Joyce Carol OATES (Etats-Unis)

Merci Lalyre! Noté!

Hazards of Time Travel
Le petit paradis

Pour la punir d’un discours de collation des grades trop subversif dans les États-Unis totalitaire de 2039,  Adriane est télétransportée en 1959 dans une université isolée du Wisconsin, où elle doit se fondre sous peine d’être vaporisée. Elle découvre les particularités de la vie de cette époque, mais aussi des libertés nouvelles pour elle. Elle identifie toutefois un « compatriote » du futur et tombe amoureux de lui, contrevenant ainsi aux règles de sa peine. Elle se questionne sur la portée de la surveillance dans le passé, et si elle pourrait s’échapper du campus…quitte à mettre une croix sur l’espoir de revoir ses parents.

Je n’avais jusqu’ici pas aimé mon expérience avec Joyce Carol Oates, mais le thème de ce livre tombe dans mes intérêts, alors j’ai tenté à nouveau ma chance. Avec résultats mitigés qui ne me feront pas continuer à explorer son œuvre. J’adore les histoires de société totalitaire et de voyage dans le temps, mais ici ça m’est apparu pour une bonne partie du livre que comme un élément secondaire du décor et du contexte. Le livre porte sur l’exile d’Adriane, ses questionnements, sa découverte de l’amour et ses espoirs. Un roman initiatique plutôt que de science-fiction (si on compare par exemple avec la série du Dernier homme de Margaret Atwood). Ce qui n’est pas un problème en soi, cette approche permet de placer les personnages dans des situations uniques. Sauf qu’ici, je n’ai pas beaucoup aimé: le texte décrit trop les détails, les réflexions ne m’ont pas amené plus loin et Adriane ne m’était pas particulièrement sympathique. Son côté éternelle-rebelle m’irritait à la longue, car j’ai vu venir certains dénouements. Et la fin, soudainement semble revenir dans le côté science plutôt que fiction, perturbant toute l’histoire et terminant le livre d’une manière…déstabilisante, et même qui me semble bâclée, comme si une nouvelle orientation de l’histoire avait, après quelques pages, été abandonnée. Une fin qui laisse avec plus de questions, mais pas des questions intéressantes (comme dans Brume de Stephen King et même La servante écarlate), plutôt « qu’est-ce que l’autrice essayait de raconter? ».

3/5

RR

L'amour en double 
 
(initialement paru sous le pseudonyme Rosamond Smith)
 
Note : 3.75/5
 
Résumé : Molly Marks, une jeune et jolie femme de vingt-sept ans, décide de suivre une thérapie - plus par désœuvrement que par nécessité - avec le Dr Jonathan McEwan, qui ne tarde pas à devenir son amant. Il lui apprend qu'il a un frère jumeau, James, qui réside à New York, également psychiatre, avec qui il est brouillé depuis dix ans. Décidée à découvrir la raison de la rupture entre les deux frères, Molly se présente chez James McEwan sous un nom d'emprunt. Et elle en devient la maîtresse... Désormais, elle ne cesse de comparer les jumeaux : leurs manies, leur façon de faire l'amour, leur écriture... Mais les manœuvres de Molly se retournent peu à peu contre elle...
 
Critique : J’ai bien aimé ce roman de JCO. Un bon cru même si ce n’est pas son meilleur. On retrouve ses thèmes fétiches : la dualité, la psychologie, le poids de notre passé, … J’ai passé un bon moment globalement mais je trouve que la fin n’est pas à la hauteur du roman. Trop de questions sont laissées sans réponse.

Reflets en eau trouble



Sur une petite île du Maine, une jeune femme se retrouve coincée dans une voiture au fond d'une rivière suite à un accident de la route.

Ce court roman est basé sur une histoire vraie, celle d'un sénateur américain Ted Kennedy, frère de J. F. K., qui conduisait la voiture au moment de l'accident et qui décida de ne pas alerter les secours car il avait beaucoup bu avant de prendre le volant. Ce récit, qui est sans doute une image du déclin des valeurs morales des Etats-Unis, alterne les allers-retours entre la vie de la jeune femme et cette journée funeste du 4 juillet où elle rencontra le sénateur à une Fête chez des amis.

Note: 4/5

Ma vie de cafard



Violet Rue Kerrigan se remémore son enfance en tant que cadette d'une fratrie de sept, durant les années 70 dans l'état de New-York. Une famille où la parole du père ne souffre aucune contestation et où les garçons ont plus de valeurs que les filles. Elle était la préférée des enfants Kerrigan, elle est maintenant celle qui a cafardé et entraîné l'arrestation de ses deux frères aînés. Une décision qui lu a valu d'être exilée, chassée par ses parents.

Un roman assez récent de Joyce Carol Oates (2020) qui conte l'histoire d'une jeune fille, puis jeune femme, sur qui le sort s'acharne, ou qui prend les mauvaises décisions. J'ai bien aimé ce roman mais il est très sombre du début à la fin, et les évènements malheureux se rajoutent les uns aux autres. Petite anecdote: à un moment, l'héroïne va habiter à Mohawk, petite ville de l'Etat de New-York et titre du premier roman de Richard Russo. 

Note: 4/5

Le triomphe du singe-araignée de Joyce Carol Oates



Un roman très difficile à lire... on est dans la tête d'un psychopathe, Bobbie Gotteson, un musicien et meurtrier qui est librement inspirée de la vie de Charles Manson. C'est très décousu et certaines scènes sont très crues.
Beaucoup de violences et des comportements que j'ai du mal à comprendre. On dirait vraiment qu'il vit dans un autre monde... Pas le meilleur de Joyce Carol Oates.


Note : 2/5

Et bien et bien, 2 avis négatifs à la suite... 3 en comptant celui de DKOIS qui va arriver incessamment...
Pas brillant!

Pour l'instant, par contre, ma lecture de "Blonde" m'intéresse et me plait beaucoup... Je ne suis qu'au quart du roman donc ça peut changer, mais je suis confiante!
En tout cas, je prends note que les derniers mentionnés dans cette rubrique ne sont pas des incontournables!

BELLEFLEUR
Joyce Carol OATES
Le Livre de Poche 971 Pages
030/2023
 
Résumé (4° de couverture)
 
Ce grand roman gothique, empreint de merveilleux, fut le premier best-seller de Joyce Carol Oates, dans les années 1980 aux États-Unis. Il nous entraîne dans la pénombre des consciences d'une Amérique qui peine à se relever de la guerre de Sécession et où les origines sociales et le poids de la lignée entravent toujours les destins individuels. Tout au long du XIXe siècle, les Bellefleur vont exercer une influence déterminante sur l'Etat de New York. Ils composent un clan des plus bigarrés : un tueur en série, un original qui part se terrer dans les montagnes à la recherche de Dieu, un brillant scientifique, et Leah, une jeune femme délicate, qui décide de restaurer l'empire des Bellefleur, quel qu'en soit le prix. Le livre que Joyce Carol Oates appelait son « roman vampire » qui l’avait « vidée de son énergie »…
 
L’auteur, le livre et moi
 
  Je ne pouvais pas passer à côté d’un « quadri » consacré à l’une de mes trop rares auteures préférées sans y participer. C’est donc sur le gong que j’ai ouvert ce roman fleuve avec toujours la question préalable d’entamer un bon, un moins bon ou un très bon J.C.O ? Je n’ai jamais pris le temps de recenser le nombre de romans écrits par cette auteure Américaine. J’ai cependant pris le temps de compter ceux que j’ai lu jusqu’à présent. Ce « Bellefleur » est le ving-quatrième. Le premier était « Haute enfance » et je l’ai lu en 2012. Déjà !
 
Mon avis
 
Voici un roman étalé sur 7 générations. Inutile donc de préciser que l’histoire se disperse sur des dizaines et des dizaines d’années. J’utilise le verbe disperser car tel est celui le plus adapter pour préciser combien de roman est difficile à suivre. Que les auteurs fassent des allers et retours entre les générations d’une saga littéraire est une technique habituelle, mais pour ce présent roman, j’ai perdu rapidement les repères et l’arbre généalogique mis à disposition n’est pas une option inutile. Je doute même parfois de la cohérence du temps écoulé. En voici terminé pour l’architecture.
Pour ce qui est du contenu, ce fût globalement l’ennui et une impression d’errance entre des histoires sans aboutissement réel. Des épisodes de l’ordre du fantastique apportent un désordre supplémentaire dont je me serai bien passé. J’irai jusqu’à dire que l’auteure, elle-même s’est laissé mener par les errances de la famille « Bellefleur »
Un bon point toutefois pour l’écriture alerte et vecteur d’enthousiasme. Sans elle, cette lecture aurait été un chemin de croix, un Everest… ou que sais-je encore de pénible.
 
Ma note : (un (tout) petit) 3 / 5

Nos messages se sont croisés Mandarine. Et oui, un avis plus que mitigé une nouvelle fois. Je pense que pour tout auteur et plus particulièrement pour J.C.O, il faut toujours se faire sa propre idée. Pour exemple, j'ai lu 2 avis du forum largement positif au sujet de ce "Bellefleur" alors que personnellement je n'y est pas adhéré. Autre exemple, je me souviens d'avoir apprécié "Mudwoman" qui lui n'a pas plus à Géromino. L'univers de J.C.O est très large et très éclectique . On y trouve parfois son compte et parfois non. De mon côté, rien n'arrêtera mon envi de lire cette auteure productive.

Mandarine, Je suis en train de lire un essai de JC Oates, De la boxe, c'est très intéressant !

Dkois, j'ai Bellefleur dans ma PAL, je crains un peu... J'ai aussi Petite soeur, mon soeur que je ne laisserai pas longtemps.

De la boxe de J. C. Oates
(Tristam, 256 pages)



Note : 4/5

LA RAVIN
Joyce Carol OATES
J’ai lu 377 Pages
060/2023
 
Résumé (4° de couverture)


Wymouth, New Jersey. Agent immobilier le jour et photographe la nuit, Malt McBride semble heureux. Qui se douterait qu'il n'a jamais pu oublier le cadavre atrocement mutilé de Marcey Mason, découvert jadis dans un ravin ? Aujourd'hui encore, il est certain que ce meurtre aurait pu être évité s'il avait été moins indifférent au charme de la jeune fille. Quand il apprend que son amie Diana Zwolle a récemment disparu, il fait immédiatement le lien entre les deux affaires. Porterait-il malheur ? Un sentiment de culpabilité l'accable, et la police ne tarde pas à se convaincre qu'il est le principal suspect.
 
L’auteure, le livre et moi
 
Toujours un plaisir d’ouvrir un J.C Oates, oui mais toujours l’interrogation savoir de quoi il sera fait. Rien ne ressemble moins à un roman de Oates qu’un autre roman de Oates et ceci avec le risque, parfois d’être déçu. Ce fût mon cas de ma lecture précédente, « Bellefleur ». Mais dans sa globalité, l’œuvre de J.C.O reste attractive et faite de bonne surprise. Alors à une déception, suivra une autre déception ou un enchantement ?
 
Mon avis
 
Au début tout prête à penser que ce roman sera du genre policier / thriller tant tout laisse à penser au cauchemar d’un homme innocent que tous les éléments d’une enquête accusent. Alors qu’on se prépare à un combat politico-judiciaire, l’histoire vire sur une lutte personnelle, d’homme à homme, dans l'ambiance d'un monde artistique. Voilà globalement le contenu du roman.

La construction de l’intrigue est plutôt bien montée mais rien de transcendant en tout cas suffisamment pour  faire monter la pression chez le lecteur. C’est assez linéaire et sans le talent d’’écriture de J.C.O il me semble que nous tomberions assez rapidement dans l’ennui.

Je pense que l’auteure a voulu démontrer l’influence de l’art sur l’individu. C’est un message que j’ai cru comprendre mais sans en être certain…

Ce roman fût une lecture de vacances. Peut-être le bon moment pour y trouver la tolérance pour le qualifier d'acceptable.

 
Ma note 3 / 5

Man Crazy 

Note : 4/5

Critique : un cru de Oates dans son style habituel : une femme marquée par la vie, des troubles familiaux, une descente aux enfers. Seul bémol à mon sens, la fin un peu facile qui dénote un peu avec le reste du livre. Pas le meilleur pour commencer à découvrir cette autrice prolifique mais un bon roman pour les adeptes de JCO.