découverte fait quand même froid dans le dos, tant elle est significative de nos sociétés modernes qui se délitent et ne parviennent  pas à protéger entièrement leur jeunesse de la violence. Heureusement Wallander a une grand capacité à écouter son instinct et c'est ce qui les sauvera, lui et sa fille dans cette enquêtes glaçante et prenante.



4/5

LE FILS DU VENT
Henning MANKELL
Points 356 Pages
 
Résumé ( 4° de couverture)
 
En 1875, Hans Bengler, jeune entomologiste, quitte la Scanie pour le désert du Kalahari. Il pense y dénicher un insecte rare, mais c’est un orphelin bochiman qu'il ramène en Suède. Tandis que Bengler exige de lui qu'il oublie tout de son passé, le petit Daniel, objet de curiosité et de répulsion, rêve d’apprendre à marcher sur l'eau pour retrouver son désert et ses ancêtres.
 
Mon avis
 
Ce roman pourrait s’apparenter à un conte. Pas un conte de fée. Non.  Plutôt un conte de Noel avec son lot de tristesse et d’espoir.

Globalement j’ai bien apprécié cette lecture qui ne ressemble à aucune autre de Henning Mankell. Le thème étant le déracinement géographique et culturel. Nous sommes en 1875, et voilà qu’un tout jeune Africain se voit arracher à son désert natal pour se retrouver en…Suède. Difficile de faire mieux, ou pire dans le cas de cette histoire, comme grand écart. Par ignorance, par curiosité et bien évident pas racisme, l’accueil de l’enfant sera difficile. La narration permet de partager avec peine et désolation ses tribulations.
Ceci dit, j’ai trouvé le fil de l’histoire maladroite. Je n’ai, par exemple, jamais saisi, si son père adoptif avait expatrié l'enfant par humanisme ou par intérêt ?? Ce père adoptif disparait au deux tiers de l’histoire. Pourquoi ? Que cela amène-t-il de plus au récit ? La mort de la petite fille, préambule de l’intrigue est au final qu’anecdotique. Tout cela m’a laissé comme un goût de superficialité.
 
En résumé : Je me suis laissé entraîner par cette histoire grâce à l’originalité de la mise en scène du thème, traité bien souvent dans d’autres romans de manière plus classique. Mais une fois ma lecture achevée et après avoir médité quelques réflexions, c’est le constat de la construction hasardeuse du récit qui, a défaut de ne pas m'avoir mis  le doute d'avoir lu un bon roman, m'a mis celui d'avoir lu un grand roman.
 
Dans la postface de l’auteur, j’ai toutefois retenu une des définitions que je me fais personnellement de la littérature. Je cite : « Un roman ne décrit pas nécessairement ce qui s’est produit. Son rôle est de raconter ce qui aurait pu se produire ».
 
Ma note 3 / 5

Les chaussures italiennes

Quatrième de couverture : A soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l’archipel. Depuis qu’une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s’est isolé des hommes. Pour se prouver qu’il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s’y immerge chaque matin. Au solstice d’hiver, cette routine est interrompue par l’intrusion d’Harriet, la femme qu’il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer.


Mon avis : je suis un peu embêtée pour rédiger un avis car je ne sais pas si j'ai vraiment aimé ou non...J'ai effectivement accroché avec l'écriture (fluide, claire, précise) et le décor de l'histoire (une île, coupée du monde dans le sud de la Suède). En revanche, j'ai été beaucoup moins convaincue par les personnages, et pour tout dire, avec l'histoire en elle-même.
Disons que le premier tiers du roman m'a tenue en haleine (mise en place des personnages et du décor) mais une fois l'histoire lancée, les différentes péripéties ne m'ont pas séduite, et au fur et à mesure de ma lecture je n'arrivais plus à "suivre" l'auteur (ce roman est-il une réflexion sur la vieillesse ? la fin de vie ? la solitude ? un road-trip ? un polar ? rien de tout ça ? un peu tout mélangé ?). La qualité de l'écriture m'a permis d'aller au bout sans problème, et d'apprécier parfois quelques passages, mais au final j'ai été contente de refermer ce livre et de quitter ces personnages qui ne m'ont pas du tout touchée.

Ma note : 2,5/5

MEURTRIERS SANS VISAGE
Henning MANKELL
10/18 386 Pages
 
Résumé (Source site fnac)
 
En pleine campagne suédoise, dans une ferme isolée, un couple de paysans retraités est torturé et sauvagement assassiné. Avant de mourir, la vieille femme a juste le temps de murmurer un mot : " étranger ".
Il n'en faut pas plus pour qu'une vague de violence et d'attentats se déclenche contre les demandeurs d'asile d'un camp de réfugiés de la région. Les médias s'emparent du fait divers et lui donnent une résonance nationale. La pression augmente sur les épaules de l'inspecteur Wallander, chargé de mener l'enquête. Il va devoir agir vite, avec sang froid et détermination, et sans tomber dans le piège de la xénophobie ambiante qui brouille les pistes...
 
Mon avis
 
Voici un excellent roman tout autant policier que socio-politique. Pour être clair je vais faire synthétique

L’inspecteur Wallander : Ce roman, serait le premier de la série des enquêtes de cet inspecteur. Ce n’est pas un héros. C’est un homme avec ses qualités, ses défauts. Ses forces et ses faiblesses. Ses problèmes personnels et familiaux. Un divorce difficile à accepter. Une tentation à alcool. Une fille qui s’éloigne. Un père qui vieilli. Ses interrogations de quadragénaire. Tout cela fait de lui un personnage accessible. Un bon point
 
L’enquête : Elle ne tient pas uniquement dans les mains de l’inspecteur central, contrairement à beaucoup d’autres romans policier. C’est le travail de toute une équipe de policier voués à leur mission. On y gagne en réalisme. D’autant plus que l’auteur n’hésite pas à investir dans les pistes d’enquêtes qui ne mènent nulle part.  Un bon point
 
Arrière-plan : Henning Mankell n’est pas uniquement un auteur « Policier ». Aussi il ne manque pas dans celui-ci d’exprimer sa sensibilité sur le thème sensible de l’immigration et ce qui est associé : le racisme, la xénophobie, l’humanisme. Nous sommes pourtant en 1990. Sujet des plus actuels. Un bon point.
 
Style : Tout ce qui a de plus classique dans le genre. Lecture facile et accessible qui peut toutefois décevoir un lecteur aguerri habitué par exemple à la puissance d’un James Ellroy. Un bon ½ point
 
Un bon point + un bon point + un bon point + un ½ bon point nous donne donc
 
Ma note : 3.5 / 5

LA MURAILLE INVISIBLE
Henning MANKELL
Points 519 Pages
 
Résumé : (4° de couverture)
 
Tynnes Falk, consultant en informatique, s'écroule devant un distributeur bancaire. Une mort naturelle ? Sa famille en doute. Au même moment, deux adolescentes tuent sauvagement un chauffeur de taxi. Le corps de la plus âgée, en fuite, est retrouvé à l'intérieur d'un transformateur à haute tension et, la même nuit, le cadavre de Falk est volé à la morgue. Aidé d'un jeune hacker surdoué, fraîchement sorti de prison où il purgeait une peine pour s'être introduit dans les ordinateurs du Pentagone, Wallander doit affronter un ennemi omniprésent, omnipotent et invisible qui menace les centres financiers de toute la planète. Face à la plus difficile enquête de sa carrière, Wallander est plus seul que jamais...
 
Mon avis :
 
   Comme beaucoup d’auteurs qu’ils soient littéraires ou cinématographiques, Henning Mankell n’a pas résisté à diriger une des enquêtes de l’inspecteur Wallander dans le récent milieu de l’informatique, des hackers, des piratages et tout autre trafic. Nous sommes dans les années 90, le grand public découvre cette révolution et tous ses dangers. Henning Mankell aussi. Il confie son imagination à son héros récurrent.
Si cette enquête part dans tous les sens dans un 1° temps, les différentes affaires vont rapidement converger vers ce sujet. Avec un recul de 20 ans, le fond du roman peut paraitre quelque peu naïf, comme nous l’étions probablement à réception de notre 1° P.C. Non ? Alors il faut prendre ce roman comme un témoin d’une époque. Une référence.
Ceci dit et pour évoquer la qualité proprement dite du livre, l’intrigue est bien menée, « Wallander » bien campé dans son personnage habituel et l’écriture alerte. Alors, et sous condition d’accepter son côté vintage, cette lecture procure un agréable moment de divertissement.
 
Ma note 3 / 5

L’ŒIL DU LEOPARD
Henning MANKELL
Points 354 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
Se sentant responsable de la mort de la femme qu’il aime, Hans décide de réaliser son rêve : partir à Mutshatsha, en Zambie, sur les traces d’un missionnaire suédois. À la fois fasciné et effrayé par l’Afrique, la misère, la violence et le chaos, Hans accepte d’aider Judith à diriger sa ferme et tente d’y mettre en œuvre ses idéaux de justice. Il ne comprend pas encore ce qu’il est venu chercher ici…
 
L’auteur, le livre et moi
 
Henning est un pur produit du « Terrier ». Découvert grâce à celui-ci, je suis désormais fidèle à cet auteur en alternant ces romans « classiques » comme cet « Œil du Léopard » ou encore « Les chaussures Italiennes » et ses polars. Pour cette raison, on pourrait presque affirmer qu’il est le Pierre Lemaitre Suédois…
 
Mon avis
 
Voici le roman type qui regorge de réflexion et donc pour lequel il faut une attention de tous les instants à toutes les pages. Un peu moins disponible pour la lecture et l’esprit ailleurs, je ne pense pas l’avoir estimé à sa juste valeur. Tout y est réuni pour s’immerger dans un enrichissant conflit culturel entre le continent Africain et l’occident. C’est plutôt bien écrit. L’histoire est crédible et bien montée. Les réflexions pertinentes et étayées. Tout pour me plaire… Et pourtant jamais je ne suis entré dans l’histoire… Suis resté un lecteur superficiel pour une lecture probablement profonde. Je ne pense que se soit la faute de l’auteur, mais tout simplement de la mienne. Faute avouée…
 
Ma note 3 / 5

LE GUERRIER SOLITAIRE
Henning MANKELL
Points 552 Pages
 
Résumé (4° de couverture)

Eté 1994, la petite ville d'Ystad somnole sous la chaleur. Rivés devant leurs postes de télévision, tous les Suédois suivent la Coupé du monde de football. Mais, alors que l'inspecteur Wallander se prépare à partir en vacances, une jeune fille s'immole par le feu dans un champ de colza. Le lendemain, un ancien ministre est tué à coups de hache. Une série de meurtres d'une sauvagerie terrifiante se déclenche. La police d'Ystad, menée par Kurt Wallander, entame une course contre la montre haletante pour arrêter le tueur avant qu'il ne frappe à nouveau. Mais quel lien y a-t-il entre un ancien ministre en retraite, un riche marchand d'art et un minable truand ? Pourquoi les victimes sont-elles scalpées ? Et qui est cette jeune fille qui s'est suicidée ? A-t-elle un rapport avec les meurtres ?
 
L’auteur, le livre et moi

    Retour, une nouvelle fois vers un lecture d’Henning Mankell. Les romans de cet auteur sont faciles à trouver en bouquinerie et sa bibliographie semble plutôt bien fournie. Une source qui ne devrait donc pas se tarir de si tôt. C’est avec l’inspecteur Wallander que j’ai cette fois-ci rendez-vous. Wallander est un personnage classique et réaliste de la littérature policière qui donne du crédit aux enquêtes. Voyons celle-ci …
 
Mon avis

Je retrouve ici Wallander tel qu’il m’était apparu dans les enquêtes précédentes. Homme tiraillé entre son divorce, l’absence de sa fille et les frasques de son père vieillissant, il se donne corps et âmes pour son métier. C’est une récurrence agréable qui donne vie au personnage et le rend d’autant plus réel et sympathique.
L’enquête, elle, pourrait paraitre fantastique si toutefois nous ne connaissions pas le coupable presque d’entrée. L’intrigue trouve son intérêt dans la recherche des raisons des actes barbares et mystiques. On s’y prend rapidement au jeu de l’auteur. Un bon polar à la sauce Mankell.
 
Ma note : 3.5 / 5

L’HOMME INQUIET
Henning MANKELL
Points 592 Pages
033/2023
 
Résumé (4° de couverture)   
La mécanique du commissaire Wallander, soixante ans depuis peu, semble grippée. Il oublie son arme dans un restaurant et risque la suspension. Des choses lui échappent… Il ne comprend pas pourquoi le beau-père de sa fille, ancien officier de marine, lui raconte une vieille histoire de sous-marins russes repérés dans les eaux suédoises il y a bien longtemps… Juste avant de brutalement disparaître.
 
L’auteur, le livre et moi
 
Henning Mankell, auteur récurrent de ma P.A.L, nous a, en dehors de ses toujours bonnes enquêtes de l’inspecteur Wallander,  gratifiait de son vivant de romans plus généralistes. C’est d’ailleurs avec un de ceux-là que je l’ai découvert en 2018. Il s’agissait des « Chaussures Italiennes. J’en suis avec ce présent roman à ma 10ème lecture. C’est un bon rythme qui me permet de ne pas tarir la source de ses œuvres trop rapidement. Une manière de faire durer le plaisir.
 
Mon avis
 
Mais qui est donc cet « Homme inquiet » ?
 
Cet ancien officier de la Marine Nationale Suédoises poursuivi par une sombre histoire d’espionnage dans les années 80 ?
L’inspecteur Wallander pris dans l’angoisse de sa soixantième année d’existence ?
L’auteur lui-même ? Henning Mankell reporterait-il ses propres réflexions de la vieillesse sur son personnage Wallander ?
 Ou enfin le lecteur que je suis, et qui venant de fêter lui-même ses soixante ans, se retrouve plus ou moins dans chacun des protagonistes ?
 
Tout l’intérêt de ce roman, mené également par une excellente affaire d’espionnage, tient dans ces questions.
 
Pour faire vivre cet intérêt il m’a fallu enquêter plus qu’à mon habitude pour situer le roman dans son cadre historique. Oui, il y a eu une affaire de sous-marins espions en Suède dans les années 80. Oui, Ystad est une ville Suédoise toute proche de Copenhague. Oui, Henning Mankell a écrit ce roman alors qu’il était proche de la soixantaine. Oui, Olaf Palme a bien été premier ministre et a été assassiné… etc.
La seule réponse qu’il me manque encore à ce jour, est de savoir, si oui ou non, ce roman « L’homme inquiet » est le dernier concernant les enquêtes de Wallander. Ceci justifierait je pense, cette sorte d’œuvre testamentaire.
Vous devinerez donc que ce roman m’a plutôt emballé. Au-delà de l’enquête policière se transformant en enquête d’espionnage passionnante, la périphérie qui l’englobe est assez intrigante pour le rendre passionnant au-delà qu’il aurait pu l'être. Et si à cela on ajoute le fait d’une enquête plus ou moins inachevée, ou plutôt volontairement inachevée, alors il ne reste plus qu’à faire votre propre enquête en lisant ce livre. Que vous ayez ou non soixante ans d'ailleurs.
 
Ma note : 4 / 5

TEA-BAG
Henning MANKELL
Points 343 Pages
061/2023
 
Résumé (4° de couverture)
 
Dans un camp de transit de la côte espagnole, les migrants attendent patiemment d’entrer en Europe. Tea-Bag, la jeune Africaine, tente d’oublier les cris de ceux qui ont péri dans le naufrage qui les a menés sur cette plage. Lorsqu’un journaliste lui offre, contre son témoignage, un voyage en Suède, l’espoir renaît. Parviendra-t-elle à infléchir le cours de son destin ?
 
L’auteur, le livre et moi
 
  J’ai démarré l’année avec 4 Henning Mankell en P.A.L et il est donc nécessaire de les écouler pour en laisser place à d’autres. Il y a 2 « Mankell ». Celui des enquêtes de l’inspecteur Wallander (et autres policiers) et celui des romans littéraires qui ont bien souvent comme objet l’Afrique, l’immigration, l’intégration. Ce « Tea-Bag » fait parti du second.
 
Mon avis
 
Bernard à écrit le 04 Février 2011 (ça ne nous rajeuni pas)
Je cite « Je crois que sorti de Wallender, Mankell est un peu perdu... »

Si je fais référence à mes précédentes lectures (Ce « Tea-bag étant la 11°) forcer de constater que Mankell version auteur Policier tient ma préférence, exception faite (il y en a toujours une) du roman « Profondeurs » qui détient la palme de mes préférences tout genre confondu.

Je dois reconnaitre sa bonne volonté à aborder des sujets contemporains graves, comme celui des migrants (malheureusement encore d’actualité) mais une nouvelle fois, l’histoire proposée pour illustrer le sujet tient difficilement debout à l’instar de « L’œil du Léopard » lu l’année dernière et dans un degrés moindre « Le fils du vent » lu en 2020.

 Pour le positif je reconnais toute l’objectivité de l’auteur pour développer son sujet. Il ne fait pas dans l’angélisme mais fait apparaitre tous les problèmes liés à l’immigration avec réalisme et équilibre. En dehors de cela, l’histoire et ses personnages semblent destinés à un lectorat d’adolescents comme pour un besoin de pédagogie pour exposer son point de vue. L’ensemble est assez caricatural et trop symbolique pour captiver l’adulte que je suis. C’est en tout cas mon sentiment à l’achèvement de ce livre.

Ce roman semble donc donner raison à Bernard… Henning Mankell sans Wallander ???... La suite de mes découvertes, contredira-t-il ce constat, je l’espère. La bibliographie de Mankell est en tout cas assez riche pour inverser la tendance
 
Ma note  2.5 / 5

Les morts de la St Jean
Jour de la StJean Trois jeunes costumés font une fête dans une réserve un tueur leur tire une balle dans la tête Les parents reçoivent des cartes postales de l’Europe disant qu’ils sont partis en voyage mais la mère de l’une des filles est persuadée que ce n’est pas sa fille qui écrit.
L’un des collègues de Wallender est retrouvé mort d’une balle dans le front. Dans son appartement certains indices semblent rapprocher les 2 affaires mais quel est le lien ?
Première lecture de Menkel j’ai beaucoup aimé le personnage et la lenteur de l’enquête les fils se dénouent petit à petit et s’accélèrent dans la dernière partie du roman. Petit bémol sur la fin et sur que les motivations du tueur
3,5/5

LE RETOUR DU PROFESSEUR DE DANSE
Henning MANKELL
Points 539 Pages
040/2024
 
Résumé (4° de couverture)
 
Le jeune policier Stefan Lindman est sous le choc : il vient d'apprendre qu'il a un cancer, et que son ancien collègue Herbert Molin a été torturé à mort. Pour tromper son angoisse, il part à l'autre bout de la Suède enquêter sur le meurtre de Molin. Que signifient les traces sanglantes sur le parquet, comme si le tueur avait dansé un tango avec le corps de sa victime ? Les ombres d'un passé très noir se réveillent. Elles ont frappé et vont frapper encore. Mais Stefan n'a plus rien à perdre..
 
L’auteur, le livre et moi
 
Mankell auteur récurrent de ma bibliothèque à courant alternatif. Voici comment je pourrai définir cet auteur qui parfois me passionne et d’autres fois m’ennuie. Ce fût par exemple le cas avec son roman « tea-bag » lu l’été dernier.
 « Le retour du professeur de danse » est du genre policier, là, où pour beaucoup de ses lecteurs, il excelle. Pas de Wallander à l’horizon, son personnage fétiche, mais un 4° de couverture toutefois alléchant pour cette nouvelle lecture de cet auteur Suédois.
 
Mon avis
 
Pas besoin de Wallander pour tenir le lecteur en haleine. L’inspecteur Lindman, qui tient la vedette dans ce roman, joue bien son rôle. A l’intrigue parfaitement tissée s’ajoute une ambiance noire et pesante. La maladie de Lindman, l’automne du Nord de la Suède, l’isolement, les personnages mystérieux, les crimes atroces, les réseaux néo-nazis et bien sur la plume de Mankell aident à cela. Au-delà du côté récréatif de ce genre de lecture, l’évocation des réseaux neo-nazi en Suède intrigue et donne froid dans le dos. Henning Mankell a-t-il voulu dénoncer leur existence ou est-ce pure fiction ?... Loin de moi d’avoir la réponse.
Aux amateurs de Mankell qui n’ont pas encore lu ce roman, je le conseille vivement. Mais aussi à ceux et celles qui souhaiteraient découvrir cet auteur. Il est assez représentatif de son univers polar.
 
Ma note  3.5 / 5